"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
SAINT PORPHYRE,
né à Thessalonique en 353, de parents riches et vertueux, fut élevé
dans la piété, dans la crainte de DIEU, ainsi que dans les sciences
divines et humaines.
Après cinq ans de vie austère dans un couvent, ayant reçu de ses
supérieurs l'ordre de partir à cause de sa santé délabrée, il se rendit
en Terre Sainte, et parvint mourant à Jérusalem. Là, dans une vision
près du tombeau du SAUVEUR, il fut miraculeusement guéri.
Admirons la conduite mystérieuse de la Providence ! C'est DIEU
lui-même qui dirigeait Son serviteur dans la Palestine, où la réputation
de ses vertus et de son mérite le fit bientôt élever au siège épiscopal
de Gaza.
Terrible au paganisme, dont il détruisit les idoles, il eut à
subir de cruelles persécutions ; mais son zèle et sa charité réussirent
peu à peu à convertir un grand nombre d'infidèles.
Parmi les nombreux prodiges au moyen desquels il triompha de
l'endurcissement des ennemis de JÉSUS-CHRIST, son histoire raconte le
suivant :
Une sécheresse extraordinaire
désolait la contrée. Les prêtres des idoles offraient sans succès
sacrifices sur sacrifices à leurs dieux ; le fléau devenait intolérable,
et la famine avait déjà fait des victimes. Porphyre ordonna
des prières spéciales. Un jour de jeûne fut fixé, et on se réunit un
soir dans la plus grande église de la ville, où l'assemblée chrétienne
chanta durant toute la nuit, dans l'attitude de la pénitence, des
invocations à DIEU et aux Saints.
Le lendemain, une procession fut faite hors de la ville, aux
tombeaux des martyrs; mais quand elle revint, les païens avaient fermé
toutes les portes de la cité. Les chrétiens, tombant à genoux,
redoublent d'instances près de DIEU.
Tout à coup le ciel jusque-là serein se couvre de nuages, et une
pluie torrentielle tombe pendant deux jours sur la contrée. A cette
vue, les païens ouvrent les portes et s'écrient : « Le CHRIST a vaincu !
» Ce prodige détermina la conversion de plus de deux cents idolâtres. —
Tous les nombreux miracles de Porphyre avaient pour but la conversion des âmes.
Un jour qu'il traversait la mer sur un navire, une tempête affreuse éclate, le naufrage est inévitable. Mais Porphyre,
éclairé de DIEU, déclare au pilote que la tempête cessera dès qu'il
aura abjuré l'hérésie d'Arius. Le pilote, étonné de voir un homme qui
lisait dans les cœurs, abjura aussitôt l'erreur, et les flots devinrent
calmes.
Porphyre est l'un des envoyés de
JÉSUS-CHRIST dans lesquels s'est le mieux vérifiée la promesse du
SAUVEUR à ses apôtres : "Des miracles étonnants seront opérés par la foi
de mes disciples; en Mon Nom, ils chasseront les démons, parleront les
langues, guériront les malades..."
Porphyre s'endormit dans la paix du CHRIST l'an 420, laissant Gaza presque entièrement chrétienne.
Pratique. Ayez un grand zèle pour combattre autour de vous tout ce qui peut nuire à la religion.
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SAINTE MECHTILDE de HACKEBORN
Vierge, Bénédictine
(1240-1298)
SAINTE MECHTILDE et SAINTE GERTRUDE sa soeur, comtesses de Hackeborn, et proches parentes de l'empereur Frédéric II, naquirent à Isèble dans la Haute-Saxe.
Mechtilde fut élevée chez les
bénédictines de Rédaresdorff ou Rodersdorff, au diocèse de Halberstad.
Elle montra, dès ses premières années, une grande innocence de mœurs et
un grand dédain pour les vanités mondaines. Son obéissance charmait ses
supérieures; on la voyait toujours exécuter avec autant de joie que de
ponctualité ce qui lui avait été prescrit.
Son amour pour la mortification frappait toutes les personnes
qui vivaient avec elle. Jamais elle ne flattait son corps et quoiqu'elle
fût d'une complexion très délicate, elle s'interdisait l'usage de la
viande et du vin. Son humilité lui faisait éviter tout ce qui aurait pu
sentir l'ostentation: elle mettait même autant de soin à cacher ses
vertus, que les autres en mettent d'ordinaire à cacher leurs vices.
Elle ne voulut point sortir de la solitude, et quand elle fut en
âge de se consacrer à DIEU par des voeux, elle fit profession dans le
monastère de Rodersdorff. Quelque temps après, on l'envoya à Diessen, en
Bavière, où elle devint supérieure du monastère de ce nom.
Elle y introduisit bientôt la pratique des plus sublimes vertus.
Persuadée qu'on ne peut atteindre à la perfection monastique sans une
exacte observation de tous les points de la règle, elle exhortait ses
sœurs à s'y conformer avec promptitude, et à anticiper plutôt sur le
temps marqué pour chaque exercice, que de se permettre le moindre retard
par négligence.
Le monastère d'Ottilsteten ou d'Edelstetin, en Souabe, était
alors tombé dans un grand relâchement. Les évêques du pays, voulant y
introduire la réforme, ordonnèrent à Mechtilde de
s'y retirer et de se charger de cette bonne œuvre: mais la Sainte
employa diverses raisons pour s'en dispenser; elle eut même recours aux
larmes et aux prières.
Tout fut inutile, il fallut obéir. Elle se rendit à sa nouvelle
communauté et y rétablit en peu de temps l'esprit d'une parfaite
régularité. Personne ne peut résister à la force réunie de sa douceur et
de ses exemples. Austère pour elle-même, elle était pleine de bonté
pour les autres. Elle savait faire aimer la règle en la faisant
observer, et tenir ce juste milieu qui consiste à ménager la faiblesse
humaine, sans élargir les voies évangéliques.
Ses instructions étaient toujours accompagnées de cet esprit de
charité et d'insinuation qui rend la vertu aimable. Elle obligeait ses
sœurs à la plus exacte clôture, et les tenait éloignées de tout commerce
avec les gens du monde: les préservant ainsi de la dissipation dont
l'effet ordinaire est de refroidir la charité et d'éteindre la ferveur.
Son lit était un peu de paille, sa nourriture fort grossière,
encore ne mangeait-elle que pour soutenir son corps. Elle partageait
tous ses moments entre la prière, la lecture et le travail des mains.
Elle observait le silence le plus rigoureux. L'esprit de componction
dont elle était animée fournissait à ses yeux une source continuelle de
larmes. Elle ne se crut jamais dispensée de la règle, pas même à la cour
de l'empereur, où elle avait été obligée d'aller pour les affaires de
son monastère.
Lorsque la maladie la forçait à garder le lit, sa plus grande
douleur était de ne pouvoir assister, avec les autres soeurs, à la
prière et à l'office de la nuit. Elle mourut à Diessen le 29 mars,
quelque temps après l'an 1300, et avant Sainte Gertrude, sa soeur. Son
nom n'a jamais été inséré dans le martyrologe romain; mais on le trouve
dans plusieurs calendriers sous le 10 avril, le 29 mars et le 30 mai.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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