CARÊME :
LA HAINE DU MONDE
Mardi
de la Passion
DIEU
NOUS PARLE : Jésus parcourait la Galilée, et il ne voulut pas traverser la
Judée, car les Juifs cherchaient à le faire mourir.
(Évangile
– Saint Jean 7, 1)
L'un des plus illustres martyrs de Perse fut le diacre Benjamin. Ayant
refusé de promettre de ne plus instruire les mages persans dans la
religion chrétienne, il fut arrêté par ordre du roi, qui entreprit de
l'effrayer par ses menaces.
Mais Benjamin, toujours inébranlable, fut victime de la cruauté la plus inouïe. Sa bienheureuse mort arriva l'an 424.
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LE BIENHEUREUX NICOLAS DE FLÜE
Ermite en Suisse
Le bienheureux Nicolas de Flüe naquit
en Suisse, de parents pieux, en 1417. Un jour, à la vue d'une flèche
élancée, sur une montagne voisine, il fut épris du désir du ciel et de
l'amour de la solitude. Il se maria pour obéir à la volonté formelle de
ses parents et eut dix enfants.
Son
mérite et sa vertu le firent choisir par ses concitoyens pour exercer
des fonctions publiques fort honorables. Sa prière habituelle était
celle-ci : "Mon SEIGNEUR et mon DIEU, enlevez de moi tout ce qui
m'empêche d'aller à vous. Mon SEIGNEUR et mon DIEU, donnez-moi tout ce
qui peut m'attirer à vous. Mon SEIGNEUR et mon DIEU, prenez-moi à moi et
donnez-moi à vous."
II
avait cinquante ans, quand une voix intérieure lui dit : « Quitte tout
ce que tu aimes, et DIEU prendra soin de toi. » II eut à soutenir un
pénible combat, mais se décida en effet à tout quitter, femme, enfants,
maison, domaine, pour servir DIEU. Ce fut un jour de larmes accompagnées
de résignation dans la maison de Nicolas.
Il s'éloigna pieds nus, vêtu d'une longue robe de bure, un chapelet à la main, sans argent, sans provisions, en jetant un dernier regard tendre et prolongé vers les siens. La nouvelle de sa présence s'était répandue bientôt, et il se fit près de lui une grande affluence. Chose incroyable, le Saint ermite ne vécut, pendant dix-neuf ans, que de la Sainte Eucharistie ; les autorités civiles et ecclésiastiques, saisies du fait, firent surveiller sa cabane et constatèrent la merveille d'une manière indubitable.
La Suisse, un moment divisée, était menacée dans son indépendance par l'Allemagne. Nicolas de Flüe, vénéré
de tous, fut choisi pour arbitre et parla si sagement, que l'union se
fit, à la joie de tous, et la Suisse fut sauvée. On mit les cloches en
branle dans tout le pays, et le concert de jubilation se répercuta à
travers les lacs, les montagnes et les vallées, depuis le plus humble
hameau jusqu'aux grandes villes.
Nicolas fut
atteint, à l'âge de soixante-dix ans, d'une maladie très aiguë qui le
tourmenta huit jours et huit nuits sans vaincre sa patience. Il rendit
l'âme le 21 mars 1487. La Suisse l'aime et le vénère comme l'un de ses
patrons les plus populaires.
Pratique. Renoncez à vous pour être à DIEU ; moins vous serez à vous, plus vous serez à DIEU.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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