lundi 18 mars 2024

19 Mars : SAINT JOSEPH, BX ÉPOUX DE LA TRÈS SAINTE VIERGE MARIE, PATRON DE L'ÉGLISE UNIVERSELLE


....De sorte que, comme dans la Trinité adorable du Père, du Fils et du Saint Esprit, il y a trois personnes qui n’ont qu’un cœur, ainsi dans la Trinité de Jésus, Marie, Joseph, il y a trois cœurs qui ne sont qu’UN COEUR»

GLOIRE AU BON ET PUISSANT SAINT JOSEPH !

 Dernier Jour de la Neuvaine à Saint JOSEPH

 
 
SAINT JOSEPH descendait de la race royale de David. On croit généralement qu'en vue de la mission sublime que le Ciel lui destinait, il fut sanctifié avant sa naissance. Nul ne peut douter que Joseph ne fût préparé à son sublime ministère quand la Providence, qui dirige tous les événements, unit son sort à celui de Marie.
 
L'Évangile est très sobre de détails sur Saint Joseph, et on y voit tout résumé en ces mots : « II était juste. » Mais que ces mots couvrent de merveilles, puisque les docteurs s'accordent à dire que Saint Joseph tient le premier rang parmi tous les saints !


Son père l'éleva, d'après la tradition, dans l'état modeste de charpentier ; il pouvait avoir, selon de sérieux auteurs, une cinquantaine d'années*, et il avait gardé une chasteté parfaite, lorsque la volonté de DIEU lui confia la Très Sainte Vierge.


Cette union, belle devant les anges, dit Saint Jérôme, devait sauvegarder l'honneur de Marie devant les hommes. DIEU voulut que le mystère de l'Annonciation demeurât quelque temps caché à Saint Joseph, afin de nous donner, dans le trouble qui plus tard s'empara de lui lorsqu'il s'aperçut de la grossesse de Marie, une preuve de la virginité de la Mère et de la conception miraculeuse du Fils.
                                              


L'avertissement d'un Ange dissipa toutes ses craintes. Quelle fut alors sa joie, et comme il fut heureux de faire part à Marie de la communication céleste qu'il avait reçue pendant son sommeil ! Qui dira ce que Joseph depuis lors montra de respect, de vénération, de tendresse pour celle qui bientôt allait donner au monde le SAUVEUR promis à l'univers, annoncé par les prophètes et attendu par les patriarches.

                                                          
Qui dira ce que Joseph, depuis lors, montra de respect, de vénération, de tendresse pour Celle qui bientôt allait donner au monde le Sauveur? Combien Joseph fut utile à Marie dans le voyage de Bethléem! Combien plus encore il Lui fut utile dans la fuite en Égypte! Joseph se montra pour la Mère de Dieu l'ami fidèle, le gardien vigilant, le protecteur dévoué.

Imaginons-nous les progrès en vertu que dut faire saint Joseph, vivant dans la compagnie de Jésus et de Marie. Quel délicieux intérieur! Quelle sainte maison que cette modeste demeure! Que de mystères dans cette vie cachée où un Dieu travaille sous la direction d'un homme, où un homme se sanctifie sous l'influence d'un Dieu visible à ses yeux et devenu son Fils adoptif! Après la plus heureuse des vies, Joseph eut la plus heureuse des morts, car il rendit son dernier soupir entre les bras de Jésus et de Marie.

Il est permis de croire, après saint François de Sales qui l'affirme, que saint Joseph est dès maintenant au Ciel en corps et en âme, avec Jésus et Marie. C'est à bon droit que saint Joseph porte le titre glorieux de Patron de l'Église universelle, et que son nom, dans la dévotion chrétienne, est devenu inséparable des noms de Jésus et de Marie.


On l'invoque aussi comme Patron de la bonne mort.
Pratique. Ayez une dévotion toute spéciale à Saint Joseph; instruisez-vous de toutes les pratiques de sa  dévotion.
 
