"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
L'Histoire de l'Église, c'est l'histoire du Précieux Sang. "C'est
par lui, et non par le sang des taureaux et des boucs, que nous avons
été rachetés; c'est par Son propre Sang que le CHRIST est entré une fois
pour toutes dans le Saint des Saints, après avoir acquis une rédemption
éternelle," déclare saint Paul, le premier docteur du Précieux Sang.
Le sang des Martyrs et les sueurs des Saints de tous les temps sont le prolongement du Précieux Sang de JÉSUS-CHRIST.
Chacun d'eux ne pouvait-il pas répéter avec saint Paul: "J'achève en ma
propre chair ce qui manque aux souffrances de JÉSUS-CHRIST."
Aussi est-ce à bon droit que la liturgie sacrée célèbre le Précieux Sang durant
tout le cours de l'année. Par le sacrifice des autels, NOTRE SEIGNEUR
JÉSUS-CHRIST ne cesse de répandre Sa vertu purificatrice sur le monde,
criant non vengeance, mais miséricorde. Il étouffe la voix des crimes
des pécheurs et change les foudres vengeresses en pluie de grâces. Le
PÈRE ÉTERNEL exige que le Sang de Son Fils bien-aimé soit le bain qui
purifie notre conscience. Ce Sang d'un si haut prix nous est donné, non
avec parcimonie, mais avec une générosité divine.
Incomparable
Victime préparée par l'Éternel, l'Enfant-Dieu commence Sa mission de
RÉDEMPTEUR au jour de la Circoncision. Au jardin des oliviers, la terre
est arrosée de la sueur de Son sang adorable. Au prétoire, ce ne sont
plus des gouttes, mais des ruisseaux de sang qui coulent de tout Son
corps, sous les coups redoublés de la flagellation. Sa tête n'est pas
épargnée, les épines qui y sont enfoncées l'inondent et l'empourprent de
Son sang.
Dans les sentiers du Calvaire, tous les pas du RÉDEMPTEUR sont marqués par des traces de sang. Ce Précieux Sang jaillit encore avec effusion au moment où les soldats Lui arrachent violemment Ses habits collés à Ses plaies. Lorsque Ses pieds et Ses mains sont percés par de gros clous qui fixent Son saint corps à la croix, quatre fleuves de sang fécondent la terre desséchée et maudite par le péché. Avec le coup de lance, une nouvelle plaie s'ouvre encore et laisse sortir la dernière goutte de sang des veines de notre très doux SAUVEUR
Rachetés
à un si haut prix, ne nous rendons plus esclaves des créatures. Nous
portons sur nos fronts la croix du CHRIST, nous sommes teints de Son
sang; n'effaçons pas les marques d'une si glorieuse servitude. Puisqu'Il
a racheté notre vie si chèrement, consacrons-la toute entière au
service de ce DIEU d'amour et ne rompons pas un marché qui nous est si
avantageux. Lorsque le prêtre offre ce Précieux Sang sur l'autel, entourons-le de nos plus respectueux hommages.
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Saint Gall
Évêque de Clermont
Saint Gall naquit
vers l'an 489, à Clermont, en Auvergne, d'une des familles les plus
distinguées du pays. Pour se soustraire aux obsessions de son père, qui
voulait le lancer dans la voie des honneurs et le contraindre au
mariage, il prit le parti de fuir la maison paternelle et s'adressa au
monastère voisin, où il ne fut toutefois accepté qu'après le
consentement de son père, qui finit par se soumettre au sacrifice en
disant: "Que la Volonté de DIEU soit faite, et non la mienne." Le
nouveau religieux marcha rapidement dans la voie de la perfection, et
l'on ne savait qu'admirer le plus en lui, son innocence ou son
austérité. La prière faisait ses délices; il avait un goût particulier
pour le chant des louanges divines et s’acquittait de cette fonction
sainte avec une piété qui ravissait tout le monde.
La
renommée du jeune homme parvint jusqu'aux oreilles du roi Thierry, qui
l'attacha à sa personne, alors qu'il n'était encore que diacre. Un jour,
navré de voir une population païenne rendre de vains hommages aux
idoles, il alla mettre le feu au temple et put à grand-peine échapper à
la mort dont le menaçaient les païens furieux. Dans la suite, quand il
racontait ce trait de sa jeunesse: "Hélas! disait-il, pourquoi me
suis-je enfui? J'ai lâchement perdu la grâce du martyre."
A
la mort de l'évêque de Clermont, le saint moine fut élu pour lui
succéder. Il reçut le sacerdoce et la consécration épiscopale. Les
vertus éclatantes du nouveau pasteur, sa douceur, son humilité, sa
charité toute paternelle, lui eurent bientôt conquis l'affection
générale.
Parmi
toutes ses vertus, on eut lieu de remarquer une patience vraiment
admirable. Un de ses prêtres, qu'il réprimandait justement, osa un jour
le frapper à la tête; le bon évêque se contenta de le regarder avec
compassion et sans lui adresser aucun reproche. Une autre fois, un
prêtre l'accabla d'injures sur la place publique; le Saint lui répondit
par le silence, et le coupable vint bientôt lui demander publiquement
pardon.
DIEU
rendit à la sainteté de l'évêque le témoignage des miracles. Un immense
incendie menaçait de dévorer une grande partie de la ville; le pontife
alla prier devant l'autel, prit à la main le livre des Évangiles et le
jeta dans les flammes, qui s'éteignirent aussitôt. Il préserva Clermont
de tout accident, par ses prières, pendant un tremblement de terre; dans
un temps de peste il obtint de même la préservation de son peuple.
Le
saint évêque fut pris, l’an 553 d’une fièvre violente et mourut après
avoir donné les plus beaux exemples de résignation. Un grand nombre de
miracles s'opérèrent à son tombeau. On l'invoque contre la fièvre.
Pratique : Souffrez les injures avec douceur, rendez le bien pour le mal
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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