mardi 24 janvier 2012

25 JANVIER - LA CONVERSION DE SAINT PAUL

 "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)

SAINT PAUL était Juif, de la tribu de Benjamin, et naquit à Tarse, en Cilicie, dont les habitants étaient considérés comme citoyens romains. Il reçut une instruction fort soignée et devint, jeune encore, l'un des membres les plus distingués de la secte des Pharisiens.

Son attachement aux traditions de ses pères, sa haine contre les chrétiens, sa présence an supplice de Saint Etienne, son acharnement à poursuivre les disciples de JÉSUS-CHRIST, à les traîner en prison, à les battre de verges, ont poussé les interprètes de l'Écriture à voir en lui la réalisation de la prophétie de Jacob, concernant son fils Benjamin : « Benjamin est un loup ravisseur. » Mais une hymne chrétienne a heureusement complété l'application de la prophétie, en disant : « Le loup ravisseur s'est changé en agneau. »

Saul (c'était le premier nom du grand apôtre) approchait de Damas, où il allait persécuter les chrétiens, accompagné de soldats et d'émissaires de la synagogue de Jérusalem, quand tout à coup il est renversé de son cheval et couché à terre par une force invisible. Une brillante clarté l'environne et une voix lui dit : "Saul, pourquoi me persécutez-vous? — Qui êtes-vous, SEIGNEUR? — Je suis JÉSUS, que vous persécutez. — SEIGNEUR, que voulez-vous que je fasse? — Levez-vous, entrez dans la ville, et là vous apprendrez ce que vous devez faire."
Saul était devenu aveugle ; ses compagnons le conduisirent à Damas. Un serviteur de DIEU, nommé Ananias, averti en songe, alla le trouver, lui rendit la vue et lui conféra le baptême. Dès lors, Saul devenu Paul, n'est pas seulement un converti, un chrétien, c'est un apôtre, c'est l'apôtre par excellence qui étonnera le monde et fera l'admiration des siècles par ses écrits sublimes et inspirés, par ses saintes audaces, ses travaux, les merveilles de son apostolat et la gloire de son martyre.


Que de leçons dans cette conversion étrange et foudroyante ! Nous y voyons la puissance toute divine de la grâce à laquelle rien ne résiste ; la sagesse de DIEU, qui se plaît à confondre la fausse sagesse du monde ; la miséricorde inénarrable du SEIGNEUR, qui ne rebute personne et peut faire du plus grand des pécheurs le plus insigne des saints.

Ne désespérons jamais du salut de personne, tout est possible à la prière et à la grâce. Ne nous décourageons jamais dans les épreuves personnelles, DIEU tient le fil de tous les événements; ne nous décourageons pas dans les épreuves de l'Église : DIEU se plaît à tout sauver quand tout semble perdu, afin que les hommes aveugles soient obligés de dire : « C'est l'œuvre de DIEU seul. »
Pratique. Priez pour la conversion des grands pécheurs 

INTROIBO : Conversion de Saint Paul, apôtre 
HODIEMECUM 
MAGNIFICAT : La Conversion de Saint Paul 
PerIpsum 


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24 JANVIER - SAINT TIMOTHEE, Evêque et Martyr
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
   
SAINT TIMOTHÉE
Évêque et Martyr
(Mort en 97)

SAINT TIMOTHÉE était né en Lycaonie, dans la ville de Lystres, qui fut évangélisée par Saint Paul. Le passage du grand Apôtre fut la cause de la conversion de Timothée et sa famille.


Plus tard, quand Paul revint à Lystres, il remarqua Timothée et résolut de se l'associer dans l'apostolat, malgré sa jeunesse. L'admirable jeune homme sacrifia avec joie toutes les espérances terrestres et consentit à quitter sa famille pour se donner entièrement à DIEU et supporter toutes les fatigues et toutes les persécutions de la vie apostolique.


Dès lors on peut voir Timothée partout à côté de saint Paul, et à la confiance de l'un répond le dévouement de l'autre. Le jeune disciple ayant accompagné son maître à Jérusalem, en l'an 53, assista l'année suivante à la mort bienheureuse et à la glorieuse Assomption de Marie. Quelle tristesse et quelle consolation! Qui dira les émotions de saint Timothée au milieu de tous ces événements?


C'est une des gloires du disciple d'avoir reçu deux épîtres célèbres de son maître. Dans la première, Paul adressait à Timothée ces conseils touchants : « Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois l'exemple des fidèles, dans les discours, dans la manière d'agir, dans la charité, dans la foi, dans la chasteté. Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. Ne néglige pas la grâce qui est en toi, qui t'a été donnée en vertu d'une prophétie, avec l'imposition des mains des prêtres. Médite ces choses, sois-y tout entier, afin que ton avancement soit connu de tous. Veille sur toi-même et sur ta doctrine, veilles-y sans relâche. En agissant ainsi, tu te sauveras toi-même et ceux qui t'écoutent.


Après la mort de Saint Paul, Timothée, qui avait été préposé par son maître à l'église d’Éphèse, eut la consolation d'y vivre en l'amitié et la présence du disciple bien-aimé de JÉSUS, l'Apôtre Saint Jean.

Un jour que les Éphésiens célébraient par des orgies une des fêtes de leur déesse Diane, le Saint évêque d’Éphèse, indigné, se jette an milieu de ce peuple insensé, lui représente la folie de sa conduite et l'invite à se convertir au christianisme; mais il est entouré par des furieux, accablé de coups de pierres et de massues et laissé pour mort.


Ses disciples le relèvent et le transportent dans le voisinage, où il expire bientôt dans leurs bras et rejoint dans la gloire son maître Saint Paul, le 22 janvier de l'an 97.


L’Église honore en lui l'un des plus célèbres et des plus saints disciples des Apôtres.

Pratique. Vouez une confiance et une soumission entières aux prêtres, vos guides dans le chemin du ciel, car c'est Dieu même qu'ils représentent auprès de vous.
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23 JANVIER - SAINT RAYMOND DE PENNAFORT
 "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
 SAINT RAYMOND de PENNAFORT
1175-1275)

Saint Raymond vint au monde l'an 1175, au château de Pennafort, en Espagne, et brilla non moins par sa vaste science que par ses vertus; il se fit même, dans l'enseignement du droit ecclésiastique, une réputation extraordinaire. Chargé par le souverain Pontife des plus hautes missions apostoliques et scientifiques, il dépassa partout les espérances qu'on avait conçues de lui.

Raymond étant entré dans l'Ordre de Saint-Dominique peu après la mort du saint fondateur; il devint général de cet Ordre. DIEU confirma par des miracles ses éclatantes vertus.

Dans une nécessité pressante, il fit cinquante-trois lieues marines sur l'Océan, n'ayant pour navire que son manteau. Appelant DIEU à son aide, il étendit, en effet, son manteau sur les flots, prit son bourdon à la main, fit le signe de la Croix, posa résolument le pied sur son frêle radeau et pria son compagnon de venir le rejoindre, après avoir fait un nouveau signe de Croix; mais celui-ci sentit sa foi défaillir et préféra la sécurité du port aux hasards d'une telle embarcation. 
Le Saint releva en haut la moitié du manteau en guise de voile et l'attacha au nœud de son bâton, comme au mât d'un navire. Un vent favorable ne tarda pas à se lever et le poussa en pleine mer, pendant que les matelots sur le rivage se regardaient muets de stupeur.

