lundi 31 décembre 2018

1er JANVIER : LA CIRCONCISION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST / LE SAINT NOM DE JÉSUS / SAINTE MARIE, Mère de DIEU

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)

C'est dans ce jour béni que la terre voit couler les prémices du sang divin qui doit purifier et sauver l'humanité déchue ; JÉSUS, le huitième jour après sa naissance, se soumet à la circoncision et commence à souffrir pour nous. 

La circoncision était le signe de l'alliance faite autrefois par le SEIGNEUR avec Abraham ; et le peuple juif, descendant de ce grand patriarche, avait toujours été fidèle à cette pratique sacrée, considérée comme l'initiation au service du vrai DIEU.


L'enfant, dans la loi ancienne, devenait enfant de DIEU par la circoncision, comme il devient d'une manière plus parfaite enfant de DIEU dans la loi nouvelle par le baptême. JÉSUS, Fils de DIEU et la sainteté même, n'avait nul besoin de se soumettre à une loi dure et humiliante, faite pour les hommes pécheurs. Mais le double but de sa venue sur la terre lui fait accepter de grand cœur ce premier sacrifice; il se montre en ce jour, à la fois notre SAUVEUR et notre Modèle : Sauveur, il inaugure l'œuvre de notre rédemption ; Modèle, il nous apprend à aimer la loi de DIEU, à la garder fidèlement, à ne point chercher de vains prétextes pour excuser notre lâcheté et nos désobéissances, et à guérir notre orgueil par la pratique de l'humilité.

La circoncision corporelle cache du reste pour le chrétien, un beau et grand mystère, car elle est l'image de la circoncision spirituelle dont parle saint Paul (Coloss., II, 11) quand il dit que nous devons circoncire notre cœur de toutes ses coupables affections, détruire en nous le péché et les passions mauvaises pour vivre de cette vie nouvelle et sainte que JÉSUS-CHRIST est venu apporter au monde.


C'est au jour de Sa Circoncision que l'Enfant de Bethlehem reçoit le nom de JÉSUS, qui signifie SAUVEUR. L'ange Gabriel le lui avait assigné à l'avance an jour de l'Annonciation, ce nom divin, ce nom venu du ciel : « Vous l'appellerez JÉSUS, car il délivrera son peuple de l'esclavage du péché. » Qui dira la puissance de ce nom incomparable, devant lequel tout genou doit fléchir, au ciel, sur la terre et dans les enfers ; de ce nom qui a opéré tant de merveilles, par lequel toute grâce vient à l'humanité, par lequel seul enfin le monde peut être sauvé !


Qui comprendra jamais les amabilités, la douceur de ce nom, qui résume l'amour infini de DIEU pour sa créature ? Saint Bernard a dît de délicieuses paroles du saint Nom de JÉSUS : «Le Nom de JÉSUS, c'est du miel pour la bouche, une mélodie pour l'oreille, un ravissement pour le cœur. »

Puisse-t-il revenir sans cesse sur nos lèvres et rester gravé dans notre cœur pendant la vie ! Puisse-t-il être notre consolation et notre espérance à l'heure de la mort !

Pratique. Invoquez souvent avec respect et amour le saint Nom de JÉSUS.

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SAINTE MARIE 

Mère de DIEU

Huit jours après la Nativité du SEIGNEUR et SAUVEUR JÉSUS-CHRIST, nous célébrons Sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par l'Esprit-Saint qui vient sur Elle la plaçant dans l'orbite de la paternité divine. C'est pourquoi le concile d'Ephèse en 431, La proclama la Theotokos,  -la "Mère de DIEU"- , puisque son fils est DIEU.

