samedi 31 janvier 2015

31 JANVIER : SAINT JEAN BOSCO, Fondateur de l'Ordre de Saint-François de Sales et des Filles de Marie-Auxiliatrice / SAINTE MARCELLE, Veuve

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
(Saint François de Sales)


SAINT JEAN BOSCO
Fondateur de la société de Saint-François-de-Sales
et de l'Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice
(1815-1888)

Saint Jean Bosco
 
naquit en 1815 dans un village du Piémont. Ses parents étaient de pauvres paysans; mais sa mère, demeurée veuve avec trois enfants, était une sainte femme. Le caractère jovial de Jean lui donnait une grande influence sur les enfants de son âge. Il les attirait par ses manières aimables et il entremêlait avec eux les divertissements et la prière.

Doué d'une mémoire extraordinaire, il se plaisait à leur répéter les sermons qu'il avait entendus à l'église. C'étaient là les premiers signes de sa vocation apostolique. Son coeur, soutenu par celui de sa mère et d'un bon vieux prêtre, aspirait au sacerdoce. La pauvreté, en l'obligeant au travail manuel, semblait lui interdire l'étude. Mais, par la grâce de DIEU, son courage et sa vive intelligence surmontèrent tous les obstacles.

En 1835, il était admis au grand séminaire. "Jean, lui dit sa mère, souviens-toi que ce qui honore un clerc, ce n'est pas l'habit, mais la vertu. Quand tu es venu au monde je t'ai consacré à la Madone; au début de tes études je t'ai recommandé d'être Son enfant; sois à Elle plus que jamais, et fais-La aimer 
autour de toi."

Au grand séminaire, comme au village et au collège, Saint Jean Bosco préludait à sa mission d'apôtre de la jeunesse et donnait à ses condisciples l'exemple du travail et de la vertu dans la joie. Prêtre en 1841, il vint à Turin. Ému par le spectacle des misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, il réunit, le dimanche, quelques vagabonds qu'il instruisait, moralisait, faisait prier, tout en leur procurant d'honnêtes distractions.

Mais cette oeuvre du dimanche ne suffisait pas à entretenir la vie chrétienne, ni même la vie corporelle, de ces pauvres enfants. Saint Jean Bosco, bien que dépourvu de toute ressource, entreprit donc d'ouvrir un asile aux plus déshérités. Il acheta pour 30.000 francs une maison payable dans la quinzaine. "Comment! lui dit sa mère devenue son auxiliaire, mais tu n'as pas un sou vaillant!" -- "Voyons! reprit le fils, si vous aviez de l'argent, m'en donneriez-vous? Eh bien, mère, croyez-vous que la Providence, qui est infiniment riche, soit moins bonne que vous?"

Voilà le trésor divin de foi, d'espérance et de charité dans lequel Saint Jean Bosco, malgré toutes les difficultés humaines, ne cessa de puiser, pour établir ses deux Sociétés Salésiennes de Religieux et de Religieuses, dont la première dépasse le nombre de 8 000, et la seconde celui de 6 000, avec des établissements charitables multipliés aujourd'hui dans le monde entier. 

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SAINTE MARCELLE

Veuve

Sainte Marcelle naquit vers l'an 330, d'une des plus illustres familles de Rome. Son mari étant mort après sept mois de mariage, elle refusa la main d'un consul et résolut de se consacrer à DIEU dans l'état de viduité. Elle confondit le paganisme, en montrant à tout le monde ce que doit être, dans son costume et dans ses mœurs, une veuve chrétienne; sa conduite fut si prudente, si irréprochable, que jamais personne n'osa ouvrir la bouche pour la calomnier, et si quelqu'un l'eût fait, on ne l'aurait pas cru, ni même écouté. Sa toilette n'était remarquable que par sa modestie et sa simplicité ; Marcelle avait renoncé à ses pierreries et à ses objets précieux pour nourrir les pauvres. Jamais elle ne reçut un homme, quel qu'il fût, sans témoin.

Son occupation, outre la prière et l'oraison, était l'étude de la sainte Écriture. Cette étude était chez elle une sainte passion ; elle y acquit une science extraordinaire, et il faut avouer qu'elle eut un maître rare, Saint Jérôme. Le grand docteur, cédant aux sollicitations de Marcelle et des saintes femmes qui vivaient en communauté sous sa direction, allait fréquemment donner ses savantes leçons à ce groupe d'élite. Quel exemple pour les femmes du monde, si dégoûtées souvent de la parole de DIEU, et dont la négligence va parfois jusqu'à ne jamais ouvrir les livres qui traitent de la religion !

Sainte Marcelle, particulièrement par son amour des saintes Lettres, mérite d'être éternellement citée comme le modèle de toutes les femmes chrétiennes qui ont des loisirs pour faire d'utiles et saintes lectures.

