Carême : Temps de la Passion : Mercredi de ce Temps
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint François de Sales)
Saint Wulfran était
fils d'un officier du roi Dagobert ; il passa quelques années à la
cour, mais il n'échoua point contre les écueils où la vertu des grands
fait si souvent naufrage, et sut allier toujours les devoirs de son état
avec la pratique des maximes de l'Évangile.
Élevé sur le siège archiépiscopal de Sens, il se livra tout entier
aux œuvres de son saint ministère ; mais il avait gouverné son diocèse
pendant deux ans et demi à peine, quand il se sentit intérieurement
sollicité d'aller prêcher l'Évangile aux Frisons.
Il s'embarqua avec plusieurs religieux décidés à courir tous les
dangers de son apostolat. Pendant la traversée, un fait miraculeux fit
connaître le mérite de l'évêque missionnaire. Comme il disait la messe,
sur le navire, celui qui faisait l'office de diacre laissa tomber la
patène à la mer ; Wulfran lui commanda
de mettre la main à l'endroit où la patène était tombée, et aussitôt
elle remonta du fond des eaux jusque dans sa main, à l'admiration de
tous.
A force de miracles, le courageux apôtre opéra chez les sauvages Frisons de nombreuses conversions. — Un jour, Wulfran survint
au milieu d'un sacrifice humain ; malgré lui et sous ses yeux, un
enfant sur lequel le sort était tombé fut étranglé par ces barbares.
Mais le Saint indigné lève les yeux vers le ciel et supplie DIEU de
manifester sa puissance. Aussitôt l'enfant parait plein de vie. A cette
vue, une foule d'infidèles se déclarent chrétiens et reçoivent le
baptême.
Une femme veuve avait deux jeunes enfants ; le sort étant tombé sur
ces faibles créatures, ils devaient périr dans l'eau. Vainement la mère
pousse des cris de douleur; vainement le Saint missionnaire demande la
grâce de ces pauvres enfants, les victimes sont précipitées dans les
flots. Les cruels spectateurs virent alors un étrange spectacle. Pendant
que Wulfran priait à genoux les yeux
pleins de larmes, voici, ô merveille, que les eaux se séparent et
environnent ces deux innocents comme de deux murailles protectrices. Le
Saint, plein de confiance en la miséricorde divine marche sur les eaux
d'un pas ferme, va prendre par la main ces deux enfants que le Ciel
défend d'une manière si visible, et les conduits sains et saufs sur le
rivage.
La joie de l'apôtre fut grande quand il vit la plus grande partie de ce peuple endurci reconnaître enfin la vérité de la foi. Wulfran, son œuvre à peu près terminée, alla passer le reste de ses jours dans un monastère; sa sainte mort arriva vers l'an 720. —
Dans la vie de Saint Wulfran, comme
d'une foule d'hommes apostoliques, se trouve réalisée la promesse
qu'avait faite JÉSUS-CHRIST au jour de son Ascension, de favoriser par
de nombreux miracles la prédication de son Évangile.
Pratique : Priez beaucoup pour les missionnaires qui vont porter la foi dans les pays infidèles.
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SAINT FRÈRE ANDRÉ
(1845-1937)
Qui ne connaît le FRÈRE ANDRÉ thaumaturge
du Mont-Royal et grand ami de Saint Joseph à qui il attribuait les
innombrables guérisons obtenues par son entremise?
Né le 9 août 1845, le petit Alfred était le sixième de dix enfants. A l'âge de 9 ans, il perdit son père, puis trois ans plus tard, sa mère. Alfred devint
donc orphelin à l'âge de 12 ans; bien que d'une santé débile, pendant
treize ans, le petit devra pour subvenir à ses besoins, errer ça et là à
la recherche du travail.
Puis, en 1870, Alfred Bessette entre au noviciat des religieux de Sainte-Croix et reçoit le nom de Frère André. C'était l'année même où Pie IX constituait Saint Joseph, patron de l'Église universelle. Au sortir du noviciat, le Frère André reçoit la charge de portier au collège Notre-Dame du Sacré-Coeur, poste qu'il gardera pendant 40 ans.
Il
cumulait plusieurs emplois, tels : brosser les planchers, laver les
vitres, entrer le bois de chauffage, couper les cheveux des élèves du
collège, sonner le réveil matinal des religieux, faire les commissions,
sans compter bien d'autres petits travaux d'entretien et de bricolage.
Dans ses multiples
occupations, il ne perd pas de vue le surnaturel. Chacune de ses heures
est peuplée de prières. Il médite surtout les souffrances du SAUVEUR et
converse avec saint Joseph, son saint de prédilection.
Plus tard, face à l'affluence des foules, le Frère André accueillera
les gens dans son petit bureau, de six à huit heures par jour, beau
temps, mauvais temps, et cela durant plus de vingt-cinq ans. Les
guérisons miraculeuses allèrent en se multipliant. Les gens venaient de
tous les coins du Canada, des États-Unis et même d'Europe, pour demander
leur guérison.
Et le Frère André d'observer souvent. "C'est
étonnant, on me demande souvent des guérisons, mais bien rarement
l'humilité et l'esprit de foi. C'est pourtant si important. Si l'âme est
malade, il faut commencer par soigner l'âme. Avez-vous la foi?
Croyez-vous que le bon DIEU peut faire quelque chose pour vous? Allez
vous confesser au prêtre, allez communier, vous reviendrez me voir
ensuite."
Les
centaines et centaines de béquilles, de cannes, de corsets et
d'ex-votos, laissés par les infirmes guéris par l'intercession du bon Frère André,
attestèrent longtemps les guérisons physiques obtenues à l'Oratoire
Saint-Joseph. Mais combien plus d'âmes furent guéries et converties rien
qu'à voir et entendre l'humble portier du Mont-Royal?
Puis le 6 janvier 1937, fête de l'Épiphanie, le petit Frère André,
usé par les années et un dévouement à toute épreuve, s'éteignait peu
après minuit, âgé de 91 ans. Saint Joseph venait chercher son cher
dévot, celui qui avait tant travaillé à répandre son culte. Un de ses
amis a laissé du Bx Frère André le témoignage suivant: "Il a passé sa vie à parler des autres au bon DIEU et du bon DIEU aux autres."
Puisse l'intercession du Bx Frère André obtenir
du bon Saint Joseph, le secours nécessaire à la sainte Église afin
qu'elle traverse les écueils sans nombre, suscités par la tempête qui la
secoue présentement dans sa navigation vers le port céleste.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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