mardi 29 avril 2014

30 Avril - SAINTE CATHERINE DE SIENNE, Vierge, Domicaine

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"


SAINTE CATHERINE DE SIENNE
Vierge 

Voilà bien assurément l'une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre ; nous ne pourrons malheureusement retracer qu'un pâle résumé d'une vie si féconde et si admirable. Catherine naquit à Sienne, en 1347, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible, sa vocation religieuse.

Dès l'âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu'à genoux, récitant l'Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de NOTRE-SEIGNEUR, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite. Un jour, l'admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la Très Sainte Vierge de lui donner son divin Fils pour époux, et dès lors elle ne songea qu'à la vie religieuse, qui passionnait noblement son âme.

Comme ses parents voulaient la marier, DIEU leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge ; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde. Catherine  ne se découragea pas ; elle se fit comme une cellule au fond de son cœur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé.

C'est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples : disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n'ignora rien de tous ces martyres volontaires ; elle en vint à ne dormir qu'une demi-heure en deux nuits : ce fut la mortification qui lui coûta le plus.

C'était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l'une voulant éviter à l'autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l'une rendant inutile l'humaine compassion de l'autre. De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée : Catherine entra chez les religieuses de saint Dominique.

Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante. Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique ; le SAUVEUR, pour la récompenser de sa victoire, lui apparut couvert des ignominies de sa Passion : "Où étiez-vous donc, SEIGNEUR, pendant ce terrible combat? — Ma fille, j'étais dans ton cœur, et je me réjouissais de ta fidélité."

Dans une de ses apparitions, le SAUVEUR ôta le cœur de la poitrine de sa servante et mit le sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié. Souvent, au moment de la communion, l'hostie s'échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine.

Sa vie entière fut un miracle sans interruption. DIEU permit qu'elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident.

Elle avait trente-trois ans quand arriva sa bienheureuse morte, le 29 avril 1380.

Pratique: Soyez attentif aux inspirations de DIEU et suivez-les malgré tous les obstacles.



"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

29 AVRIL - SAINT HUGUES DE CLUNY, Abbé / SAINT JOSEPH-BENOIT COTTOLENGO

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"
SAINT HUGUES naquit en 1024, d'une noble et riche famille de Bourgogne.

En vain son père loi fit donner une éducation toute militaire : les chevaux, les armes et la chasse s'avaient aucun charme pour l'enfant ; son bonheur était de se retirer à l'écart, de visiter les églises et de lire nos saints Livres.

A l'âge de dix ans, il fut envoyé sous la direction de son grand oncle Hugues, évêque d'Auxerre, et bientôt il dépassa, par ses vertus et par ses succès dans l'étude, tous les autres clercs de l'école épiscopale.

A seize ans, Hugues alla frapper à la porte du monastère de Cluny : « Quel trésor ! dit un des plus vénérables moines, reçoit en ce jour Le couvent de Cluny ! » A vingt-cinq ans, le jeune moine était prieur du monastère, et peu de temps après, le saint abbé Odilon étant mort, il fut porté en triomphe et malgré lui sur le trône abbatial. Les honneurs, loin d'être une épreuve pour sa vertu, devinrent le signal d'un accroissement dans la perfection.

Dès lors Hugues exerça dans l'Église entière, par la confiance que lui témoignèrent les papes, une immense et très salutaire influence ; il assista le pape Etienne X sur son lit de mort ; il fut l'ami vénéré et consulté des papes Saints Grégoire VII, Urbain II et Pascal II, qui avaient été ses enfants, moines de Cluny, avant de monter sur le siège de Saint Pierre.

Hugues fut toujours inébranlable dans la défense des droits de l'Église contre les princes de ce monde, et nul plus que lui ne combattit avec vigueur les abus qui avaient envahi le clergé à cette époque troublée.

Ayant reçu l'annonce surnaturelle de sa mort prochaine, il s'y prépara par un redoublement d'austérités et de ferveur. Malgré ses quatre-vingt-cinq ans, il porta tout entier jusqu'au bout, pendant le carême de 1109, le poids du travail et des pénitences monastiques.

Le jeudi saint, il se rendit au chapitre et fit distribuer aux pauvres les aumônes ordinaires, lava les pieds de ses frères et fit couler leurs larmes dans une exhortation touchante sur l'Évangile.

Il assista à tous les offices du vendredi saint et da samedi saint, et put encore célébrer la solennité de Pâques ; mais le soir, épuisé, il dut se mettre: au lit et reçut le saint Viatique : Reconnaisses-vous, lui dit-on, le Corps sacré du SAUVEUR? — Oui, répondit-il, je Le reconnais et je L'adore !

II mourut étendu sur la cendre et la cilice : « A l'heure où les derniers rayons du soleil s'éteignent à l'horizon, écrit son biographe, s'éteignit aussi ce grand soleil de l'ordre monastique. »

C'était le 29 avril 1109. Hugues avait été lié avec Saint Uldaric, Saint Pierre Damien, Saint Bruno et un bon nombre d'autres saints. Sous son autorité, l'ordre de Cluny avait atteint son apogée et comptait plus de trente mille moines.

Pratique :  Cherchez la compagnie des âmes vertueuses et appliquez-vous à leur devenir semblable.

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SAINT JOSEPH-BENOÎT COTTOLENGO
Fondateur de la Piccola Casa de Turin
(1786-1842)

JOSEPH COTTOLENGO est le saint Vincent de Paul italien. Il est né en Piémont d'une famille pauvre de Turin. Aîné de 12 enfants, ce petit garçon vif qui a souvent du mal à ne pas s'emporter, se montre cependant très pieux et plein de cœur. Il partage son maigre déjeuner avec de plus pauvres et déjà, les mendiants prennent l'habitude d'accourir sur son passage.

