"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
SAINT JÉRÔME ÉMILIEN
Fondateur d'Ordre
(1481-1537)
Fondateur d'Ordre
(1481-1537)
Saint Jérôme Émilien, né
à Venise, était de la noble race des Émiliani. Sa jeunesse se passa
dans le métier des armes. Il avait reçu une éducation chrétienne, mais
se laissa bientôt entraîner par le torrent des passions.
Fait
prisonnier et chargé de fers, après une courageuse défense de la place
de Castelnuovo, qui lui avait été confiée, voyant la mort proche de lui,
il rentra en lui-même et sentit une vive crainte de paraître devant
DIEU en état de péché mortel. Les yeux pleins de larmes, Jérôme fit
alors un voeu à Marie; aussitôt, la Mère de DIEU lui apparut, l'appela
par son nom, lui donna les clefs de ses fers et de son cachot et lui fit
traverser sain et sauf les rangs de l'armée ennemie. Le jeune converti
alla suspendre ses chaînes et les clefs de sa prison à l'autel de la
Madone de Trévise, et publia partout les miséricordes de Marie à son
égard.
Dès
lors, à l'admiration de Venise entière, qui l'avait connu si mondain,
il change de vie et passe son temps dans l'exercice de la prière, de la
mortification et des bonnes oeuvres, visite les hôpitaux, panse les
plaies des malades, et se montre le père de tous les malheureux.
Il
fit surtout éclater sa charité durant une famine et une maladie
épidémique; il vendit jusqu'à ses meubles, et sa maison devint un
hôpital où personne n'était rebuté. Touché du sort des enfants que la
mort avait privés de leurs parents, il loua une maison où il les réunit,
et où il se chargea de leur nourriture, de leur entretien et de leur
instruction; il devenait ainsi le père de ceux qui n'en avaient plus;
il allait les chercher par les rues et les places, les amenait dans son
pieux asile. Le bon saint avait surtout soin de l’âme de ces enfants et
leur inspira une piété qui fit bientôt l'admiration de Venise.
Le zèle ne connaît pas de limites : Jérôme trouva
encore le temps de s'occuper des jeunes gens et des vieillards, de
diriger l'Hôpital des Incurables, de fonder une Œuvre pour réunir les
pécheresses converties par ses prédications, de parcourir les campagnes,
la clochette à la main, pour apprendre aux enfants et au peuple les
éléments de la religion.
Il mourut, au service des pestiférés, laissant la Congrégation des Clercs Réguliers Somasques pour continuer son œuvre.
Pratique : Ayez un zèle industrieux ; cherchez toutes les occasions si nombreuses de l’exercer.
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SAINTE MARGUERITE D'ANTIOCHE
Sainte Marguerite souffrit
à Antioche de Pisidie, le 20 juillet 175. On dit qu’elle fut instruite
par sa nourrice à la religion chrétienne ; que son propre père, prêtre
des idoles fut son accusateur et qu’après avoir passé diverses tortures,
elle eut la tête tranchée.
Puisque
c’est aujourd’hui l’anniversaire de la naissance au ciel d’une Vierge,
l’amour de la virginité nous invite à en dire quelque chose, afin que
nous ne paraissions pas restreindre à un mot dit en passant, l’éloge
d’une vertu qui est de premier ordre. Si la virginité est digne de
louanges ce n’est point parce qu’on la rencontre chez les Martyrs, mais
parce qu’elle-même fait des Martyrs.
Comment
l’esprit humain pourrait-il comprendre une vertu qui est en dehors des
lois de la nature ? En quels termes la nature pourrait-elle exprimer ce
qui est au-dessus d’elle ? C’est au ciel que la virginité est allée
chercher le modèle qu’elle imite sur la terre. Ce n’est pas sans raison
qu’elle a demandé au ciel sa règle de vie, puisque c’est au ciel qu’elle
s’est trouvé un époux.
Georges
à l’armure brillante salue l’arrivée d’une émule de sa gloire.
Victorieuse comme lui du dragon, Marguerite aussi est appelée la
mégalomartyre [1].
La croix fut son arme ; et, comme le guerrier, la vierge consomma dans
le sang son triomphe. Égale fut leur renommée dans les temps
chevaleresques où bravoure et foi s’alliaient sous l’œil des Saints pour
servir le Christ. Déjà au septième siècle, Albion nous montre l’extrême
Occident rivalisant de piété confiante avec l’Orient, pour honorer la
perle sortie des abîmes de l’infidélité où Marguerite était née. Avant
le schisme lamentable où l’entraîna l’ignominie du second des Tudors,
l’Ile des Saints célébrait ce jour sous le rite double de première
classe, avec abstention des œuvres serviles pour les femmes seulement ;
on voulait reconnaître par cette particularité la protection que
celles-ci avaient coutume d’implorer de Marguerite au moment d’être
mères, et qui la fit ranger parmi les Saints plus spécialement appelés
au moyen âge auxiliateurs ou secourables en raison de leurs bienfaits.
Ce ne fut point en effet seulement sur le sol anglais qu’on sut recourir
au crédit de notre Sainte, comme le prouvent les nombreuses et
illustres clientes que l’histoire nous fait voir de toutes parts portant
son nom béni. Au ciel aussi, près du trône de Marguerite, la fête est
grande en ce jour : nous en avons pour véridiques témoins Gertrude la
Grande [2] et Françoise Romaine [3], qu’une insigne faveur de l’Époux admit, à plus d’un siècle de distance, à y assister d’ici-bas.
Les
faits trop peu assurés que renfermait l’ancienne Légende du Bréviaire
romain pour ce jour, engagèrent saint Pie V, au seizième siècle, à la
supprimer. A son défaut, nous donnons ici une suite de Répons et
d’Antiennes ainsi qu’une Oraison tirées de l’Office qui semble être
celui-là même que sainte Gertrude célébrait de son temps ; car il est
fait allusion à un de ces Répons, Virgo veneranda, dans la Vision que
nous avons citée.
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