Temps Pascal : Samedi de Pâques ou Samedi in Albis (en blanc)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Soldat, martyr, patron des militaires
(280-303)
SAINT GEORGES naquit
à Lydda, en Palestine; son éducation fut toute chrétienne. Il suivit la
carrière des armes comme son père, et bientôt sa beauté, sa
distinction, son courage, l'élevèrent à la dignité de tribun militaire
dans la garde impériale.
Dioclétien ayant rallumé la persécution contre les chrétiens,
l'indignation de Georges éclata en face même du tyran, devant lequel il
exalta la grandeur du DIEU véritable et confondit l'impuissance des
fausses divinités. Sa noble audace lui mérita le reproche d'ingratitude
et des menaces de mort.
Georges s’en
réjouit, loin de s’en inquiéter, profita de ses derniers jours de
liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir ses
esclaves. Ainsi préparé aux combats du CHRIST, le tribun aborde
l'empereur lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens.
"Jeune homme, lui répond Dioclétien, songe à ton avenir! Bien que Georges n’ait
guère que vingt ans, le seul avenir qui le préoccupe est l’avenir
éternel ; aussi ajoute-t-il sans crainte : « "Je suis chrétien, , je
n'ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde; rien ne saurait ébranler
ma foi." Le vaillant jeune homme est alors battu de verges, puis il
subit l'affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du
Ciel pour guérir ses blessures.
Quelques jours après, le martyr reparaît plein de vie en
présence de l'empereur, qui le croyait mort; il lui reproche de nouveau
sa cruauté et l'engage à reconnaître le vrai DIEU.
Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive; on lui
met ensuite des chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un
poison très violent. Georges, par la
grâce de DIEU, subit toutes ces épreuves sans en ressentir aucun mal;
plusieurs païens même se convertissent à la vue de tant de merveilles.
Reconduit de nouveau dans sa prison, l'athlète invincible de la foi vit
en songe JÉSUS-CHRIST descendre vers lui:
"Georges, lui
dit-Il en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la
récompense que Je te réserve au Ciel; ne crains rien, Je combattrai avec
toi demain, et tu remporteras sur le démon une victoire définitive."
Le jour suivant, Dioclétien tâcha d'ébranler le martyr par des flatteries: "Conduisez-moi devant vos dieux," dit Georges.
On l'y conduit, croyant qu'il va enfin sacrifier. Parvenu devant la
statue d'Apollon, il fait le signe de la Croix et dit: "Veux-tu que je
te fasse des sacrifices comme à DIEU?"
La
voix du démon répond: "Je ne suis pas Dieu; il n'y a de DIEU que Celui
que tu prêches." Et en même temps des hurlements effrayants se font
entendre dans le temple la statue tombe en poussière. Le peuple s'enfuit
épouvanté, et l'empereur se hâte de se débarrasser du martyr en lui
faisant trancher la tête.
Pratique : Loin de montrer du respect humain, sachez braver les insulteurs de JÉSUS-CHRIST.
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SAINT PIERRE CHANEL
Premier martyr en Océanie
(1803-1841)
PIERRE-LOUIS-MARIE CHANEL
naquit le 12 juillet 1803, à Cuet dans l'Ain, village du diocèse de
Lyon. Il était le cinquième d'une famille de huit enfants. De sept à
douze ans, il travaillait comme berger. Un jour, un prêtre le remarqua
et se chargea de le faire instruire.
Après ses humanités au séminaire de Meximieux et ses études
théologiques au grand séminaire de Brou, il reçut l'onction sacerdotale,
le 15 juillet 1827. Il exerça d'abord le ministère pastoral à Ambérieu,
comme vicaire, puis à Crozet, en qualité de curé. Mû par un désir de
plus grande perfection, il entra dans la Société de Marie en 1831 et
enseigna pendant cinq ans au petit séminaire de Belley.
En 1836, il sollicita la faveur d'être appliqué à l'apostolat
des missions d'Océanie. Le 24 décembre, il s'embarquait au Havre avec
Mgr Pompallier et au bout de dix mois de navigation, ils abordaient à
l'île de Futuna.
Pendant que l'évêque continuait sa route vers la Nouvelle-Zélande, le Père Chanel s'établissait
à Futuna avec deux compagnons. Pendant les deux premières années de
leur installation, ce fut le chef de la peuplade, le roitelet Niuliki,
qui les hébergea et leur fournit des vivres. Les missionnaires
employèrent ce temps à apprendre la langue du pays et se bornèrent à
baptiser les enfants moribonds. Dès qu'il se sentit capable de prêcher,
le Père Chanel commença le travail d'évangélisation.
Après de très durs débuts, l'apôtre réussit à répandre
l'Évangile chez les indigènes où régnait encore l'anthropophagie. Il
rendait tous les services possibles, soignait les blessés, empêchait
souvent la guerre entre les idolâtres; on l'appelait: "l'homme à l'excellent coeur".
Lorsque Niuliki, roi et pontife à la fois, vit le mouvement des
conversions au christianisme prendre de l'ampleur, il cessa d'envoyer
des vivres aux missionnaires et alla s'établir dans un autre village.
Pour subsister, les missionnaires furent réduits à défricher un
champ de manioc. Pour les forcer à fuir le pays, on mangeait leurs
fruits et leur récolte. Réduits à la plus extrême pauvreté, les Pères
durent manger leur chien pour ne pas mourir de faim. Menacé de mort, le Père Chanel répond:
«La religion est implantée dans l'île, elle ne s'y perdra point par ma
mort, car elle n'est pas l'ouvrage des hommes, mais elle vient de
DIEU.»
Les zélés missionnaires continuèrent à réunir leurs catéchumènes
tous les dimanches et malgré tout, le petit groupe ne cessa de
s'accroître. Le propre fils du roi, touché par la grâce et par les
enseignements des missionnaires se déclara publiquement chrétien. Cette
conversion acheva d'exaspérer Niuliki et le décida à en finir avec la
religion chrétienne à Futuna.
Le 28 avril 1841, à la pointe du jour, une horde sauvage,
conduite par le gendre de Niuliki et armée de lances, de massues, de
haches, envahit la maison des missionnaires en un moment où le Père Chanel était
seul. Les indigènes pénétrèrent dans le jardin où se trouvait le
missionnaire, l'assommèrent à coups de bâton et de massue, puis se
livrèrent au pillage. Leur carnage terminé, voyant que le Père respirait
encore, Musumusu, le gendre du roi, l'acheva d'un coup de hachette sur
la nuque. C'est ainsi que, sans une plainte, sans un soupir, le Père Chanel rendit son âme à DIEU.
Peu d'années après ce drame, toute l'île de Futuna était
chrétienne, y compris les assassins du saint martyr. Sa Sainteté Pie XII
a canonisé solennellement Pierre Chanel, le 13 juin 1954.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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