"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint François de Sales)
Saint Médard, l'un
des plus célèbres pontifes de l'Église de France au VIè siècle, naquit
vers l'an 457 à Salency, en Picardie. Sa pieuse mère fit bientôt
recevoir le baptême à son mari, jusque-là païen, et dès lors la maison
des deux époux parut aux yeux de tous comme le type d'une maison
parfaitement conforme à l’Évangile; aussi DIEU bénit-il les pieux
chrétiens en leur donnant pour fils deux futurs saints évêques, Médard et Gildard.
La jeunesse de Médard fut
remarquable par sa grande compassion pour les pauvres et les
malheureux; il s'assujettissait à des jeûnes rigoureux, afin de leur
distribuer sa nourriture, et se privait de tout pour en faire don aux
membres de JÉSUS-CHRIST.
Un jour, il rencontra un mendiant aveugle qui était, presque nu ; il
se dépouilla de son habit pour l'en revêtir; et comme on lui demandait
ce qu'il en avait fait, il dut répondre qu'il l'avait donné à un pauvre
aveugle dont la misère l'avait touché.
Un autre jour son père, revenant de la campagne avec un grand nombre
de chevaux, le chargea de les conduire dans un pré et de les y garder en
attendant l'arrivée de ses domestiques. Tout à coup Médard aperçut
un villageois chargé de harnais qu'il portait à grand-peine : « Eh !
Mon ami, lui dit l'enfant, pourquoi vous chargez-vous d'un si pesant
fardeau? — C'est, répondit le paysan, que mon cheval vient de périr par
accident; j'emporte ses harnais, mais sans espoir de pouvoir acquérir un
autre cheval. »
L'enfant, ému de compassion, prit un des chevaux confiés à sa garde
et le força de l'emmener. Le Ciel témoigna par un prodige combien cet
acte de charité lui était agréable ; car, après que Médard eut rendu compte à son père de son action on trouva le nombre des chevaux complet.
De plus, tous les gens de la maison virent un aigle couvrir Médard de ses ailes pendant une grosse pluie qui était tout à coup survenue.
La vie de l'étudiant et du prêtre répondit à de si admirables
commencements ; toutes les œuvres de zèle auxquelles peut se livrer un
ministre des âmes lui étaient connues et familières.
En 530, il fut élu évêque et sacré par Saint Rémi. La dignité
épiscopale ne lui fit rien retrancher de ses pénitences. On vit ce saint
vieillard, à l'âge de soixante-douze ans, parcourir les villages, les
bourgs et les hameaux, prêchant, consolant son peuple, administrant les
sacrements avec un zèle infatigable.
Il étendit le règne de la foi en quelques parties de son diocèse
demeurées païennes ; et, par ses travaux comme par ses miracles, il eut
la douce joie de sauver un grand nombre d'âmes. C'est de sa main que la
reine Radegonde, après avoir quitté la cour, reçut le voile de
religieuse.
Enfin Médard, âgé de
quatre-vingt-sept ans, plus chargé encore de vertus et de mérites que
d'années, rendit son âme au Créateur, en l'an 545.
Pratique. N'oubliez jamais que DIEU bénit d'une manière étonnante la charité envers les pauvres.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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