"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
SAINT THOMAS MORE
Martyr
(1487-1535)
(1487-1535)
Saint Thomas More naquit à Londres, le 7 février 1478. Son père remplissait la fonction de juge, dans la capitale. Thomas passa
quelques-unes de ses premières années en qualité de page, au service du
cardinal Morton, alors archevêque de Cantorbéry et chancelier
d'Angleterre. A l'âge de quatorze ans, il alla étudier à Oxford où il
fit de sérieuses études juridiques et suivit les conférences sur la Cité
de Dieu, de saint Augustin.
En 1501, Thomas More était
reçu avocat et élu membre du Parlement trois ans plus tard. Après
quelques années de mariage, il perdit sa femme et demeura seul avec ses
quatre enfants: trois filles et un fils. Il ne se remariera que beaucoup
plus tard, avec une veuve.
En
père vigilant, il veillait à ce que DIEU restât le centre de la vie de
ses enfants. Le soir, il récitait la prière avec eux; aux repas, une de
ses filles lisait un passage de l’Écriture Sainte et on discutait
ensuite sur le texte en conversant gaiement. Jamais la science, ni la
vertu, ne prirent un visage austère dans sa demeure; sa piété n'en était
cependant pas moins profonde. Saint Thomas More entendait la messe tous les jours; en plus de ses prières du matin et du soir, il récitait les psaumes quotidiennement.
Sa valeur le fit nommer Maître des Requêtes et conseiller privé du roi. En 1529, Thomas More remplaça
le défunt cardinal Wolsey dans la charge de Lord chancelier. Celui qui
n'avait jamais recherché les honneurs ni désiré une haute situation se
trouvait placé au sommet des dignités humaines. Les succès, pas plus
que les afflictions, n'eurent de prise sur sa force de caractère.
Lorsque
Henri VIII voulut divorcer pour épouser Anne Boleyn, et qu'il prétendit
devant l'opposition formelle du pape, se proclamer chef de l’Église
d'Angleterre, saint Thomas More blâma
la conduite de son suzerain. Dès lors, les bonnes grâces du roi se
changèrent en hostilité ouverte contre lui. Le roi le renvoya sans
aucune ressource, car saint Thomas versait
au fur à mesure tous ses revenus dans le sein des pauvres. Le jour où
il apprit que ses granges avaient été incendiées, il écrivit à sa femme
de rendre grâces à DIEU pour cette épreuve.
Le
12 avril 1554, l'ex-chancelier fut invité à prononcer le serment qui
reconnaissait Anne Boleyn comme épouse légitime et rejetait l'autorité
du pape. Saint Thomas rejeta noblement toute espèce de compromis avec sa conscience et refusa de donner son appui à l'adultère et au schisme.
Après
un second refus réitéré le 17 avril, on l'emprisonna à la Tour de
Londres. Il vécut dans le recueillement et la prière durant les quatorze
mois de son injuste incarcération.
Comme
il avait fait de toute sa vie une préparation à l'éternité, la sérénité
ne le quittait jamais. Il avoua bonnement: «Il me semble que DIEU fait
de moi Son jouet et qu'Il me berce.» L'épreuve de la maladie s'ajouta
bientôt à celle de la réclusion. Devenu semblable à un squelette, il ne
cessa cependant de travailler en écrivant des traités moraux, un traité
sur la Passion, et même de joyeuses satires.
L'intensité
de sa prière conservait sa force d'âme: «Donne-moi Ta grâce, DIEU bon,
pour que je compte pour rien le monde et fixe mon esprit sur Toi.» Il
disait à sa chère fille Marguerite: «Si je sens la frayeur sur le point
de me vaincre, je me rappellerai comment un souffle de vent faillit
faire faire naufrage à Pierre parce que sa foi avait faibli. Je ferai
donc comme lui, j'appellerai le CHRIST à mon secours.»
On accusa saint Thomas More de
haute trahison parce qu'il niait la suprématie spirituelle du roi.