Six heures après, Raymond débarqua dans le port de Barcelone, se revêtit de son manteau aussi sec que s'il l'eût tiré de l'armoire, et, reprenant son bourdon, se dirigea droit vers le couvent. Les portes en étaient fermées; néanmoins il entra, apparut soudain au milieu de ses frères et se jeta aux pieds du prieur pour lui demander sa bénédiction. Ce prodige inouï se répandit bientôt dans toute la ville, car plusieurs personnes avaient été témoins de son débarquement.


La prière du saint religieux était continuelle et presque toujours accompagnée d'abondantes larmes. NOTRE SEIGNEUR lui avait donné pour familier un de Ses anges qui le réveillait à propos, pour lui permettre de vaquer à l'oraison. Il ne montait jamais à l'autel sans avoir confessé ses plus légères fragilités. Il disait souvent: "Les jours où de graves empêchements m'ont privé de la sainte Messe ont toujours été pour moi des jours de deuil et d'affliction." 
Il mourut dans une vieillesse très avancée, chargé de travaux et de mérites, le jour de l’Épiphanie 1275. Il avait employé les trente-cinq dernières années de sa vie à se préparer plus spécialement à la mort.
Pratique : Ayez une grande foi : LA FOI ACCOMPLIT DES MERVEILLES

dimanche 22 janvier 2012

22 Janv - SAINT VINCENT, Diacre et Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)

SAINT VINCENT, l'un des plus illustres martyrs de JÉSUS-CHRIST, naquît à Saragosse, en Espagne. Son éducation fut toute chrétienne, et il fit, sous la direction de l'évêque Valère, de rapides progrès dans la connaissance des saintes Lettres.


Il était diacre, quand Dacien, gouverneur d'Espagne, l'un des plus cruels persécuteurs qu'ait jamais eus l'Église, en fit une des premières victimes de sa fureur. Rien n'est plus beau que le récit de son interrogatoire : "Ta naissance, Vincent, dit le juge, et ta brillante jeunesse excitent tonte ma sympathie ; renonce à ta religion et choisis entre les honneurs ou les tourments. — Tu as pris trop de peine, répond le martyr, pour me faire apostasier; je resterai chrétien et saurai mourir joyeusement pour la vérité. Les souffrances me vaudront la couronne des élus. »

Comme prélude de son supplice, Vincent est étendu sur un chevalet, et, sons l'action des cordes et des roues, ses nerfs se rompent et ses membres se brisent : « Eh bien! Dis-moi maintenant quelle est ta foi, reprend le féroce Dacien. — Tu combles aujourd'hui mes vœux, dit le martyr, laisse libre cours à ta rage, tes fureurs me conduisent à la gloire. »

Le tyran s'irrite contre les bourreaux, trop timides dans leur besogne, et le supplice recommence plus horrible encore, à coups d'ongles de fer. Vincent sourit dans les tortures : « Vos idoles, dit-il, sont de bois et de pierre ; servez, si vous voulez, ces vains fantômes; pour moi, je ne sacrifie qu'au DIEU vivant qui est béni dans tous les siècles. »

Dacien lui-même est touché de l'affreux état où il a mis sa victime : « Aie pitié de toi, Vincent, ne méprise pas ainsi la jeunesse dans sa fleur, épargne-toi de plus terribles châtiments. » Mais le saint diacre ne cède pas plus aux flatteries qu'aux menaces : « Langue de vipère, dit -il, je crains plus ton poison que tes tourments. J'ai pour me soutenir la parole de mon SAUVEUR, qui a dit : "Ne craignez point ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent rien sur l'âme. »

Alors on prépare un vaste gril de fer dont les barres sont autant de scies aux pointes aiguës ; on le place sur un brasier ardent et on y jette le martyr, qui bénit DIEU dans son affreux supplice.

Vainqueur du tyran, Vincent est retourné dans son cachot et soumis à de nouvelles tortures. Au milieu de la nuit, les anges viennent le consoler : "Réjouis-toi, lui disent-ils, bientôt ton âme, libre du joug de la chair, va prendre place parmi nous !"

Vincent rendit peu après le dernier soupir ; il avait vingt- deux ans. C'était en 304. Saint Augustin a dit de lui : « Enivré du vin qui rend fort et chaste, Vincent triompha des tyrans qui voulaient rainer le règne de JÉSUS-CHRIST".

Pratique. Rougissez de votre sensualité et mortifiez vos sens avec courage.


INTROIBO : Saints Vincent et Anastase, martyrs 
HODIEMECUM : SAINT VINCENT DE SARAGOSSE, diacre et martyr
MAGNIFICAT : Saint Vincent, diacre et martyr
PerIpsum 

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
 
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21 JANVIER - SAINTE AGNES, Vierge et Martyre
 "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales) 
 


La fête de ce jour nous rappelle un des plus touchants et des plus beaux triomphes de là foi chrétienne ; elle nous montre une faible enfant de treize ans sacrifiant, pour l'amour de JÉSUS-CHRIST, tout ce que le monde a de plus séduisant, noblesse, fortune, jeunesse, beauté, plaisirs, honneurs.


L'admiration pour cet héroïsme ne suffit pas; le martyre de SAINTE AGNES renferme de grandes leçons, qu'il faut mettre en pratique.

Agnès, enfant de l'une des plus nobles familles de Rome, se consacra au Seigneur dès l'âge de dix ans. Elle avait à peine treize ans, quand un jeune homme païen, fils du préfet de Rome, la demanda en mariage ; mais Agnès lui fit cette belle réponse : « Depuis longtemps je suis fiancée à un époux céleste et invisible ; mon cœur est tout à lui, je lui serai fidèle jusqu'à la mort. En l'aimant, je suis chaste ; en l'approchant, je suis pure; en le possédant, je suis vierge. Celui à qui je suis fiancée, c'est LE CHRIST que servent les anges, LE CHRIST dont la beauté fait pâlir l'éclat des astres. C'est à lui, à lui seul, que je garde ma foi, c'est à lui que je me dévoue entièrement. »

Peu après, la noble enfant est traduite comme chrétienne devant le préfet de Rome, dont elle avait rebuté le fils; elle persévère dans son refus, disant : "Je n'aurai jamais d'autre époux que JÉSUS-CHRIST."

Le tyran veut la contraindre à offrir de l'encens aux idoles, mais sa main ne se lève que pour faire le signe de la Croix.

Supplice affreux pour elle : on la renferme dans une maison de débauche. « Je ne crains rien, dit-elle, mon Époux, JÉSUS-CHRIST, saura garder mon corps et mon âme. » Et voici, ô miracle, que ses cheveux, croissant soudain, servent de vêtement à son corps virginal, une lumière éclatante l'environne, et un ange est à ses côtés.

Le seul fils du préfet ose s'approcher d'elle, mais il tombe foudroyé à ses pieds. Agnès lui rend la vie, et, nouveau prodige, le jeune homme, changé par la grâce, reconnaît le DIEU du ciel et se déclare chrétien.