Un autre grand mérite de Marcelle fut de populariser et de mettre en estime à Rome la vie religieuse. Bravant tout respect humain, la première elle imita le noble exemple des vierges de la Thébaïde, revêtit l'habit monacal, porta le voile, si bien qu'avant longtemps elle eut de dignes émules et que le vêtement religieux devint un objet de vénération.

Sainte Marcelle eut la douleur de voir Rome prise et pillée par le barbare Alaric. Quand les vainqueurs se présentèrent à sa maison, elle leur montra son vêtement grossier et leur dit : « Une femme vêtue comme moi n'a rien à donner. » Elle fut, malgré cela, frappée par ces insolents soldats, et sa pauvre maison fut livrée au pillage.

Notre sainte, réduite à n'avoir plus de pain à manger, put dire en toute réalité : « Je suis sortie nue du sein de ma mère, j'y retournerai de même; il ne m'est rien arrivé que ce qui a plu à DIEU : que son saint nom soit béni! » Elle mourut à quatre-vingts ans environ, le 30 janvier 410.

Pratique. Aimez les bonnes lectures; instruisez-vous sans relâche dans la science du salut.

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

vendredi 30 janvier 2015

30 JANVIER : SAINTE MARTINE, Vierge et Martyre / SAINTE BATHILDE, Reine de France / SAINT MUTIEN-MARIE

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
 (Saint François de Sales)


SAINTE BATHILDE
Reine de France
(Morte en 680
)

SAINTE BATHILDE naquit en Angleterre, au VIe siècle. Toute jeune encore, à la suite d'une guerre, elle fut vendue comme esclave et achetée à vil prix par un seigneur de la cour du roi français Clovis II. Le jeune roi, charmé de ses vertus, la prit pour épouse. Ce choix providentiel devait avoir pour résultat la gloire de la France : DIEU est admirable dans ses desseins.

Loin de s'enorgueillir de son élévation, Bathilde conserva sur le trône la simplicité de sa vie ; mais elle révéla la plus noble intelligence, les plus hautes qualités et une dignité égale à sa situation. Humble servante et prudente conseillère de son époux, aimant les évêques comme ses pères et les religieux comme ses frères, généreuse pour les pauvres, qu'elle comblait d'aumônes, avocate des malheureux, des veuves et des orphelins, fondatrice de monastères, d'un zèle extraordinaire pour le rachat des captifs et l'abolition de l'esclavage : telle fut sur le trône la digne émule de Sainte Clotilde.



Au milieu de la cour, elle trouvait le temps de vaquer à l'oraison et de s'adonner à tous les devoirs de la piété ; détachée des grandeurs d'ici-bas, elle n'aspirait qu'à prendre un libre essor vers les délicieuses retraites de la prière et du recueillement. La mort de son époux lui imposa des obligations nouvelles, et pendant l'enfance du jeune roi Clotaire, son fils, elle dut porter tout le poids de l'administration d'un vaste royaume. 

Si elle le fit avec une haute sagesse, ce ne fut pas sans de grandes épreuves. Sa vertu s'épura dans la tribulation, et c'est sans regret qu'elle put enfin se décharger de la régence et entrer comme simple religieuse an monastère de Chelles, qu'elle avait fondé.

Alors, enfin, elle put se livrer tout entière à l'action de la grâce et s'adonner à la pratique des plus héroïques vertus. Nulle religieuse n'était plus soumise, nulle n'affectionnait davantage les plus humbles emplois, nulle n'observait plus fidèlement le silence; elle fut admirable surtout par son humilité et par le mépris d'elle-même.

Ses sœurs se montrant étonnées de ces bons exemples : "Hélas! dit-elle, quand je me souviens que Jésus, le Roi des rois, est venu pour servir et non pour être servi, et que je le vois laver les pieds de ses disciples, parmi lesquels il y a un traître, je ne sais où je dois me mettre, et il me semble que le plus grand bonheur qui puisse m'arriver, c'est d'être foulée aux pieds de tout le monde. »

A sa mort, en 580, ses sœurs virent monter son âme au ciel et entendirent les anges célébrer son triomphe par de suaves harmonies.

Pratique.  Priez beaucoup pour le triomphe de la foi en France.
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SAINTE MARTINE

Vierge et Martyre
(+ 226)
SAINTE MARTINE naquit à Rome de parents illustres. Son père avait été trois fois consul et s'était distingué par une foi vive et une charité ardente. Après sa mort, Martine vendit ses biens et consacra l'argent à des œuvres de miséricorde.

L´empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des gens occupés à rechercher les serviteurs de JESUS-CHRIST trouvèrent Sainte Martine en prières dans une église et l´arrêtèrent. Comme elle ne fit aucune difficulté de les suivre, ils crurent avoir fait une conquête; mais, conduite à l´empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles; celui-ci ne l´en fit pas moins conduire au temple d´Apollon.

