"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
SAINT ROMUALD naquit
à Ravenne, en 956, d'une des plus illustres familles d'Italie. Sa
jeunesse fut orageuse, mais bientôt la grâce qui le poursuivait triompha
de ses résistances, et il racheta son passé par les plus effrayantes
austérités.
Après avoir vécu sept ans dans un
monastère de Saint Benoît, il se sentit inspiré de mener la vie
solitaire, et alla habiter avec un saint homme qui lui faisait réciter
chaque jour de mémoire tout le psautier. Quand il faisait quelque
faute, l'ermite toujours armé d'une verge, lui donnait un rude coup sur
l'oreille gauche. Romuald souffrait
patiemment; cependant un jour, s'apercevant qu'il perdait l'ouïe du
côté gauche, il pria le rude vieillard de le frapper sur l'oreille
droite. Ce fait suppose un grand progrès dans la vertu.
Bientôt, Romuald devint
le chef d'une foule de solitaires ; il réforma et fonda un grand nombre
de monastères et établit enfin l'ordre des Camaldules. DIEU éprouva sa
vertu par les terribles assauts du démon, qui lui demandait à quoi
servaient tant de prières et de pénitences.
Les victoires du saint rendaient son
ennemi plus furieux, et plus d'une fois il fut battu et foulé aux pieds
par des esprits malins revêtus des formes les plus fantastiques et les
plus affreuses. "Quoi! disait Romuald au
démon, en se moquant de lui, tu as été chassé du ciel et tu viens au
désert montrer ta honte! Va-t'en, bête immonde, vilain serpent! "
Notre Saint jouit à un haut degré du don
des larmes ; il ne pouvait célébrer la messe sans pleurer, et pendant
son oraison, vaincu par l'émotion et ravi en extase, il s'écriait :
"JÉSUS, mon cher JÉSUS ! Ô doux miel, ineffable désir, délices des
saints, suavité des anges!"
Arrivé à une extrême vieillesse, il
jeûnait encore tous les jours, et pendant le carême il se contentait
d'une écuelle de légumes à son unique repas. Quelquefois il demandait
certains mets, afin de les voir, d'en faire le sacrifice à DIEU et de se
moquer de la sensualité : "Voilà un bon morceau, bien apprêté, Romuald,
disait-il ; tu le trouverais bien de ton goût, n'est-ce pas? Eh bien!
Tu n'y toucheras pas et tu n'en auras eu la vue que pour te mortifier
davantage."
Il faisait tant et de si grands miracles que toute la nature semblait lui être soumise.
Quand cet illustre athlète de la pénitence
mourut, le 19 juin 1027, il avait cent vingt ans; une vie si longue,
malgré des austérités si extraordinaires, n'est-elle pas à elle seule un
prodige?
Pratique. Ne
passez pas un seul jour sans faire quelque pénitence corporelle ; votre
âme bénéficiera de tout ce que vous retrancherez à votre corps.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire