mercredi 30 novembre 2016

1er Déc : SAINT ÉLOI, Évêque / SAINTE FLORENCE, vierge

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint Francois de Sales)


Saint Éloi naquit à Gadaillac, à deux lieues de Limoges. Dès son enfance, il se montra si habile aux travaux manuels, que son père le plaça comme apprenti chez le maître de la Monnaie de Limoges. Ses premières œuvres révélèrent son talent précoce, et au bout de quelques années Éloi n'avait pas de rival dans l'art de travailler les métaux. 

Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents on ne se lassait pas d'admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité. Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d'or orné de pierreries, et à cet effet il lui donna une quantité d'or. 

Le travail fini, Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône.  Clotaire s'extasiait devant ce chef-d'œuvre ; mais quelle ne fut point sa stupéfaction quand Éloi fit apporter un autre trône aussi beau que le premier, fait aussi avec l'or qu'il avait reçu ! Sur-le-champ Éloi fut nommé grand argentier du royaume, et le roi le garda près de lui.  Jusque-là notre saint avait aimé le luxe ; touché d'une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de JÉSUS-CHRIST.

Son plaisir était de faire de belles châsses pour les reliques des Saints. Mais surtout il aimait les pauvres. On ne saurait se figurer tous les trésors qui passèrent par ses mains dans le sein des indigents. Aussi, quand des étrangers demandaient à le voir, on leur répondait : « Allez en telle rue, et arrêtez-vous à la maison où vous verrez une foule de mendiants : c'est là sa demeure ! » 

Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Quelle leçon pour les hommes de notre temps, qui parlent tant de l'émancipation des classes ouvrières et vivent dans les jouissances égoïstes! Chose incroyable : quand Éloi n'avait plus d'argent, on n'était pas rebuté pour cela, il donnait ses meubles et jusqu'à sa ceinture, son manteau, ses souliers. 

L'amitié d'Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire. Un jour Éloi vint lui dire : « Mon prince, je viens vous demander une grâce; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au ciel. » 

Le roi y consentit volontiers ; le saint y bâtit un beau monastère. Jamais il ne se fit moine ; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux pour s'édifier de leur régularité. 

Éloi se vit obligé d'accepter l'évêché de Noyon ; nous ne le suivrons pas dans sa vie épiscopale, qui fut la continuation de ses bonnes œuvres, et de plus, se signala par un apostolat plein de fruits et de merveilles. Il mourut le 1er décembre 665.


Pratique: Dans l'usage des biens de ce monde,  soyez désintéressé et pauvre en esprit.


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SAINTE FLORENCE

Vierge


Florence consacra sa virginité sous l'autorité et sous la direction de saint Hilaire de Poitiers. Elle vécut recluse à Celle-Levescault (Vienne, France) à partir de 360.   Elle y serait morte vers 366, à 29 ans. 


Ses frères et sœurs, originaires d'Andalousie, ont tous été canonisés par la voix populaire dès les premiers temps : saint Léandre, saint Isidore de Séville et saint Fulgence.  Saint Isidore de Séville, son frère, a été déclaré "Docteur de l’Église".


                       "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"  

mardi 29 novembre 2016

30 Novembre : SAINT ANDRÉ, Apôtre

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint Francois de Sales)


Saint André frère de Saint Pierre, est le premier des apôtres qui ait connu JÉSUS-CHRIST, aussitôt après son baptême sur les bords du Jourdain.

Toutefois son appel définitif ne date que du moment où JÉSUS le rencontra avec son frère Simon, jetant les filets pour pêcher, dans le lac de Tibériade, et leur dit à tous deux : « Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d'hommes. » 


Après la Pentecôte, 
André prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes, les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au Pont-Euxin. Nous saurions très peu de choses sur lui, si les prêtres de l'Achaïe n'avaient pris soin d'envoyer aux églises du monde entier la relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires.