A dix-huit ans, Joseph-Benoît entre au Séminaire où une éloquence naturelle le fait surnommer Cicéron; il s'efforce cependant de dissimuler humblement ses connaissances. En tête de ses cahiers, il écrit: "Je veux être saint."

Reçu docteur en théologie à Turin, il ne s'occupe que des indigents, leur donne tout ce qu'il possède et se constitue leur confesseur. Désintéressé, il se consacre entièrement à eux. Déjà, au faubourg de Val-d'Occo, il ouvre la Piccola Casa. Cette "Petite maison de la Providence", comme il l'appelait, fut l'origine d'une ville entière de plus de 7,000 pauvres, malades, orphelins, estropiés, simples d'esprit, pénitentes.

Pour cette œuvre extraordinaire, Saint Joseph-Benoît Cottolengo prenait à cœur d'enseigner ses auxiliaires à toute occasion. Il leur disait: "Ceux que vous devez le plus chérir, ce sont les plus abandonnés, les plus rebutants, les plus importuns. Tous sont des perles précieuses. Si vous compreniez bien quel personnage vous représentent les pauvres, vous les serviriez à genoux." Lui-même était un modèle de charité; son zèle ne connaissait point de bornes.

Pour cette œuvre, toujours plus exigeante, le Saint fonda 14 sociétés qui sont aujourd'hui très répandues, surtout en Italie. Parmi ces fondations, il y en a quelques-unes qui sont purement contemplatives. Leur vie de prière doit attirer sur les autres la bénédiction du ciel, et compléter l'œuvre de miséricorde corporelle par une œuvre de miséricorde spirituelle, en priant pour ceux qui ont particulièrement besoin de secours, les mourants et les défunts.

Le Saint se confiait totalement à l'infinie bonté de DIEU, et comme le disait un de ses amis, il avait plus de confiance en DIEU que dans toute la ville de Turin. Quand on lui demandait quelle était la source de ses revenus, il répondait: "La Providence m'envoie tout." La confiance en DIEU ne faisait pas que le Saint se croisât les bras, pourtant. Il dormait quelques heures, souvent sur une chaise ou sur un banc, et retournait à son œuvre quotidienne: prière et travail.

Le labeur, les veilles et les jeûnes hâtèrent la fin du saint fondateur. Que lui importe la mort, il a confié son œuvre à la Providence. Pour rassurer ses auxiliaires alarmés: "Soyez tranquilles, dit-il, quand je serai au ciel, où l'on peut tout, je vous aiderai encore plus que maintenant. Je me pendrai au manteau de la Mère de Dieu et garderai les yeux fixés sur vous."

D'après W. Schamoni, Le Vrai Visage des Saints, p. 266; et d'un résumé O.D.M

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

dimanche 27 avril 2014

28 Avril - SAINT VITAL, Martyr / SAINT LOUIS-MARIE GRIGNION DE MONTFORT, Fondateur d'Ordre, Docteur de la médiation de Marie / SAINT PAUL DE LA CROIX, Fondateur des Passionnistes

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"

Saint Vital était militaire, et père des saints martyrs Gervais et Protais. Il vint à Ravenne au moment où Ursicus, médecin chrétien, allait apostasier ; il le fortifia par ses paroles ; mais, saisi lui-même par le juge furieux, il fut brûlé vif, l'an 171.

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SAINT LOUIS-MARIE GRIGNION de MONTFORT 
Fondateur d'Ordres religieux, 
Docteur de la Médiation de Marie 
(1673-1716

Louis Marie Grignion de la Bacheleraie naquit à Montfort-la-Cane, alors du diocèse de Saint-Malo, aujourd'hui de celui de Rennes, le 31 janvier 1673. Par esprit de religion et d'humilité, il abandonna plus tard le nom de sa famille, pour prendre celui du lieu de sa naissance et de son baptême. Sa première éducation fut pieuse et forte; il la compléta chez les Jésuites de Rennes, où il acquit la réputation d'un saint Louis de Gonzague.

La Providence le conduisit ensuite à Paris, pour y étudier en diverses maisons tenues par les Sulpiciens, et à Saint-Sulpice même. Dans ce séminaire, où il brilla par son intelligence et sa profonde piété, on ne comprit pas assez les vues de DIEU sur lui. DIEU le permit ainsi pour le former à l'amour de la Croix, dont il devait être l'apôtre passionné. C'est à l'école de Saint-Sulpice qu'il puisa toutefois son merveilleux amour de Marie et qu'il se prépara à devenir Son apôtre et Son docteur.

Jeune prêtre, il fut d'abord aumônier à l'hôpital de Poitiers, où il opéra une réforme aussi prompte qu'étonnante. Ballotté ensuite pendant quelques temps par les persécutions que lui suscitaient les Jansénistes, il se rendit à Rome en vue de s'offrir au Pape pour les missions étrangères, et il reçut du Souverain Pontife l'ordre de travailler à l'évangélisation de la France. 


Dès lors, pendant dix ans, il va de missions en missions, dans plusieurs diocèses de l'Ouest, qu'il remue et transforme par sa parole puissante, par la flamme de son zèle et par ses miracles. Il alimente sa vie spirituelle dans une prière continuelle et dans des retraites prolongées, il est l'objet des visites fréquentes de la Sainte Vierge. Ses cantiques populaires complètent les fruits étonnants de sa prédication; il plante partout la Croix; il sème partout la dévotion au Rosaire: il prépare providentiellement les peuples de l'Ouest à leur résistance héroïque au flot destructeur de la Révolution, qui surgira en moins d'un siècle.