En y entrant, Martine, s´armant du signe de la Croix, pria JESUS-CHRIST, et à l´instant il se fit un effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l´idole. L´empereur, irrité, commanda qu´on frappât la vierge à coups de poings et qu´on l´écorchât avec des ongles de fer; Martine souffrit avec une telle patience, que les bourreaux, lassés, furent remplacés par d´autres qu´une lumière divine renversa et convertit.


Conduite de nouveau devant l´empereur, Martine refusa pour la seconde fois de sacrifier aux idoles; Alexandre la fit attacher à quatre pieux et fouetter si cruellement et si longtemps que les bourreaux s´arrêtèrent de fatigue.

Martine fut reconduite en prison, et on versa dans ses plaies de l´huile bouillante; mais des Anges vinrent la fortifier et la consoler. Le lendemain, la vierge fut conduite au temple de Diane que le démon quitta aussitôt avec des hurlements horribles, en même temps la foudre renversait et brûlait une partie du temple avec ses prêtres.

L´empereur, effrayé, laissa Martine aux mains du président Justin qui la fit si cruellement déchirer avec des peignes de fer, qu´il la crut morte; mais s´apercevant qu´il se trompait: "Martine, lui dit-il, ne veux-tu pas sacrifier aux dieux et te préserver des supplices qui te sont préparés? – J´ai mon SEIGNEUR JESUS-CHRIST qui me fortifie, et je ne sacrifierai pas à vos démons." Le président, furieux, commanda de la reconduire en prison. 

L´empereur, informé de ce qui s´était passé, ordonna que Martine fût menée dans l´amphithéâtre afin d´y être exposée aux bêtes; mais un lion, qu´on lâcha pour la dévorer, vint se coucher à ses pieds et lécha ses plaies; mais comme on le ramenait à son antre, il se jeta sur un conseiller d´Alexandre et le dévora.

Ramenée en sa prison, Martine fut encore une fois conduite au temple de Diane, et comme elle refusait toujours de sacrifier, on déchira de nouveau son pauvre corps dont on voyait tous les os. "Martine, lui dit un des bourreaux, reconnais Diane pour déesse, et tu seras délivrée. – Je suis chrétienne et je confesse JESUS-CHRIST." Sur ces paroles, on la jeta dans un grand feu préparé à l´avance, mais le vent et la pluie, qui survinrent à l´instant, dispersèrent le bûcher et brûlèrent les spectateurs.

On retint la Sainte trois jours durant dans le temple, après toutefois qu´on lui eût fait couper les cheveux. L´empereur la croyait magicienne et s´imaginait que sa force résidait dans sa chevelure. Elle fut tout ce temps sans rien prendre, chantant continuellement les louanges de DIEU. 

Ne sachant plus que faire, Alexandre lui fit couper la tête. Le corps de Martine demeura plusieurs jours exposé sur la place publique, défendu par deux aigles qui restèrent jusqu´au moment où un nommé Ritorius put lui donner une honorable sépulture.

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SAINT MUTIEN-MARIE

(1841 - 1917)

Le Frère MUTIEN MARIE (Louis-Jospeh WIAUX) que l'Eglise élève aujourd'hui au rang des Saints, naquit le 20 mars 1841 à Mellet, en Belgique, et fut baptisé le jour même. 

Ayant reçu de ses parents une éducation profondément chrétienne, appuyée d'exemples, il devint vite lui-même un modèle pour ses compagnons, particulièrement par sa dévotion à la Vierge.

Après ses études primaires, il alla travailler à l'atelier de son père, forgeron de Mellet. Peu de mois après, le SEIGNEUR l'appela à une vie toute consacrée à son service. A quinze ans, le 7 avril 1856, il entre au noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes. Le jour de la fête de la Visitation, il revêt l'habit religieux et reçoit le nom de Frère Mutien Marie.

Le champ de son premier apostolat catéchétique et pédagogique fut une classe d'enfants à Chimay. Pendant un an, il enseigne à Bruxelles. En 1859, il est transféré au Collège de Malonne : il y restera jusqu'à sa mort survenue en 1917.

Ayant trouvé des difficultés d'ordre professionnel, attribuables à son jeune âge et à son inexpérience, il court le risque d'être écarté de la Congrégation comme inapte à l'apostolat de l'école. Après cette dure épreuve, il est affecté à des activités humbles et cachées dans des fonctions plutôt modestes: surveillances, leçons élémentaires de dessin et de musique, sans être particulièrement doué pour ces deux disciplines. 