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"En qualité d’Époux de Marie, écrit Saint Jean Eudes, Joseph n’a eu qu’un cœur avec la Très Pure Vierge.  Et Marie n’ayant qu’un Cœur avec Jésus, Joseph par conséquent n’a qu’un Cœur avec Jésus et Marie.  De sorte que, comme dans la Trinité Adorable du Père, du Fils et du Saint-Esprit, il y a Trois Personnes qui n’ont qu’un Cœur, ainsi dans la Trinité de Jésus-Marie-Joseph, il y a Trois Cœurs qui ne sont qu’UN CŒUR."
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Souvenez-vous, ô glorieux Saint Joseph, très chaste époux de la Vierge Marie, et mon aimable protecteur! qu’on n’a jamais entendu dire que quelqu’un ait invoqué votre protection et demandé votre secours sans avoir été consolé. Animé d’une pareille confiance, je viens à vous, et je me recommande à vous de toute la ferveur de mon âme. Ne rejetez pas ma prière, ô vous qui êtes appelé Père du Rédempteur ! mais daignez l’accueillir avec bonté et daignez l'exaucer. Ainsi soit-il.
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A propos de SAINT JOSEPH

Trop de tableaux le peignent en vieillard décrépi (croyant «expliquer» une chasteté conjugale souvent attaquée). Puis à force de vie dite «cachée», on le croirait confiné dans un isolement rébarbatif. Enfin réduit au rôle de «pourvoyeur» et de «nourricier», le versement d’une «pension alimentaire» semblerait suffire à lui mériter le titre de «père»! Mari fictif, père marginal, à coups de «silence», d’«humilité» et de «soumission» mal comprise, une certaine littérature à fini par le dissoudre dans l’inconsistance.
 
Le presque «zéro» de ces caricatures n’est pas le vrai JosephComment le Père céleste aurait-il pu le choisir comme protecteur et père terrestre pour son Fils?  une jeune femme de la qualité de Marie aurait-elle pu le choisir comme amoureux et compagnon de vie? Comment l'Église catholique universelle aurait-elle pu se mettre sous son patronage?
 
Joseph de Nazareth ne fut pas un être insignifiant. Il fut jeune homme amoureux, beau, fort, travailleur habile, décidé, courageux et persévérant. Il «prit chez lui son épouse» (Matthieu 124) et Marie eut un homme dans sa vie, un compagnon qui jusqu’au dernier souffle partagea son destin exceptionnel parce qu’il était lui-même exceptionnel.

En septembre 2005, j’ai eu la chance de participer en Allemagne à un «Symposium international sur saint Joseph» réunissant plusieurs dizaines de chercheurs du monde entier et d’y présenter une étude sur «Joseph sauveur du Sauveur». Si, dans le journal de demain, vous lisez: «Un homme risque sa vie pour sauver un bébé de quelques mois», vous allez penser : c’est un héros! C’est exactement ce que fut Joseph pour Jésus et que l’étude du contexte historique de l’enfance du Christ permet de démontrer.
 
Oui Saint Joseph est digne d’admiration, de reconnaissance et de confiance en la puissance de son intercession auprès du Sauveur.
 
Daniel Picot, directeur
Centre de recherche et de documentation
Oratoire Saint-Joseph de Mont-Royal
 
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*On sait aujourd'hui -d'auteurs tout autant sérieux- que Saint Joseph avait moins de 35 ans car il comptait une quinzaine d'années de plus que la Très Sainte Vierge  Marie, qui elle en avait 16. Nous n'avons qu'à nous imaginer un homme de 50ans  voyageant à pieds  de Palestine vers l'Égypte et votre bon sens fera le reste, éclairé par le Saint Esprit. (NdC)
 
"Ô Marie conçue sans péché sans péché 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

dimanche 17 mars 2024

18 Mars : SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM, Évêque, confesseur et Docteur de l'Église

Huitième jour de la neuvaine à Saint Joseph  

Temps de la Passion : Lundi de ce temps

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint François de Sales)


SAINT CYRILLE naquit à Jérusalem ou aux environs, vers l'an 315. Il s'appliqua de bonne heure à l'étude de l'Écriture Sainte, et se la rendit si familière, que ses discours, même ceux qu'il n'écrivait pas, n'étaient qu'un tissu de passages des Livres inspirés.

Il joignit à cette étude celle des Saints Pères et même celle des auteurs profanes, où il trouvait de puissantes armes contre l'erreur et pour la défense de la vérité. Cyrille reçut l'onction sacerdotale vers l'an 345, et dès lors il se dévoua tout entier, corps et âme, à la conversion des païens et à l'instruction des catéchumènes.

