CARÊME :
LA FOLIE DE L’AMOUR
DIEU
NOUS PARLE : Jésus dit à cette femme : «Tes péchés te sont remis (…)
Ta foi t’a sauvée, va en paix. »
(Évangile
– Saint Luc 7, 48 et 50)
C'est
dans la petite ville de Paule, en Calabre, que naquit, en 1416, le
Saint qui poussa l'humilité jusqu'à vouloir être appelé le plus petit,
le Minime, parmi les enfants de JÉSUS-CHRIST.
François fut
plus l'enfant de la grâce que de la nature, car il vint au monde contre
toute espérance, et l'on aperçut pendant la nuit de sa naissance de
vifs jets de lumière sur la toiture de la maison de ses parents, symbole
du flambeau qui venait de paraître dans l'Église.
L'enfance de ce petit prédestiné fut tout extraordinaire ; les
veilles et les abstinences lui furent inspirées du Ciel dès l'âge le
plus tendre. Aussitôt après son lever, sa première pensée était de
courir à l'église, où il passait la grande partie de ses journées, ne
s'ennuyant jamais avec le Bon DIEU, comme il disait dans son naïf
langage.
Admirons la belle réponse qu'il fit un jour à sa mère, qui le
pressait, par un temps froid, de couvrir sa tête en récitant son rosaire
: « Maman, lui dit-il, si je parlais à une reine, vous me commanderiez
de me tenir nu-tête ; mais la sainte Vierge n'est-elle pas plus que
toutes les reines, puisqu'elle est la Mère de DIEU et la Souveraine de
l'univers ? »
Quand il eut treize ans, ses parents le placèrent pour un an dans un
couvent de Saint-François ; sa vertu et sa régularité y furent
confirmées par des miracles. Un jour, le frère sacristain l'envoie
chercher du feu pour l'encensoir ; il y court et, n'ayant pas
d'instrument, remplit sa robe de charbons ardents, qu'il dépose avec les
doigts un à un dans l'encensoir, sans avoir ni sur les doigts ni sur
son vêtement la moindre trace de brûlure.
A quatorze ans, François se
fit ermite et s'enfonça dans un rocher profond, au bord de la mer,
résolu d'y vivre et d'y mourir oublié des hommes. Mais DIEU, qui le
voulait fondateur d'un Ordre religieux, lui envoya une foule de
disciples, si bien qu'au bout de six ans il lui fallut bâtir un grand
monastère où, nous dit un historien, François fit entrer plus de miracles que de pierres et de pièces de bois.
Rien de plus merveilleux que cette vie ; il guérit tant de malades
qu'il faisait le désespoir des médecins; il ressuscita plusieurs morts;
il traversa le bras de mer qui sépare la Calabre de la Sicile sur son
manteau, avec deux de ses frères. Mais le plus grand des miracles, c'est
sa sainteté elle-même.
Le jour, au milieu du travail et de la prière, il entrait souvent en
extase et en ravissement ; la nuit, pendant que ses frères dormaient, il
priait encore, et DIEU le fortifiait par des concerts célestes, des
visions et des apparitions délicieuses.
François allait
toujours nu-pieds, à travers les rochers, la neige et la boue; le cilice
était son vêtement, le jeûne sa nourriture, la terre son lit. A
l'imitation de NOTRE-SEIGNEUR, il passa des carêmes entiers sans prendre
de nourriture.
François mourut en France l'an 1508, un vendredi, à trois heures de l'après-midi.
Pratique : Plus vous êtes humble, plus vous serez puissant auprès de Dieu.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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