Après seize ans d'apostolat, il meurt en pleine prédication, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), à quarante-trois ans, laissant, pour continuer son œuvre, une Société de missionnaires, les Sœurs de la Sagesse, et quelques Frères pour les écoles, connus partout aujourd'hui sous le nom de Frères de Saint-Gabriel. C'est un des plus grands saints des temps modernes, et le promoteur des prodigieux développements de la dévotion à la Sainte Vierge à notre époque. 

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Saint Paul de la Croix 
Fondateur des Passionnistes

Saint Paul de la Croix né le 3 janvier 1694, de parents chrétiens et appauvris par des malheurs de fortune, fut annoncé à la terre par un prodige : une lumière brillante remplit la maison et fit pâlir celle des flambeaux.

Dès son enfance, son attrait constant fut sa dévotion à JÉSUS souffrant et humilié; il prenait de rudes disciplines, et, outre ses jeûnes fréquents, il ne mangeait, le vendredi, qu'un peu de pain et ne buvait que du fiel mêlé de vinaigre.

Jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans, il ignora sa vocation. Un jour qu'il était en oraison, il fut ravi en extase et crut voir le SEIGNEUR tenant dans ses mains une discipline dont chaque brin portait à son extrémité le mot amour; plusieurs fois il vit aussi JÉSUS-CHRIST lui montrer une tunique noire en lui disant : "Mon fils, qui s'approche de moi s'approche des épines".

Une fois, il revenait de communier, quand il fut de nouveau ravi en extase et se vit couvert d'une tunique noire avec une croix blanche sur la poitrine ; sous la croix paraissait le très saint nom de JÉSUS en lettres blanches. La vision se renouvela bientôt.

Enfin, pour vaincre ses incertitudes, Marie elle-même lui apparut revêtue d'une tunique noire, ornée d'un cœur surmonté d'une croix et portant cette inscription : JESD XRI PASSIO (Passion de JESUS-CHRIST), avec les clous du crucifiement.

Aux paroles de Marie, il comprit qu'il devait fonder un Ordre de la Passion de JÉSUS-CHRIST, et commença à se donner tout entier à cette œuvre, par la prière et la retraite : "Que la Passion de NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST soit toujours dans nos cœurs! » Telle fut la devise de sa Congrégation.

Les passions humaines eurent beau se déchaîner, l'œuvre de DIEU devait réussir au delà de toute espérance. Pendant cinquante ans, Paul de la Croix évangélisa les villes et les campagnes d'Italie avec un succès immense; d'éclatants miracles accompagnaient ses prédications ; souvent on entendit une voix céleste lui suggérer ce qu'il devait dire, ou bien il paraissait suspendu en l'air avec un visage lumineux.

II eut le don de prophétie et celui des langues, avec le pouvoir de guérir les malades et de chasser les démons. L'amour divin le dévorait, et, après sa mort, on trouva brûlée la partie de sa tunique correspondante au cœur, ainsi que trois côtes soulevées dans sa poitrine.

Il mourut le 18 octobre 1775.
Pratique. Que le souvenir de la Passion de JÉSUS-CHRIST demeure toujours au fond de votre cœur.

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

27 Avril - SAINT PIERRE CANISIUS, Confesseur / SAINTE ZITE, Servante, Vierge

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"


SAINT PIERRE CANISIUS
Docteur de l'Église
(1521-1597)


PIERRE KANIJS, dont on a fait "CANISIUS", naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, de parents qui étaient fervents catholiques, et qui surent pénétrer l'âme de leurs enfants de leur foi et de leur piété. Aussi Louis Veuillot a pu dire que "le premier jouet de Pierre fut un livre, son premier mot une prière, et depuis il alla toujours étudiant et priant".

Envoyé à Cologne pour y compléter ses études, il en sortit maître-ès-art (1540). Trois ans plus tard, le 8 mai 1543, il entrait dans la Compagnie de JESUS, et en juin 1546, il était élevé au sacerdoce.

Dès avant sa prêtrise, Canisius avait commencé à donner des cours publics d'Écriture Sainte et à se livrer à la prédication. Il n'avait que vingt-quatre ans, lorsque la confiance des habitants de Cologne l'envoya auprès de l'empereur Charles-Quint, pour obtenir qu'il les délivrât de leur archevêque infecté de protestantisme.

Après une courte apparition au Concile de Trente, il revint en Allemagne, y travailler à réparer les ruines amoncelées par l'hérésie. Il le fit par une prédication inlassable, par son enseignement théologique, et par la diffusion de ses écrits. Ce fut alors qu'il composa son chef-d'œuvre connu sous le nom de "Catéchisme de Canisius", qui lui a valu d'être élevé à la dignité de Docteur de l'Église.

Nommé Provincial de son Ordre, il exerça cette charge pendant quatorze ans durant lesquels il fonda en Allemagne neuf collèges qui contribuèrent beaucoup à répandre l'instruction chrétienne parmi la jeunesse. Il coopéra aussi très efficacement à la réforme du clergé par l'érection de séminaires ecclésiastiques.

Ces divers travaux n'empêchaient point le Père Canisius d'entretenir de fréquents rapports avec les princes catholiques allemands, et de soutenir leur courage dans leurs luttes avec les protestants. Son influence le fit choisir, en 1557, pour défendre les dogmes catholiques à la diète de Worms, contre les principaux coryphées du protestantisme. Il réussit à les opposer les uns aux autres, au point qu'ils ne purent arriver à s'entendre entre eux.

Ayant été déchargé de toute supériorité, le Père Canisius se retira à Dillingen et y travailla à la réfutation des erreurs des "Centuries de Magdebourg". Il alla ensuite fonder le collège de Fribourg (1580), qu'il ne devait plus quitter. La vénération des Fribourgeois pour lui était telle, qu'ayant eu vent d'une décision qui devait le leur ravir, ils écrivirent au Provincial: "Les sanctuaires de Fribourg ne possèdent aucun corps de Saint; nous voulons donc retenir chez nous ce Saint vivant, et ne pas permettre qu'il ait ailleurs son tombeau." Leur vœu fut exaucé: Le Père Canisius mourut à Fribourg le 21 décembre 1597. Il avait soixante-seize ans.