On accourait à ses catéchismes de Jérusalem et de toutes les villes voisines. Il nous reste de lui vingt-trois instructions familières sur l'ensemble des vérités chrétiennes, le symbole de la foi et les sacrements.

Ces instructions sont une de ses gloires les plus pures, car c'est un arsenal où l'apologiste chrétien trouve, même aujourd'hui, des armes puissantes et invincibles. Nous y voyons en particulier que l'usage de faire le signe de la croix était connu dès les premiers siècles : « Ne rougissez pas, disait-il, de la croix de JÉSUS-CHRIST ; imprimez-la sur votre front, afin que les démons, apercevant l'étendard du Roi, s'enfuient en tremblant. Faites ce signe et quand vous mangez et quand vous buvez, et quand vous êtes debout ou assis, quand vous vous couchez, quand vous vous levez et quand vous marchez ; en un mot, faites-le dans toutes vos actions. »

La gloire de Saint Cyrille est d'avoir été l'ami et le défenseur de Saint Athanase et du dogme chrétien contre les hérétiques. Trois fois exilé de Jérusalem, dont il était devenu évêque, trois fois rétabli sur son siège, il restera comme l'un des beaux modèles de la fermeté pastorale.

Plusieurs faits merveilleux favorisèrent son apostolat et l'aidèrent à convertir les païens. Un jour de l'an 351, une croix immense apparut dans le ciel ; elle était plus éclatante que le soleil et s'étendait du Calvaire au mont des Oliviers ; tous les habitants de Jérusalem la virent, et un grand nombre de païens crurent en JÉSUS-CHRIST.

Dix ans plus tard, Julien l'Apostat, voulant faire mentir la prophétie évangélique qui annonçait la destruction de Jérusalem, entreprit de rebâtir cette ville; mais Cyrille prédit les châtiments de DIEU; ils ne se firent pas attendre, car des tourbillons de flammes sortirent de terre et dévorèrent les ouvriers.

Cet événement prodigieux fut la cause de la conversion d'une multitude d'infidèles. Saint Cyrille mourut le 18 mars 386, après avoir relevé les ruines morales de son Église, éprouvée par ses exils et par les efforts réunis de l'hérésie et de la persécution.

Pratique. Prenez la résolution de faire le signe de la croix à toute occasion, le plus souvent possible.

"Ô Marie conçue sans péché,
 priez pour nous qui avons recours à Vous"

samedi 16 mars 2024

17 Mars : SAINT PATRICE, Apôtre de l'Irlande

 Septième Jour de la Neuvaine à Saint JOSEPH  

Carême -Temps de la Passion : Dimanche de la Passion 

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)

PATRICE (ou PATRICK)  profita des cinq ou six ans de sa dure captivité pour apprendre la langue et les usages de l'Irlande, tout en gardant des troupeaux dans les bois et sur les collines.

Un jour qu'il vaquait à ses occupations ordinaires, un ange lui apparut sous la forme d'un jeune homme, lui ordonnant de creuser la terre, et le jeune esclave y trouva l'argent nécessaire au rachat de sa liberté.

Il passa alors en France sur un navire et se rendit au monastère de Marmoutier, où il se prépara, par l'étude, la mortification et la prière, à la mission d'évangéliser l'Irlande.
 
Quelques années plus tard, il alla en effet se mettre dans ce but, à la disposition du Pape, qui l'ordonna évêque et l'envoya dans l'île que son zèle allait bientôt transformer.  Son apostolat fut une suite de merveilles.
 
Le roi lutte en vain contre les progrès de l'Évangile ; s'il lève son épée pour fendre la tête du Saint, sa main demeure paralysée ; s'il envoie des émissaires pour l'assassiner dans ses courses apostoliques, DIEU le rend invisible, et il échappe à la mort; si on présente à Patrice une coupe empoisonnée, il la brise par le signe de la croix.

La foi se répandait comme une flamme rapide dans ce pays qui mérita plus tard d'être appelé l'île des Saints. Patrice avait peu d'auxiliaires ; il était l'âme de tout ce grand mouvement chrétien ; il baptisait les convertis, guérissait les malades, prêchait sans cesse, visitait les rois pour les rendre favorables à son œuvre, ne reculant devant aucune fatigue ni aucun péril.

