"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Saint Anaclet, grec
de nation, était originaire de la fameuse ville d'Athènes. Les bonnes
qualités de cet adolescent frappèrent vivement saint Pierre qui le
convertit lorsqu'il prêcha à Athènes. Charmé de sa piété exemplaire, de
son zèle pour la religion, de l'intégrité de ses moeurs et des rares
talents dont le SEIGNEUR l'avait doué, le vicaire du CHRIST admit Anaclet dans le clergé, le reçut diacre, et lui conféra la dignité sacerdotale.
Revêtu de ce caractère sacré, saint Anaclet servit
généreusement saint Pierre dans les fonctions de son apostolat et
devint le compagnon inséparable de ses travaux et de ses voyages. Ange
par la pureté de sa vie et par son zèle indéfectible au service de
DIEU, Anaclet devint vite un des plus saints ministres de l'Église naissante.
Après que saint Pierre eut couronné son apostolat par un glorieux martyre, son fidèle disciple Anaclet se
dévoua sous le pontificat de saint Lin et de saint Clet, avec le même
empressement et le même succès. Il coopéra pour une large part aux
merveilleux progrès que connut l’Église de Rome en ces temps si
difficiles. L'excellence et la sainteté d'Anaclet devenait
de jour en jour plus manifeste aux yeux de tous, lorsqu'en l'an 83,
sous l'empire de Domitien, les voix des fidèles se réunirent à
l'unanimité pour l'élire au souverain pontificat. Son élévation sur le
trône de saint Pierre causa une joie universelle dans la chrétienté.
Dans
ces premiers jours de l’Église, tout était à craindre: la puissance, la
cruauté et la multitude des ennemis du SAUVEUR, la fureur des païens,
la rage des Juifs, la timidité et le relâchement des fidèles. Durant la
troisième persécution que Trajan excita contre l’Église en l'an 107, saint Anaclet constata
avec douleur les ravages causés dans le troupeau de JÉSUS-CHRIST.
Quoique Trajan n'avait porté aucune loi officielle contre les
chrétiens, une guerre sournoise d'extermination sévissait contre les
fidèles et surtout les évêques. Le sang des martyrs coulait avec
abondance dans l'Orient et dans l'Occident.
Au sein de la tourmente, Anaclet encourageait
les uns et confondait les autres. Comme la violence de la persécution
augmentait de jour en jour, ce pasteur vigilant n'oublia rien pour
animer les fidèles à témoigner de leur foi en JÉSUS-CHRIST. Il publia
de belles ordonnances pour retenir ses ouailles dans leur devoir. Il
regardait comme chrétiens à demi vaincus ceux qui ne recevaient que
rarement la divine Eucharistie.
Pour
donner quelque marque de sa dévotion et de sa reconnaissance au prince
des apôtres auquel il était redevable de sa conversion, saint Anaclet fit
bâtir et orner une église à son sépulcre. Par une providence toute
particulière, elle se conserva intacte au milieu des persécutions.
Ce
digne représentant de JÉSUS-CHRIST sut conserver intact le dépôt sacré
de la foi. Il travailla avec succès à établir la discipline de l’Église,
conserva le bon règlement dans les affaires temporelles de l’Église et
s'opposa aux désordres qui s'y étaient glissés. Ce saint pape ne pouvait
échapper longtemps aux recherches du tyran qui envoyait chaque jour une
multitude de condamnés au martyre.
L'année précédent sa mort, en prévision du sort qui l'attendait, saint Anaclet conféra
l'ordination épiscopale au prêtre Évariste qui devait lui succéder dans
la charge du souverain pontificat. Après avoir gouverné l’Église neuf
ans, trois mois et dix jours, saint Anaclet remporta la palme du martyre et fut enseveli au Vatican.
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SAINT EUGÈNE
Évêque de Carthage
(+ 505)
On ne sait rien sur la naissance et les premières années de saint Eugène. Son
nom apparaît pour la première fois dans l'histoire quand il est choisi
pour évêque de Carthage, en 481, à une époque où le fanatisme arien,
joint à la barbarie des Vandales, faisait presque à coup sûr de tous les
évêques catholiques africains des martyrs de la vraie foi.
Sa
conduite dans l'épiscopat fut celle d'un vrai pasteur des âmes. Malgré
la pauvreté de son Église, il trouvait le moyen de répandre dans le sein
des pauvres de si larges aumônes, que DIEU semblait multiplier à
plaisir les ressources entre ses mains ; il ne se réservait rien, disant
: « Le bon pasteur devant donner sa vie pour son troupeau, serais-je
excusable de m’inquiéter de ce qui concerne mon sort ? »
Hunéric,
roi des Vandales, lui fit défendre de recevoir dans son église aucun
chrétien de la race des Vandales ou en portant le vêtement; mais Eugène refusa d'obéir:
"La
maison de DIEU, répondit-il, est ouverte à tout le monde; nul ne peut
en chasser ceux qui y entrent." Ce fut le signal d'une affreuse
persécution.
DIEU
voulut prouver par un miracle éclatant la vérité catholique contre la
fourberie de ses ennemis. Un aveugle de Carthage, nommé Félix, vint
trouver l'évêque et lui dit: "Je viens ici sur l'ordre de DIEU, et je
n'en sortirai pas que vous ne m'ayez rendu la vue." Eugène le
repoussa d'abord avec bonté, protestant qu'il n'était pas homme à faire
des miracles; mais l'aveugle insista; il lui fit alors un signe de
Croix sur les yeux, qui s'ouvrirent aussitôt à la lumière.
Peu
après, il rendit la vue à un homme que l'évêque arien avait suborné
pour se donner à lui-même la réputation d'un thaumaturge, et qui était
devenu réellement aveugle au moment même où il jouait son triste rôle.
Malgré le bruit de ces prodiges dans le pays, la persécution ne fit
qu'augmenter.
Saint Eugène fut
exilé; il eut à subir toutes sortes de mauvais traitements. Le
persécuteur Hunéric, dévoré vivant par les vers, fut bientôt victime de
la vengeance céleste; il périt en déchirant lui-même ses membres avec
ses dents; ses entrailles lui sortirent du corps, et cette mort
effrayante fit horreur à ceux mêmes des hérétiques qui avaient fait de
lui un prince pervers et cruel.
Eugène put
revenir à Carthage et y continuer son apostolat; mais la paix ne fut
pas de longue durée, car, sous le second successeur d'Hunéric, la
persécution sévit de nouveau; Eugène, toujours
invincible, fut d'abord menacé des plus horribles supplices, puis
envoyé en exil à Albi, dans les Gaules, où le vaillant athlète de la foi
vit la fin de ses glorieux travaux, le 13 juillet 505.
Pratique : Soyez disposé à tout souffrir plutôt que de sacrifier la moindre parcelle de votre foi.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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