"O Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

dimanche 30 décembre 2018

31 DÉCEMBRE : SAINT SYLVESTRE, Pape

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
 

 
Saint Sylvestre eut Rome pour patrie ; il naquit vers l’an 280. Quand il fut en âge de disposer de sa fortune, il se plaisait à donner l’hospitalité aux chrétiens étrangers qui passaient à Rome ; il les amenait à sa demeure, leur lavait les pieds, leur servait à manger, enfin leur donnait au nom de JÉSUS-CHRIST, tous les signes de plus sincère charité. 

Il vint un jour à Rome, un illustre confesseur de la foi nommé Timothée d’Antioche. Personne n’osait le recevoir ; Sylvestre s’en fit un honneur, et pendant un an, Timothée prêchant JÉSUS-CHRIST avec un zèle incroyable, recevait chez lui la plus généreuse hospitalité. 

Cet homme héroïque ayant conquis la palme du martyre, Sylvestre déroba ses précieux restes et les ensevelit à la faveur de la nuit. Mais lui-même fut bientôt traduit devant le tribunal du préfet, comme recélant les trésors du martyr : « Timothée, répondit-il, ne m’a laissé que l’héritage de sa foi et de son courage ». Le préfet le menaça de la mort et le fit jeter en prison ; mais Sylvestre, en le quittant lui dit : « Insensé, c’est toi-même qui cette nuit vas rendre compte à DIEU » Le persécuteur avala une arête de poisson et mourut en effet dans la nuit. 

La crainte des châtiments célestes adoucit les bourreaux et l’héroïque jeune homme fut rendu à la liberté. Cette belle conduite de Sylvestre le fit appeler au diaconat par le pape Saint Melchiade, dont il devait être l’éminent successeur. 

Son long pontificat de vingt-un ans, célèbre à divers titres, l’est surtout par le concile de Nicée, le baptême de Constantin et le triomphe de l’Eglise. Le baptême de Constantin est reporté à une époque plus tardive par de nombreux auteurs, mais des témoignages non moins nombreux et non moins sérieux placent le baptême de ce grand empereur sous le règne de Saint Sylvestre, et le bréviaire romain confirme cette opinion. 

Constantin, encore païen et peu favorable aux chrétiens, dont il ignorait complètement la doctrine, fut atteint d’une sorte de lèpre qui lui couvrit le corps. Une nuit, sain Pierre et saint Paul éclatants de lumière, lui apparurent et lui ordonnèrent d’appeler le pape Sylvestre qui le guérirait en lui donnant le baptême. 

Le Pape en effet instruisit le royal néophyte et le baptisa. Le règne social de JÉSUS-CHRIST commençait ; la conversion de Constantin allait avoir pour heureuse conséquence celle de l’univers. On raconte un bon nombre d’éclatants prodiges opérés par le saint pape. Sylvestre mourut l’an 335 après un pontificat de près de vingt-deux ans. 

Pratique. Désirez ardemment le développement du règne de JÉSUS-CHRIST sur la terre. Aimez à répéter ces paroles du Pater : « Que votre règne arrive ! » 

                                               "Ô Marie conçue sans péché, 
                                    priez pour nous qui avons recours à Vous."

samedi 29 décembre 2018

30 Déc : SAINT SABIN, Évêque et Martyr / SAINT ROGER, Évêque / La Bienheureuse MARGUERITE COLONNA, Vierge

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)



Saint Sabin 
Évêque et Martyr 
(+ 303)

On ne connaît ni l'origine ni la jeunesse de SAINT SABIN; mais on sait que, devenu évêque de Spolète, il fut un homme plein de zèle pour la conservation de la foi et que ses exhortations soutinrent le courage des chrétiens, au temps de la persécution de Maximien-Hercule. Ce fut la cause de son arrestation.

On voulut le forcer à adorer une petite statuette de Jupiter; mais il eut le courage de la saisir et de la jeter sur le sol, où elle se brisa. Le tyran lui fit couper les mains. Deux de ses diacres, qui avaient été pris avec lui, furent tourmentés en sa présence sur le chevalet, rompus à coups de bâtons, déchirés avec des ongles de fer et brûlés avec des torches ardentes. Sabin les encouragea jusqu'au dernier moment où ils eurent conquis leur glorieuse couronne. 