Agnès est jetée sur un bûcher ardent, mais les flammes la respectent et forment comme une tente autour d'elle et au-dessus de sa tête. Pour en finir, le juge la condamne à avoir la tête tranchée.
Le bourreau tremble, il faut qu'Agnès l'encourage : « Frappez, dit-elle, frappez sans crainte, pour me rendre plus tôt à Celui que j'aime ; détruisez ce corps qui, malgré moi, a plu à des yeux mortels. »

Le bourreau frappe enfin, et l'âme d'Agnès s'envole au ciel le 21 janvier 304. Les actes de son martyre mettent dans sa bouche ces belles paroles : « Je suis toute à mon Époux céleste; je l'aime plus que ma vie, et je suis prête à mourir pour Lui. »

Pratique. Ayez un soin jaloux de conserver purs votre âme et votre corps.


 INTROIBO : Sainte Agnès, vierge et martyre
HODIEMECUM : Sainte Agnès, vierge et martyre. 304 
MAGNFICAT : Sainte Agnès, Vierge et Martyre 
PerIpsum

 "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 19 janvier 2012

20 Janv : SAINT FABIEN, Pape et SAINT SEBASTIEN, Martyrs

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
SAINT FABIEN
Pape et Martyr
(250)

Saint Fabien monta sur la chaire de saint Pierre en 256. DIEU manifesta le choix qu'il avait fait de lui par une colombe, descendue tout à coup d'en haut, qui alla se poser sur sa tête.

Une telle entrée dans le gouvernement de l'Église suppose de hautes vertus et promet des événements remarquables, mais l'histoire n'en a pas conservé le souvenir.

Saint Cyprien résume l'éloge de Saint Fabien en lui donnant le titre d'homme incomparable. Le martyre couronna sa vie en l'an 250.

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SAINT SÉBASTIEN
Martyr
(+ 288)

Saint Sébastien, né à Narbonne, a reçu le glorieux titre de Défenseur de l'Église romaine.

On pense que, renonçant à une brillante carrière dans sa patrie, il entra dans l'armée afin de pouvoir plus facilement servir ses frères dans la foi. Ses grandes qualités le firent bientôt connaître à la cour ; il s'y distingua et devint en peu de temps un des favoris de Dioclétien, qui le nomma capitaine de la première compagnie de ses gardes.

Cette position favorisa ses desseins. Bon nombre de chrétiens lui durent de ne pas faiblir devant les supplices, il fut pour les païens l'occasion d'une foule de conversions; la grâce de DIEU était en lui, et le Ciel confirmait son zèle par les miracles. Un apostat le trahit enfin, et il fut traduit comme chrétien devant l'empereur.

Sébastien parut sans frayeur en face du tyran, et se proclama disciple de JESUS-CHRIST : « Quoi! lui dit Dioclétien, je t'ai comblé de mes faveurs, tu habites mon palais, et tu es l'ennemi de l'empereur et des dieux? — J'ai toujours invoqué JESUS-CHRIST pour votre salut et la conservation de l'empire, reprit Sébastien, et j'ai toujours adoré le DIEU du ciel. »

L'empereur, écumant de rage, le livra à une troupe d'archers pour être percé de flèches. Tout couvert de blessures, on le laissa pour mort, baigné dans son sang. Mais, recueilli par une dame chrétienne, il fut bientôt providentiellement guéri.

Il alla lui-même se présenter devant Dioclétien, qui, stupéfait de le voir, lui dit : "Quoi! Vous êtes Sébastien, que j'avais ordonné de faire mourir à coups de flèches? — Le SEIGNEUR, dit Sébastien, m'a guéri, afin de protester en présence de tout le peuple contre l'injuste persécution dont vous accablez les chrétiens, qui sont les meilleurs et les plus fidèles citoyens de l'empire. »

L'empereur le fit traîner dans le cirque, pour y être assommé à coups de bâtons. Ce fut le 20 janvier 288 qu'il acheva son sacrifice. L'Église l'a toujours honoré comme l'un de ses plus illustres martyrs.

Pratique. Faites naitre et grandir en vous un zèle ardent pour la sanctification de votre prochain.


 INTROIBO : Sts Fabien, pape et Sébastien, martyrs
HODIEMECUM     


MAGNIFICAT : Saint Fabien, Pape et Saint Sébastien, Martyrs

 "Ô Marie conçue sans péché priez sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
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19 JANVIER - LA CHAIRE DE SAINT PIERRE A ROME

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des
Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint
François de Sales)


La Sainte Église a institué la fête de la Chaire de Saint Pierre à Rome pour célébrer cette mémorable journée en laquelle le prince des Apôtres, après avoir tenu sept ans son siège apostolique à Antioche, vint à Rome combattre le paganisme dans son centre et dans sa source.

Le dessein était audacieux ; mais l'ESPRIT-SAINT l'inspira à celui que naguère la voix d'une servante avait fait trembler. La sagesse divine réservait au prince des Apôtres de planter la foi dans cette ville, maîtresse de l'univers, afin que de là elle se répandît facilement chez tous les peuples.

Assurément la victoire du christianisme serait complète si la capitale du monde païen devenait la capitale du monde régénéré, si le trône des Césars devenait le trône des chefs de l'Église de JÉSUS-CHRIST, si l'empire du démon croulait sur ses vieilles bases pour donner place à l'empire du SAUVEUR

C'est ce qui arriva, en dépit de toutes prévisions humaines, parce que la volonté de DIEU ne connaît pas d'obstacles. N'était-il pas juste de célébrer par une fête la prise de possession de Rome par Saint Pierre? Pour entrer dans l'esprit de cette fête, témoignons à JÉSUS-CHRIST notre reconnaissance et affermissons notre foi à son Église.

Heureux sommes-nous de vivre dans la communion de l'Église romaine, seule vraie Église, hors de laquelle il n'y a point de salut ; enfants du Pontife romain, nous marchons à la vraie lumière, nous suivons le droit chemin, nous arrivons sûrement au ciel.

Notre naissance au sein de l'Église romaine, hors du paganisme, des hérésies et des schismes, est un don gratuit de Dieu et une marque insigne de sa prédilection.
Grâces éternelles lui en soient rendues !

De plus, quel sujet d'affermir notre foi! Cette Église, dont nous sommes les enfants, elle est l'œuvre de DIEU ; nulle force humaine n'a contribué à son établissement ni à son triomphe ; elle doit tout à la puissance divine ; le monde tout entier s'est levé contre elle, mais elle a vaincu le monde; les Césars ont voulu l'égorger à sa naissance, mais elle a supplanté les Césars.

Les persécutions, qui devaient la tuer, l'ont fait naître et grandir à l'infini;la faiblesse de ses chefs a fait leur force, et de même que le CHRIST a sauvé l'humanité par sa mort, c'est par sa mort plus que par sa vie que Saint Pierre a fait de Rome le centre immortel de
l'Église.

Rome! Ce grand nom nous rappelle bien des gloires; mais, de toutes ces gloires, la plus vraie, la plus solide, la plus brillante, c'est d'être devenue, par la prise de possession de Saint Pierre, la capitale du monde chrétien et le phare lumineux qui éclaire tout l'univers.


mardi 17 janvier 2012

18 Janv - SAINT CANUT, Roi et Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
 
 SAINT CANUT
(1040-1086)

Saint Canut, roi de Danemark, alliait toutes les qualités de l'âme à celles du corps. Élevé dans la religion chrétienne, encore peu répandue en ce pays, il l'embrassa de cœur et y conforma généreusement sa conduite, chose rare, parmi les jeunes seigneurs de son entourage. Aux vertus du citoyen et du chrétien, il joignit les qualités qui font les grands rois.