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SAINTE ZITE

ZITE, née en 1218, aux environs de Lucques, en Italie, eut des parents fort pauvres qui la formèrent, dès ses premières années, à la piété et à la vertu. Il suffisait de lui dire : « Ce que tu fais déplaît à DIEU, » pour qu'elle s'en abstînt aussitôt.

A douze ans, il fallut la placer comme servante pour gagner sa vie et aider sa famille. Les tribulations ne lui manquèrent pas, soit de la part du marchand de Lucques qui fut son maître, soit de la part des autres domestiques de la maison, dont sa conduite édifiante excitait souvent la jalousie et la cruauté.

Loin de se plaindre, elle bénissait DIEU de lui donner une parcelle de sa croix. Un prodige lui conquit la confiance et l'amitié de son maître. Un jour, elle descendait l'escalier, emportant du pain dans son tablier. C'étaient des restes que sa maîtresse lui avait permis de donner aux pauvres : « Que portez-vous là? lui dit son maître d'un ton bourru. — Ce sont des fleurs, dit la jeune fille, voyez plutôt. » Et elle poursuivit son chemin, afin de distribuer aux pauvres son aumône, car les fleurs étaient redevenues du pain.

Un serviteur de la maison ayant voulu la porter au mal, elle n'hésita point à déchirer de ses ongles le visage de l'insolent. La Sainte Vierge lui apparut, sans se faire connaître, un soir qu'elle revenait d'un pèlerinage, à jeun depuis la veille, et qu'elle était tombée d'épuisement; elle la conduisit à la maison de ses maîtres et s'évanouit à ses yeux.

Zite s'engagea dans le tiers ordre de Saint-François, et ceignit si fortement ses reins avec la corde qui en est l'insigne, qu'après sa mort on la trouva recouverte par les chairs. Fidèle à ses devoirs d'état, elle prenait sur son repos le temps de ses prières.

Une fois cependant, oublieuse des choses de ce monde dans sa contemplation céleste, elle s'aperçut trop tard qu'elle n'avait pas pétri son pain. Quel ne fut pas son étonnement, à son retour, de trouver son pain tout pétri et prêt à cuire !

Pendant une famine, elle distribua, avec la permission de ses maîtres, d'abondantes aumônes, si bien qu'elle s'aperçut enfin que les greniers étaient vides. Elle tremblait de recevoir d'amers reproches ; mais elle constata bientôt avec une joyeuse stupéfaction que les greniers vides s'étaient remplis surabondamment.

Un jour, la sainte fille était occupée à son travail, quand un pèlerin, épuisé de lassitude, lui demanda la charité d'un peu de vin. Zite n'en avait pas; mais, remplie de foi, elle tira de l'eau du puits, la bénit et l'offrit au pèlerin, qui assura n'avoir jamais bu vin si délicieux.

Un autre jour, elle prêtait à un pauvre le manteau de son maître, et il était facile bientôt de constater que ce pauvre était un ange. Après soixante ans d'une vie si bien remplie, Zite alla au ciel recevoir la récompense de ses vertus. Retenons la maxime de sa vie : La main au travail, le cœur à DIEU.

Pratique. Sanctifiez-vous dans votre situation quelle qu'elle soit.


"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

samedi 26 avril 2014

26 Avril - NOTRE DAME DU BON CONSEIL / SAINT MARCELLIN, Pape et Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"

NOTRE-DAME du BON CONSEIL


L'apparition de Notre-Dame du Bon Conseil est si célèbre, Son image si répandue et si honorée dans l'Église, qu'il convient de donner place à cette forme de dévotion. 

La petite ville de Gennazano, à dix lieues environ de Rome, sur les montagnes de la Sabine, honora, dès le Ve siècle, la Sainte Vierge sous le vocable de Notre-Dame du Bon Conseil

Au XVe siècle, l'église menaçait ruine. Une pieuse femme, nommée Pétruccia, entreprit de la reconstruire, malgré ses quatre-vingts ans; elle y employa sa fortune, qui ne suffit pas à l'achever. Pétruccia prédit que la Sainte Vierge achèverait l'oeuvre. 

Or, le 25 avril 1467, à l'heure des vêpres, une céleste harmonie se fit entendre dans les airs, la foule vit descendre une nuée brillante qui alla se reposer sur l'autel de la chapelle de Saint-Blaise, par où avait commencé la restauration de l'église. Au même moment, toutes les cloches du pays sonnèrent leurs plus joyeuses volées. La nuée disparue, la foule émerveillée aperçut une image de Marie portant l'Enfant JÉSUS, peinte sur enduit et se tenant au fond de l'autel, près du mur, sans appui naturel. 

Il fut dûment constaté que cette peinture avait été transportée miraculeusement d'une église de Scutari, ville d'Albanie. La Providence avait voulu la soustraire aux profanations des Turcs, maîtres de ce pays, et l'envoyer comme récompense de la foi de Pétruccia et des habitants de Gennazano. 

L'histoire des merveilles de tous genres accomplies, depuis ce temps, autour de l'image miraculeuse, demanderait des volumes entiers. Souvent on a vu l'image changer d'aspect, et les yeux de la Sainte Vierge prendre un air de vie exprimant la joie ou la douleur. Que de maladies et d'infirmités guéries! Que de grâces spirituelles obtenues! 

Gennazano est toujours un lieu de pèlerinage vénéré et très fréquenté, et beaucoup de pieux pèlerins même étrangers à l'Italie, si le temps le leur permet, tiennent à visiter ce sanctuaire béni. Les souverains Pontifes ont comblé d'indulgences la dévotion à NOTRE-DAME DU BON CONSEIL, et Léon XIII a inséré dans les Litanies de la Sainte Vierge le titre de Mère du Bon Conseil. 