La prière était sa force; il y passait les nuits comme les jours. Dans la première partie de la nuit, il récitait cent psaumes et faisait en même temps deux cents génuflexions ; dans la seconde partie de la nuit, il se plongeait dans l'eau glacée, le cœur, les yeux, les mains tournés vers le ciel, jusqu'à ce qu'il eût uni les cinquante derniers psaumes.

Il ne donnait au sommeil qu'un temps très court, étendu sur le rocher, avec une pierre pour oreiller, et couvert d'un cilice, pour macérer sa chair même en dormant.
 
Est-il étonnant qu'au nom de la Sainte Trinité il ait ressuscité trente-trois morts et fait tant d'autres prodiges? Il avait cent vingt ans quand il rendit le dernier soupir ; son corps répandit une suave odeur, et on entendit chanter les Anges à ses funérailles.
 
Peu de saints sont si populaires et si vénérés dans leur pays que Saint Patrice en Irlande.

Pratique.  Ayez un zèle ardent pour la conversion des infidèles ; participez à l'œuvre de la Propagation de la foi.
 
"Ô Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

vendredi 15 mars 2024

16 Mars : SAINT ABRAHAM, ermite

Sixième jour de la neuvaine à Saint Joseph

Carême : Vendredi de la 4ème semaine

 
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)

 
Abraham naquit en Mésopotamie, près d'Édesse, en l'an 300. Ses parents, qui étaient fort riches, le forcèrent à contracter mariage avec une fille de noble naissance; mais avant que les fêtes des noces ne fussent terminées, le jeune homme, saisi d'une inspiration divine, s'enfuit et se cacha à quelque distance de là dans une cellule solitaire.

Après dix-huit jours de recherches infructueuses, ses parents le trouvent dans cette retraite, plongé dans la contemplation et la prière, et ils sont si touchés de ses suppliantes paroles, qu'ils font le sacrifice de leur cher fils et le laissent suivre sa vocation. 

Dès lors le nouvel ermite fait murer sa cellule, pour n'avoir plus de communication avec le monde, et il ne laisse qu'une toute petite fenêtre, pour recevoir la nourriture qu'on lui apportera à certains jours. 

Il y avait dix ans qu'il menait eu ce lieu une vie tout angélique, quand il apprit la mort de ses parents. Son cœur était trop détaché des biens périssables pour qu'il songeât à les reprendre ; il pria donc un ami sûr de vendre tout son héritage et d'en distribuer le prix aux pauvres. 

Dès lors il se donna plus que jamais à DIEU : une tunique de poils de chèvre et un manteau pour se couvrir, une natte pour se coucher, un plat pour manger, telle fut toute sa fortune; mais, pauvre des trésors terrestres, combien il s'enrichit des biens célestes ! 

Saint Ephrem nous dit de lui qu'il ne se relâcha jamais en rien. Il ne passa pas un seul jour sans verser des larmes; que malgré ses austérités, il conserva toujours la fraîcheur de son visage et la vigueur de son corps ; enfin que durant cinquante ans, il ne changea jamais la tunique de poils de chèvre dont il était vêtu, et même qu'elle servit à d'autres après sa mort. 

Mais voici que ce solitaire va devenir apôtre. Il y a près d'Édesse un village païen impossible à convertir. L'évêque appelle Abraham à son secours ; il le force à quitter sa retraite, l'ordonne prêtre et lui dit : "Allez, je compte sur vous pour faire de ce peuple endurci un peuple de chrétiens". 

Le Saint se met à l'œuvre, bâtit une église, renverse les idoles, prêche la foi.  A trois fois différentes, il est roué de coups de bâtons, écrasé de pierres, laissé pour mort; mais la prière ranime ses forces, et il se relève pour prêcher encore JÉSUS-CHRIST. 

Ces prodiges, cette persévérance, font réfléchir le peuple rebelle ; on se dit : "Le DIEU de cet homme ne peut être que le vrai DIEU. » Tous reçoivent enfin le baptême, et l'apôtre, redevenant moine, court malgré le désespoir de son troupeau, retrouver sa chère solitude, où sa vertu grandit chaque jour jusqu'à sa mort. Il mourut âgé de 76 ans, le 16 mars 376. 

Pratique : Soyez toujours prêt à suivre la voie de l'obéissance, et ne cherchez que la volonté de DIEU. 