Toujours obéissant et serviable, il s'applique à l'étude du piano, de l'harmonium et des autres instruments, et il puise dans l'amour de DIEU, la force d'une constante assiduité au travail, et cela pendant plus de cinquante ans!

Se rappelant que sa Congrégation a été fondée pour l'éducation chrétienne des pauvres", il demande aux Supérieurs la faveur de se rendre à l'école gratuite, annexée au Collège, pour enseigner le catéchisme aux enfants de la classe populaire, dont il se sent très proche: pendant de longues années, il se consacra avec une ardeur extraordinaire à leur faire découvrir les richesses de la Foi. Pour tous ses élèves, riches ou pauvres, grands ou petits, le Frère Mutien est un modèle, un signe de la présence de DIEU et de sa bonté. Le bien qu'il réalise est incalculable: les jeunes dont il s'est occupé en témoignent.

Le trait caractéristique du Frère Mutien est une obéissance, poussée jusqu'à l'héroïsme, à toutes les prescriptions de la Règle. Un des Frères qui vécut de longues années avec lui en communauté donne de lui ce témoignage: "Prenez la Règle, du premier Chapitre jusqu'au dernier, et, sous chaque article, écrivez : le Frère Mutien l'a observé à la lettre! Ce sera sa biographie la plus fidèle!".

Dans une sereine et confiante adhésion à la volonté des Supérieurs, pendant plus de cinquante ans, il exécute fidèlement les tâches qui lui sont confiées. Le Frère Mutien s'est fixé un choix précis: faire en tout et avec la plus grande perfection, la volonté de DIEU.

Conformément aux enseignements de son Fondateur, il se laisse guider par la Foi, qui lui fait voir DIEU en toutes ses actions. Le nouveau Saint vit constamment avec le SEIGNEUR sans jamais perdre le sentiment de sa présence. A quatre heures et demie du matin, il est déjà à genoux devant le Tabernacle. Puis, il se rend à l'autel de Marie. Pendant la journée, il égrène son chapelet: le mouvement de ses lèvres révèle sa prière continuelle.


Ses visites au Saint Sacrement sont fréquentes pendant la journée; il y ajoute les pèlerinages à la grotte de la Vierge de Lourdes et à d'autres lieux de dévotion. Les élèves, témoins de son admirable piété, l'appellent "le Frère qui prie toujours". Il leur recommande avec insistance la dévotion à l'Eucharistie et à la Très Sainte Vierge, et tous savent que l'invitation résulte d'une pratique personnelle journalière et persévérante.

En toute humilité et avec une extrême gratitude, il dira, à la fin de sa vie: "Qu'on est heureux quand on est, comme moi, sur le bord de la tombe, d'avoir toujours eu une grande dévotion à la Très Sainte Vierge!". Ce fut le dernier message de sa vie, alors qu'il entrait en agonie. Au matin du 30 janvier 1917, il rendit sa belle âme à DIEU. 

Le jour même de sa mort, on signalait des faveurs, attribuées à son intercession. Et, bientôt, se fut un défilé de pèlerins venant prier sur sa tombe. Les miracles se multiplient. Six ans plus tard, un tribunal ecclésiastique est établi pour la procédure canonique en vue de la Béatification et de la Canonisation.

Le Pape Paul VI en 1977 proclame Bienheureux, cet humble religieux dont la vie fut toute de prière, d'humilité, de travail et d'obéissance. Aujourd'hui Jean Paul II le présente comme modèle à tous les chrétiens et, tout particulièrement, à ses confrères et aux éducateurs, auxquels est confiée la tâche délicate de former des citoyens honnêtes pour les réalités terrestres et des élus pour le Ciel.

                           "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours"



jeudi 29 janvier 2015

29 JANVIER : SAINT FRANÇOIS DE SALES, Évêque et Docteur de l'Église / SAINT SULPICE SÉVÈRE / SAINT GILDAS LE SAGE

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
 (Saint François de Sales)


Saint François de Sales naquit le 21 août 1567, au château de Sales en Savoie, de parents plus recommandables encore par leur piété que par la noblesse de leur sang. Nommer ce Saint, c'est personnifier la vertu de douceur ; il fut le saint aimable par excellence et, sous ce rapport particulièrement, le parfait imitateur de Celui qui a dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. » 

Ce sera là toujours le cachet et la gloire de François de Sales. Toutes les vertus, du reste, lui étaient chères, et sa vie, depuis son enfance, nous en montre le développement progressif, constant et complet. 

Jeune enfant, au collège, il était le modèle de ses condisciples, et dès qu'ils le voyaient arriver, ils disaient : « Soyons sages, voilà le saint! » Jeune homme, il mena la vie des anges. Prêtre, il se montra digne émule des plus grands apôtres, par ses travaux et par les innombrables conversions qu'il opéra parmi les protestants. Evêque, il fut le rempart de la foi, le père de son peuple, le docteur de la piété chrétienne, un pontife incomparable. 