Son interrogatoire fut très long, mais ne servit qu'à faire éclater, en même temps que l'intrépidité de l'apôtre, la beauté de la religion chrétienne. Menacé du supplice de la croix, qu'il glorifiait devant son juge : « Si je craignais le supplice de la croix, dit-il, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix. »

Le peuple accourt en foule, de tous les points de la province, à la défense de son apôtre et menace de-mort le proconsul. Mais 
André se montre, calme la foule des chrétiens ameutés, les encourage à la résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.

Le lendemain, de nouveau menacé du supplice de la croix : « Ce supplice, dit-il au juge, est l'objet de mes désirs; mes souffrances dureront peu, les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez en JÉSUS-CHRIST.»

Le juge irrité donna des ordres, et André fut conduit au lieu où il devait subir la mort. Chemin faisant, l'apôtre consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur faisait part de son bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la croix, il s'écria d'une voix forte : "Je vous salue, ô croix consacrée par le sacrifice du SAUVEUR; vos perles précieuses sont les gouttes de son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. Ô bonne croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, recherchée sans relâche, je vous vois prête à satisfaire les élans de mon âme ; rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m'a sauvé."

II se dépouilla lui-même de ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une forme particulière, appelée depuis croix de 
Saint-André. Le saint du haut de sa croix exhortait les fidèles, prêchait les païens, attendris eux-mêmes, et s'unissait à son divin Maître.

Une demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute céleste qui disparut au moment de sa mort. 


Pratique :  
Aimez la croix, sachez la porter à la suite du SAUVEUR et des Saints ; saluez-la avec respect partout où vous la rencontrerez. 


                 "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 28 novembre 2016

29 Novembre : SAINT SATURNIN, Évêque de Toulouse et Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint Francois de Sales)


SAINT SATURNIN était fils de prince et d'origine grecque. On croit qu'attiré d'abord par la réputation de saint Jean-Baptiste, il fut ensuite l'un des soixante-douze disciples du SAUVEUR et eut le bonheur d'être témoin de la plupart des faits de sa vie, ainsi que de sa résurrection et de son ascension.

Après la Pentecôte, il accompagna souvent saint Pierre dans ses courses apostoliques, puis fut envoyé par lui dans les Gaules, en qualité d'évêque. Chemin faisant, il prêchait l'Évangile, fondait des chrétientés et détruisait l'empire du démon.

A Arles et à Nîmes, il obtint de grands succès. A Carcassonne, il fut emprisonné pour JÉSUS-CHRIST, mais délivré par un ange. A Toulouse, une femme lépreuse fut guérie en sortant de la piscine baptismale, et ce prodige fut suivi de la conversion d'une bonne partie de la cité. De toutes parts on apportait au saint des malades, il les guérissait par le signe de la croix.

Saturnin prêcha encore à Auch, puis à Pampelune, en Espagne ; mais il revint à Toulouse, centre de son apostolat, qu'il devait arroser de son sang.  Là, les dieux ne rendaient plus d'oracles.  Les prêtres païens se concertèrent : « Si on laisse cet homme prêcher son CHRIST, dirent-ils,  c'en est fait de notre culte. »

Saturnin vient à passer.  La foule, ameutée par les prêtres, se saisit de lui ; on lui crie : « Sacrifiez à nos dieux, ou vous serez traité avec la dernière rigueur. » Pour toute réponse, Saturnin prêche JÉSUS-CHRIST.  DIEU même confirme sa doctrine par un éclatant miracle, car au même moment les idoles du temple tombent de leur piédestal et se brisent.

A cette vue, la rage des païens ne se contient plus. Il y avait au Capitule un taureau sauvage amené pour être immolé en sacrifice; on entoure son corps d'une grosse corde au bout de laquelle on attache le saint évêque par les pieds; puis l'animal est lâché et frappé à coups d'aiguillons; il se précipite, entraînant sa victime, dont le crâne est fracassé sur les marches du temple.

Le taureau, poursuivant sa course effrénée à travers les rues, réduit en lambeaux le corps du martyr, jusqu'à ce qu'enfin la corde se brise et la victime reste étendue sans vie sur le chemin. C'est à cet endroit que s'élève aujourd'hui l'église qui, en souvenir, porte le nom de Notre-Dame-du-Taur.