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SAINT MARCELLIN 
Pape et Martyr

Marcellin, Romain d'origine, gouverna l'Eglise pendant huit ans, de 295 à 304. 

A cette époque, la persécution contre les chrétiens fut si acharnée, qu'en un mois, dix-sept mille chrétiens de tout sexe et de tout âge furent immolés en diverses provinces. 

Un grand nombre de chrétiens se laissèrent gagner par les menaces ou les promesses ; un pape même eut la faiblesse de se laisser circonvenir, mais il répara ensuite sa faute en s'offrant lui-même au martyre : ce fut Marcellin

Urbain, le pontife païen du Capitule, vint le trouver. La discussion s'engagea entre eux sur la question de savoir si c'était un grand crime de brûler de l'encens en l'honneur des dieux : "Votre CHRIST, dit le païen, ne reçut-il point à son berceau l'encens des mages? Brûler de l'encens aux dieux est donc, même d'après vous, un hommage légitime. — Les mages, dit Marcellin, n'offraient point l'encens à une idole vaine, mais au vrai DIEU. — Voulez-vous, reprit Urbain, venir on de ces jours au palais de l'empereur? En sa présence, je répondrai à vos objections sur ce point. » 

Marcellin y consentit, et le jour venu, prenant la parole devant Dioclétien, il lui dit : " Pourquoi semer l'univers de deuil et de carnage, et cela pour un culte faux et superstitieux comme celui de vos idoles? Pourquoi forcer les chrétiens, sous peine de mort, à brûler de l'encens devant des statues muettes? " 

Dioclétien espérant, par une feinte douceur, gagner l'esprit de Marcellin, et, par lui, obtenir la soumission de tous les chrétiens de Rome, lui dit : « Je reconnais, Marcellin, ta sagesse et ta prudence; tu es peut-être destiné à changer en amitié fidèle la haine que je portais jusqu'ici au nom chrétien. Viens, et que tout le monde soit témoin de notre réconciliation. » 

L'empereur se fit suivre alors du pontife au temple de Vesta ; mais les trois prêtres et les deux diacres qui accompagnaient Marcellin refusèrent d'entrer et coururent raconter an clergé romain le triste événement qui menaçait de se produire. 

Une foule de chrétiens, accourue au temple pour voir ce qui se passait, vitMarcellin, trompé par les fausses paroles de Dioclétien, jeter de l'encens sur le trépied de la déesse et recevoir les félicitations de l'empereur. Mais cette faiblesse lui coûta bien des larmes. 

Une fois libre, rentrant en lui-même, nouveau Pierre, après avoir trahi son maître, il résolut d'expier grandement sa faute. Il parut, couvert d'un cilice, au concile de Sinuesse, et reconnut que, sans avoir sacrifié aux dieux, il avait laissé tomber quelques grains d'encens sur le trépied : « J'ai péché devant DIEU et devant vous, » s'écria-t-il en présence des évêques, et il signa lui-même sa condamnation. 

Mais on vit, peu de jours après, Marcellin reparaître devant l'empereur et lui reprocher sa perfidie. Le pontife eut aussitôt la tête tranchée. 

PratiqueAu service de DIEU, défiez-vous de la fausse prudence, déclarez-vous franchement.
 

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

vendredi 25 avril 2014

25 Avril - SAINT MARC, Evangéliste, Evêque d'Alexandrie


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une 
musique chantée.” (Saint François de Sales.)" 

SAINT MARC était probablement de la race d'Aaron ; il était né en Galilée. Il semble avoir fait partie du groupe des soixante-douze disciples du SAUVEUR ; mais il nous apparaît surtout dans l'histoire comme le compagnon fidèle de l'apostolat de Saint Pierre.

C'est sous l'inspiration du chef des apôtres et à la demande des chrétiens de Rome qu'il écrivit l'Évangile qui porte son nom. Marc cependant ne suivit pas Saint Pierre jusqu'à son glorieux martyre; mais il reçut de lui la mission spéciale d'évangéliser Alexandrie, l'Egypte et d'autres provinces africaines.


Le disciple ne faillit pas à sa tâche et porta aussi loin qu'il put, dans ces contrées, le flambeau de l'Evangile. Alexandrie en particulier devint un foyer si lumineux, la perfection chrétienne y arriva à un si haut point, que cette église, comme celle de Jérusalem, ne formait qu'un cœur et qu'une âme dans le service de JESUS-CHRIST.

La rage du démon ne pouvait manquer d'éclater. Les païens endurcis résolurent la mort du saint évangéliste et cherchèrent tous les moyens de s'emparer de lui.

Marc, pour assurer l'affermissement de son œuvre, forma un clergé sûr et vraiment apostolique, puis échappa aux pièges de ses ennemis en allant porter ailleurs la croix de JESUS-CHRIST. Quelques années plus tard, il eut la consolation de retrouver l'église d'Alexandrie de plus en plus florissante.

La nouvelle extension que prit la foi par sa présence, les conversions nombreuses provoquées par ses miracles, renouvelèrent la rage des païens. Il fut saisi et traîné, une corde au cou, dans un lieu plein de rochers et de précipices. Après ce long et douloureux supplice, on le jeta en prison, où il fut consolé, la nuit suivante, par l'apparition d'un ange, qui le fortifia pour le combat décisif.

Le SAUVEUR lui-même parut bientôt devant lui tel qu'il l'avait connu dans sa vie mortelle, et lui dit : "La paix soit avec toi, Marc, mon évangéliste! — Mon SEIGNEUR JESUS-CHRIST! » répondit le martyr. Et JESUS disparut, laissant son disciple dans une grande joie.

