"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Au
moment où l'enseignement congréganiste est l'objet d'une persécution si
déplorable, et où DIEU est chassé des écoles publiques pour être plus
sûrement chassé du cœur des enfants, il est plus opportun que jamais de
publier les grands exemples des saints qui se sont faits les éducateurs
dévoués de l'enfance chrétienne.
Parmi ces éducateurs, le bienheureux Jean-Baptiste de la Salle occupe
le premier rang. Ce fut l'homme prédestiné de DIEU pour cette grande
œuvre, et outre la fondation si admirable des Frères des Écoles
chrétiennes dont le mérite lui appartient, on peut dire qu'il a été
l'inspirateur des fondateurs de l'avenir, et que les institutions plus
récentes ont bourgeonné autour du tronc vigoureux qu'il a planté.
Jean-Baptiste, né
le 30 avril 1651, appartenait à une noble maison de Reims. Il eût pu
aussi bien que personne, grâce à ses talents et à sa situation, briller
dans le monde ; mais il préféra se cacher dans le sanctuaire, ignorant
que là était pour lui la source d'une gloire infiniment supérieure à
celle du monde, la gloire de la sainteté.
Orphelin à dix-huit ans, après l'achèvement de ses études, il veilla
si bien à l'éducation de ses frères et de ses sœurs, qu'il eut deux
frères prêtres et une sœur religieuse : c'était le commencement de son
apostolat.
Ordonné
prêtre à l'âge de vingt-sept ans, il comprit, sous l'inspiration de
DIEU, le plus grand besoin de son époque, et songea à combler une lacune
regrettable dans les œuvres si belles et si multiples de la sainte
Église.
Recruter des jeunes gens, les installer dans sa maison de chanoine
de Reims, les former à l'enseignement de l'enfance, tel fut le
commencement de son entreprise. Cette entreprise subit dès l'abord des
épreuves si terribles, qu'elle portait, à n'en pouvoir douter, le cachet
des œuvres divines et fécondes, toutes fondées sur la croix.
Peu de saints ont eu à souffrir de plus grandes humiliations, un plus entier crucifiement que le Bienheureux de la Salle ;
peu de saints ont montré plus de désintéressement, plus de joie dans le
sacrifice, plus de courage dans les traverses ; il poussait l'amour
divin jusqu'à joindre à tant de croix d'effrayantes mortifications
volontaires, soutenues par un esprit de prière tout angélique.
La bénédiction de DIEU ne pouvait manquer à son œuvre, et en peu
d'années l'Institut comptait seize écoles, où plus de quinze cents
enfants recevaient les leçons de la vertu et de la science ; mais chaque
année les développements devenaient de plus en plus merveilleux, et
quand le saint fondateur, affaibli par la maladie, força ses frères à
accepter sa démission, en 1717, toute la France était couverte par les
légions de son armée pacifique. Jean-Baptiste de la Salle employa
les deux ans de vie qui lui restaient encore à sa propre sanctification
: « La victime est prête à être immolée, disait-il; il faut travailler à
la purifier. »
Il rendit l'âme le vendredi saint, 7 avril 1719.
Pratique : Favorisez les écoles congréganistes ; arrachez les enfants aux écoles sans DIEU.
==========================
SAINTE MONIQUE
Mère de Saint Augustin
À l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse
et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette
admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des
sources, son fils Augustin.
Monique naquit
à Tagaste, en Afrique, l'an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens,
elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une
vieille et dévouée servante.
Encore
toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait
la solitude et le recueillement; parfois elle se levait même la nuit et
récitait des prières. Son coeur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des
malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de
la table de famille; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs.
Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A
toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu
la réservait à de grandes choses.
Dieu,
qui a Ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en
mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille,
mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé
qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa
belle-mère.
Dans cette situation difficile, Monique fut
un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle
versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par
ces beaux exemples qu'elle conquit le coeur de Patrice, son époux, et
lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de
devenir la mère du grand saint Augustin.
Monique,
restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur
les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque
d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit: "Courage, il est
impossible que le fils de tant de larmes périsse!" Dieu, en effet, la
récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un
miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de
ses plus grands Saints.
Monique, après
avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de
s'embarquer pour l'Afrique, et mourut à l'âge de cinquante-six ans.
Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le
corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430.
