"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
SAINT BERNARD, le
prodige de son siècle, naquit en 1091, au château de Fontaines, près de
Dijon, d'une famille distinguée par sa noblesse et par sa piété, et fut
dès sa naissance, consacré au SEIGNEUR par sa mère, qui avait eu en
songe le pressentiment de sa sainteté future. Une nuit de Noël, Bernard tout
jeune encore assistait à la messe de Noël; il s'endormit, et pendant
son sommeil il vit clairement sous ses yeux la scène ineffable de
Bethléem, et contempla JÉSUS entre les bras de Marie.
A
dix-neuf ans, malgré les instances de sa famille, il obéit à l'appel
intérieur de DIEU, qui le voulait dans l'Ordre de Cîteaux; mais il n'y
entra pas seul; par ses prières et par ses exhortations, il décida six
de ses frères et vingt-quatre autres gentilshommes à le suivre. L'exemple
de cette illustre jeunesse et l'accroissement de ferveur qui en résulta
pour le couvent suscitèrent tant d'autres vocations, qu'on se vit
obligé de faire de nouveaux établissements. Bernard fut
le chef de la colonie qu'on envoya fonder à Clairvaux, monastère qui
devint célèbre et fut la source de cent soixante fondations, du vivant
même de notre saint. Cependant Bernard, dès ses premiers pas dans la vie religieuse, atteignait les sommets de la perfection.
Chaque jour, pour animer sa ferveur, il avait sur les lèvres ces mots : « Bernard,
qu'es-tu venu faire ici? » II y répondait à chaque fois par des élans
nouveaux. Il réprimait ses sens au point qu'il semblait n'être plus de
la terre; voyant, il ne regardait point; entendant, il n'écoutait point ;
goûtant, il ne savourait point. C'est ainsi qu'après avoir passé un an
dans la chambre des novices, il ne savait si le plafond était lambrissé
ou non; après être entré souvent dans l'église, il ignorait si elle
était éclairée par une fenêtre ou par plusieurs ; côtoyant un lac, il ne
s'en aperçut même pas ; un jour, il but de l'huile pour de l'eau, sans
se douter de rien.
Bernard avait
laissé au château de sa famille, Nivard, le plus jeune de ses frères :
"Adieu, cher petit frère, lui avait-il dit; nous t'abandonnons tout
notre héritage". — Oui, je comprends, avait répondu l'enfant, tous
prenez le ciel et vous me laissez la terre ; le partage n'est pas juste.
Plus tard, Nivard vint avec son vieux père rejoindre Bernard au
monastère de Clairvaux. Le saint n'avait point étudié dans le monde ;
mais l'école de l'oraison suffit à faire de lui un grand docteur,
admirable par la science et la suavité de ses écrits. Il fut le
conseiller des évêques, l'ami des papes, l'oracle de son temps.
Mais sa principale gloire, entre tant
d'autres, semble être sa dévotion incomparable envers la très Sainte
Vierge. Peu de jours avant sa mort, qui arriva le 20 août 1153, il dit à
ses frères : « Le temps est venu d'arracher l'arbre stérile et de
rappeler le serviteur inutile. »
Pratique. Cherchez dans l'oraison assidue la science des saints.
" "Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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