Comprenant qu'il est du devoir d'un prince de défendre ses sujets, il aimait à s'exercer au métier des armes et devint bientôt maître dans l'art militaire. A la bataille, il était le premier et ne reculait jamais. Placé, jeune encore, à la tête des armées danoises, chacun de ses combats fut une victoire. Mais ce fut sur le trône qu'éclatèrent complètement ses qualités et ses vertus.

Canut comprenait que l'obéissance au Roi éternel est la seule et véritable grandeur; il estimait peu sa couronne passagère, en comparaison de celle que la pratique de l'Évangile lui mériterait dans le Ciel. La frugalité de sa table, la simplicité de ses vêtements, faisaient un contraste frappant avec le luxe de sa cour. Cependant il savait, à l'occasion, faire respecter sa dignité et imposer à tous par sa majesté et par la crainte de sa juste autorité.

En voici un exemple: Un chef danois, pour faire face à ses folles dépenses, ne rougit pas d'exercer le criminel métier de pirate et de brigand; un jour le roi de Danemark apprend que son vassal avait pillé un vaisseau norvégien et massacré l'équipage. Il fait saisir le coupable, le convainc du crime par son propre aveu et le condamne à mort sans craindre la vengeance de sa puissante famille.

Ce roi juste était le plus loyal des hommes, et sa bonté d'âme égalait sa fermeté. Austère et pieux, comme un moine, il jeûnait souvent, passait les nuits en oraison et n'avait qu'un soin, celui d'étendre la foi dans son royaume, comprenant bien qu'elle est la vraie source de tout progrès et de toute civilisation.

Le démon, l'ennemi des âmes, suscitait dans l'ombre des ennemis à ce saint roi; pendant qu'il priait dans une église, il fut entouré par des assassins, et, plutôt que de fuir, il continua sa prière et se laissa poignarder à genoux sur les marches de l'autel.

DIEU vengea sa mort en affligeant le Danemark de plusieurs calamités, et des guérisons miraculeuses s'opérèrent à son tombeau.

Pratique. Priez pour que DIEU suscite dans son Église des gouvernements chrétiens.


 INTROIBO : Sainte Prisque, vierge et martyre 
La Chaire de Saint Pierre à Rome           
HODIEMECUM : 18 janvier. Chaire de saint Pierre à Rome
MAGNIFICAT : La Chaire de Saint Pierre à Rome 

L'Evangile du Jour sur PerIpsum  
Les Lectures du Jour

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


lundi 16 janvier 2012

17 Janv - SAINT ANTOINE, Abbé, Premier Père des Solitaires d'Egypte

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
 
 SAINT ANTOINE
Abbé, Premier Père des Solitaires d’Égypte
(251-356) 
 
Saint Antoine naquit à Côme, dans la Haute-Égypte, en 251. Si la gloire de l’ermite Paul est d’avoir donné le premier exemple connu de la vie cachée au désert, celle d’Antoine est d’avoir réuni des peuples de solitaires sous les règles d’une vie commune.

Antoine avait reçu de ses excellents parents une éducation profondément chrétienne. Peu de temps après leur mort, étant âgé de dix-huit ans, il entendit lire, à l’église, ces paroles de l’Évangile: « Si vous voulez être parfait, allez, vendez tout ce que vous avez et donnez-en le prix aux pauvres. »

Il prend aussitôt cette parole pour lui, et voulant l’accomplir à la lettre, il se retire dans le désert, où il partage son temps entre la prière et le travail; il fait son unique repas après le coucher du soleil, d’un peu de pain, de sel et d’eau, et garde parfois l’abstinence jusqu’à quatre jours entiers; le peu de sommeil qu’il se permet, il le prend sur une simple natte de jonc ou sur la terre nue.

A deux reprises, il s’enfonce plus avant dans le désert et s’abîme de plus en plus dans la pénitence et la prière. La persécution le fait retourner dans le monde: « Allons, dit-il, voir les triomphes de nos frères qui combattent pour la cause de DIEU; allons combattre avec eux. »

On le voyait soulager les confesseurs de JÉSUS-CHRIST dans les cachots, les accompagner devant les juges et les exhorter à la constance. Son courage étonnait les juges et les bourreaux; il alla cent fois au-devant du martyre; mais DIEU lui réservait une autre couronne.

La persécution ayant cessé, il retourna au désert, fonda des monastères et devint le père d’une multitude de religieux. Le travail des mains, le chant des cantiques, la lecture des Saints Livres, la prière, les jeûnes et les veilles étaient leur vie.

Le désert, habité par des anges, fleurissait de toutes les vertus, et Antoine était l’âme de ce grand mouvement cénobitique. Il mourut à l’âge de cent cinq ans. Sa joie en quittant cette terre, fut si grande, qu’il semblait voir le Ciel ouvert devant ses yeux, et les esprits célestes prêts à lui faire escorte.

Saint Antoine est particulièrement célèbre par ses combats contre les démons. Des légions infernales le frappaient et le laissaient demi-mort; les malins esprits prenaient pour l’épouvanter les formes les plus horribles; mais il se moquait de leurs efforts. Après les avoir chassés par le signe de la Croix: « Où étiez-vous donc, SEIGNEUR? » s’écriait-il; et DIEU lui répondait: « Antoine, j’étais avec toi et je me réjouissais de ta victoire. »

Pratique.
Préparez votre âme au combat; défiez-vous du démon.


INTROIBO : Saint Antoine, abbé
HODIEMECUM 
MAGNIFICAT : Saint Antoine, Abbé 
L'Evangile du Jour sur PerIpsum       Les Lectures du Jour

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

SAINT MARCEL 1er, Pape et Martyr / SAINT HONORAT, Evêque d'Arles

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)
 

SAINT MARCEL
Pape et Martyr
(+ 310)

Romain d'origine, SAINT MARCEL fut choisi le 21 mai 308, pour succéder à saint Marcellin, martyrisé deux mois auparavant. (Il siégea sous le règne de Maxence, cinq ans, six mois et vingt-et-un jours.)

Devenu Pape, Saint Marcel n'oublia point les exemples de vertus et de courage de son prédécesseur. Il obtint d'une pieuse matrone nommée Priscille, un endroit favorable pour y rétablir les catacombes nouvelles, et pour pouvoir y célébrer les divins mystères à l'abri des profanations des païens.

Les vingt-cinq titres de la ville de Rome furent érigés en autant de paroisses distinctes, afin que les secours de la religion fussent plus facilement distribués aux fidèles. A la faveur d'une trêve dans la persécution, Marcel s'efforça de rétablir la discipline que les troubles précédents avaient altérée. Sa juste sévérité pour les chrétiens qui avaient apostasié durant la persécution lui attira beaucoup de difficultés. L'Église subissait alors la plus violente des dix persécutions. Dioclétien venait d'abdiquer en 305, après avoir divisé ses États en quatre parties, dont chacune avait à sa tête un César.

