"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
Saint OMER naquit à la fin du VIème siècle. Après une
éducation toute chrétienne, il se retira avec son père an monastère de Luxeuil
et observa fidèlement, à l'édification de ses frères, toutes les règles de la
vie religieuse. Son mérite l'ayant élevé au siège épiscopal de Térouanne, il
travailla avec le plus grand succès à la conversion des nombreux idolâtres de
son diocèse. Il mourut en visite pastorale, l'an 670.
SAINT
PIERRE CLAVER
Saint Pierre Claver, Apotre des esclaves d'Amerique |
SAINT PIERRE CLAVER était Espagnol ; sa naissance fut le
fruit des prières de ses parents. A vingt ans, il entra au noviciat des
Jésuites. Il se lia avec le saint vieillard Alphonse Rodriguez, jésuite comme
lui, et qui fut canonisé le même jour que lui, le 8 janvier 1888. Alphonse
avait compris, d'après une vision, que Pierre Claver devait être un apôtre de
l'Amérique; il lui en souffla au cœur le désir, et le jeune religieux obtint,
en effet, de ses supérieurs, de s'embarquer pour les missions du nouveau monde.
A son arrivée en Amérique, il baisa cette terre qu'il allait
arroser de ses sueurs. Pierre Claver comprit sa vocation à Carthagène, à la vue
des malheureux nègres vendus comme esclaves; il se dévoua corps et âme à leur
salut, pénétra dans les magasins où on les entassait, les accueillit avec
tendresse, pansa leurs plaies, leur rendit les plus dégoûtants services et
s'imposa tous les sacrifices pour alléger les chaînes de leur captivité.
Il en convertit, par ces moyens héroïques, une multitude
incalculable. Quand fut venu le moment de ses vœux, Pierre Claver obtint d'y
ajouter celui de servir les esclaves jusqu'à sa mort ; il signa ainsi sa
formule de profession : « Pierre, esclave des nègres pour toujours. » Les
milliers d'esclaves de Carthagène étaient tous ses enfants; il passait ses
jours à les édifier, à les confesser, à les soigner. Il ne vivait que pour eux.
Aux hommes qui lui demandaient à se confesser, il disait : « Vous trouverez des
confesseurs dans la ville; moi, je suis le confesseur des esclaves. » II disait
aux dames : « Mon confessionnal est trop étroit pour vos grandes robes ; c'est
le confessionnal des pauvres négresses. »
Le soir, épuisé de fatigues, asphyxié par les odeurs
fétides, il ne pouvait plus se soutenir; cependant un morceau de pain et
quelques pommes de terre grillées faisaient son souper; la visite au saint
Sacrement, la prière, les disciplines sanglantes, occupaient une grande partie
de la nuit. Que de pécheurs il a convertis en leur disant, par exemple : « DIEU
compte tes péchés ; le premier que tu commettras sera peut-être le dernier ! »
Pierre Claver multipliait les miracles avec ses actes
sublimes de charité. Sa vie merveilleuse s'acheva le 8 septembre 1654, après
quarante-quatre ans d'apostolat. Il avait baptisé plus de trois cent mille
esclaves.
Pratique: Ne soyez pas sensuel ; Exercez la charité malgré
les répugnances de la nature.
SAINT PIERRE CLAVER (encore)
Saint Pierre Claver, jésuite catalan du XVIIème, envoyé en
mission au Nouveau Monde, exerça son ministère auprès des esclaves noirs qui
débarquaient par centaines au port de Carthagène (Colombie). C'est en ce lieu
qu'il entendit l'appel du CHRIST pour se faire « l'esclave auprès des Nègres
pour toujours ».
Dans une lettre du 31 mai 1627, adressée à son supérieur,
transparaît en effet la flamme vivante de sa foi qui le pousse à se faire
proche des esclaves de la même manière que le CHRIST s'est abaissé, ne retenant
pas le rang qui l'égalait à DIEU, pour servir et sauver l'humanité.
« Hier, 30 mai 1627, jour de la Sainte Trinité ,
débarquèrent d'un énorme navire un très grand nombre de Noirs enlevés des bords
de l'Afrique. Nous sommes accourus portant dans deux corbeilles des oranges,
des citrons, des gâteaux et je ne sais quoi d'autre encore. Nous sommes entrés
dans leurs cases. Nous avions l'impression de pénétrer dans une nouvelle Guinée
! Il nous fallut faire notre chemin à travers les groupes pour arriver
jusqu'aux malades.
Le nombre de ceux-ci était considérable ; ils étaient étendus
sur un sol humide et boueux, bien qu'on eût pensé, pour limiter l'humidité, à
dresser un remblai en y mêlant des morceaux de tuiles et de briques ; tel était
le lit sur lequel ils gisaient, lit d'autant plus incommode qu'ils étaient nus,
sans la protection d'aucun vêtement.
Aussi, après avoir enlevé notre manteau, avons-nous pris
tout ce qu'il fallait pour assembler des planches ; nous en avons recouvert un
endroit où nous avons ensuite transporté les malades en passant à travers la
foule. Puis nous les avons répartis en deux groupes : mon compagnon s'occupa de
l'un d'eux avec l'aide d'un interprète, et moi-même du second. Il y avait là
deux Noirs, plus morts que vivants et déjà froids, dont il était difficile de
trouver le pouls.
Nous avons mis des braises sur des tuiles et avons placé
celles-ci au centre, près des moribonds ; puis nous avons jeté sur ce feu des
parfums contenus dans deux bourses que nous avons entièrement vidées. Après
quoi, avec nos manteaux (ils n'avaient en effet rien de ce genre et c'est en
vain que nous en avions demandé à leurs maîtres), nous leur avons donné la
possibilité de se réchauffer : ils parurent, grâce à cela, retrouver chaleur et
respiration ; il fallait voir avec quelle joie dans les yeux ils nous
regardaient ! C'est ainsi que nous nous sommes adressés à eux, non par des
paroles, mais avec nos mains et notre aide ; et comme ils étaient persuadés
qu'on les avait amenés ici pour les manger, tout autre discours aurait été
complètement inutile.
Nous nous sommes assis ou mis à genoux auprès d'eux, nous
avons lavé avec du vin leur figure et leur corps, faisant tout pour les égayer
et leur montrant tout ce qui peut mettre en joie le coeur des malades »
A Valtierra, s.j., San Pedro Claver ,
1964, pp. 140-141
"O
Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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