"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
SAINT PHILIPPE BENITI ou BENIZI était
originaire d'une des plus nobles familles de Florence. Dès sa plus
tendre enfance, on eût pu présager ce qu'il devait être un jour ; à
peine âgé d'un an, il s'écria, à la vue de quelques frères Servites : «
Ce sont là les serviteurs de la Vierge Marie! Tout lui souriait : après
ses brillantes études de médecine, à Paris et à Padoue, un bel avenir
s'ouvrait devant lui ; mais la grâce l'appelait à de plus grandes
choses, et il entra dans l'Ordre récent des Servites. Il y fut reçu
comme frère convers, grâce à son humilité, qui lui fit déguiser ses
talents ; mais son mérite, bientôt découvert, ne tarda pas à changer les
sentiments de ses supérieurs.
Au
jour de sa première messe, toute l'assemblée entendit distinctement des
vois célestes chanter : Sanctus, sanctus, sanctus... Quelques années
plus tard, après avoir passé par toutes les dignités secondaires, il se
voyait acclamé supérieur général de son ordre par la voix unanime des
religieux. Sous sa direction, l'Ordre des Servites, encore peu répandu,
prit bien vite un développement extraordinaire. A la mort du pape
Clément IV, les suffrages des cardinaux se portèrent sur l'humble
religieux, et il n'échappa à cet honneur suprême qu'en prenant la fuite
dans les montagnes où il trouva une retraite inaccessible. Là il
attendit l'élection d'un pape en se livrant à tous les exercices de la
vie la plus austère.
Le
jeûne était sa nourriture, les veilles son soulagement et son repos,
l'entretien avec Dieu sa récréation et son divertissement. Il ne
mangeait point de pain, mais seulement des herbes sauvages, et ne buvait
que de l'eau ; encore lui manqua-1-elle bientôt. La Providence vint
alors à son secours, car il frappa trois fois la terre de son bâton, et
il en sortit une fontaine abondante, devenue depuis doublement
miraculeuse par les guérisons qui s'y sont opérées.
Au sortir de sa retraite profonde, Philippe, sous
l'inspiration de Dieu, parcourut les pays d'Europe, y fondant des
établissements de Servites et laissant sous ses pas la trace
d'innombrables merveilles. Parmi ses miracles, on signale le suivant :
Un jour un pauvre lépreux vint lui demander l'aumône : "Je n'ai ni or ni
argent, lui dit-il ; mais ce que j'ai, je vous le donne". Et à
l'instant, quittant sou manteau, il en vêtit le pauvre lépreux, qui fut
aussitôt guéri.
Les travaux et les pénitences avaient usé avant l'âge le corps de Philippe,
c'est à son monastère de Tödi qu'il alla mourir. En y arrivant : C'est
ici le lieu de mon repos à jamais, » dit-il. Le lendemain, fête de
l'Assomption, la fièvre le prit ; huit jours après, il recevait les
derniers sacrements : "C'est vous, Seigneur, en qui j'ai cru,
s'écria-t-il en apercevant l'hostie ; c'est vous que j'ai cherché, que
j'ai prêché, que j'ai aimé." II mourut en demandant son livre,
c'est-à-dire son crucifix, le 23 août 1285.
Pratique : « Aimez à être inconnu et compté pour rien. » (Imitation de Jésus-Christ.)
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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