"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
Marie Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare, était d'une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie avait reçu en héritage le château de Magdala, en Galilée, d'où lui vint le surnom de Madeleine,
et elle y vivait dans le luxe et les plaisirs au point qu'elle devint
le scandale de toute la Galilée, et qu'on ne la connut bientôt que sous
le nom de la Pécheresse. En punition de ses débordements, elle fut
possédée du démon jusqu'au jour où le SAUVEUR, lui remettant ses péchés, la délivra de la domination de Satan.
DIEU
avait fait naître en ce cœur coupable le désir de voir JÉSUS; ce désir
devait être son salut, car le SAUVEUR voulait donner en Madeleine un
exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps que de la plus
parfaite pénitence. C'est elle qui, ayant un jour suivi le SEIGNEUR
chez Simon le Pharisien, versa sur les pieds de JÉSUS un vase de parfum
précieux, les arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et
qui entendit ensuite cette parole: «Beaucoup de péchés lui sont
pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé."
Nous
la rencontrons, depuis lors, très souvent dans l'Évangile; elle
contemple JÉSUS et L'écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa
sœur Marthe s'occupe seule du service de la maison: "Marie, dit le SAUVEUR, a choisi la meilleure part." Une autre fois, dans les derniers jours de sa vie, JÉSUS voit Madeleine répandre
un parfum délicieux sur cette tête divine qui bientôt sera couronnée
d'épines. Elle accompagne le SAUVEUR au sommet du Calvaire, assiste à Sa
mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l'une des premières visites
du Christ ressuscité: "Marie!" S'écrie le SAUVEUR. Et Marie, reconnaissant JÉSUS Lui répond dans une effusion d'amour: "O mon petit Maître!"("O Rabbouni!")
Madeleine demeura
près de la Mère de DIEU jusqu’à sa bienheureuse mort. Peu après, les
Juifs endurcis, fatigués de ses exhortations et de celles de Marthe et
de Lazare, les exposèrent sur la mer par une tempête, dans une pauvre
barque sans rame ni voile. La nacelle voguait à la garde de DIEU, et
vint aborder, après quelques jours, au rivage de Marseille. Les pieux
disciples du CHRIST firent là de nombreuses conquêtes.
Quant à Madeleine,
elle s'enfonça dans les montagnes sauvages et solitaires et fut
transportée par les anges dans une grotte appelée depuis la
Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique qu'humaine, favorisée
des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la Sainte Communion,
soupirant et versant des larmes de pénitence et d'amour, appelant de
tous ses vœux l’union parfaite dans le ciel avec l’objet de sa
tendresse. Quelle consolation et quelle espérance pour les pécheurs que la vie de Madeleine !
Quelle transformation sublime l’amour ne peut-il opérer, même dans une
âme souillée, quand elle sait entendre la voix de la grâce !
Pratique : Appliquez-vous à aimer DIEU de plus en plus ; à qui aime, rien d’impossible.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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