Le lendemain matin, les païens se rassemblèrent pour délibérer sur son sort, et ils décidèrent de renouveler jusqu'à la mort son premier supplice. Marc est donc tiré de prison ; on lui met une seconde fois la corde an cou, on le renverse et on le traîne en poussant des hurlements furieux.

La victime, pendant cette épreuve douloureuse, remerciait DIEU et implorait sa miséricorde. Enfin, broyé par les rochers où heurtaient ses membres sanglants, il expira en disant : "SEIGNEUR, je remets mon âme entre vos mains. " C'était le 25 avril de l'an 68.

Pratique. Aimez la lecture des saints Évangiles, où vous trouverez les exemples et les enseignements du SAUVEUR.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mercredi 23 avril 2014

24 Avril - SAINT FIDELE DE SIGMARINGEN, Capucin, Martyr / SAINTE MARIE EUPHRASIE PELLETIER, Fondatrice de l'Institut des Soeurs du Bon-Pasteur d'Angers

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une 
musique chantée.” (Saint François de Sales.)" 


SAINT FIDELE DE SIGMARINGEN,
Capucin et Martyr

SAINT FIDELE naquit en 1577, à Sigmaringen, petite ville d'Allemagne voisine de la Suisse. Son éducation fut soignée, même brillante, et ses vertus étaient si appréciées de ses condisciples, qu'ils l'appelaient le Philosophe chrétien.

Dès lors il s'approchait souvent des sacrements, visitait et soignait les malades dans les hôpitaux et passait des heures entières au pied des autels, dans une intime conversation avec JESUS-CHRIST. Il exerça plusieurs années la profession d'avocat à Colmar, en Alsace, et s'y fit remarquer par sa loyauté, sa haine du mensonge et la sagesse de ses plaidoyers; il mérita le surnom d'Avocat des pauvres.

Bientôt pourtant la Lumière divine lui fit comprendre qu'il était difficile d'être en même temps riche avocat et bon chrétien : aussi il quitta sans hésiter le monde, où il eût fait bonne figure, pour se retirer chez les Capucins de Fribourg, où il prit l'habit en 1612, à l'âge de trente-cinq ans. 

Les premières années de sa vie religieuse, d'abord remplies de consolations, furent bientôt éprouvées par de rudes et persistantes tentations : "Pourquoi avait-il quitté sa profession, où il eût pu faire beaucoup de bien ? Pourquoi avait-il renoncé à sa fortune, qui lui eût permis de soulager tant de malheureux?..."

Ces objections, il eut la prudence de les confier au guide de son âme, qui le rassura et lui dit de prier DIEU avec ferveur pour connaître sa volonté définitive. DIEU lui rendit dès lors la force et la paix ; il fit vendre tous ses biens, dont il distribua le prix en bonnes œuvres, et, dépouillé de tout, il se réjouit d'être désormais un véritable enfant de Saint François.

Il se félicitait souvent depuis de l'heureux échange qu'il avait fait avec DIEU : « J'ai rendu à DIEU, disait-il, les biens de la terre, et DIEU me donne en retour le royaume du Ciel ! » Fidèle ajoutait aux mortifications de la règle bien d'autres mortifications.

Les meubles les plus pauvres, les habits les plus usés étaient l'objet de son ambition; les haires, les ciliées, les ceintures armées de pointes de fer, les disciplines, suppléaient au martyre après lequel il soupirait; l'Avent, le Carême, les vigiles, il ne vivait que de pain, d'eau et de fruits secs : "Quel malheur, disait-il, si je combattais mollement sous un chef couronné d'épines !"

Lorsqu'il fut devenu prêtre, ses supérieurs l'envoyèrent prêcher, et ses succès furent tels, que la congrégation de la Propagande le choisit pour aller évangéliser les Frisons, envahis par le protestantisme.

Son zèle fut celui d'un apôtre ; sa vie sainte et austère était une prédication si éloquente, qu'elle convertit beaucoup plus d'âmes que les sermons et les raisonnements. Le martyre vint couronner ses vœux et ses mérites.

Plusieurs protestants s'emparèrent un jour de lui, et, par haine de la foi, le transpercèrent à coups de poignards. C'était le 24 avril 1622.

PratiqueEstimez beaucoup la vie religieuse, plus parfaite et plus sûre que la vie du monde.

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SAINTE MARIE-EUPHRASIE PELLETIER
Fondatrice de l'Institut des Soeurs du Bon-Pasteur d'Angers
(1796-1868)

SAINTE MARIE-EUPHRASIE PELLETIER était la fille d'un médecin bienfaisant; elle naquit le 31 juillet 1796 dans la petite île de Noir-moutiers, sur la côte de Vendée.

Pendant qu'elle était au pensionnat à Tours, elle connut le "Couvent du Refuge" où de jeunes femmes, qui n'avaient pas su diriger leur vie et étaient sorties du droit chemin, étaient reconquises pour JESUS-CHRIST le Bon Pasteur, par des religieuses vêtues de blanc. Elle entra dans cette maison et en fut la supérieure à 29 ans.

Elle était si accoutumée à voir toutes choses dans la lumière de DIEU et elle avait aussi une telle intuition de l'oeuvre de DIEU dans les âmes, qu'elle eut le courage, surmontant la résistance bien compréhensible de sa maison, de réunir en communauté religieuse à l'intérieur du couvent ces filles et ces femmes du Refuge, auxquelles beaucoup avait été pardonné et qui ne cherchaient plus maintenant qu'à aimer DIEU

Ces pénitentes ou Madeleines vivent selon la règle des Carmélites sous la direction d'une des religieuses. En 1829, l'évêque d'Angers demanda au couvent de Tours des religieuses pour une maison d'éducation destinée à des jeunes filles moralement égarées. La jeune supérieure accepta la fondation et y fut bientôt envoyée elle-même pour surmonter les difficultés qui n'étaient pas petites au début.

