"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
Par ces paroles de son oraison de la messe du quinze août, l'Église dit clairement que la Vierge Marie est
morte: «Nous reconnaissons qu'Elle est morte selon la condition de la
chair.» Jésus-Christ est mort parce qu'Il S'était chargé de tous les
péchés du monde et qu'Il avait accepté d'en porter toute la peine.
Comme Sauveur et Rédempteur du genre humain, Il devait être puni pour
les crimes de tous les hommes, mais pour la Sainte Vierge, Elle n'a point été chargée de nos péchés et Sa mort n'était point un moyen que Dieu avait choisi pour notre rédemption...
La très Sainte Vierge Marie reçut
les apôtres rassemblés pour l'occasion de Son trépas, avec une joie et
une humilité merveilleuses. Élevant Ses yeux et Son esprit vers le
ciel, Elle remercia Dieu de la grâce qu'Il Lui faisait de voir ces
dignes instruments de Sa puissance et ces glorieux prédicateurs de Son
Évangile. Par un discours admirable, la Très Sainte Vierge consola
les apôtres affligés de Son prochain départ. Elle leur donna Sa
bénédiction plus que maternelle, et les exhorta à continuer de
travailler avec courage à l'établissement de l'Eglise qu'Elle appelait
Sa Mère... Elle leur promit de les assister puissamment du haut du ciel
en employant tout son crédit auprès de Son divin Fils afin de leur
obtenir l'abondance des grâces qui leur étaient nécessaires pour
s'acquitter dignement de leurs fonctions et pour achever l'oeuvre de
leur propre sanctification.
Bien qu'âgée de soixante-douze ans, la Vierge Marie n'était nullement malade. Aucun signe de vieillesse n'apparaissait en Elle, Son doux visage s'étant toujours maintenu dans la même beauté. Sa face rayonnait de joie et trahissait Son bonheur d'aller rejoindre l'Époux.
Au moment de rendre à Dieu Son âme bénie, Marie S'inclina
modestement sur Sa couche, Se plaça dans la posture où Elle désirait
être ensevelie, et répéta Son Fiat : "Qu'il Me soit fait selon Votre
parole." Ayant ajouté cette divine parole de Son Fils en croix : "Je remets, Seigneur, Mon esprit entre Vos mains," la Très Sainte Vierge expira dans un élan d'amour inénarrable.
Le
«Cette mort, dit saint Jean Damascène, fut sans aucune peine, de même
que Son enfantement, lorsqu'Elle avait mis Jésus-Christ au monde, avait
été sans douleur. Aussi Elle n'eut point d'autre cause que la véhémence
de Son amour dont Sa nature ne put porter davantage le grand effort. La
puissance de Dieu L'avait soutenue jusqu'alors au milieu de ce brasier,
ce qui Lui avait conservé la vie, mais cette puissance ayant cessé pour
un moment son opération, Elle cessa en même temps de vivre...» D'autres
saints sont morts dans l'amour, c'est-à-dire en aimant Dieu
actuellement, mais la Mère de la sainte dilection est morte par l'amour, et c'est l'amour qui Lui a ôté la vie naturelle pour Lui donner une vie de gloire.
Selon quelques Docteurs, Son divin Fils Lui offrit de ne point mourir, mais Marie choisit
la mort par conformité à la mort du Rédempteur. Par ce sacrifice, Elle
reçut un pouvoir souverain de procurer la grâce d'une sainte mort aux
agonisants qui L'invoqueraient et de les assister dans leurs derniers
combats. En mourant, la Très Sainte Vierge Marie est
donc devenue l'Asile, l'Avocate et la Patronne de tous les mourants,
diminuant et adoucissant ainsi la peine que nous éprouvons tous à
mourir. Désormais, nous pouvons L'invoquer à notre dernière heure avec encore plus de confiance en Sa maternelle bonté.
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SAINTE RADEGONDE
Reine des Francs
Radegonde, fille
d'un roi de Thuringe, fut prise par Clotaire, roi des Francs, dans une
guerre entre la Thuringe et la France. Clotaire traita la jeune captive
avec beaucoup d'égards, la fit instruire dans la religion chrétienne et
lui fit conférer le saint Baptême.
Elle eût voulu consacrer à DIEU sa virginité; mais elle dut épouser le roi qui avait massacré sa famille vaincue. Radegonde profita
des richesses du trône pour orner les églises, assister les pauvres.
Six années passées sur le trône n'avaient point fait renoncer Radegonde à
l'espérance de la vie du cloître. L'assassinat de son frère par le roi
son époux lui fournit une occasion favorable; Clotaire, fatigué de ses
larmes, lui permit de partir.
Radegonde se consacre à Dieu |
Elle
se rendit d'abord à Noyon, et, comme l'évêque hésitait à recevoir ses
vœux, elle se coupa les cheveux elle-même, revêtit la bure des
religieuses, déposa ses ornements royaux sur l'autel, et fut consacrée
au SEIGNEUR. De là, Radegonde se
rendit aux environs de Poitiers et se livra à tous les exercices d'une
vie austère ; elle ne vivait que de pain de seigle et d'orge, d'herbes
et de légumes, et ne buvait pas de vin.
Son
vêtement était un cilice, son lit de la cendre; elle servait les
pauvres de ses mains, pansait elle-même les malades atteints de la gale
et de la teigne, lavait les plaies des lépreux et souvent délivrait les
malheureux de leurs infirmités par des miracles. Un cierge reçu d'elle
et allumé près d'un malade suffisait à le guérir; en passant par ses
mains, les fruits et les aliments prenaient une vertu dont l'effet
merveilleux ne tardait pas à se faire sentir.
Radegone 8 ans, et son frère 10 ans font partie du butin de guerre |
Grande fut l’inquiétude de Radegonde quand
elle apprit que Clotaire voulait la rappeler à la cour ; mais elle
obtint par ses prières de passer le reste de ses jours dans le monastère
qu’elle fit bâtir à Poitiers.
Le roi détourné de son projet par saint Germain de Paris, dont Radegonde avait employé la médiation, se contenta de demander à Radegonde le secours de ses prières pour obtenir le pardon de ses crimes.
Radegonde eut
l’humilité de renoncer à son titre d’abbesse et de faire élire à sa
place une jeune religieuse qu’elle avait élevée. On la vit multiplier de
plus en plus ses effrayantes austérités, faire sa semaine de cuisine,
balayer la maison à son tour, porter de l’eau et du bois comme les
autres.
S’étant
fait faire une lame de cuivre où l’image de JÉSUS-CHRIST et les
instruments de sa passion étaient gravés, elle la fit rougir au feu et
se l’imprima en différents endroits du corps. La bienheureuse mort de Radegonde arriva le 13 août 587 ; elle avait soixante-huit ans.
Pratique : Méprisez les honneurs, l'estime et les plaisirs du monde ; la vertu seule rend heureux.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous
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