Ce glorieux martyre arriva le 29 novembre de l'an 70. C'était la dix-huitième année de l'apostolat de Saturnin dans les Gaules. Le tombeau de l'apôtre de Toulouse est devenu célèbre par la dévotion populaire et par de nombreux prodiges.

Pratique : Ne pouvant donner à Dieu le sang de votre corps, donnez-lui le sang de votre âme, c'est-à-dire le sacrifice.

“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à Vous”

dimanche 27 novembre 2016

28 Novembre : SAINTE CATHERINE LABOURÉ, Vierge, Religieuse / SAINT JACQUES DE LA MARCHE, Franciscain

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)




SAINT JACQUES DE LA MARCHE

Franciscain

(1391-1476)

Ce grand religieux mérite une place à part dans l'histoire de l'apostolat. Il naquit en 1391, dans la marche d'Ancône, et son berceau fut entouré d'une vive lumière qui présageait d'une manière évidente son glorieux avenir.

Quand il fut en âge de choisir un état de vie, sa première pensée fut de se faire Chartreux; mais quelques relations qu'il eut avec les Franciscains le décidèrent à entrer dans leur Ordre.

Il fut, dès son noviciat, le modèle des vertus héroïques. Il ne donnait que trois heures au sommeil et passait le reste de la nuit à prier au pied d'un crucifix, pendant que des larmes inondaient son visage. C'est dans la méditation des souffrances de son Sauveur qu'il puisa cette énergie surhumaine dont il montra de si beaux exemples durant ses courses apostoliques.

Jamais il ne mangeait de viande; un peu de pain et quelques herbes étaient sa nourriture. Tous les jours il se donnait la discipline jusqu'au sang, et pendant dix-huit ans il porta sur sa chair nue un cilice avec une cotte de mailles armée de pointes de fer aiguës.

Telle fut la préparation de l'apôtre. Il eut d'immenses succès, en Allemagne, contre les hérétiques; dans une seule ville, deux cents jeunes gens, entraînés par ses exemples, embrassèrent la vie religieuse.

Une fois, les hérétiques tentèrent de l'empoisonner ; mais voyant le plat se briser, au seul signe de la croix fait par le saint, ils s'écrièrent : "Le doigt de Dieu est là" et ils se convertirent. En Norvège et en Danemark, il administra le baptême à deux cent mille personnes. La Bohême était la proie de l'hérésie.

A Prague, les hérétiques, pleins d'admiration pour l'éloquence de l'apôtre, lui promirent de se convertir s'il faisait un miracle. Après avoir invoqué Dieu et fait le signe de la croix, il avala un breuvage empoisonné sans en ressentir aucun mauvais effet. De retour en Italie, ayant affaire à un batelier qui refusait de lui faire traverser le fleuve du Pô, Jacques n'hésita pas, étendit son manteau sut le fleuve et vogua heureusement vers l'autre rive.

Un jour qu'il avait combattu avec véhémence le vice de l'impureté, un auditeur, qui s'était cru visé personnellement, alla se poster sur son passage, dans un sanctuaire dédié à Marie, pour assassiner le saint missionnaire; mais il entendit une voix irritée qui lui cria : "Malheureux ! Que fais-tu en ma présence? Tu veux faire mourir mon serviteur et le serviteur de mon Fils ! » Le coupable, demi-mort de peur, renonça à son criminel dessein.

Le prodige le plus étonnant de l'illustre apôtre lut la découverte et la résurrection d'un enfant qui avait été assassiné par un Juif et coupé en morceaux.

Saint Jacques de la Marche était âgé de quatre-vingt-dix ans, quand sonna pour lui l'heure du repos, le 28 novembre 1476.

Pratique: Appliquez-vous à augmenter en vous la foi; c'est elle qui opère des merveilles.