Maxence, devenu César de Rome en 306, ne pouvait épargner le chef de l'Église universelle. L'activité du Saint Pontife pour la réorganisation du culte sacré au milieu de la persécution qui partout faisait rage, était aux yeux du cruel persécuteur, un grief de plus. Maxence le fit arrêter par ses soldats et comparaître à son tribunal, où il lui ordonna de renoncer à sa charge et de sacrifier aux idoles. Mais ce fut en vain: saint Marcel répondit hardiment qu'il ne pouvait désister un poste où DIEU Lui-même l'avait placé et que la foi lui était plus chère que la vie.

Le tyran, exaspéré par la résistance du Saint à ses promesses comme à ses menaces, le fit flageller cruellement. Il ne le condamna point pourtant à la mort; pour humilier davantage l'Église et les fidèles, il l'astreignit à servir comme esclave dans les écuries impériales. Le Pontife passa de longs jours dans cette dure captivité, ne cessant dans la prière et le jeûne, d'implorer la miséricorde du SEIGNEUR. Après neuf mois de détention, les clercs de Rome qui avaient négocié secrètement son rachat avec les officiers subalternes, vinrent pendant la nuit et le délivrèrent.

Une pieuse chrétienne nommée Lucine donna asile au Pontife. Sa maison devint dès lors un titre paroissial de Rome, sous le nom de Marcel, où les fidèles se réunissaient en secret. Maxence en fut informé, fit de nouveau arrêter Marcel, et le condamna une seconde fois à servir comme palefrenier dans un haras établi sur l'emplacement même de l'église.

Saint Marcel, Pape, mourut au milieu de ces vils animaux, à peine vêtu.

La bienheureuse Lucine l'ensevelit dans la catacombe de Priscille, sur la voie Salaria. Les reliques de ce Souverain Pontife reposent dans l'ancienne église de son nom, illustrée par son martyre. Il fut le dernier des Papes persécutés par le paganisme, en ce temps. 



SAINT HONORAT
Évêque d'Arles
Mort en 429)

Saint Honorat naquit dans les Gaules, d'une famille illustre, mais païenne. DIEU mit de bonne heure en cet enfant prédestiné le désir du baptême, et il s'y prépara par toutes les vertus qui font l'ornement de la jeunesse.


Il dut tout à la grâce et à son heureux naturel, car il avait contre lui ses parents, ses amis et le milieu corrupteur dans lequel il lui fallait vivre. Jusqu'après son baptême, son père chercha par tous les moyens possibles à le détourner de la vie chrétienne; mais, au milieu de toutes les séductions, l'invincible jeune homme se disait: "Cette vie plaît, mais elle trompe." Belle parole, qui devrait servir de maxime à la folle jeunesse entraînée si facilement par les faux appâts du monde.


Le jeune Honorat réfléchissait, et tout le portait à quitter le monde pour DIEU: "J'entends dans le monde des maximes bien différentes de celles de l'Église ; il faut choisir : d'un côté on me prêche la modestie, la mortification, la vie de l'âme ; de l'autre, la jouissance, la vie du corps ; ici, JÉSUS m'appelle à régner au ciel ; là, le démon à régner sur la terre. Hâtons-nous, mon âme, de renoncer aux choses terrestres pour nous donner à DIEU."


Dès lors, Honorat vit comme un moine, le jeûne amaigrit son visage, la prière occupe ses journées. Après quelques années d'incertitudes sur sa vraie vocation, il aborde l'île de Lérins, sur les côtes de la Provence; les serpents la rendaient inhabitable, mais ils disparaissent sous ses pas, et cette île aride et déserte devient un jardin délicieux, embaumé des fleurs de la science et de la sainteté.


Par Honorat, l'Occident a trouvé aussi en lui sa Thébaïde; Lérins devient une pépinière de savants, d'évêques et de saints.


A la mort de son évêque, l'église d'Arles réclame un vertueux Pontife, et la voix populaire appelle Honorat sur ce siège illustre. C'est là qu'il se surpasse lui-même et retrace en sa vie, toute de zèle et de saintes œuvres, l'image du pasteur selon le Cœur de DIEU, dont la charité n'a d'égal que le courage inflexible à défendre les intérêts de JESUS-CHRIST.


Saint Hilaire d'Arles, son disciple et son successeur, nous a laissé de lui un magnifique éloge. Retenons-en cette belle parole: "Si l'on voulait représenter la charité sous une figure humaine, il faudrait faire le portrait d'Honorat."


Cet illustre pontife mourut en l'an 429. Beaucoup de personnes virent son âme s'élever au ciel parmi les chœurs des anges.

Pratique. Travaillez, dans votre situation, au salut des âmes et à la gloire de DIEU.

dimanche 15 janvier 2012

15 Janvier - SAINT PAUL, Premier ermite et Confesseur / SAINT REMI, Archevêque de Reims, Apôtre des Francs

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)

SAINT PAUL
Premier Ermite
(229-342)

La gloire de ce grand Saint est d'avoir frayé la voie du désert à d'innombrables générations de solitaires et de n'avoir été surpassé par personne dans la pratique de la prière et de la pénitence.

Il naquit dans la Basse-Thébaïde, en Egypte, vers l'an 227. Orphelin dès l'âge de quinze ans et possesseur d'un très riche patrimoine, il abandonna tout pour obéir à l'impulsion divine.

S'enfonçant dans la solitude, il arriva à une caverne creusée dans les flancs d'une montagne, et dans laquelle coulait une source limpide. Il prit ce lieu en affection et résolut d'y passer sa vie. Un palmier voisin lui fournissait son repas et son vêtement; l'eau claire de la fontaine était son unique boisson.

PAUL avait vingt-deux ans quand il se retira du monde ; il vécut dans le désert jusqu'à l'âge de cent treize ans ; il passa donc quatre-vingt-onze ans sous le regard de DIEU et loin de la vue des hommes, et nul ne pourra jamais nous dire ni les merveilles de vertu qu'il a accomplies, ni les ineffables douceurs de sa vie pénitente et contemplative.

Deux faits cependant nous sont connus. Paul avait quarante-trois ans quand DIEU se chargea de le nourrir Lui-même en lui envoyant miraculeusement chaque jour, par un corbeau, la moitié d'un pain. A l'âge de cent treize ans, il reçut la visite du Saint solitaire Antoine.

Antoine âgé de quatre-vingt-dix ans, avait été éprouvé par une tentation de vaine gloire, le démon essayant de lui suggérer qu'il était le plus parfait des solitaires. Mais DIEU lui avait ordonné en songe d'aller plus avant dans le désert, à la rencontre d'un solitaire bien plus parfait que lui.

Après deux jours et une nuit de marche, Antoine suivit la trace d'une louve qui le conduisit jusqu'à la grotte où habitait Paul. Ce fut à grand peine que le Saint voulut ouvrir sa porte au voyageur inconnu. Il ouvrit enfin ; les deux vieillards s'embrassèrent en s'appelant par leurs noms et passèrent de longues heures à bénir DIEU.

Ce jour-là, le corbeau leur apporta un pain entier; ils rendirent grâces au SEIGNEUR, et s'assirent au bord de la fontaine pour prendre leur frugal repas. Antoine, de retour dans sa solitude, disait à ses disciples : « Malheur à moi, pécheur, qui suis indigne d'être appelé serviteur de DIEU ! J'ai vu Elie, j'ai vu Jean dans le désert ; en un mot, j'ai vu Paul dans le paradis.