Dans sa prison, il rendit la vue à un aveugle, ce qui fut la cause de la conversion de quinze païens. Le juge, ayant eu un grave mal des yeux pendant un mois, apprit ce miracle et vint demander soulagement à sa victime. L'évêque lui promit sa guérison, s'il recevait le Baptême avec toute sa famille. 

Il le fit, fut aussitôt guéri et donna bientôt généreusement sa vie pour la foi, avec sa femme et ses enfants. Sabin subit l'interrogatoire d'un nouveau juge et expira sous les coups horribles de fouets plombés. 
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 Saint Roger
  Évêque 
12ème siècle


L'évêque de Cannes était mort quelques années plus tôt, quand les habitants de Barletta, dans les Pouilles italiennes, vinrent piller la cathédrale de Cannes pour emporter des reliques. C'était chose habituelle à l'époque. 

Ils rapportèrent de leur expédition un coffre de reliques, le trône épiscopal, des vases sacrés, et le corps de l’Évêque ROGER. L'année suivante, ils durent restituer les objets du vol, sauf le corps de l'évêque que son successeur ne considérait pas comme si précieux. Alors les habitants de Barletta voulurent le rendre précieux. 
Ils le canonisèrent et composèrent un office. "Accorde-nous, par ses prières et ses vertus, d'être à jamais préservés de tout mal" dit l'oraison du nouveau saint Roger

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La Bse Marguerite Colonna

Vierge 


 
L’Église honore ce même jour, la Bienheureuse MARGUERITE COLONNA, fille d'illustre famille, qui malgré tous les obstacles, voua au SEIGNEUR sa virginité. 

En récompense de son courage, la Sainte Vierge lui apparut, et l'exhorta à la persévérance, au milieu des combats qu'elle aurait à livrer contre les hommes et les démons. 

Elle demeura encore quelque temps avec sa famille, trouvant tout son bonheur dans la Sainte Communion et dans les longues et fréquentes visites qu'elle faisait au DIEU de L'EUCHARISTIE 

Enfin elle résolut de se soustraire aux exigences du monde, auquel elle était encore forcément mêlée ; elle coupa sa magnifique chevelure, ce qui fut pour elle un véritable acte d'héroïsme, et alla s'ensevelir dans un cloître, avec les filles de sainte Claire, après avoir distribué aux pauvres toute sa fortune. 

Une maladie grave l'ayant mise dans l'impossibilité d'observer la Règle, elle dut quitter le couvent et se retirer dans une petite solitude, d'où elle ne sortait que pour demander de porte en porte de quoi venir en aide aux pauvres pour lesquels elle s'était dépouillée. 

Les sept dernières années de sa vie furent éprouvées par de grandes souffrances, qu'elle supporta avec une héroïque patience. Elle alla recevoir sa récompense le 17 décembre 1284. 


Pratique. Aimez à répéter cette belle invocation : Où que je vive, où que je meure, je suis à JÉSUS mon SAUVEUR.

  

"Ô Marie conçue sans péché, 

priez pour nous qui avons recours à Vous" 

vendredi 28 décembre 2018

29 DÉC : SAINT THOMAS BECKETT, Archevêque de Cantorbéry, Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)


Saint Thomas de Cantorbéry, par le courage indomptable avec lequel il défendit les droits de l'Église contre les prétentions sacrilèges de son prince, est devenu l'un des plus célèbres évêques honorés du nom de Saints et de martyrs. Il était né à Londres, en 1117.  

Dès sa jeunesse, il fut élevé aux plus hautes charges de la magistrature ; mais l'injustice des hommes détacha du monde ce cœur plein de droiture et de sincérité, et Thomas entra dans l'état ecclésiastique. 