Elle avait dit un jour: "DIEU m'a donné une double tâche: développer l'oeuvre des repenties et éveiller des vocations religieuses". Vers elle accoururent des troupes de jeunes filles. Mère Marie-Euphrasie débutait alors la réalisation de ce que le SEIGNEUR lui avait montré un jour dans la prière au moyen de l'image d'une ruche d'où s'envolent de nombreux essaims.

L'oeuvre appelée à prendre une si extraordinaire expansion ne devait pas se faire sans la souffrance mais la force de la supporter lui fut donnée par la grâce de Celui qui, au commencement de ces épreuves, lui avait dit: "Attends, tais-toi, prie, souffre et espère." Ces mots devinrent sa devise.

"Notre institut, disait-elle, ne doit connaître que la voie de l'amour." Cet amour lui gagna les coeurs des "enfants" et des "mères", qu'elle réunit en si grandes troupes pour le bien des âmes qu'il dut être fondé des Provinces avec leurs propres maisons-mères et leurs propres noviciats.

A sa mort, l'association comptait 2,760 membres, 962 Madeleines, 14,755 élèves et enfants, réparties en 110 maisons et en 16 provinces religieuses. L'intrépide fondatrice mourut du cancer le 24 avril 1868. Mère Marie-Euphrasie Pelletier a été canonisée le jour de l'Ascension 1940 par sa Sainteté Pie XII.

W. Schamoni, Le Vrai Visage des Saints, Desclée de Brouwer, p. 281-282

                  "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

23 Avril : SAINT GEORGES, Soldat, Martyr, Patron des Militaires / SAINT PIERRE-MARIE CHANEL, Premier Martyr en Océanie

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"

SAINT GEORGES
Soldat, martyr, patron des militaires
(280-303)

SAINT GEORGES naquit à Lydda, en Palestine; son éducation fut toute chrétienne. Il suivit la carrière des armes comme son père, et bientôt sa beauté, sa distinction, son courage, l'élevèrent à la dignité de tribun militaire dans la garde impériale. 

Dioclétien ayant rallumé la persécution contre les chrétiens, l'indignation de Georges éclata en face même du tyran, devant lequel il exalta la grandeur du DIEU véritable et confondit l'impuissance des fausses divinités. Sa noble audace lui mérita le reproche d'ingratitude et des menaces de mort. 

Georges s’en réjouit, loin de s’en inquiéter, profita de ses derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du CHRIST, le tribun aborde l'empereur lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens. 

"Jeune homme, lui répond Dioclétien, songe à ton avenir! Bien que Georges n’ait guère que vingt ans, le seul avenir qui le préoccupe est l’avenir éternel ; aussi ajoute-t-il sans crainte : « "Je suis chrétien, , je n'ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde; rien ne saurait ébranler ma foi." Le vaillant jeune homme est alors battu de verges, puis il subit l'affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du Ciel pour guérir ses blessures. 

Quelques jours après, le martyr reparaît plein de vie en présence de l'empereur, qui le croyait mort; il lui reproche de nouveau sa cruauté et l'engage à reconnaître le vrai DIEU. 

Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive; on lui met ensuite des chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent.  Georges, par la grâce de DIEU, subit toutes ces épreuves sans en ressentir aucun mal; plusieurs païens même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans sa prison, l'athlète invincible de la foi vit en songe JESUS-CHRIST descendre vers lui: 

"Georges, lui dit-Il en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que Je te réserve au Ciel; ne crains rien, Je combattrai avec toi demain, et tu remporteras sur le démon une victoire définitive." 

Le jour suivant, Dioclétien tâcha d'ébranler le martyr par des flatteries: "Conduisez-moi devant vos dieux," dit Georges. On l'y conduit, croyant qu'il va enfin sacrifier. Parvenu devant la statue d'Apollon, il fait le signe de la Croix et dit: "Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à DIEU?" La voix du démon répond: "Je ne suis pas Dieu; il n'y a de DIEU que Celui que tu prêches." Et en même temps des hurlements effrayants se font entendre dans le temple a statue tombe en poussière. Le peuple s'enfuit épouvanté, et l'empereur se hâte de se débarrasser du martyr en lui faisant trancher la tête.

Pratique : Loin de montrer du respect humain, sachez braver les insulteurs de JESUS-CHRIST.


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SAINT PIERRE CHANEL
Premier martyr en Océanie
(1803-1841)

PIERRE-LOUIS-MARIE CHANEL  naquit le 12 juillet 1803, à Cuet dans l'Ain, village du diocèse de Lyon. Il était le cinquième d'une famille de huit enfants. De sept à douze ans, il travaillait comme berger. Un jour, un prêtre le remarqua et se chargea de le faire instruire.

Après ses humanités au séminaire de Meximieux et ses études théologiques au grand séminaire de Brou, il reçut l'onction sacerdotale, le 15 juillet 1827. Il exerça d'abord le ministère pastoral à Ambérieu, comme vicaire, puis à Crozet, en qualité de curé. Mû par un désir de plus grande perfection, il entra dans la Société de Marie en 1831 et enseigna pendant cinq ans au petit séminaire de Belley.

En 1836, il sollicita la faveur d'être appliqué à l'apostolat des missions d'Océanie. Le 24 décembre, il s'embarquait au Havre avec Mgr Pompallier et au bout de dix mois de navigation, ils abordaient à l'île de Futuna. 

Pendant que l'évêque continuait sa route vers la Nouvelle-Zélande, le Père Chanel s'établissait à Futuna avec deux compagnons. Pendant les deux premières années de leur installation, ce fut le chef de la peuplade, le roitelet Niuliki, qui les hébergea et leur fournit des vivres. Les missionnaires employèrent ce temps à apprendre la langue du pays et se bornèrent à baptiser les enfants moribonds. Dès qu'il se sentit capable de prêcher, le Père Chanel commença le travail d'évangélisation.

