Vingt-et-unième jour du Mois de Marie
(avec le Saint Curé d'Ars)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
HOSPICE,
personnage de grand mérite, illustre par ses miracles, vivait
au VIe siècle Il se renferma dans une vieille tour abandonnée, près de
Villefranche, à une lieue de Nice, en Provence, pour y pratiquer les
exercices de la pénitence loin des vains bruits du monde.
Vêtu d'un rude cilice, il portait sur sa
chair nue de grosses chaînes de fer ; un peu de pain et des dattes
faisaient sa nourriture ; mais, en carême, il ne prenait que des herbes
ou des racines.
DIEU
le favorisa du don des miracles et du don de prophétie. Il prédit
l'invasion des Lombards dans le midi de la France, et en effet quelques
années plus tard, ces hordes barbares vinrent ravager nos provinces et
mettre tout à feu et à sang.
Les
farouches soldats rencontrèrent le saint reclus dans sa masure déserte,
et à la vue de ses chaînes le prirent pour un malfaiteur. Le Saint
leur avoua qu'il était très criminel et indigne de vivre.
Alors
l'un d'eux leva le bras pour lui fendre la tête de son sabre ; mais son
bras, paralysé tout à coup par une force invisible, laissa tomber
l'arme à terre. A cette vue, les barbares terrifiés se jettent aux pieds
du solitaire et le prient de secourir leur camarade.
Hospice, par
le signe de là croix, rendit la vigueur à son bras. Le soldat objet de
ce châtiment et de ce miracle fut tellement touché, qu'il demeura près
du saint, résolu d'être son disciple et de marcher sur ses traces.
Quant
aux autres soldats lombards, ils furent pour la plupart châtiés du
ciel, pour n'avoir pas écouté les paroles de paix que le saint leur
avait adressées; quelques-uns même furent possédés du démon.
Hospice rendit
l'ouïe et la parole à un sourd-muet qu'un diacre d'Angers conduisait à
Rome, au tombeau des apôtres et des martyrs, pour implorer leur secours.
Émerveillé
du prodige, le diacre s'écria : « Pourquoi donc aller à Rome? Nous
avons trouvé ici la vertu de Pierre, de Paul, de Laurent, des apôtres et
des martyrs. » Mais le saint homme lui répondit : « Ne parlez pas ainsi
; ce n'est pas moi qui ai guéri ce malade, c'est DIEU qui a réparé son
ouvrage et qui a rendu à cet homme les sens dont il l'avait privé. »
C'est ainsi qu'ennemi de la vaine
gloire, il rapportait tout à DIEU. On le vit ensuite rendre la vue à un
aveugle de naissance, délivrer une jeune fille possédée du démon et
chasser trois démons du corps d'une femme qu'on lui avait présentée.
Enfin Hospice ressentit
les approches de la mort, et annonça que dans trois jours il quitterait
la terre pour le ciel. Un homme étant venu le voir malade pour
s'édifier, lui manifesta son étonnement de le voir ainsi chargé de
chaînes et couvert de plaies, et lui demanda comment il avait pu tant
souffrir : « Celui pour qui j'ai souffert m'a fortifié et soutenu; je
touche à mon repos et à ma récompense. »
II mourut couché sur un banc et les mains levées au ciel, le 21 mai 581.
Pratique. Dans les souffrances et les maladies du corps, soyez soumis à Dieu.
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SAINT ANDRÉ BOBOLA
Jésuite, Martyr
(1591-1657)
SAINT ANDRÉ naquit
en Pologne, à Sandomir. La famille Bobola, une des plus illustres de
la Pologne, protégeait les Pères Jésuites de tout son pouvoir. Afin de
récompenser leur zèle pour la foi, DIEU permit qu'un de ses membres
devint un glorieux martyr de la Compagnie de Jésus.
André fit
ses études chez les Jésuites de Vilna. Il entra au noviciat en 1609, et
en 1613, il se consacrait à DIEU par les vœux perpétuels. Plusieurs
villes de Pologne seront tour à tour témoins de son zèle infatigable. Saint André Bobola possédait
le talent spécial de ramener à DIEU les pécheurs publics les plus
endurcis. Il manifestait aussi un goût particulier pour l'enseignement
du catéchisme aux enfants.
C'est dans la ville de Pinsk que le Père Bobola exerça
le plus d'influence. L'essor donné au collège de cette ville, les
conversions opérées parmi les orthodoxes, la fondation d'une
congrégation de la Sainte Vierge pour les paysans, comptent au nombre
des plus belles initiatives de l'apôtre durant ses trois années de
ministère dans cette cité.
Après six ans d'absence, soit en 1652, André Bobola est
de retour. Le Saint eut à endurer maintes persécutions, insultes et
mauvais traitements de la part des autorités schismatiques.
Le 16 mai 1657, des Cosaques sanguinaires arrêtèrent Saint André Bobola au
hameau de Mohilno et lui firent subir de tels supplices, qu'au
témoignage de la Congrégation des Rites «jamais un si cruel martyre ne
fut proposé aux discussions de cette assemblée.» Leur impuissance à
faire abjurer Bobola irrita les Cosaques.
Ils le flagellèrent jusqu'au sang,
après quoi ils enserrèrent sa tête dans une couronne de branches et lui
scalpèrent le dos des mains. Vint ensuite la course à l'arrière des
chevaux, scandée de coups et d'imprécations. Puis ses bourreaux lui
meurtrissent la main droite d'un coup de sabre, lui tranchent le talon
droit et on lui crève un œil. Avec un plaisir sadique, ces inhumains
suspendent le martyr par les pieds et lui promènent des torches
brûlantes par tout le corps.
Un des guerriers trace une tonsure
sanglante sur la tête du martyr et l'arrache brutalement de son crâne
enfiévré. D'autres lui enlèvent la peau des mains, coupent l'index
gauche et l'extrémité de chaque pouce. Ensuite, ils décharnent son dos
et ses bras. N'étant pas encore rassasié de le voir souffrir, ces
barbares étendent le saint confesseur sur une grande table et emplissent
les plaies vives du dos avec de la paille d'orge finement hachée,
qu'ils introduisent dans ses chairs en riant et chantant.
On lui coupe une oreille, le nez, les
lèvres, accompagnant le tout de coups de poing et de soufflets qui lui
font sauter deux dents. Quelques-uns enfoncent des éclats de bois sous
les ongles des mains et des pieds. Afin d'empêcher le Saint de prier
vocalement, ces démons incarnés lui arrachent la langue par un trou
pratiqué dans le cou.
Cette mutilation et un coup de poinçon donné dans la région du cœur, font évanouir le martyr. Enfin, on achève Saint André Bobola de deux coups de sabre qui lui tranchent la tête, puis on jette son corps sur un tas de fumier.
Les catholiques recueillirent sa dépouille et l'ensevelirent dans l'église. En 1755, le Père André Bobola fut déclaré vénérable, et en 1853, le pape Pie IX le déclara bienheureux.
Son corps restait toujours
parfaitement intact. Le jour de Pâques, 17 avril 1938, le pape Pie XI
l'inscrivit au catalogue des Saints. Aujourd'hui, les schismatiques
eux-mêmes vénèrent ce Saint martyr.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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