Maitre autel de Saint Eugène-Sainte Cécile |
Nous
entrons dans le Temps de la Passion. Dès
lors notre regard se porte vers le divin Crucifié, comme nous y invite la
préface de la croix.
Le
caractère grave et dramatique de cette période liturgique est manifesté de
façon sensible par les règles de l’Église au cours de cette quinzaine. Les statues sont voilées pour montrer que le
serviteur doit s’effacer lorsque la gloire du Maître est éclipsée. La croix elle-même est voilée pour rappeler
les humiliations de Notre-Seigneur, contraint de se cacher pour ne pas être
lapidé par les Juifs. Le Gloria Patri est supprimé à l’introït et au lavabo en signe de tristesse et l’on ne dit plus le psaume Judica me (Ps 42) aux prières au bas de
l’autel. Dans ce psaume, en effet, on
demande : » Pourquoi es-tu triste, mon âme ? Pourquoi me
troubles-tu ? » On veut donc par la chasser la tristesse de son
coeur, mais aujourd’hui, nous avons toutes les raison d’êtres tristes…
Ces
signes extérieurs, qui frappent nos sens, nous manifestent que nous entrons
dans une période tout à fait particulière de l’année liturgique. Ils ont pour but d’orienter notre esprit et
notre cœur vers les mystères que nous allons méditer. Ces signes sont là pour disposer nos âmes à
contempler le grand mystère de notre rédemption.
Eglise Saint Louis de Boulogne sur Mer (62) |
Si,
en effet, durant la première partie du Carême, l’Église nous a invités à expier
nos péchés par la pénitence, elle nous demande ensuite de nous unir aux
souffrances de Notre-Seigneur pour mieux comprendre la gravité du péché, mais également
la profondeur de l’amour de Dieu pour nous.
(Extrait de Le Carême au jour le jour de M. l'abbé Patrick Troadec, FSSPX)
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