"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Saint Jean, surnommé L'Aumonier à
cause de ses aumônes extraordinaires, naquit dans l'île de Chypre ; il
s'engagea de bonne heure dans les liens du mariage et perdit son épouse
et ses enfants.
Libre de tous liens, il distribua sa fortune aux pauvres et ne
s'occupa plus que des exercices de la piété chrétienne. Sa réputation
de sainteté lui valut d'être choisi pour patriarche d'Alexandrie, l'an
608.
Son premier soin, dans cette éminente dignité, fut de se procurer une
liste exacte des pauvres, qu'il appelait ses maîtres et ses seigneurs,
parce que JÉSUS-CHRIST leur a donné le pouvoir d'ouvrir les portes du
ciel.
Il s'en trouva sept mille cinq cents : il les prit sous sa protection
et se chargea de pourvoir à leurs besoins. Il employait deux jours de
la semaine à terminer les différends, à consoler les affligés, à
soulager les malheureux.
Un homme qu'il avait soulagé lui témoignant sa reconnaissance, il
l'interrompit en lui disant : « Mon frère, je n'ai point encore répandu
mon sang pour vous, ainsi que JÉSUS-CHRIST, mon Sauveur et mon Dieu, me
l'ordonne. »
Sa charité franchit les bornes du diocèse d'Alexandrie, et il ne put assurément y suffire sans miracles. Jean ne
se rebutait point de donner deux et trois fois aux mêmes personnes qui
le sollicitaient. Un jour, quelqu'un pour l'éprouver, se présenta trois
fois de suite sous différents costumes pauvres ; le patriarche, averti,
n'en donna pas moins toujours, disant : «C'est peut-être JÉSUS-CHRIST
déguisé en mendiant qui veut éprouver ma charité. »
Si l'on
était tenté de s'étonner de tant de libéralités, il faudrait se rappeler
que la terre et tous ses biens sont au SEIGNEUR. Au reste, un fait de
sa jeunesse explique tout. Il avait quinze ans, quand la Miséricorde
lui apparut une nuit, sous la forme d'une vierge, et lui dit : « Je
suis la première des filles du grand roi ; si tu veux m'épouser, je te
donnerai accès auprès de lui, car je lui suis familière ; c'est moi qui
l'ait fait descendre du ciel sur la terre pour sauver les hommes. »
Pour éprouver la réalité de la vision, le lendemain matin, il donna
son habit à un pauvre qui passait, et aussitôt un inconnu vint lui
présenter un sac de cent pièces d'or. Depuis ce temps, quand il faisait
quelque aumône, il se disait toujours : "Je vais voir si JÉSUS-CHRIST
accomplira sa promesse en me donnant cent pour un. » II fit cette
épreuve tant de fois, qu'à la fin il ne disait plus ces paroles, mais
ressentait toujours l'effet de la promesse divine.
Bien que Jean donnât par fortes
sommes, par grandes quantités, il recevait toujours bien davantage.
Autant il était libéral pour les autres, autant il était pauvre et dur
pour lui-même. Sa vie est pleine de mille traits merveilleux de
charité.
Jean mourut vers l'an 619.
Pratique. Faites l'épreuve des promesses divines envers les cœurs charitables.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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