Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Cette fête nous rappelle la visite de Marie à Sa cousine Élisabeth. Après avoir annoncé à Marie le
mystère de l'Incarnation, l'archange Gabriel La prévient que Sa cousine
Élisabeth, âgée et jusque-là stérile, sera mère dans trois mois, par un
nouveau prodige. Marie ne tarda pas à se mettre en route pour féliciter l'heureuse mère.
Ce voyage n'eut pour mobile aucun sentiment humain. Marie possédait
en Elle, avec JÉSUS, toutes les richesses et toutes les joies du Ciel;
cela Lui suffisait, et nul besoin n'agitait Son cœur; mais un devoir de
douce charité se présentait à remplir; Elle voyait, dans
l'accomplissement de ce devoir, un exercice de zèle et une occasion de
glorifier DIEU.
D'ailleurs,
le SAINT-ESPRIT La conduisait : la rencontre des deux futures mères, et
surtout des deux enfants qu'elles portaient, était dans les desseins
providentiels. Aussi Marie Se hâte, Elle S'expose aux fatigues d'un long chemin, Elle gravit les montagnes, et bientôt Elle atteint le terme du voyage.
Ô merveille! À peine Marie et Élisabeth sont-elles
en présence, que l'enfant d'Élisabeth tressaille dans son sein, et
elle-même, saisie de l'esprit prophétique, s'écrie en embrassant Marie: "Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et béni le Fruit de Votre sein!"
Paroles que l'Église a jointes à l'Ave Maria pour en faire une des plus
belles prières chrétiennes; paroles qui retentiront chez tous les
peuples et dans tous les siècles!
Ainsi,
la mission de JÉSUS commence avant Sa naissance, Il sanctifie
Jean-Baptiste dans le sein de sa mère; car ce tressaillement qu'il
éprouve annonce le Prophète qui devine son DIEU, et le Précurseur qui
reconnaît le SAUVEUR.
Marie, saisie Elle-même par l'Esprit divin, entonne ce beau chant d'action de grâces appelé le Magnificat, qui
célèbre dans un langage céleste les merveilles opérées par Dieu en
Elle, chant que répéteront sans fin tous les échos du temps et de
l'éternité.
Durant trois mois, les paroles et les exemples de Marie firent
le charme de la maison qu'Elle visitait. On suppose qu’elle quitta
Élisabeth avant la naissance de Saint Jean-Baptiste ; saint Luc (1, 56)
mentionne Son départ avant le récit de l'enfantement d'Élisabeth (1,
57).
Elle
reprit alors le chemin de Nazareth, retrouva avec joie Sa vie
silencieuse et retirée, n'ayant rien perdu de ce trésor de
recueillement, de pureté, de vie intérieure qu'Elle avait communiqué
autour d'Elle.
Que
de leçons pour les chrétiens dans ce mystère! Leçons de charité et de
zèle, de prévenance et d'amabilité! Leçons de mortification, d'humilité,
de sanctification des actions communes et des relations nécessaires
avec le monde! Puissions-nous en profiter !
Pratique : Exercez-vous à la prévenance et l’amabilité chrétienne à l’égard du prochain.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire