Septième jour dans l'Octave de la Saint Joseph
Carême : Temps de la Passion : MARDI SAINT
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Élevé par ses parents dans la vertu et la piété, LUDGER ne
tarda pas à donner les marques évidentes d'une vocation extraordinaire ;
son enfance et sa jeunesse se passèrent dans un monastère, où il reçut à
la fois les leçons de la science et de la sainteté.
Sa vive intelligence pénétrait les questions les plus difficiles ;
les Livres saints surtout faisaient ses plus chères délices ; il y
puisait cette onction suave qui devait plus tard faire le caractère de
sa parole apostolique et ramener tant d'âmes à DIEU. Ludger, une fois ordonné prêtre, devint un digne émule de Saint Wulfran, apôtre de la Frise.
Ni
les fatigues ni les persécutions ne purent arrêter cette âme vaillante :
à la place des idoles renversées il plantait la croix; sur les ruines
des temples païens il bâtissait des temples chrétiens, et il faisait
entrer en masse ces populations grossières et barbares dans la voie de
la civilisation en même temps que dans le sein de l'Église.
La
Frise, son pays, n'est pas la seule à recevoir son ardente parole; il
faut un plus vaste champ à son zèle; il s'élance, la croix à la main,
vers les îles du Nord ; les ombres de l'erreur se dissipent en sa
présence comme les ténèbres en face du soleil, satan s'enfuit devant
l'apôtre du CHRIST, et bientôt princes et peuples se courbent devant la
majesté du vrai DIEU.
Charlemagne,
vainqueur des Saxons, ayant demandé à l'infatigable apôtre le secours
de sa parole afin de conquérir à la foi ce peuple conquis au royaume de
France, Ludger accourt et, sur ses pas
bientôt surgit toute une moisson d'églises ; les guerriers sont
domptés, les enfants catéchisés, les pauvres soulagés.
Le double secret de Ludger, outre
son éloquence, c'était une douceur et une charité sans bornes en même
temps qu'une mortification sans relâche. Un trait peint à lui seul le
beau caractère du Saint. Devenu évêque de Munster, il fut accusé auprès
de Charlemagne de dissiper en bonnes œuvres les biens de son église et
obligé de comparaître devant lui.
En
attendant l'audience, il se mit en prières, et il fallut l'avertir
trois fois avant qu'il se levât et se rendît près du grand empereur.
Charlemagne, se plaignant de ce qu'il se fût fait attendre ainsi, reçut
de lui cette belle réponse : « Prince, j'ai toujours cru qu'il fallait
vous obéir, mais non au point de vous faire passer avant DIEU. »
Le
grand empereur, touché de cette noble franchise et de cette hauteur
d'âme : « Je vous remercie, dit-il en l'embrassant, de l'exemple si rare
que vous me donnez ; vous n'êtes plus un accusé pour moi ; votre cause
est gagnée, et dès aujourd'hui je m'honorerai plus que jamais de votre
amitié. »
Chargé de travaux, plus riche encore en vertus, Ludger alla recevoir au ciel, le 26 mars 809, la récompense de son long et rude apostolat.
Pratique. N'agissez jamais par crainte des créatures, mais uniquement en vue de DIEU.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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