Paul mourut cette même année, et sa fosse fut creusée par deux lions du désert. Sa vie, parfaitement authentique, fut écrite par saint Jérôme qui termina son récit par ces paroles : "Si DIEU m'en avait donné le choix, j'aimerais mieux la tunique de Saint Paul avec ses mérites, que la pourpre des rois avec leur puissance."

Pratique: Ne vous contentez pas d'admirer les saints, suivez leurs traces.




SAINT RÉMI
Archevêque de Reims, Apôtre des Francs
(438-533)

SAINT REMI fut l'enfant de la Providence. Ses parents avaient deux enfants, et depuis longtemps n'espéraient plus en avoir d'autres, quand un vieux moine aveugle leur annonça le fils prédestiné.

Les talents et les vertus de Rémi le firent consacrer archevêque de Reims, à l'âge de vingt-deux ans. Sa consécration fut marquée par un prodige : le front de Rémi parut brillant de lumière et fut embaumé d'un parfum tout céleste.

Il montra dès l'abord toutes les vertus des grands pontifes. Les miracles relevèrent encore l'éclat de sa sainteté : pendant ses repas, les oiseaux venaient prendre du pain dans ses mains ; il guérit un aveugle possédé du démon ; il remplit de vin, par le signe de la croix, un vase presque vide ; il éteignit, par sa seule présence, un terrible incendie ; il délivra du démon une jeune fille que saint Benoît n'avait pu délivrer, et opéra bien d'autres merveilles.

L'histoire de sainte Clotilde nous a appris comment Clovis se tourna vers le DIEU des chrétiens, à la bataille de Tolbiac, et remporta la victoire. Ce fut Saint Rémi qui acheva d'instruire le prince. Comme il lui racontait, d'une manière touchante, la Passion du SAUVEUR : « Ah! s'écria le guerrier, que n'étais-je là avec mes Francs pour le délivrer! » La nuit avant le baptême, Saint Rémi alla chercher le roi, la reine et leur suite dans le palais et les conduisit à l'église, où il leur fit un éloquent discours sur la vanité des faux dieux et les grands mystères de la religion chrétienne.

Alors l'église se remplit d'une lumière et d'une odeur célestes, et l'on entendit une voix qui disait : « La paix soit avec vous ! » Le saint prédit à Clovis et à Clotilde les grandeurs futures des rois de France, s'ils restaient fidèles à DIEU et à l'Église. Quand fut venu le moment du baptême, saint Rémi dit au roi : « Courbe la tête, fier Sicambre ; adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré. »

Au moment de faire l'onction du saint chrême, le pontife, s'apercevant que l'huile manquait, leva les yeux au ciel et pria DIEU d'y pourvoir. Tout à coup on aperçut une blanche colombe descendre d’en haut, portant une fiole pleine d'un baume miraculeux ; le saint prélat la prit, avec un sentiment de vive reconnaissance envers DIEU, et fit l'onction sur le front du prince.

Cette fiole, appelée dans l'histoire la Sainte Ampoule, exista jusqu'en 1793, époque où elle fut brisée par les révolutionnaires. Outre l'onction du baptême, Saint Rémi avait conféré au roi Clovis l'onction royale.

Deux sœurs du roi, trois mille seigneurs, une foule de soldats, de femmes et d'enfants furent baptisés le même jour.

Saint Rémi devint aveugle dans sa vieillesse, et profita de cette infirmité pour multiplier ses oraisons. Ayant recouvré la vue par miracle, il célébra une dernière fois le saint sacrifice, et s'éteignit doucement, le 13 janvier 533, âgé de quatre-vingt-seize ans.

Pratique. Priez pour la France, afin qu'elle soit digne de sa mission de Fille aînée de l'Église.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous" 

vendredi 13 janvier 2012

14 JANVIER - SAINT HILAIRE, Évêque de Poitiers, Docteur de l’Église


Saint Hilaire naquit à Poitiers, de parents païens, au commencement du IVe siècle. Après une éducation toute profane, il secoua par les propres forces de son génie, aidé de la grâce, le joug absurde et impur du paganisme, et reçut publiquement le baptême. Ce païen converti allait devenir l'une des plus brillantes lumières de l'Église, le marteau de l'hérésie et l'apôtre infatigable du dogme de la Sainte TRINITÉ.
 
La vertu d' Hilaire croissant chaque jour, on ne parlait dans toute la province de Poitiers que de la pureté de ses mœurs, de sa modestie, de sa charité et de son zèle. Lorsque l'évêque de Poitiers vint à mourir, tous les fidèles le demandèrent pour pasteur. 
 

Dès lors, Hilaire entra dans la mêlée contre l'hérésie d'Arius et ne quitta pas le champ de bataille jusqu'à son dernier soupir. Ni les menaces des princes, ni la calomnie, ni l'exil, ne purent jamais ébranler son courage. Obligé de quitter son peuple, il se rend en Orient, où il devient le porte-étendard de la vérité chrétienne.

Il est enfin rendu à son troupeau, après plusieurs années d'exil; ce retour devient un vrai triomphe. « La Gaule tout entière, dit saint Jérôme, embrassa un héros qui revenait victorieux du combat, la palme à la main. » La ville de Poitiers surtout éclata en transports indicibles ; chacun croyait avoir retrouvé son père et même sa patrie, car durant l'absence du pontife la patrie avait semblé à tous un douloureux exil.

Un jour, un petit enfant mourut sans baptême ; sa mère, tenant le cadavre en ses bras, vint se jeter aux pieds d'Hilaire et lui dit d'une voix suffoquée par les sanglots : « Rendez-moi mon fils ou rendez-le au baptême. » L'homme de DIEU, ému de la douleur de cette pauvre mère, se prosterne en prière, et bientôt l'enfant ouvre les yeux et revient à la vie.

Épuisé par ses travaux et ses fatigues, le grand athlète de la foi tomba malade; l'heure de la récompense était venue. Une lumière éblouissante éclaira sa chambre, puis diminua insensiblement, et disparut à l'instant même où l'âme d' Hilaire brisait les liens du corps pour s'envoler au sein de DIEU. C'était le 13 janvier 368.

La France lui a voué un culte spécial, et une multitude d'églises s'honorent de l'avoir pour patron. Un historien a tracé le portrait suivant de Saint Hilaire : « II réunissait en sa personne toutes les excellentes qualités qui font les grands évêques. S'il a fait admirer sa prudence dans le gouvernement de l'Église, il y a fait éclater aussi, lorsque l'occasion l'a demandé, un zèle et une fermeté apostoliques que rien ne pouvait abattre. »

Pratique.
Que votre foi soit éclairée, ardente, invincible


13 JANVIER - LE BAPTÊME DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST / SAINTE VÉRONIQUE de BINASCO (ou de MILAN), vierge, religieuse

……. Le Baptême de Notre Seigneur, Jésus, c'est de sa part, l'acceptation et l'inauguration de sa mission de Serviteur souffrant. Il se laisse compter parmi les pécheurs ; il est déjà "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" ; déjà, il anticipe le "baptême" de sa mort sanglante. Il vient déjà " accomplir toute justice ", c'est-à-dire qu'il se soumet tout entier à la volonté de son Père : il accepte par amour le baptême de mort pour la rémission de nos péchés.

