"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
SAINT LÉON II
qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)
SAINT LÉON II
Pape et Confesseur
(+ 683)
Après la
mort du pape Agathon, le siège apostolique demeura vacant pendant
dix-neuf mois. Ce fut après cette longue vacance que fut élu un des
derniers papes du Moyen-Age, saint Léon II originaire
de la Grande-Grèce, à Piano-di-San-Martino, près de Reggio. Fils de
médecin, parfaitement versé dans les Saintes Écritures, il était aussi
pieux que savant, et ses bons exemples portaient tout le monde à la
vertu. Devenu chanoine régulier, il prit un soin particulier des
pauvres, des orphelins et des veuves.
Son court
pontificat qui dura dix mois seulement, fut marqué par la confirmation
du sixième concile œcuménique que son prédécesseur avait fait assembler à
Constantinople pour combattre les hérétiques Monothélites ainsi appelés
parce qu'ils ne reconnaissaient en JÉSUS-CHRIST qu'une volonté et une
seule opération. Connaissant aussi bien la langue grecque que latine, saint Léon traduisit les actes de ce concile pour les Occidentaux, du grec au latin.
Le saint pape Léon II ordonna
qu'on donnerait la paix à tous les assistants pendant la messe. Cette
pieuse coutume avait été pratiquée et observée dès les premiers siècles
de l'Église, comme on peut le constater dans les écrits de saint Denis
et de saint Justin.
Le
plain-chant que saint Grégoire le Grand avait composé et établi dans
l'Église se trouvait alors dans une extrême confusion et décadence. Saint Léon II réforma lui-même le chant grégorien et composa aussi quelques nouvelles hymnes que l’Église a conservées jusqu'à nos jours.
Bien qu'il n'ait tenu le siège que dix mois et dix-sept jours, saint Léon II est
un des plus excellents papes qui aient gouverné l’Église. Aimé et
respecté de tout le monde, tant à cause de sa vertu que pour son naturel
doux, affable et bienveillant, il ne manquait d'aucune des qualités
requises pour exercer la charge de Pasteur suprême.
Tous les
fidèles le regrettèrent comme un père véritable. On inhuma son corps
dans l'église Saint-Pierre, tombeau ordinaire des souverains pontifes.
On le représente embrassant un mendiant, par allusion à sa charité
envers les malheureux, ou tenant un livre où se lisent des notes
musicales.
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SAINT HÉLIODORE D'ALTINO
Évêque
(+ vers 390)
Saint Héliodore naquit
au milieu du IVe siècle, en Dalmatie, dans le même pays que saint
Jérôme, et il s'attacha de bonne heure à ce grand Saint, plus encore
pour suivre ses conseils dans l'ordre de la vertu et de la perfection
chrétienne que pour profiter de ses lumières et de son érudition
profonde dans l'ordre des sciences humaines et divines.
La vie
solitaire avait pour lui des attraits particuliers; mais, en entrant
dans un monastère, il aurait fallu se séparer de son maître, et ce
sacrifice lui parut au-dessus de ses forces. Il resta donc dans le monde
sans l'aimer ni le fréquenter, vivant comme les anachorètes, uniquement
occupé de la prière et de la lecture des Livres saints. Saint Jérôme
ayant quitté Aquilée, ville du royaume d'Illyrie, où il avait passé
quelques temps avec Héliodore,
celui-ci l'accompagna dans un voyage qu'il fit en Orient, visitant les
serviteurs de DIEU qui peuplaient les solitudes et les couvents.
Bientôt Héliodore éprouva
un vif désir de revoir ses parents et sa patrie, et il prit la route de
la Dalmatie, malgré les sollicitations vives et pressantes de Saint
Jérôme qui l’engageait à demeurer avec lui. Il promit toutefois à son
maître de revenir près de lui après avoir satisfait à ce qu’il regardait
comme un devoir de la piété filiale.
Saint
Jérôme après avoir attendu longtemps, ne le voyant pas revenir, craignit
que l'amour de ses parents et des biens de la terre n'ébranlât sa
vocation et lui écrivit une lettre touchante pour l'exhorter à rompre
entièrement avec le monde et se donner à DIEU irrévocablement. Mais DIEU
avait d'autres desseins sur Héliodore.
Après
avoir quitté son pays et sa famille, il repassa en Italie, où sa piété
et son mérite ne tardèrent pas à être connus. Il fut nommé évêque
d’Altino et devint un des prélats les éminents de son siècle, si fécond
en hommes distingués de tous les genres.
Il fut du
nombre des prélats catholiques qui soutinrent avec fermeté la foi
orthodoxe contre les ariens. Retiré dans son diocèse, tout entier à la
conduite de son peuple dans les voies du salut et à l’instruction des
âmes dans la vérité évangélique, il joignit aux leçons de la foi et aux
œuvres du zèle l’exemple de toutes les vertus. Il mourut vers l’an 390.
Saint
Jérôme n’oublia jamais son ancien élève, et dans une de ses lettres il
lui rend le témoignage d’avoir vécu dans l’épiscopat avec autant de
ferveur et de régularité que dans la solitude d’un monastère. La vie d’Héliodore nous
enseigne à persévérer dans la vertu, dans quelque pas que nous place la
Providence, quelque emploi qu’elle nous donne et quoi qu’elle demande
de nous.
Pratique : Appliquez-vous à bien connaître la volonté de DIEU et à la suivre résolument, au prix de tous les sacrifices.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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