                                       
       "Ô Marie conçue sans péché, 
                                     priez pour nous qui recours à Vous"

jeudi 14 mars 2024

15 Mars : SAINT ZACHARIE, Pape / SAINT LONGIN, soldat et martyr / SAINT CLÉMENT-MARIE HOFBAUER / SAINTE LOUISE DE MARILLAC, veuve, fondatrice d'Ordre

 

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)


Saint Zacharie, Pape, se fit remarquer par une douceur et une bonté singulières, par une tendre charité pour les malheureux et un grand dévouement pour l'abolition de l'esclavage.  Il mourut l'an 732, après avoir gouverné l'Église dix ans, avec autant de zèle que de prudence.

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SAINT LONGIN
Martyr

D'après de nombreux auteurs, Longin était centurion de soldats romains à Jérusalem au moment de la Passion du SAUVEUR. La tradition nous montre en lui le chef de cette soldatesque infâme qui outragea le CHRIST la nuit qui précéda sa mort; elle nous apprend qu'à l'instant où JÉSUS rendit l'âme en poussant un grand cri, c'est lui qui prononça cette parole : « Celui-ci était vraiment le Fils de DIEU! ». 

C'est encore Longin qui perça le côté du RÉDEMPTEUR mort en croix; lui qui commandait la garde apposée près du tombeau de JÉSUS-CHRIST pour prévenir l'enlèvement de son corps. 

Touché insensiblement par la patience du SAUVEUR, par les merveilles qui accompagnaient son supplice, par le prodige inouï de sa résurrection, Longin se déclara pour la sainte Victime du Calvaire. Ni les promesses ni les menaces ne l'empêchèrent de publier la vérité. Fuyant la persécution soulevée contre lui par les Juifs endurcis, il se rendit à Césarée en Cappadoce, où il vécut comme un moine et prêcha comme un apôtre. 

Le démon ne pouvait voir sans frémir les progrès de la foi. Longin fut traîné au prétoire, et comme il refusait d'abandonner le service de JÉSUS-CHRIST, on lui brisa les dents et on lui arracha la langue, mais il parla aussi bien qu'auparavant, tandis que le juge et les bourreaux, possédés du démon aboyait comme des animaux et se roulaient dans la poussière. 

Le martyr relâché à la suite de ces faits merveilleux se remit avec plus d'ardeur que jamais au travail de l'apostolat; ses nouveaux succès attirèrent contre lui des haines nouvelles. Pilate, menacé par les Juifs envoya des soldats pour le prendre et le faire mourir. Chose étrange, arrivés à Césarée, ces soldats demandent sur Longin des renseignements au premier homme qu'ils rencontrent et il se trouve que cet homme c'est Longin lui-même: « Suivez-moi leur dit-il et je vous montrerai celui que vous cherchez ». 

Il commence par leur faire servir un excellent repas dans son humble maison, et les retient encore trois jours près de lui.  Enfin il croit le temps venu de leur dire : « C'est moi qui suis Longin ». Les soldats stupéfaits, refusent de le croire; quand ils le reconnaissent, ils reculent devant le crime mais Longin les encourage, les sollicite, les console et regardant avec un sourire de joie le ciel où l'attend le JÉSUS glorifié du Calvaire, il reçoit le coup de la mort. 

Pratique.  Réparez vos péchés passés par un grand zèle pour la cause de DIEU et des âmes.

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SAINT CLÉMENT-MARIE HOFBAUER 
L'Apôtre de Vienne 
(1751-1820) 



Saint Clément-Marie Hofbauer est né le 26 décembre 1751 à Tasswitz en Moravie et dut le jour à de très pieux et simples parents. Son père, un boucher était tchèque, sa mère était allemande. Après la mort prématurée de son père, la mère conduisit Clément-Marie devant un crucifix et lui dit: "Le SAUVEUR est maintenant ton père! Prends soin de marcher sur le chemin qui Lui agrée!"

Apprenti boulanger, serviteur de couvent et étudiant, il s'efforçait sans cesse de se rapprocher de son grand but : être prêtre. Au cours d'un pèlerinage à Rome, il fit la connaissance des Rédemptoristes et entra dans cet Ordre.

En 1785, le Saint fut ordonné prêtre, et après deux ans d'études supplémentaires, comme il était impossible sous le régime du joséphisme de fonder un couvent à Vienne, il alla à Varsovie, où il s'occupa très activement de l'Église nationale allemande de Saint-Benno de 1787 à 1808, surtout comme confesseur allemand. Dans cette église, on prêchait une sorte de Mission perpétuelle.