A cette acceptation répond la voix du Père qui met toute sa complaisance en son Fils. L'Esprit Saint que Jésus possède en plénitude dès sa conception, vient "reposer" sur lui. Il en sera la source pour toute l'humanité. A son Baptême, " les cieux s'ouvrirent " que le péché d'Adam avait fermés ; et les eaux sont sanctifiées par la descente de Jésus et de l'Esprit Saint, prélude de la création nouvelle. Par le Baptême, le chrétien est sacramentellement assimilé à Jésus qui anticipe en son baptême sa mort et sa résurrection….. (Catéchisme de l’Église catholique)
Sa Majesté S'approcha parmi les autres, et Il demanda à saint Jean de Le baptiser comme l'un d'eux. Le Baptiste Le reconnut et prosterné à Ses pieds, confus (Le retenant) il lui dit: "Je dois être baptisé par Vous, Seigneur, et Vous venez me demander le Baptême?" Le Sauveur répondit: "Laissez-Moi faire maintenant ce que Je désire, car il convient ainsi d'accomplir toute justice."
Saint Jean ayant achevé de baptiser Notre-Seigneur Jésus-Christ, le ciel s'ouvrit et l'Esprit-Saint descendit en forme visible de colombe sur Sa tête, et l'on entendit la voix du Père qui disait: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé en qui J'ai mis Mes délices et Mes complaisances." Plusieurs de ceux qui étaient présents entendirent cette voix du Ciel, ceux qui n'étaient point indignes d'une faveur si admirable, et en même temps ils virent l'Esprit-Saint dans la forme qu'Il vint sur le Sauveur. 

Ce témoignage fut le plus grand qui peut être donné de la divinité de notre Rédempteur, puisqu'il était manifesté par tout cela que Jésus-Christ était vrai Dieu, égal à Son Père Éternel dans la substance et les perfections infinies. Le Père voulut être le premier qui rendît du Ciel, témoignage à la divinité de Jésus-Christ, afin qu'en vertu de Son propre témoignage, tous ceux qui devaient en être rendus ensuite dans le monde demeurassent autorisés. Cette voix du Père eut aussi un autre mystère revenant au crédit de Son Fils, car elle fut comme un dédommagement qu'Il fit en Lui compensant l'acte de S'humilier à recevoir le Baptême qui servait de remède au péché dont le Verbe fait chair était libre, puisqu'Il était impeccable.
Notre Rédempteur Jésus-Christ offrit au Père avec Son obéissance cet acte de S'humilier à prendre la forme de pécheur, en recevant le Baptême avec ceux qui l'étaient, Se reconnaissant, par cette obéissance, inférieur dans la nature humaine commune aux autres enfants d'Adam et instituant de cette manière le sacrement de Baptême qui devait laver les péchés du monde en vertu de Ses mérites; et le même Seigneur S'humiliant le premier à recevoir le Baptême des péchés, demanda et obtint du Père un pardon général pour tous ceux qui le recevraient et qui sortiraient de la juridiction du démon et du péché et qui seraient régénérés dans le nouvel être spirituel et surnaturel d'enfants adoptifs du Très-Haut. 
La voix du Père et la Personne de l'Esprit-Saint descendirent pour accréditer le Verbe fait homme, récompenser Son humiliation, approuver le Baptême et les effets qu'il devait avoir, confesser et manifester Jésus-Christ pour Fils de Dieu véritable et faire connaître les trois Personnes au nom desquelles le Baptême devait être donné. 
Tiré de Marie D'Agreda, C.M., Tome 5, pp. 289-291 1. Mt. 3, 14 2. Ibid. 15
« Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »
 
       « Voilà l'Agneau de Dieu » dit Jean Baptiste. Jésus lui-même ne parle pas ; c'est Jean qui dit tout. L'époux a coutume d'agir ainsi ; il ne dit rien encore à l'épouse, mais il se présente et se tient en silence. D'autres l'annoncent et lui présentent l'épouse. Quand elle paraît, l'époux ne la prend pas lui-même, mais il la reçoit des mains d'un autre. Mais après qu'il l'a ainsi reçue d'autrui, il se l'attache si fortement qu'elle ne se souvient plus de ceux qu'elle a quittés pour le suivre.
        
C'est ce qui s'est passé à l'égard de Jésus-Christ. Il est venu pour épouser l'humanité ; il n'a rien dit lui-même, il n'a fait que se présenter. C'est Jean, l'ami de l'Époux, qui a mis dans sa main celle de l'Épouse, en d'autres termes, le cœur des hommes, qu'il a persuadés par sa prédication. Alors Jésus Christ les a reçus et les a comblés de tant de biens qu'ils ne sont plus revenus à celui qui les lui avait amenés... Il a tiré son Épouse de sa condition très humble pour la conduire de la maison de son Père...
C'est Jean, l'ami de l'Époux, qui seul a été présent à ces noces ; c'est lui qui a tout fait alors ; apercevant Jésus qui venait, il a dit : « Voilà l'Agneau de Dieu ». Et il montrait ainsi que ce n'est pas seulement par la voix, mais encore des yeux, qu'il rendait témoignage à l'Époux. Il admirait le Fils de Dieu et, en le contemplant, son cœur tressaillait d'allégresse et de joie. Avant de l'annoncer, il l'admire présent, et il fait connaître le don que Jésus est venu apporter : « Voilà l'Agneau de Dieu ». C'est lui, dit-il, qui enlève le péché du monde, et il le fait sans cesse, pas seulement au moment de sa Passion quand il a souffert pour nous. S'il n'offre qu'une seule fois son sacrifice pour les péchés du monde, cet unique sacrifice purifie à jamais les péchés de tous les hommes jusqu'à la fin du monde.
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SAINTE VÉRONIQUE de BINASCO (ou de MILAN), vierge, religieuse
 
Véronique naquit à Binasco, près de Milan, en 1445. Elle appartenait à une pauvre famille de laboureurs, plus riche en vertus qu'en biens de la terre. A cause de leur pauvreté, ses parents durent l'employer de bonne heure aux travaux des champs; mais au lieu d'écouter les conversations mondaines et les chansons légères, elle vaquait à l'oraison et à la prière et semblait étrangère à tout ce qui se passait autour d'elle.

Cette fleur de vertu devait s'épanouir dans la vie religieuse. Poussée par un ardent désir d'entrer chez les sœurs Augustines de Sainte-Marthe, à Milan, elle employa une partie de ses nuits pour apprendre à lire et à écrire, condition nécessaire à son admission dans le couvent. Ses efforts furent vains, et découragée, elle se plaignit à la Très Sainte Vierge, qui lui apparut et lui dit : « Ma fille, sois sans inquiétude ; il te suffira de connaître les trois lettres que je t'apporte du ciel. La première est la pureté du cœur, qui nous fait aimer DIEU par-dessus toutes choses ; tu ne dois avoir qu'un amour, celui de mon Fils. La seconde est de ne pas murmurer contre les défauts du prochain, mais de les supporter avec patience et de prier pour lui. La troisième est de méditer chaque jour la Passion de JÉSUS-CHRIST, Lequel t'accepte pour son épouse. »

Dès lors Véronique ne fit plus cas de l'alphabet ni des livres, mais elle avait trouvé le chemin de la vraie science, celle des Saints. Reçue enfin parmi les sœurs converses de Sainte-Marthe, elle se distingua parmi elles non seulement par les vertus les plus éclatantes, mais par les dons les plus extraordinaires.