Après de très durs débuts, l'apôtre réussit à répandre l'Évangile chez les indigènes où régnait encore l'anthropophagie. Il rendait tous les services possibles, soignait les blessés, empêchait souvent la guerre entre les idolâtres; on l'appelait: "l'homme à l'excellent coeur". Lorsque Niuliki, roi et pontife à la fois, vit le mouvement des conversions au christianisme prendre de l'ampleur, il cessa d'envoyer des vivres aux missionnaires et alla s'établir dans un autre village.

Pour subsister, les missionnaires furent réduits à défricher un champ de manioc. Pour les forcer à fuir le pays, on mangeait leurs fruits et leur récolte. Réduits à la plus extrême pauvreté, les Pères durent manger leur chien pour ne pas mourir de faim. Menacé de mort, le Père Chanel répond: «La religion est implantée dans l'île, elle ne s'y perdra point par ma mort, car elle n'est pas l'ouvrage des hommes, mais elle vient de DIEU.» 

Les zélés missionnaires continuèrent à réunir leurs catéchumènes tous les dimanches et malgré tout, le petit groupe ne cessa de s'accroître. Le propre fils du roi, touché par la grâce et par les enseignements des missionnaires se déclara publiquement chrétien. Cette conversion acheva d'exaspérer Niuliki et le décida à en finir avec la religion chrétienne à Futuna. 

Le 28 avril 1841, à la pointe du jour, une horde sauvage, conduite par le gendre de Niuliki et armée de lances, de massues, de haches, envahit la maison des missionnaires en un moment où le Père Chanel était seul. Les indigènes pénétrèrent dans le jardin où se trouvait le missionnaire, l'assommèrent à coups de bâton et de massue, puis se livrèrent au pillage. Leur carnage terminé, voyant que le Père respirait encore, Musumusu, le gendre du roi, l'acheva d'un coup de hachette sur la nuque. C'est ainsi que, sans une plainte, sans un soupir, le Père Chanel rendit son âme à DIEU.

Peu d'années après ce drame, toute l'île de Futuna était chrétienne, y compris les assassins du saint martyr. Sa Sainteté Pie XII a canonisé solennellement Pierre Chanel, le 13 juin 1954.


J.M. Planchet, Vie des Saints, édition 1946, p. 438-439; Résumé O.D.M.


Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 7 avril 2014

07 Avril - SAINT HEGESIPPE / Le Bienheureux HERMANN DE STEINFIELD, dit HERMANN-JOSEPH, Prémontré

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)"
 
Saint Hégésippe vivait peu de temps après les apôtres et devint, par son baptême, membre de l'Église de Jérusalem ; il voyagea ensuite à Rome et en Orient, travaillant à l'édification de l'Église par ses recherches et par ses écrits.

Nous avons à regretter la perte de son Histoire de l'Église en cinq livres, qui commençait à la Passion du SAUVEUR et se terminait à l'époque même où il écrivait. Saint Jérôme nous a laissé de ce pieux et savant auteur un témoignage très avantageux. 
 
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Les Fiancailles Mystiques du Bx Hermann-Joseph avec la Mere de Dieu
LE BIENHEUREUX HERMANN-JOSEPH,
Prémontré

Le Bienheureux Hermann de Steinfield dit Hermann-Joseph, à cause de sa chasteté, eut pour patrie la ville de Cologne.

Son enfance fut remarquable par une piété vraiment angélique ; il passait longtemps chaque jour dans les églises, devant l'image de Marie, à laquelle il confiait, ainsi qu'à son divin Enfant, avec une naïveté charmante, tous ses petits secrets, ses petits chagrins, ses désirs.


Il disait souvent, en terminant sa visite : « Mon cher petit JÉSUS, je resterais bien avec vous et avec votre Sainte Mère ; mais il faut que j'aille à l'école; bénissez-moi et pensez à moi en attendant mon retour!


Un jour, il présenta une pomme à la Sainte Vierge, et la statue étendit sa main pour la recevoir. Tout enfant, il jouissait déjà de visions et de révélations célestes, et une fois il passa plusieurs heures dans un pieux entretien avec JÉSUS et Marie.


Dès l'âge de douze ans, Hermann se présenta aux Prémontrés, qui l'acceptèrent dans leur Ordre. Après ses études, il remplit successivement avec régularité et charité les offices de réfectorier et de sacristain.


Les grâces extraordinaires étaient pour lui quotidiennes; il était sans cesse embaumé de parfums célestes ; Marie lui apparut et mit l'Enfant-JÉSUS dans ses bras ; une autre fois elle lui fit savoir qu'elle était très heureuse qu'on lui donnât le surnom de Joseph, qu'il n'osait accepter par humilité.


Cette humilité était si parfaite, qu'il se croyait digne de l'anathème éternel, qu'il s'appelait un zéro, une pomme pourrie, un poids inutile pour la terre ; il ne se plaisait qu'à porter des habits usés et des chaussures rapiécées.


DIEU lui envoya des croix si terribles et des souffrances si aiguës, qu'il devint comme une image vivante de JÉSUS crucifié. Jamais une plainte ne sortit de sa bouche ; il souffrit tout, le sourire sur son visage ; il ajoutait même à ces croix des sacrifices volontaires et de terribles mortifications.


Son historien, voulant donner une idée de sa charité, dit que son cœur était comme un hôpital général où tous les affligés et les misérables trouvaient place. Il fut réuni au ciel à JÉSUS et à Marie le 7 avril 1230.


Pratique.
Ayez une piété tendre, naïve enfantine, envers JÉSUS et Marie.