Là encore son mérite l'éleva aux honneurs, et le roi Henri II le nomma son chancelier. Il ne fit que croître en vertu. Il donnait le jour aux affaires et passait la meilleure partie de la nuit en oraison ; il ne prenait un peu de sommeil que sur la dure et se donnait souvent la discipline. On peut dire qu'il n'était que le distributeur de ses immenses revenus : les familles ruinées, les malades abandonnés, les prisonniers, les monastères pauvres, en avaient la meilleure part. 

A quarante-quatre ans, le roi l'obligea d'accepter l'archevêché de Cantorbéry, le premier d'Angleterre. Thomas eut beau dire au prince, pour le dissuader, qu'il s'en repentirait bientôt : celui-ci persista, et le chancelier reçut le sacerdoce (car il n'était encore que diacre) et l'onction épiscopale.  

Il se fit dès lors le modèle de son troupeau, et sa sainteté s'accrut en raison de la sublimité de ses fonctions. On ne le voyait jamais dire la sainte messe, sinon les yeux baignés de larmes ; en récitant le Confiteor, il poussait autant de soupirs qu'il prononçait de mots.  Il servait les pauvres à table trois fois par jour; à la première table, il y avait treize pauvres; à la seconde, douze; à la troisième, cent. 

Thomas avait bien prévu: les exigences injustes du roi par rapport à la juridiction ecclésiastique obligèrent l'archevêque à défendre avec fermeté les droits et les privilèges de l'Église. Henri II, mal conseillé et furieux de voir un évêque lui résister, exerça contre Thomas une persécution à outrance. Le pontife, abandonné par les évêques d'Angleterre, cherche un refuge en France. Il rentre bientôt en son pays, avec la conviction arrêtée qu'il allait y chercher la mort; mais il était prêt. 

Un jour les émissaires du roi se présentèrent dans l'église où Thomas priait; il les vit et ne trembla pas, et, refusant de fuir, il fut assommé si brutalement, que sa tête se brisa et sa cervelle se répandit sur le pavé du sanctuaire. C'est à genoux qu'il reçût le coup de la mort. 

Il employa ce qui lui restait de force pour dire tout bas : « Je meurs volontiers pour le nom de JÉSUS et pour la défense de l'Église. » C'était le 29 décembre 1170.  


Pratique: Retenez la dernière parole du martyr : « Je meurs volontiers pour le nom de JÉSUS et pour la défense de l'Église.

  "Ô Marie conçue sans péché, 

priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 27 décembre 2018

28 DÉCEMBRE : LES SAINTS INNOCENTS

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)



DIEU permit le massacre des Saints Innocents pour faire d'eux les prémices de la rédemption de JÉSUS-CHRIST. C'est la jalousie et la crainte qui poussèrent Hérode à commettre un crime inouï peut-être dans l'histoire; il en fut châtié d'une manière terrible, car il mourut dans le désespoir et dévoré tout vivant par les vers.  


Saint Augustin nous a dépeint le saisissant tableau de cette horrible boucherie : "Les mères s'arrachaient les cheveux; elles voulaient cacher leurs petits enfants, mais ces tendres créatures se trahissaient elles-mêmes; elles ne savaient pas se taire, n'ayant pas appris à craindre."  

C'était un combat entre la mère et le bourreau; l'un saisissait violemment sa proie, l'autre la retenait avec effort. La mère disait au bourreau : « Moi, te livrer mon enfant ! Mes entrailles lui ont donné la vie, et tu veux le briser contre la terre! » Une autre mère s'écriait : « Cruel, s'il y a une coupable, c'est moi! Ou bien épargne mon fils, ou bien tue-moi avec lui! » Une voix se faisait entendre : « Qui cherchez-vous ? Vous tuez une multitude d'enfants pour vous débarrasser d'un seul, et celui que vous cherchez vous échappe ! »  

Et tandis que les cris des femmes formaient un mélange confus, le sacrifice des petits enfants était agréé du ciel. Saint Jean, dans son Apocalypse, nous montre les saints Innocents entourant le trône de l'AGNEAU parce qu'ils sont purs, et le suivant partout où il va. « Demanderez-vous, dit saint Bernard, pour quels mérites ces enfants ont été couronnés de la main de DIEU?  

