"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)
SAINT JEAN DE DIEU naquit
au Portugal, le 8 mars 1495, de parents pauvres, mais chrétiens. Sa
jeunesse, à la différence de celle de la plupart des saints, fut très
orageuse. Âgé de huit ans, il suivit, à l'insu de ses parents, les
traces d'un voyageur qui se rendait à Madrid ; mais il se perdit et fut
réduit à se faire le valet d'un berger.
Plus
tard, il s'enrôla dans l'armée de Charles-Quint et subit l'entraînement
du mauvais exemple. Il ne fallut pas moins qu'un coup de la Providence
pour l'arracher au péril.
Après
quelques nouvelles aventures, il apprit la nouvelle de la mort de sa
mère et résolut de se convertir. Il tint parole, et dès lors il passa la
plus grande partie de ses jours et de ses nuits dans la prière et la
pénitence, exerçant à toute occasion, malheureux lui-même, la charité
envers les malheureux.
Ce
ne fut point là toutefois le terme de ses pérégrinations incertaines ;
il cherchait sa voie, il ne la trouva que plus tard, alors qu'il avait
déjà quarante-cinq ans.
Il
s'établit à Grenade, s'y livra à quelque commerce et employa ses
économies et les dons de la charité à la fondation d'un hôpital qui prit
bientôt de prodigieux accroissements. On vit bien alors que cet homme,
traité partout d'abord comme un fou, était un saint.
Pour procurer des aliments à ses nombreux malades, Jean, une
hotte sur le dos et une marmite à chaque bras, parcourait les rues de
Grenade en criant : « Mes frères pour l'amour de DIEU, faites-vous du
bien à vous-mêmes. »
Sa
sollicitude s'étendait à tous les malheureux qu'il rencontrait ; il se
dépouillait de tout pour les couvrir et leur abandonnait tout ce qu'il
avait, confiant en la Providence, qui ne lui manqua jamais.
Cette vie admirable est toute pleine d'innombrables traits de la plus touchante charité. Mais Jean, appelé par la voix populaire Jean de DIEU,
ne suffisait pas à son œuvre; les disciples affluèrent; un nouvel Ordre
se fondait, qui prit le nom de Frères Hospitaliers de
Saint-Jean-de-DIEU, et s'est répandu en l'Europe entière.
Le
soin des autres ne fit pas oublier à l'homme de la charité sa
sanctification personnelle. Peu de saints ont atteint un pareil esprit
de mortification, d'humilité et de mépris de soi-même. Un jour; la Mère
de DIEU lui apparut, tenant en mains une couronne d'épines, et lui dit :
« Jean, c'est par les épines que tu
dois mériter la couronne du ciel. — Je ne veux, répondit-il, cueillir
d'autres fleurs que les épines de la croix; ces épines sont mes roses. »
Une
autre fois, un pauvre qu'il soignait disparut en lui disant : « Tout ce
que tu fais aux pauvres, c'est à moi que tu le fais. »
Jean de DIEU mourut le 8 mars 1550, à l'âge de cinquante-cinq ans.
Pratique : Ne murmurez jamais contre les pauvres ; voyez en eux les membres souffrants de JÉSUS-CHRIST.
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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