"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Saint Jules, romain
de naissance, fut élu pape en 337 ; il protégea Saint Athanase contre
les Ariens, travailla beaucoup, par ses écrits et par des conciles, à la
destruction de l'arianisme, et après un pontificat de quinze ans,
fécond en grandes et saintes œuvres, mourut le 12 avril 352.
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SAINT SABAS LE GOTH
Martyr
Saint Sabas avait
embrassé la religion chrétienne dès sa jeunesse, et il conçut tant
d'estime pour la perfection, qu'il en fit le but unique de sa vie. Élevé
au milieu du peuple barbare des Goths, presque entièrement païen à
cette époque, il sut échapper aux dangers d'un tel milieu et se
conserver juste et pur au milieu de la corruption, pénitent au milieu de
la licence.
Il empêcha, par son courage et au
péril de ses jours, les chrétiens persécutés de sauver leur vie grâce à
une supercherie qui consistait à manger de la viande prétendue offerte
aux idoles, mais non offerte en réalité. Quelques habitants de son
bourg, afin d'éviter la persécution, voulaient jurer qu'il n'y avait pas
un chrétien parmi eux ; mais Sabas s'écria : "Que personne ne jure pour moi, car je suis chrétien."
Peu de temps après, Sabas fut
saisi pendant la nuit par les ennemis de la religion de JÉSUS-CHRIST,
arraché de son lit, jeté sur des épines en feu et meurtri à coups de
bâtons. Le lendemain, on lui présenta, ainsi qu'à un autre prêtre
prisonnier avec lui, des viandes offertes aux idoles. Tous les deux
répondirent qu'on pouvait les mettre à mort, mais qu'il leur était
défendu de manger de ces viandes.
Un des bourreaux enfonça son javelot dans la poitrine de Sabas; par
miracle, le javelot ne laissa aucune trace ni ne causa aucune douleur
au martyr : « Vous avez cru me tuer, dit-il au barbare, mais je vous
affirme que je n'ai rien senti ; votre instrument a été pour moi comme
un flocon de laine inoffensif. »
Loin d'être touchés du prodige, les persécuteurs le menacèrent de le
jeter dans le fleuve voisin : "Soyez béni, SEIGNEUR, s'écria-t-il, et
que le nom de votre Fils JÉSUS-CHRIST soit béni dans tous les siècles.
Vous permettez que le coup qui me donnera la vie éternelle donne à mes
ennemis et aux vôtres une mort sans fin. »
Les soldats du tyran voulaient le renvoyer ; mais Sabas leur dit : « Faites ce qui vous est ordonné. »
Ils le prirent donc et le jetèrent dans le fleuve, où ils lui enfoncèrent dans le corps un essieu de charrette. Sabas n'était
âgé que de trente-huit ans. Son martyre arriva le 12 avril 372. Son
corps, retiré du fleuve, fut laissé sur le rivage pour devenir la proie
des bêtes féroces ; mais il demeura intact, fut enlevé par les fidèles
et reçut une sépulture honorable.
Pratique. Remerciez DIEU de votre éducation chrétienne.
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BIENHEUREUSE
CATHERINE de SAINT-AUGUSTIN
Augustine Hospitalière de la Miséricorde de Jésus
(1632-1668)
Issue de deux familles nobles du Cotentin, Catherine de Saint-Augustin naquit
et fut baptisée le 3 mai 1632, à Saint-Sauveur-le-Vicomte, dans
l'actuel département de la Manche, en France. Son père, Jacques Simon
de Longpré, était avocat, et sa mère, Françoise Jourdan de Launay, fille
d'un lieutenant civil et criminel.
L'éducation
de la fillette fut confiée à ses grands-parents maternels. Les Jourdan
tenaient chez eux une sorte d'hôpital où ils recevaient et soignaient
les pauvres et les malades; Catherine fut très tôt initiée aux exercices de la charité et à la pratique de la vertu.
Catherine, attirée
par la vie religieuse, encouragée par saint Jean Eudes entra comme
postulante à l'Hôtel-Dieu de Bayeux le 7 octobre 1644. Elle avait douze
ans et demi. Deux ans plus tard, elle fut admise au noviciat. C'est
alors qu'elle conçut le désir d'aller en Canada, où des Augustines
Hospitalières de la Miséricorde de Jésus avaient, en 1539, fondé
l'Hôtel-Dieu de Québec.
Quand celles-ci demandèrent de nouvelles recrues, Catherine se
porta aussitôt volontaire. Elle n'avait pas encore seize ans. On tenta
de la dissuader, et son père s'opposa à son dessein; elle fit le vœu "de
vivre et de mourir en Canada, si DIEU lui en ouvrait la porte". Tout le
monde dut céder à ses raisons, et Catherine fit profession religieuse le 4 mai 1648, en prévision de son embarquement, le 27 mai. Le 19 août 1648, elle arrivait à Québec.
Mère Catherine de Saint-Augustin allait
être d'un grand secours à sa communauté: elle y remplit les charges
d'administratrice du monastère, de directrice de l'hôpital, de
conseillère et maîtresse des novices. Pendant son premier triennat comme
dépositaire, elle dirigea la construction du nouvel Hôtel-Dieu.
Pourtant, cette jeune moniale si active
fut presque toujours malade. Elle eut plus de huit ans la fièvre sans
garder le lit, sans se plaindre, sans désister de faire son obéissance,
sans perdre ses exercices, soit de chœur, soit de ses offices, soit de
communauté. Non seulement elle ne se plaignait pas, mais elle était
toujours d'un abord si agréable et d'une si grande douceur que tout le
monde en était charmé.
La discrétion de Catherine trompa
même ses consœurs sur ses dispositions intérieures. On considéra, de
son vivant, qu'elle se comportait tout simplement comme une bonne
religieuse, car, à l'exception de son directeur et de son évêque,
personne ne savait ce qui se passait en elle. Les richesses de sa vie
intérieure et les merveilles mystiques que l'ESPRIT-SAINT opérait en son
âme ne furent révélées qu'après sa mort.
On raconte, à son sujet, des "choses
extraordinaires": visions, révélations, combats constants contre les
démons. Le bienheureux François de Laval, son évêque, et la bienheureuse
Marie de l'Incarnation firent plus grand cas, cependant, de ses solides
vertus que "des miracles et des prodiges". Marie de l'Incarnation, pour
sa part, estimait que "les grâces que DIEU lui a faites étaient fondées
sur trois vertus, qui sont l'humilité, la charité et la patience".
Ces trois vertus, Catherine les
pratiqua à un degré vraiment héroïque à partir de 1663, année où le
SEIGNEUR lui assigna sa mission personnelle au Canada: être "la victime
pour les péchés d'autrui". Jamais, en effet, elle ne souffrit autant, en
particulier de la part des démons, qui ne lui laissaient aucun repos,
la torturant moralement et la rouant même de coups. Pourtant, jamais
rassasiée de peines, l'humble hospitalière désirait s'immoler toujours
davantage pour le salut des âmes et pour le bien spirituel de son pays
d'adoption.
Enfin, consumée par la phtisie, elle
mourut le 8 mai 1668, à l'âge de trente-six ans. Le bienheureux François
de Laval, pour qui Catherine de Saint-Augustin était
"l'âme la plus sainte qu'il eût connue", avait "une très particulière
confiance" en son pouvoir, "car, si elle nous a secourus si puissamment
pendant le temps qu'elle a été parmi nous, écrit-il, que ne fera-t-elle
pas maintenant qu'elle connaît avec plus de lumière les besoins, soit
du pasteur, soit des ouailles?"
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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