Demandez plutôt à Hérode pour quels crimes ils ont été cruellement massacrés?  La bonté du SAUVEUR sera-t-elle vaincue par la barbarie d'un Hérode? Ce roi impie a pu mettre à mort des enfants innocents, et JÉSUS-CHRIST ne pourrait pas donner la vie éternelle à ceux qui ne sont morts qu'à cause de lui?  

Les yeux de l'homme ou de l'ange ne découvrent aucun mérite dans ces tendres créatures ; mais la grâce divine s'est plu à les enrichir. » Aussi l'Église a-t-elle établi, au plus tard dès le second siècle, une fête en l'honneur des Saints Innocents.  

Quelles leçons nous donne le mystère de ce jour? Le couronnement des Saints Innocents nous montre combien JÉSUS aime l'enfance et les vertus symbolisées par l'enfance, l'humilité, l'innocence, la douceur. N'a-t-il pas dit, dans l'Évangile, qu'il faut devenir semblable aux petits enfants, pour entrer dans le royaume du ciel?  

A l'exemple de son Maître, l'Église aime les enfants, et dit elle aussi à travers les générations : "Laissez Venir à moi les tout-petits enfants!".  

Pratique:  Veillez à ne scandaliser en rien les enfants; portez-les à DIEU dès leur plus bas âge.


                                           "Ô Marie conçue sans péché, 
                               priez pour nous qui avons recours à Vous" 

mercredi 26 décembre 2018

27 DÉCEMBRE - SAINT JEAN, Apôtre et Évangéliste

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)

Dans l'Évangile et au sein du collège apostolique, SAINT JEAN occupe une place de choix. Représentant l'amour, il marche à côté de Pierre, qui symbolise la doctrine. 
JÉSUS semble avoir réservé à cet apôtre les plus tendres effusions de son cœur.  Plus que tout autre, en effet, Jean, dont l'âme était pure et virginale, pouvait rendre amour pour amour au divin Maître. Le SAUVEUR prit plaisir à multiplier les occasions de témoigner envers son cher disciple une prédilection singulière : Il le fit témoin de la résurrection de la fille de Jaïre ; Il lui montra sa gloire sur le Thabor, au jour de sa transfiguration merveilleuse ; mais surtout la veille de sa Passion, à la dernière cène, Il lui permit de reposer doucement la tête sur son Cœur divin, où il puisa cette charité et cette science des choses de DIEU, qu'il répandit dans ses écrits et au sein des peuples auxquels il porta le flambeau de l'Évangile. 
Une des gloires de saint Jean fut d'être le seul, parmi les apôtres, fidèle à JÉSUS dans ses souffrances ; il Le suivit de l'agonie au Calvaire ; il accompagna dans ces douloureux instants la Mère du SAUVEUR.  JÉSUS, ayant vu sa Mère au pied de la croix, abîmée dans sa tristesse, et près d'elle saint Jean, Il dit à Marie : Femme, voilà votre fils ! » Ensuite Il dit au disciple : « Voilà votre Mère ! »

L'Apôtre, en cette circonstance, nous disent les saints docteurs, représentait l'humanité tout entière, et en ce moment solennel Marie devenait la Mère de tous les hommes, et les hommes recevaient le droit de s'appeler les enfants de Marie. II était juste que saint Jean, ayant participé aux souffrances de la Passion, goûtât l'un des premiers les joies pures de la Résurrection.

Le jour où le SAUVEUR apparut sur le rivage du lac de Génésareth, pendant que les disciples étaient à la pêche, saint Jean fut le seul à Le reconnaître. « C'est le SEIGNEUR, » dit-il à saint Pierre. Jean était donc bien, tout l'Évangile le prouve, le disciple que JESUS aimait, et Il l'aimait parce qu'il était vierge. 