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SAINTE CATHERINE LABOURÉ


SAINTE CATHERINE LABOURÉ

Vierge, religieuse des Filles de la Charité

(1806-1876)


Neuvième enfant d'une famille de dix-sept, Zoé Labouré vint au monde le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, petit village de la Côte-d'Or. A neuf ans, Zoé perdit sa mère. On la vit alors monter sur une chaise, saisir la statue de Notre-Dame, l'embrasser longuement et la presser sur son coeur en disant: «Je n'ai plus de maman; soyez Vous-même ma maman, bonne Sainte Vierge!»


A onze ans, la fillette dut remplir l'office de mère au foyer domestique. Prenant la direction intérieure de la ferme paternelle, elle devenait responsable des travaux domestiques. Magré son peu d'instruction, Zoé s'occupa de former à la piété sa petite soeur et son petit frère. Après son travail, elle se rendait souvent à l'église et priait devant l'autel de la Vierge.

En 1830, après un séjour de deux ans chez deux de ses frères qui demeuraient près de Paris, Zoé Labouré fit trois mois de postulat à Châtillon-sur-Seine et entra au Séminaire des Filles de la Charité, rue du Bac, toujours à Paris. Soeur Catherine fut favorisée de grâces exceptionnelles durant les six mois de son noviciat. Au moment de la messe, NOTRE SEIGNEUR Se manifestait à Sa petite servante. Dans sa ferveur, elle désirait voir la Très Sainte Vierge et demanda cette faveur par l'intermédiaire de son ange gardien.

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, le coeur de ce Saint lui apparut dans la chapelle du couvent. La Sainte Vierge lui apparut et lui prédit des souffrances à venir tout en l'assurant du soutien de Ses grâces maternelles.

Lors de la deuxième apparition de la Reine du ciel, sainte Catherine Labouré reçoit la mission de répandre la médaille miraculeuse par le monde et de faire éclore sur des milliers de lèvres l'invocation: "O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous!La prière fut le premier moyen qu'employa la voyante pour remplir sa mission.

Soeur Catherine Labouré disait le chapelet avec tant d'onction et de grâce que les anciennes religieuses se faisaient un plaisir d'aller le réciter en sa compagnie. «Aimez bien votre Mère du ciel, avait-elle coutume de dire, prenez-La pour modèle; c'est la plus sûre garantie du ciel.»

Son deuxième moyen pour accomplir infailliblement sa mission de faire glorifier Marie et de sauver les âmes fut la pénitence qu'elle accomplit tout bonnement dans les emplois manuels les plus modestes dans lesquels elle se plaisait: service de la cuisine, soin de la basse-cour, garde de la porte.

Son carnet de retraite de 1839 nous révèle son désir de souffrir: «O Coeur Immaculé de Marie, sollicitez pour moi la foi et l'amour qui Vous attacha au pied de la croix de Jésus. O doux objet de mes affections, Jésus et Marie, que je souffre pour Vous, que je meure pour Vous, que je sois toute à Vous, que je ne sois plus à moi!»

En janvier 1831, Catherine Labouré fut transférée à l'hospice d'Enghien, au faubourg St-Antoine, à Paris. Employée d'abord à la cuisine, puis à la lingerie, elle demeura ensuite affectée pendant près de quarante ans à la salle des vieillards, ajoutant le soin de la basse-cour à cet office.


C'est dans cet obscur et généreux dévouement que la mort trouva cette fidèle servante de Dieu, le 31 décembre 1876. Elle trépassa à l'âge de soixante-dix ans. Cinquante-six ans après son décès, lors de l'ouverture de son tombeau, son corps fut trouvé dans un état de parfaite conservation.