Lorsque le simulacre de jugement qui le condamnait à être décapité fut
terminé, le courageux confesseur de la foi n'eut que des paroles de
réconfort pour tous ceux qui pleuraient sa mort imminente et injuste. A
la foule des spectateurs, il demanda de prier pour lui et de porter
témoignage qu'il mourait dans la foi et pour la foi de la Sainte Église
catholique.
Sir
Kingston, connu pour son cœur impitoyable, lui fit ses adieux en
sanglotant. Il récita pieusement le Miserere au pied de l'échafaud. Il
demanda de l'aide pour monter sur l'échafaud: «Pour la descente,
ajouta-t-il avec humour, je m'en tirerai bien tout seul.» Il embrassa
son bourreau: «Courage,
mon brave, n'aie pas peur, mais comme j'ai le cou très court,
attention! il y va de ton honneur.» Il se banda les yeux et se plaça
lui-même sur la planche.
Béatifié par Léon XIII le 29 décembre 1886, sa canonisation eut lieu le 19 mai 1935.
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SAINT GOAR
Prêtre et Ermite
(+ en 575)
Prêtre et Ermite
(+ en 575)
GOAR naquit
peu après la mort du roi Clovis. Ses parents étaient de nobles
seigneurs de l'Aquitaine, au foyer desquels il puisa, pendant ses
premières années, l'amour de la vertu. Tout petit encore, il avait une
charité extraordinaire pour les pauvres; son zèle pour la gloire de DIEU
lui faisait prêcher déjà la pénitence aux pécheurs et la sainteté aux
justes, et la parole de cet enfant, jointe à ses actions merveilleuses,
produisait de grands fruits autour de lui.
Le
sacerdoce, quand il eut l'âge de le recevoir, fut un nouvel aiguillon à
son ardeur apostolique. Avec l'autorité que lui donnait sa haute vertu,
il combattit, dans ses prédications, tous les vices, le luxe, la
discorde, la vengeance, l'homicide et les diverses passions grossières
d'une époque encore barbare. Cependant l'apôtre avait avant tout, des
goûts de moine; aussi quitta-t-il bientôt ses parents et sa patrie pour
chercher DIEU dans la solitude.
Mais
DIEU, qui ne voulait pas que tant de vertus demeurassent stériles,
souffla au coeur du solitaire un nouveau feu de zèle, et Goar, riche
de ses progrès nouveaux et des lumières surnaturelles qu'il avait
recueillies dans sa retraite, parcourut toutes les campagnes voisines,
encore païennes, y prêcha l'Évangile et vit avec joie de nombreux
convertis recevoir le baptême.
Peu
de Saints furent plus hospitaliers que lui, et c'est par ses bons
procédés, ses aumônes, ses réceptions cordiales et généreuses, qu'il sut
rendre populaire la doctrine qu'il pratiquait si bien. Accusé devant
son évêque de divers crimes imaginaires inventés par le démon de la
jalousie, il parut humblement au palais épiscopal et déposa son manteau,
par respect, en présence du prélat; mais, en croyant le suspendre à une
tige de métal, il le suspendit à un rayon de soleil. L'évêque ne fut
point touché de ce prodige; cependant il dut bientôt reconnaître
l'innocence du Saint, manifestée, à sa confusion, par un nouveau
miracle.
Le roi Sigebert voulut bientôt le faire évêque; mais Goar obtint
un délai de vingt jours, pendant lequel il pria DIEU avec tant de
larmes, qu'il obtint une grave maladie qui se prolongea pendant sept ans
et mit le roi dans l'impossibilité de réaliser ses desseins. Goar offrit à DIEU ses longues et horribles souffrances pour l'extension et le triomphe de l'Église.
Une
foule de miracles s’accomplirent sur son tombeau, on raconte même que
tout homme qui passait devant le temple où était son corps sans y entrer
était infailliblement puni.
Pratique. Joignez
au désir de votre sanctification personnelle, le zèle pour la
sanctification de vos frères. Un chrétien ne doit pas se sauver seul.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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