Revenons à sa douceur ; elle était si étonnante, que Saint Vincent de Paul pouvait dire : "Que DIEU doit être bon, puisque l'évêque de Genève, son ministre, est si bon!". Un jour, ses familiers s'indignaient des injures qu'un misérable lui adressait, et se plaignaient de le voir garder le silence : « Eh quoi! dit-il, voulez-vous que je perde en un instant le peu de douceur que j'ai pu acquérir par vingt ans d'efforts? ». 

« On disait communément, écrit Sainte Jeanne de Chantal, qu'il n'y avait pas de meilleur moyen de gagner sa faveur que de lui faire du mal, et que c'était la seule vengeance qu'il sût exercer. » — «Il avait un cœur tout à fait innocent, dit la même sainte ; jamais il ne fit aucun acte par malice ou amertume de cœur. Jamais on n'a vu un cœur si doux, si humble, si débonnaire, si gracieux et si affable qu'était le sien. » 

Citons quelques paroles de François lui-même : « Soyez, disait-il, le plus doux que vous pourrez, et souvenez-vous que l'on prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu'avec cent barils de vinaigre. S'il faut donner en quelque excès, que ce soit du côté de la douceur. » — « Je le veux tant aimer, ce cher prochain, je le veux tant aimer! Il a plu à DIEU de faire ainsi mon cœur! Oh ! Quand est-ce que nous serons tout détrempés en douceur et en charité pour le prochain ! » 

Saint François de Sales mourut à Lyon, le jour des saints Innocents, 1622.

Pratique.  Pratiquez en toute occasion la vertu de douceur

                              "Ô  Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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SAINT SULPICE SEVERE 
(IVème siècle)


Né à Agen, il se fit avocat et se maria avant de tout quitter (y compris sa femme) pour se mettre au service de DIEU. 

Seule sa belle-mère ne le condamna pas et lui fournit une petite terre près de Carcassonne pour qu'il puisse se retirer, en ermite.

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SAINT GILDAS LE SAGE
(Mort en 570)

Ce noble breton voit le jour en Ecosse vers la fin du 5ème siècle, l’année où les Bretons romanisés battent les Saxons envahisseurs. D’après nombre d’hagiographes, il aurait étudié dans un monastère du pays de Galles, sous la direction d’un disciple de Saint Germain l’Auxerrois.

Ordonné prêtre en 518, cet apôtre, surnommé "le sage", convertit d’abord ses compatriotes par une éloquence sacrée aussi simple qu’efficace. Avec le même succès, il passe en Irlande (Saint Colomban d’ailleurs lui rendra hommage) pour aboutir en Armorique, la petite Bretagne continentale.

D’abord installé dans l’île d’Houat, il va vivre en ermite dans la presqu’île de Rhuys qui ferme, au sud, le golfe du Morbihan. Il y fondera une abbaye qui porte aujourd’hui son nom et où on l’honore toujours.

Abélard, le savant théologien du Moyen Age, en sera l’abbé au XIIème s. Troublé par l’effondrement de la civilisation romaine sous les coups successifs des envahisseurs saxons, il écrit "De la ruine de la Bretagne" ouvrage qui connaîtra un grand succès durant tout le haut Moyen Age.

"Par le CHRIST, je vous en conjure, mes fils, ne vous disputez pas ma dépouille. Dès que j’aurai rendu l’esprit, enlevez-moi, déposez-moi sur un esquif, mettez sous mes épaules la pierre sur laquelle j’ai reposé ma tête durant ma vie. Que nul d’entre vous ne demeure sur le bateau, mais poussez-le à la mer pour qu’il aille où DIEU voudra. "    

     
(Saint Gildas à ses frères, au moment de mourir.)


                           "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours"

mercredi 28 janvier 2015

28 JANVIER : SAINT THOMAS D'AQUIN, Docteur de l'Église

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
 (Saint François de Sales)


SAINT THOMAS D'AQUIN
Docteur de l'Eglise
(1225-1274

SAINT THOMAS D'AQUIN naquit au château de Rocca-Secca, près de la petite ville d'Aquino, dans le royaume de Naples, l'année 1226, la même qui vit descendre au tombeau Saint François d'Assise, et Saint Louis monter sur le trône de France.

Il fut le plus grand homme de son époque et l'une des plus éclatantes lumières de l'Église dans tous les temps. Un fait charmant de son enfance nous montre déjà en lui le prédestiné de DIEU. Il était encore au berceau, quand un jour sa nourrice voulut lui ôter de la main un papier qu'il tenait ; mais l'enfant se mit à crier. La mère survint ; piquée de curiosité, elle arrache enfin de force le papier des mains de son fils, malgré ses cris et ses larmes, et elle voit avec admiration qu'il ne contient que ces deux mots : Ave, Maria.

