La
Semaine Sainte, le cœur, le « Saint des saints » de l’année
liturgique ! Comme l’Église nous a préparés progressivement avant de nous
y laisser entrer ! Aujourd’hui, elle lève le voile des singes et des
symboles. Elle nous fait contempler le
plus sublime des mystères du salut et nous y fait même participer.
Durant
cette semaine, nous allons contempler les souffrances que Notre-Seigneur
Jésus-Christ a endurées pendant sa
Passion. Au-delà des souffrances physiques,
nous n’oublierons pas de considérer ses souffrances morales. En effet, son âme a connu la crainte à
l’approche de sa Passion : « Maintenant, mon être est en émoi »
(Jn 12,27) ; il a éprouvé de la tristesse au moment de son agonie, allant
jusqu’à s’écrier : « Mon âme est triste à en mourir »(Mt 26,
38) ; il a enduré la honte en étant condamné à un supplice infâme entre
deux brigands. Il a aussi enduré la
peine mystique du silence de son Père lorsqu’il s’est écrié : « Mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » (Mt 27, 46)
En
appliquant notre esprit à la considération de ses souffrances indicibles, nous
n’oublierons pas de considérer les vertus héroïques que Jésus-Christ a
manifestées en ces circonstances : l’amour de son Père et l’amour de nos
âmes, l’humilité et la magnanimité, la force et la douceur.
Nous
ne manquerons pas de voir également les effets merveilleux de sa Passion. En effet, toute la liturgie embrasse d’un
seul regard la Passion et la résurrection de Notre –Seigneur. Son œuvre rédemptrice ne se termine pas à sa
mort, mais se prolonge dans la victoire de sa résurrection.
« La
liturgie ne veut pas seulement être une lamentation sur la mort du Christ et
une compassion pour ses souffrances (…)
Non, dans toute cette semaine, nous entendons des accent de victoire et
de joie. Nous voyons, dans la Passion du
Christ, une transition qui nous mène à lal gloire de la Résurrection (…) Il
n’est pas un jour, pendant toute cette semaine, où nous n’entendions, d’une
manière claire et distincte, des thèmes de Pâques et des chant de
victoire. Songeons seulement au dimanche
des Rameaux avec les hommages royaux rendus au Seigneur, au Jeudi saint avec la
messe solennelle de la Cène et la bénédiction des saintes Huiles, au Vendredi
saint avec l’élévation de la croix comme signe de la victoire (…) Le dimanche
des Rameaux est la porte monumentale qui nous introduit dans les saints
mystères de Pâques ! » (Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique, Salvator, 1939, t.III, pp. 5-6)
Abbé
Patrick Troadec FSSPX, Le Carême au jour le jour, lectures et méditations
quotidiennes pour prier seul ou en famille,
Via Romana, 2013
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