Tous les jours on y prêchait deux fois en allemand et deux fois en polonais. Il considérait l'incertitude religieuse, si largement répandue, comme l'obstacle le plus redoutable au renouvellement intérieur. C'est pourquoi il était infatigable quand il s'agissait de prêcher la parole de DIEU.

Des collaborateurs s'empressaient de venir à lui, et avec eux, il put fonder de nouveaux établissements de son Ordre et multiplier son activité missionnaire. Hofbauer, le propagateur de l'Ordre du Très Saint Rédempteur de ce côté des Alpes, est vénéré par l'Ordre comme son second fondateur.

De nombreuses guerres avaient amené à Varsovie la pauvreté et la misère de la population. Le Saint déploya une grande activité charitable, fonda un orphelinat, une école populaire pour 350 enfants pauvres, un lycée.

Sur l'ordre du gouvernement de Paris, il fut conduit avec ses compagnons à la forteresse de Küstrin, en 1808, et transféré à Vienne après quatre semaines de détention. Là, ce n'étaient pas seulement des gens du peuple qui assiégeaient son confessionnal -- car ils le vénéraient comme le père des pauvres -- mais des fonctionnaires influents et des hommes d'État du Congrès de Vienne, des savants connus et des artistes.

C'est avant tout l'influence de Hofbauer qui fit échouer au Congrès le projet d'une église nationale allemande détachée de Rome, proposée par Wessenberg, et qui fit rapporter la législation du joséphisme. Le Saint mourut à Vienne le 15 mars 1820.

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SAINTE LOUISE de MARILLAC 


Sainte Louise de Marillac perdit sa mère dès sa première enfance et son père à l'âge de treize ans. Son attrait pour la piété et la pénitence la portait vers la vie cloîtrée des Clarisses. Mais la faiblesse de sa santé la retint dans le monde. Son isolement et les instances de sa famille l'engagèrent dans les liens du mariage.

Devenue veuve au bout de quelques années, elle put enfin suivre entièrement les aspirations à la vie d'oraison, d'austérité, et de dévouement qui ne l'avaient jamais quittée.

Sous la direction de saint Vincent de Paul, elle fut chargée d'abord de visiter, d'activer et de multiplier les Confréries de Charité qu'il avait établies à Paris et aux alentours. Mais l'action passagère de ces Confréries ne suffisait pas à guérir des misères continuelles.

Louise de Marillac, de concert avec son sage et zélé directeur, s'adjoignit donc quelques filles dévouées qui se consacrèrent entièrement au service des pauvres et des malades, ainsi qu'à l'instruction chrétienne de l'enfance.

C'était le grain de sénevé qui deviendrait un grand arbre, sous le nom de Compagnie des Filles de la Charité, et qui étendrait ses rameaux sur toutes les misères humaines. Aussi le saint directeur disait-il un jour à Louise de Marillac et à ses filles:

"Courage, mes filles, si vous êtes fidèles à DIEU Il vous fera la grâce de faire de grandes choses dont on n'a jamais ouï parler. Ne le voyez-vous pas déjà? Avait-on jamais entendu dire que des filles allassent servir de pauvres criminels? Avait-on vu des filles se donner au service des pauvres enfants abandonnés? A-t-on jamais ouï dire que des filles se soient données à DIEU pour servir des fous...? Avez-vous jamais ouï dire, écrivait-il un autre jour à Louise de Marillac, que des filles aient été aux armées pour soigner les blessés?"

Toutes ces œuvres extérieures de charité, inouïes jusqu'alors, ne pouvaient procéder que d'une intense charité intérieure, comme cette charité elle-même ne pouvait naître que d'une foi extraordinairement vive chez Louise de Marillac. C'est là, en effet, ce qui soutenait ses forces corporelles, toujours chancelantes.

Aussi le Pape Pie XI déclarait-il, en proclamant les miracles de notre sainte, que les plus grands de tous étaient ceux de sa vie, de ses œuvres, et de sa postérité, composée aujourd'hui de quarante mille religieuses.
                                     
                                                     "Ô Marie conçue sans péché, 
                                     priez pour nous qui recours à Vous"