lundi 17 décembre 2012

SAINT LAZARE DE BETHANIE, Premier Evêque de Marseille / SAINTE OLYPIADE ou OLYMPIE veuve / SAINT JUDICAEL, roi de Bretagne, puis moine.



SAINTE OLYMPIADE ou OLYPMPIE, la gloire des veuves de l'Église d'Orient, naquit à Constantinople de parents très illustres, dont la mort prématurée la laissa de bonne heure à la tête d'une fortune considérable.


Elevée au milieu des plus saints exemples, elle était, à dix-huit ans, le modèle des vertus chrétiennes. C'est à cette époque qu'elle fut mariée à Nébridius, jeune homme digne d'une telle épouse. Ils se promirent l'un à l'autre une continence parfaite ; mais après vingt mois seulement de cette union angélique, Nébridius laissait Olympiade seule sur la terre et allait recevoir au ciel la récompense de ses vertus.

A l'empereur, qui voulait l'engager dans un nouveau mariage : « Si DIEU, dit-elle, m'eût destinée à vivre dans le mariage, il ne m'aurait pas enlevé mon premier époux. L'évènement qui a brisé mes liens me montre la voie que la Providence m'a tracée, celle de la virginité chrétienne.»

Depuis la mort de son époux, Olympiade avait rendu sa vie plus austère. Ses jeûnes devinrent rigoureux et continuels; elle se fit une loi de ne jamais manger de viande. Elle s'interdit également le bain, qui était dans les mœurs du pays; elle affranchit tous ses esclaves, qui voulurent continuer néanmoins à la servir ; elle administrait sa fortune en qualité d'économe des pauvres; les villes les plus lointaines, les îles, les déserts, les églises pauvres, ressentaient tour à tour les effets de sa libéralité.

Olympiade méritait assurément d'être mise au nombre des diaconesses de l'Église de Constantinople. Consacrées par l'évêque, qui leur imposait les mains en récitant sur elle des prières, les diaconesses étaient appelées à aider les prêtres dans l'administration des sacrements et les œuvres de charité. Elles étaient chargées d'instruire les catéchumènes de leur sexe et de préparer le linge qui servait à l'autel. En prenant le voile, elles faisaient vœu de chasteté perpétuelle. Il y avait déjà seize ans qu'Olympiade remplissait ces fonctions, quand saint Jean Chrysostome fut élevé sur le siège de Constantinople.

La sainte veuve n'avait pas manqué d'épreuves jusqu'à ce moment; des maladies cruelles, de noires calomnies, lui avaient fait verser, des larmes continuelles. Sous le nouveau patriarche elle allait faire un pas de plus dans le sacrifice et dans la sainteté. Saint Jean Chrysostome sut utiliser pour le bien les qualités et la fortune de l'illustre diaconesse.

C'est par elle qu'il éleva un hôpital pour les malades et un hospice pour les vieillards et les orphelins. Quand le patriarche partit pour l'exil où il devait mourir,Olympiade reçut une de ses dernières bénédictions. Elle fut entretenue dans ses œuvres par les lettres du pontife. Ses dernières années furent abreuvées de grandes amertumes ; elle acheva en exil, à Nicomédie, l'an 410, une vie toute de charité, de patience, de courage et de prière.

Pratique. Suivez la voie de la Providence, et faites-y le plus de bien que vous pourrez.

SAINT LAZARE DE BETHANIE SUR HODIEMECUM




Saint Judicaël 
(ou Gaël ou Giguel ou Gicquel ou Juzel) 
Roi en Bretagne puis moine 
(v. 650)

Il régna sur la Bretagne à partir de 632. En 636, saint Eloi lui fit rencontrer à Clichy, près de Paris, le roi Dagobert pour signer un traité de paix entre Bretons et Francs. 


Deux ans plus tard, il laissa son trône et se retira dans une abbaye. 

samedi 15 décembre 2012

SAINT JEAN DE LA CROIX, Religieux Carme / SAINT NICAISE, Archevêque de Reims - SAINTE EUTROPIE, Martyrs



Saint Jean de la Croix naquit près d'Avila, en Espagne, en 1542. Jouant un jour au bord d'un étang, il glissa au fond de l'eau; une grande et belle dame vint lui offrir la main pour le sauver : «Non, dit l'enfant, vous êtes trop belle, ma main salirait la vôtre.» Alors un vieillard se présenta, marchant aussi sur l'eau, tendit son bâton à l'enfant et le ramena sur le bord. C'étaient Marie et Joseph.