Après l'Ascension et la Pentecôte, il ne s'éloigna pas de Jérusalem aussi promptement que les autres apôtres; il vivait dans sa maison du mont Sion, en compagnie de Marie, célébrait devant elle le Saint Sacrifice et lui donnait chaque matin la Sainte Communion. 

L'Apôtre de la charité vécut environ cent ans. Son martyre, son apostolat, sa vieillesse, sont racontés à la fête du 6 mai : Saint Jean devant la Porte Latine.

Pratique: Croissez chaque jour en la connaissance et en l'amour de JÉSUS-CHRIST; plus vous en connaîtrez, plus vous L'aimerez.


     "Ô Marie conçue sans péché, 

priez pour nous qui avons recours à Vous"

mardi 25 décembre 2018

26 DÉCEMBRE - SAINT ÉTIENNE, Premier Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)


SAINT ÉTIENNE 
Premier Martyr (ou Protomartyr)
(+ 35)


On ignore si SAINT ÉTIENNE fut disciple de JÉSUS-CHRIST ou s'il fut converti par les prédications des Apôtres ; mais il est certain qu'il se fit promptement remarquer par ses vertus et mérita d'être le chef des sept diacres élus par les Apôtres pour les aider dans les fonctions secondaires de leur ministère.



Le récit de son élection, de sa prédication et de son martyre fait par saint Luc, dans les Actes des Apôtres, lui attribue cinq plénitudes. Il était plein de foi, parce qu'il croyait fermement tous les mystères et qu'il avait une grâce spéciale pour les expliquer. Il était plein de sagesse, et nul ne pouvait résister aux paroles qui sortaient de sa bouche. Il était plein de grâce, montrant dans tous ses actes une ferveur toute céleste et un parfait amour de DIEU. Il était plein de force, comme son martyre en fut la preuve éloquente. Enfin il était plein du SAINT-ESPRIT, qu'il avait reçu au cénacle ou par l'imposition des mains des Apôtres.

Tant de vertus ne tardèrent pas à produire dans Jérusalem d'abondants fruits de salut. Étienne, élevé à l'école de Gamaliel, dans toute la science des Juifs, avait même une autorité spéciale pour convertir les prêtres et les personnes instruites de sa nation. Ses miracles ajoutaient encore au prestige de son éloquence et de sa sainteté. De tels succès excitèrent bientôt la jalousie ; on l'accusa de blasphémer contre Moïse et contre le temple.

Étienne fut traîné devant le conseil, répondit victorieusement aux attaques dirigées contre lui, et prouva que le blasphème était du côté de ses adversaires et de ses accusateurs. A ce moment, le visage du saint diacre parut éclatant de lumière comme celui d'un ange. Mais il avait affaire à des obstinés, à des aveugles. Pour toute réponse à ses paroles et au prodige céleste qui en confirmait la vérité, ils grinçaient des dents contre lui et se disposaient à la plus noire vengeance.

Afin de rendre leur conduite plus coupable, DIEU fit un nouveau miracle, le ciel s'entr'ouvrit et le saint, levant les yeux au ciel, s'écria avec ravissement : « Je vois les cieux ouverts et le FILS de L'Homme debout à la droite de DIEU. » A ces mots, ses ennemis ne se contiennent plus ; ils poussent des cris de mort, entraînent le martyr hors de la ville et le lapident comme un blasphémateur.

Étienne, calme et souriant, invoquait DIEU et disait : "SEIGNEUR, recevez mon esprit!... SEIGNEUR, ne leur imputez point ce péché." Saül, le futur saint Paul, était parmi les bourreaux.