Cette femme illustre a été choisie comme patronne des Mères chrétiennes.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Au
moment où l'enseignement congréganiste est l'objet d'une persécution si
déplorable, et où DIEU est chassé des écoles publiques pour être plus
sûrement chassé du cœur des enfants, il est plus opportun que jamais de
publier les grands exemples des saints qui se sont faits les éducateurs
dévoués de l'enfance chrétienne.
Parmi ces éducateurs, le bienheureux Jean-Baptiste de la Salle occupe
le premier rang. Ce fut l'homme prédestiné de DIEU pour cette grande
œuvre, et outre la fondation si admirable des Frères des Écoles
chrétiennes dont le mérite lui appartient, on peut dire qu'il a été
l'inspirateur des fondateurs de l'avenir, et que les institutions plus
récentes ont bourgeonné autour du tronc vigoureux qu'il a planté.
Jean-Baptiste, né
le 30 avril 1651, appartenait à une noble maison de Reims. Il eût pu
aussi bien que personne, grâce à ses talents et à sa situation, briller
dans le monde ; mais il préféra se cacher dans le sanctuaire, ignorant
que là était pour lui la source d'une gloire infiniment supérieure à
celle du monde, la gloire de la sainteté.
Orphelin à dix-huit ans, après l'achèvement de ses études, il veilla
si bien à l'éducation de ses frères et de ses sœurs, qu'il eut deux
frères prêtres et une sœur religieuse : c'était le commencement de son
apostolat.
Ordonné
prêtre à l'âge de vingt-sept ans, il comprit, sous l'inspiration de
DIEU, le plus grand besoin de son époque, et songea à combler une lacune
regrettable dans les œuvres si belles et si multiples de la sainte
Église.
Recruter des jeunes gens, les installer dans sa maison de chanoine
de Reims, les former à l'enseignement de l'enfance, tel fut le
commencement de son entreprise. Cette entreprise subit dès l'abord des
épreuves si terribles, qu'elle portait, à n'en pouvoir douter, le cachet
des œuvres divines et fécondes, toutes fondées sur la croix.
Peu de saints ont eu à souffrir de plus grandes humiliations, un plus entier crucifiement que le Bienheureux de la Salle ;
peu de saints ont montré plus de désintéressement, plus de joie dans le
sacrifice, plus de courage dans les traverses ; il poussait l'amour
divin jusqu'à joindre à tant de croix d'effrayantes mortifications
volontaires, soutenues par un esprit de prière tout angélique.
La bénédiction de DIEU ne pouvait manquer à son œuvre, et en peu
d'années l'Institut comptait seize écoles, où plus de quinze cents
enfants recevaient les leçons de la vertu et de la science ; mais chaque
année les développements devenaient de plus en plus merveilleux, et
quand le saint fondateur, affaibli par la maladie, força ses frères à
accepter sa démission, en 1717, toute la France était couverte par les
légions de son armée pacifique. Jean-Baptiste de la Salle employa
les deux ans de vie qui lui restaient encore à sa propre sanctification
: « La victime est prête à être immolée, disait-il; il faut travailler à
la purifier. »
Il rendit l'âme le vendredi saint, 7 avril 1719.
Pratique : Favorisez les écoles congréganistes ; arrachez les enfants aux écoles sans DIEU.
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SAINTE MONIQUE
Mère de Saint Augustin
À l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse
et de la mère chrétiennes, il est utile de rappeler les vertus de cette
admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des
sources, son fils Augustin.
Monique naquit
à Tagaste, en Afrique, l'an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens,
elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une
vieille et dévouée servante.
Encore
toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait
la solitude et le recueillement; parfois elle se levait même la nuit et
récitait des prières. Son coeur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des
malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de
la table de famille; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs.
Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. A
toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu
la réservait à de grandes choses.
Dieu,
qui a Ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en
mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille,
mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé
qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa
belle-mère.
Dans cette situation difficile, Monique fut
un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle
versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par
ces beaux exemples qu'elle conquit le coeur de Patrice, son époux, et
lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de
devenir la mère du grand saint Augustin.
Monique,
restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur
les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque
d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit: "Courage, il est
impossible que le fils de tant de larmes périsse!" Dieu, en effet, la
récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un
miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de
ses plus grands Saints.
Monique, après
avoir suivi Augustin en Italie, tomba malade à Ostie, au moment de
s'embarquer pour l'Afrique, et mourut à l'âge de cinquante-six ans.
Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme. Le
corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430.
Cette femme illustre a été choisie comme patronne des Mères chrétiennes.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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