Ses yeux étaient deux sources intarissables de larmes. Souvent le SAUVEUR lui apparaissait; une fois Il récita l'office avec elle ; une autre fois, Il se montra devant elle cloué à la croix, la tête couronnée d'épines, le visage pâle et défiguré, le corps couvert de plaies ; cette vue la fit tomber en défaillance.

Les Anges se faisaient un honneur de la servir ; et durant les trois années qui précédèrent sa mort, un de ces esprits célestes lui apportait, le lundi, le mercredi et le vendredi de chaque semaine, un pain délicieux qui la rassasiait et la dégoûtait de toute autre nourriture. Sa vie, toute de merveilles, fut couronnée par une mort sainte, dont elle avait prédit le jour et l'heure. Véronique avait cinquante-deux ans.

Ignorante selon le monde, sainte Véronique était toute remplie de la science de DIEU. Combien un rayon de la divine lumière nous en apprend plus que toute la sagesse humaine! « Bienheureux, dit L'Imitation, celui qui est instruit par la Vérité même! (L'Imitation, chap. 3.)

Pratique. Donnez-vous à DIEU sans réserve, à l'exemple des Saints.
  
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12 Janvier - SAINT AELRED OU ALFRED, abbé 


Né en 1109, dans le nord de l'Angleterre, Alfred se fit remarquer par tous les avantages de la naissance, de l'éducation et des talents. Son histoire rapporte qu'un jour qu'il reposait dans son berceau, un de ses parents vit son visage brillant comme le soleil.
Jeune encore, il fut nommé gouverneur du palais par David, roi d’Écosse, et il remplit cette charge importante avec une supériorité qui lui attira l'estime du prince et de toute la cour. Un jour, un personnage de qualité lui ayant fait des reproches injurieux en présence du roi, il l'écouta avec patience et le remercia de ce qu'il avait la charité de l'avertir de ses fautes.
Cette conduite impressionna si heureusement son ennemi, qu'il lui demanda aussitôt pardon. Ce trait, parmi d'autres, révéla son humilité profonde. Mais Alfred se sentait fait pour une vie plus parfaite. A vingt-quatre ans il quitta les honneurs de la cour pour prendre l'habit monastique et porter le joug du SEIGNEUR. "Ce joug, disait-il, loin de m'accabler, ne fait qu'élever mon âme, je n'en sens point le poids."
Aimer DIEU était son unique passion : « Que toutes les puissances de mon âme, disait-il, ô bon JÉSUS, soient pénétrées du feu de Votre amour ! Que toutes mes affections montent vers Vous, Ô Vous qui êtes mon unique bien, ma joie et mes délices ! » Nommé malgré lui abbé de son monastère, il se montra le modèle de tous.

Il fut impossible de lui faire accepter un évêché ; DIEU seul était quelque chose pour lui. Un de ses religieux nous a laissé de sa vertu le tableau suivant : « Quelle vie plus pure que celle d'Alfred? Qui fut plus sage dans ses discours? Les paroles qui sortaient de sa bouche avaient la douceur du miel ; son corps était faible et languissant, mais son âme vive et alerte. Il souffrait patiemment ceux qui l'importunaient et ne se rendait jamais importun à personne.
Il écoutait volontiers les autres et ne se pressait point de répondre à ceux qui le consultaient. On ne le vit jamais en colère; ses paroles et ses actions portaient la douce empreinte de cette onction et de cette paix dont son âme était remplie. Les quatre dernières années de sa vie, il augmenta ses mortifications, au point que son corps devint d'une maigreur extrême, de sorte qu'on l'aurait pris pour un esprit plutôt que pour un homme.
Souvent il se mettait dans une fosse creusée dans le sol de son oratoire, et de là on l'entendit plus d'une fois s'entretenir avec les esprits célestes. Familiarisé depuis longtemps avec la pensée de la mort, il la vit venir avec joie, le 12 janvier 1167. Il avait cinquante-sept ans.

Pratique. Appliquez-vous à posséder votre âme dans le calme et la patience.

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11 JANVIER - SAINT THEODOSE, Abbé

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales)

Théodose naquit l'an 423, dans une petite ville de la Cappadoce. Jeune encore, il se sentit inspiré de visiter les lieux saints. En route, il voulut voir saint Siméon Stylite et le consulter sur le genre de vie qu'il devait choisir. Siméon le distingua dans la foule des pèlerins, et l'appelant par son nom : « Théodose, homme de DIEU, lui dit-il, soyez le bienvenu. » 

II le fit monter sur la haute colonne qui lui servait de demeure, le bénit et lui annonça qu'il serait le père d'un grand peuple de moines. 

Théodose, après son pèlerinage, se fixa dans la terre sainte et chercha la solitude sur une haute montagne, où il vécut dans les jeûnes et la prière. L'éclat de sa vertu lui attira des disciples ; il en reçut d'abord un tout petit nombre, mais bientôt sa charité lui fit accepter tous les sujets de bonne volonté. 

Il les exerçait à la vertu par la parole et par l'exemple. Pour leur rendre toujours présente la pensée de la mort, il leur fit creuser une tombe; puis, se tenant au milieu d'eux, il leur dit en souriant : « Voici tout prêt le lieu du repos, qui de nous en fera la dédicace? » Un prêtre, nommé Basile, fléchit le genou : « Veuillez me bénir, mon père, ce sera moi ! » On lut pendant quarante jours l'office des funérailles, et au quarantième jour, sans fièvre, sans douleur, sans agonie, Basile s'endormit doucement du dernier sommeil. 

Théodose, sur un avis céleste, fit bâtir un monastère si vaste, qu'il avait l'aspect d'une cité. Outre les bâtiments réservés aux moines, il y avait de grands établissements pour tous les métiers et plusieurs hôpitaux pour les foules d'infirmes et de malades ; l'enceinte de ce monastère ne renfermait pas moins de quatre églises. 

DIEU récompensa l'immense charité de son serviteur. Certain jour, il .y eut cent tables dressées dans le monastère pour les étrangers; la Providence pourvoyait à tous les besoins. Une fois, les provisions étant épuisées, les frères se mirent à murmurer; Théodose leur dit : « Confiance, DIEU ne nous oubliera pas. »
Bientôt arrivèrent des mulets chargés de vivres. Le saint vit venir avec joie la mort, dans la pensée de laquelle il avait puisé le principe d'une vie si parfaite, et son âme s'envola au ciel chargée de mérites. C'était en l'an 529 ; il avait cent six ans. 

Une des choses les plus remarquables dans la vie des saints moines, c'est l'influence extraordinaire qu'ils ont souvent exercée sur leur époque. Ce n'étaient pas seulement les religieux placés sous leur conduite, qu'ils entraînaient à la sainteté par leurs conseils et leurs exemples ; mais ils ramenaient à DIEU une foule de pécheurs et portaient, un grand nombre de chrétiens à la pratique de la perfection.
Pratique. Prenez pour conseillère de votre vie la pensée de la mort.