"Si Étienne n'avait pas prié, dit saint Augustin, nous n'aurions pas eu saint Paul." Saint Étienne est regardé avec raison comme le premier patron et le parfait modèle des diacres.
Pratique: Aimez vos ennemis ; priez pour vos persécuteurs et vos calomniateurs, en vous humiliant : Ils sont des instruments dont DIEU Se sert pour votre sanctification et votre glorification. 

                                                  "Ô Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 24 décembre 2018

25 DÉCEMBRE : LE SAINT JOUR DE NOËL - NATIVITÉ DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)



NOËL! NOËL! Tel était le cri de joie de nos pères à cette époque où la foi régnait vive et ardente au cœur des familles, des institutions et de la société entière. Ce cri s'est bien affaibli de nos jours, où la naïveté de la foi tend à disparaître de plus en plus. Cependant la fête de Noël est encore, de toutes les fêtes chrétiennes, peut-être la plus aimée et la plus populaire.
 
 
DIEU Se sert des événements en apparence les plus indifférents pour parvenir à Ses fins. Marie habitait Nazareth, et les prophètes annonçaient que le MESSIE devait naître à Bethléem. Mais voici qu'un édit de César-Auguste ordonne à tous les habitants de la Judée d'aller, à une époque déterminée, se faire enregistrer dans leur ville natale.

Bethléem était le lieu de la naissance de Joseph ; c'est donc là que se dirigèrent les saints époux ; c'est là, conformément à l'annonce des prophètes, que JÉSUS va faire son apparition dans ce monde. Quelle naissance pour un DIEU ! Joseph cherche une hôtellerie, mais il n'y en a point pour des gens si pauvres ; on les rebute, on les dédaigne, et ils sont contraints de chercher asile dans une étable isolée.
 

C'est là, au milieu de la nuit, que Marie donne miraculeusement naissance à JÉSUS ; c'est là que le doux SAUVEUR reçoit les premières adorations, là qu'on lui prodigue les premiers baisers et les premières caresses, là qu'il verse ses premières larmes ! Marie prend l'Enfant dans ses bras, le couvre de pauvres langes et le couche doucement dans une froide crèche. Ô premiers instants que Marie et Joseph passèrent aux pieds de JÉSUS, comme vous fûtes pour eux précieux et pleins de charmes !


Puissions-nous goûter un peu de cette joie et de ces charmes en allant visiter dans notre église la représentation d'un si grand mystère ! Les joies de la terre sont fugitives ; la joie de Marie et de Joseph près de JÉSUS ne fait que s'accroître à mesure qu'ils voient l'humble berceau entouré de merveilles.  JÉSUS est né, et voici que les cieux retentissent de chants d'allégresse ; les anges entonnent à l'envi le cantique du triomphe : « Gloire à DIEU au plus haut des cieux ! » le cantique de la paix : "Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !"
 
 
JÉSUS est né, et aussitôt de pauvres bergers,  avertis par les anges, vont adorer dans ce petit enfant le RÉDEMPTEUR d'Israël.  JÉSUS est né, et bientôt les princes de l'Orient, conduits par une étoile, apportent leurs hommages à ses pieds. Saluons Noël avec allégresse quand il revient clore nos années si souvent assombries par les tristesses de la vie ! Saluons Noël, aurore de la paix et du salut.

Pratique : Appliquez-vous à acquérir et à développer en vous les vertus dont JÉSUS vous donne l'exemple dans sa naissance : l'humilité, le détachement, l'esprit de pauvreté.

                                               "Ô Marie conçue sans péché, 
                                 priez pour nous qui avons recours à Vous"


                                                                    
 
NOEL NOUVELET
 
 
AdesteFiddles
 
 

Noël

Théophile Gautier
Le ciel est noir, la terre est blanche ;
– Cloches, carillonnez gaîment ! –
Jésus est né ; – la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.


Pas de courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid ;
Rien que les toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.


Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le bœuf soufflent dessus.


La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le chœur des anges
Chante aux bergers :  » Noël ! Noël !  »


Théophile Gautier