Une autre fois il tomba dans un puits; on croyait l'y retrouver mort; il était assis paisiblement : « Une belle dame, dit-il, m'a reçu dans son manteau et m'a gardé. » Ainsi Jean croissait sous le regard de Marie. Un jour qu'il priait NOTRE-SEIGNEUR de lui faire connaître sa vocation, une voix intérieure lui dit : « Tu entreras dans un ordre religieux, dont tu relèveras la ferveur primitive. »II avait vingt et un ans quand il entra au Carmel, et dépassa de beaucoup tous ses frères, tout en cachant ses œuvres extraordinaires. Il habitait un réduit obscur, mais dont la fenêtre donnait dans la chapelle, en face du très saint Sacrement.

Son lit était une sorte d'auge en forme de berceau; un morceau de bois lui servait d'oreiller. Il portait autour du corps une chaîne de fer hérissée de pointes, et par-dessus cette chaîne un vêtement étroit et serré, composé de joncs enlacés par de gros nœuds.Ses disciplines étaient si cruelles, que le sang jaillissait en abondance. Le sacerdoce ne fit que redoubler son désir de la perfection ; il songeait à s'ensevelir à la Chartreuse, quand Sainte Thérèse, éclairée de DIEU sur son mérite, lui confia ses projets de réforme du Carmel et l'engagea à se faire son auxiliaire.
Jean se retira dans une maison étroite, pauvre, insuffisante, et commença seul un nouveau genre de vie, conforme aux règles primitives de l'ordre du Carmel. Peu de jours après, il avait deux compagnons : la réforme était fondée.Ce ne fut pas sans tempêtes qu'elle se développa, car tout l'enfer sembla s'acharner contre elle, et tandis que le peuple, étonné de ses miracles, vénérait Jean comme un saint, il eut à souffrir de la part de ceux qui auraient dû le seconder d'incroyables persécutions, les injures, les calomnies, jusqu'à la prison.
Pour le consoler, Marie lui apparut et lui annonça sa délivrance prochaine; en effet, quelques jours après, il se trouva, sans savoir comment, au milieu de la ville de Tolède. Il retourna dans son couvent.DIEU le récompensa de ses épreuves par des extases fréquentes; Sainte Thérèse, ravie d'admiration pour lui, l'appelait un homme tout divin. 
Il écrivit des ouvrages spirituels d'une élévation sublime.Une colombe le suivait partout, et une odeur suave s'exhalait de son corps.Au moment de sa mort, le 14 décembre 1591, un globe de feu brillant comme un soleil entoura son corps.

Pratique: Rappelez-vous la parole du saint à JESUS lui demandant ce qu'il désirait pour récompense de ses souffrances : "Souffrir, SEIGNEUR, et être méprisé pour Vous."

SAINT NICAISE
 Archevêque de Reims
SAINTE EUTROPIE
Martyrs
(Ve siècle)

Saint Nicaise, archevêque de Reims, fut un vrai pasteur des âmes, l'homme de la paix, de la justice et de la charité. "La gloire d'un pasteur, répétait-il souvent, n'est pas de se couvrir des dépouilles de ses ouailles, mais de se dépouiller lui-même pour les revêtir." 

Longtemps la cité de Reims fut docile à sa parole. Mais peu à peu le pasteur affligé vit son troupeau glisser dans la corruption et le vice. Les crimes s'y multipliaient de jour en jour, et la voix de Nicaise, qui flagellait publiquement les abus, n'était plus écoutée. DIEU résolut alors d'envoyer à la cité coupable un châtiment exemplaire. Il appela sur elle le glaive des Vandales. Avant de frapper, le SEIGNEUR, usant de miséricorde, députa du Ciel un Ange pour annoncer au saint évêque le fléau qui allait affliger la ville ingrate. 

Nicaise assembla son peuple, et, les larmes dans la voix: "Pleurez, dit-il, gémissez sous la cendre, troupeau infortuné, DIEU a compté le nombre de vos iniquités; si vous ne faites pénitence, d'effroyables châtiments vont s'appesantir sur vous." Mais ces salutaires avertissements furent inutiles. L'apparition des Vandales se chargea de justifier la prédiction du saint pontife. Nicaise attendit les barbares à genoux; l'un d'entre eux se précipita sur lui, et d'un coup de hache lui abattit la tête. 

Sa soeur Eutropie allait être épargnée; mais, craignant des outrages pires que la mort, elle souffleta le meurtrier de son frère, et reçut un coup d'épée au travers du corps. Les barbares s'enfuirent en entendant les anges chanter dans les airs la gloire des martyrs.