Devenu plus grand, Thomas fut élevé au mont Cassin, non loin du château familial, dans la célèbre école des Bénédictins, et à l'âge de dix-huit ans, malgré ses parents, il entra chez les Dominicains, à Naples.

Sa noble et toute-puissante famille fit une guerre acharnée à sa vocation; on employa tout pour le perdre. Arraché à son monastère, il fut jeté en prison dans une tour du château paternel, et on introduisit près de lui une courtisane pour amollir son cœur. A la vue de la tentatrice, Thomas, sans défense, saisit dans le foyer un tison enflammé et la mit en fuite. Il se jeta ensuite à genoux et s'endormit ; pendant son sommeil, il vit les anges descendre du ciel pour le féliciter de sa victoire et lui ceindre les reins, en lui disant : "Recevez de la part de DIEU le don de chasteté perpétuelle".

Toute sa vie, il garda la plus parfaite réserve, et son confesseur put déclarer après sa mort que Thomas était mort aussi pur qu'un enfant de cinq ans. Victorieux de tous les obstacles, il put enfin suivre sa vocation et fit d'immenses progrès dans les sciences. Silencieux an milieu de la foule des étudiants, ne conversant qu'avec DIEU, il avait reçu le surnom de Bœuf muet; mais son professeur dit un jour de lui, en public : "Vous voyez ce bœuf que vous appelez muet, eh bien! Il fera retentir bientôt tout l'univers de ses mugissements."

Cette parole était prophétique. D'élève devenu le premier des maîtres, il illustra toutes les universités où l'obéissance le conduisit pour enseigner. Le plus grand des miracles de sa vie, ce sont les ouvrages incomparables et immenses qu'il trouva le temps d'écrire au milieu d'accablantes occupations.

Il entendit un jour JESUS-CHRIST lui adresser, du fond du tabernacle, cette parole célèbre : « Tu as bien écrit de moi, Thomas. »

Ce grand docteur, ami de Saint Louis, bras droit des papes, mourut à quarante-neuf ans. Les faits intéressants de sa vie demanderaient un volume entier.

Pratique. Ne passez pas un seul jour sans faire quelque lecture chrétienne.

                      " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours a Vous"

lundi 26 janvier 2015

27 JANVIER : SAINTE ANGELE DE MERICI, vierge, fondatrice d'Ordre

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
 (Saint François de Sales)



SAINTE ANGÈLE DE MÉRICI, 
Vierge, fondatrice de religieuses des Ursulines
(1474-1540)

ANGELE DE MERICI naquit le 21 mars 1474 et fut élevée à l'école des saints, dont un pieux père lui lisait chaque soir les exemples ; aussi n'est-il pas étonnant qu'elle ait eu dès son enfance des aspirations vers la sainteté.

Privée, jeune encore, de tous ses parents, elle se sentit au cœur un grand zèle pour la répression des désordres de la société : « Ces désordres, disait-elle, viennent de ceux de la famille ; les familles dépendent surtout de la mère ; il y a peu de mères chrétiennes, parce qu'on néglige l'éducation des jeunes filles. »

Remontant ainsi aux sources du mal, elle se proposait de le combattre avec le secours du Ciel. Un jour elle eut une vision : "Une échelle touchait par ses deux extrémités la terre et le ciel; une foule brillante de vierges y montaient deux à deux, pendant que les anges faisaient entendre une ravissante musique : Prends courage, Angèle, lui dit une voix, tu établiras une compagnie de vierges semblables à celles-ci. 

Angèle attendit pendant vingt ans que DIEU lui fournît les moyens nécessaires à l'accomplissement de ses desseins. On la voyait pénétrer sous le toit du pauvre pour l'instruire, dans l'atelier de l'ouvrier pour le ramener à DIEU.

Que d'âmes elle convertit par ce simple mot : " DIEU est ici!" DIEU lui donna, sans études, une science si admirable, que les théologiens eux-mêmes allaient lui demander le secours de ses lumières. Un ange lui apparut enfin, lui reprochant ses longs retards et la frappant d'une verge de fer. Angèle se mit aussitôt à l'œuvre, réunit ses compagnes et jeta les fondements de sa congrégation d'Ursulines ou Filles de Sainte Ursule.

Les filles d'Angèle s'attachèrent surtout à former le cœur de l'enfance aux principes de la vie chrétienne et à refaire ainsi la société en proie au vice et à l'ignorance. En peu d'années elles prirent un tel développement, qu'on vit clairement le doigt de DIEU dans cette fondation nouvelle.

Partout on les réclamait, partout elles opéraient des merveilles. Désormais l'œuvre d'Angèle était accomplie, cinq années avaient suffi pour assurer l'avenir ; la fondatrice sentit qu'elle allait mourir.

Elle réunit ses filles désolées autour de sa couche : "Mes filles, leur dit-elle, que la charité règne parmi vous !" Souvent elle répétait : « Oh ! Qui me donnera des ailes pour voler vers mon DIEU bien-aimé !

"JÉSUS" fut sa dernière parole. C'était le 28 janvier 1540.

Pratique. Dans votre sphère d'action, procurez la bonne et chrétienne éducation à des enfants.

                      " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours a Vous"

26 JANVIER : SAINT TIMOTHÉE, Evêque et Martyr / SAINT TITE, Evêque et Disciple de Saint-Paul

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
 (Saint François de Sales)

SAINT TIMOTHÉE
Évêque et Martyr
(Mort en 97)

SAINT TIMOTHÉE était né en Lycaonie, dans la ville de Lystres, qui fut évangélisée par Saint Paul. Le passage du grand Apôtre fut la cause de la conversion de Timothée et sa famille.

Plus tard, quand Paul revint à Lystres, il remarqua Timothée et résolut de se l'associer dans l'apostolat, malgré sa jeunesse. L'admirable jeune homme sacrifia avec joie toutes les espérances terrestres et consentit à quitter sa famille pour se donner entièrement à DIEU et supporter toutes les fatigues et toutes les persécutions de la vie apostolique.

Dès lors on peut voir Timothée partout à côté de saint Paul, et à la confiance de l'un répond le dévouement de l'autre. Le jeune disciple ayant accompagné son maître à Jérusalem, en l'an 53, assista l'année suivante à la mort bienheureuse et à la glorieuse Assomption de Marie. Quelle tristesse et quelle consolation! Qui dira les émotions de saint Timothée au milieu de tous ces événements?

C'est une des gloires du disciple d'avoir reçu deux épîtres célèbres de son maître. Dans la première, Paul adressait à Timothée ces conseils touchants : « Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois l'exemple des fidèles, dans les discours, dans la manière d'agir, dans la charité, dans la foi, dans la chasteté. Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. Ne néglige pas la grâce qui est en toi, qui t'a été donnée en vertu d'une prophétie, avec l'imposition des mains des prêtres. Médite ces choses, sois-y tout entier, afin que ton avancement soit connu de tous. Veille sur toi-même et sur ta doctrine, veilles-y sans relâche. En agissant ainsi, tu te sauveras toi-même et ceux qui t'écoutent.


Après la mort de Saint Paul, Timothée, qui avait été préposé par son maître à l'église d'Ephèse, eut la consolation d'y vivre en l'amitié et la présence du disciple bien-aimé de JESUS, l'Apôtre Saint Jean.

Un jour que les Éphésiens célébraient par des orgies une des fêtes de leur déesse Diane, le Saint évêque d'Ephèse, indigné, se jette an milieu de ce peuple insensé, lui représente la folie de sa conduite et l'invite à se convertir an christianisme; mais il est entouré par des furieux, accablé de coups de pierres et de massues et laissé pour mort.

Ses disciples le relèvent et le transportent dans le voisinage, où il expire bientôt dans leurs bras et rejoint dans la gloire son maître Saint Paul, le 22 janvier de l'an 97.

L'Église honore en lui l'un des plus célèbres et des plus saints disciples des Apôtres.

Pratique. 
Vouez une confiance et une soumission entières aux prêtres, vos guides dans le chemin du ciel, car c'est Dieu même qu'ils représentent auprès de vous.

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SAINT TITE
Évêque et Disciple de Saint Paul
1er siècle

SAINT TITE naquit de parents idolâtres et dut sa conversion à Saint Paul. La sainteté, le zèle, la vie admirable de celui que le grand Apôtre appelait son fils et qu'il appela bientôt son frère fit qu'il l'associa à son ministère; il le choisit comme son interprète auprès des Grecs.

Il n'est rien de touchant comme les expressions pleines de tendresse et d'affection dont il se sert chaque fois que dans ses lettres il parle de son disciple. Étant venu à Troade pour les intérêts de l'Évangile, il nous dit qu'il n'eut point l'esprit en repos parce qu'il n'y trouva pas ce frère aimé. Ailleurs il s'exprime en ces termes: "Celui qui console les humbles, DIEU, nous a consolé par l'arrivée de Tite."

Nous voyons aussi Tite accompagner son maître à Jérusalem et assister avec lui au premier Concile. C'est alors que les Juifs convertis voulurent le forcer à se faire circoncire et qu'il réclama, en refusant avec énergie, la liberté de l'Évangile pour lui et les gentils.

Des divisions et des scandales s'élevèrent dans l'Église de Corinthe; pour les faire cesser, Saint Paul envoya son fidèle disciple qui l'avait suivi à Éphèse. Tite fut accueilli avec respect et vénération par l'Église de Corinthe, il remit tout dans l'ordre, et, après avoir fait un bien immense à la chrétienté, il vint rejoindre Saint Paul en Macédoine et lui rendre compte de sa mission et de ses heureux résultats.


Le maître, heureux et content, renvoya, quelques temps après, le disciple à Corinthe porter les aumônes qu'il avait recueillies lors de son premier voyage et pour préparer les esprits des fidèles à recevoir quelques Macédoniens que saint Paul se proposait de leur mener lui-même.

Six années durant, Tite accompagna Saint Paul dans ses voyages, prêchant l'Évangile avec lui et déployant un zèle infatigable pour gagner des âmes à JESUS-CHRIST. Quand, après sa sortie de prison, en 63, Saint Paul eut évangélisé l'île de Crète, il y laissa Tite pour continuer son œuvre.

En 64, Saint Paul, qui ne pouvait se passer de Tite et qui avait besoin de lui pour l'édification des Églises nouvellement fondées, lui écrivit, dans le courant de l'automne, la lettre que nous avons à son adresse; il lui mandait de partir aussitôt que seraient arrivés ceux qu'il envoyait pour le remplacer et de venir le rejoindre à Nicopolis en Épire, où il devait passer l'hiver.

Nous le retrouvons en 65, prêchant l'Évangile aux Dalmates. Après la mort de Saint Paul il retourna en Crète, gouverna sagement cette Église et évangélisa toutes les îles voisines. Plein de mérites et de jours, il s'endormit dans le SEIGNEUR, à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans. Pie IX a fixé la célébration de sa fête au premier jour libre après le 4 janvier.

" Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours a Vous"

dimanche 25 janvier 2015

25 JANVIER : LA CONVERSION DE SAINT PAUL

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.”
 (Saint François de Sales)


SAINT PAUL était Juif, de la tribu de Benjamin, et naquit à Tarse, en Cilicie, dont les habitants étaient considérés comme citoyens romains. Il reçut une instruction fort soignée et devint, jeune encore, l'un des membres les plus distingués de la secte des Pharisiens.


Son attachement aux traditions de ses pères, sa haine contre les chrétiens, sa présence an supplice de Saint Etienne, son acharnement à poursuivre les disciples de JESUS-CHRIST, à les traîner en prison, à les battre de verges, ont poussé les interprètes de l'Écriture à voir en lui la réalisation de la prophétie de Jacob, concernant son fils Benjamin : « Benjamin est un loup ravisseur. » Mais une hymne chrétienne a heureusement complété l'application de la prophétie, en disant : « Le loup ravisseur s'est changé en agneau. »


Saül (c'était le premier nom du grand apôtre) approchait de Damas, où il allait persécuter les chrétiens, accompagné de soldats et d'émissaires de la synagogue de Jérusalem, quand tout à coup il est renversé de son cheval et couché à terre par une force invisible. Une brillante clarté l'environne et une voix lui dit : "Saül, pourquoi me persécutez-vous? — Qui êtes-vous, SEIGNEUR? — Je suis JESUS, que vous persécutez. — SEIGNEUR, que voulez-vous que je fasse? — Levez-vous, entrez dans la ville, et là vous apprendrez ce que vous devez faire."


Saül était devenu aveugle ; ses compagnons le conduisirent à Damas. Un serviteur de DIEU, nommé Ananias, averti en songe, alla le trouver, lui rendit la vue et lui conféra le baptême. Dès lors, Saül devenu Paul, n'est pas seulement un converti, un chrétien, c'est un apôtre, c'est l'apôtre par excellence qui étonnera le monde et fera l'admiration des siècles par ses écrits sublimes et inspirés, par ses saintes audaces, ses travaux, les merveilles de son apostolat et la gloire de son martyre.

Que de leçons dans cette conversion étrange et foudroyante ! Nous y voyons la puissance toute divine de la grâce à laquelle rien ne résiste ; la sagesse de DIEU, qui se plaît à confondre la fausse sagesse du monde ; la miséricorde inénarrable du SEIGNEUR, qui ne rebute personne et peut faire du plus grand des pécheurs le plus insigne des saints.

Ne désespérons jamais du salut de personne, tout est possible à la prière et à la grâce. Ne nous décourageons jamais dans les épreuves personnelles, DIEU tient le fil de tous les événements; ne nous décourageons pas dans les épreuves de l'Église : DIEU se plaît à tout sauver quand tout semble perdu, afin que les hommes aveugles soient obligés de dire : « C'est l'œuvre de DIEU seul. »

Pratique. Priez pour la conversion des grands pécheurs.

"O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours a Vous"