“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à Vous”

samedi 26 novembre 2016

27 Novembre : L'APPARITION DE LA MÉDAILLE MIRACULEUSE / SAINT MAXIME, Évêque de Riez

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Entrée au noviciat depuis quelques jours seulement, sainte Catherine Labouré fut gratifiée de plusieurs faveurs célestes. La Très Sainte Vierge Marie daigna lui apparaître à six reprises. La seconde apparition eut pour objet la manifestation de la Médaille Miraculeuse. Voici en substance le rapport que la voyante en a fait à son confesseur, le Père Jean-Marie Aladel : 

«Le 27 novembre 1830, un samedi avant le premier dimanche de l'Avent, à cinq heures et demie du soir, j'étais à la chapelle quand il m'a semblé entendre du bruit du côté de l'épître, comme le froufrou d'une robe de soie. Ayant regardé de ce côté-là, j'aperçus la Sainte Vierge. Elle était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore à manches plates, un voile blanc qui descendait jusqu'en bas. En-dessous du voile, j'ai aperçu Ses cheveux en bandeaux; la figure était assez découverte et Ses pieds appuyés reposaient sur une boule. Elle tenait aussi une boule dans Ses mains représentant le globe terrestre. Ses mains étaient élevées à la hauteur de l'estomac, d'une manière très aisée et les yeux élevés vers le ciel.  Sa figure était de toute beauté; je ne pourrais la dépeindre.

«Et puis, tout à coup, j'ai aperçu des anneaux à Ses doigts revêtus de pierreries plus belles les unes que les autres; leur éclat couvrait tout le bas et je ne voyais plus Ses pieds. A ce moment, il s'est formé un tableau un peu ovale autour de la Vierge Sainte, avec au haut, ces mots écrits en lettres d'or: "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous". Une voix se fit alors entendre qui me dit: Faites frapper une médaille sur ce modèle; toutes les personnes qui la porteront au cou recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour tous ceux qui la porteront avec confiance. Le tableau se retourna soudain et je pus contempler le revers de la Médaille sur lequel était gravé le monogramme de la Sainte Vierge, composé de la lettre M, surmonté d'une croix, avec une barre à la base. Au-dessous de cette lettre M, côte à côte, les deux saints Cœurs de Jésus et de Marie.»



Pendant un an, sainte Catherine Labouré fut traitée de visionnaire par son directeur. Marie vint de nouveau la visiter en cet endroit et Se plaignit de ce que la Médaille n'avait pas encore été frappée. Dès son premier entretien avec le Père Aladel, soeur Catherine lui avait fait promettre de ne jamais révéler son nom à qui que ce soit; elle-même garda inviolablement son secret. Le Père Aladel confia ses scrupules à Monseigneur de Quélen, archevêque de Paris. Le pieux prélat l'encouragea à faire frapper la Médaille, ce qui n'engageait en rien l'autorité ecclésiastique et ne pouvait que contribuer à faire honorer la Très Sainte Vierge Marie. Le Père Aladel n'hésita plus et commanda vingt mille médailles. En trois ans, plus de cinq millions de médailles furent vendues. Sa diffusion internationale fut accompagnée d'incessants prodiges, de guérisons et d'innombrables conversions.  


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SAINT MAXIME 

Évêque de Riez 



Saint Maxime, né à Décomer aujourd'hui Château-Redon près de Digne, vers Tan 388, fut baptisé aussitôt après sa naissance. Poussé par l'exemple et les conseils de ses pieux parents, il se sentit dès l'enfance un grand désir de la sainteté ; il sut malgré tous les dangers, conserver la pureté de ses mœurs et son innocence baptismale. 

Son âme possédait un ensemble de vertus qui le rendaient à la fois aimable à DIEU et aux hommes. Bien qu'il eût voué sa chasteté à JÉSUS-CHRIST dès l'âge de dix-huit ans, il voulut s'éprouver longtemps dans la pratique austère des vertus évangéliques, avant d'entrer dans le monastère de Lérins, qui était alors sous la direction de saint Honorât. 

Il s'éleva dans la vie religieuse à un si haut point de perfection, que tous les religieux le regardaient presque déjà comme leur maître ; bien qu'il s'estimât lui-même comme le dernier de tous. 

Devenu abbé de Lérins, après l'élévation de saint Honorât sur le siège d'Arles, il sut maintenir par sa vigilance toute la régularité de la discipline. Comme il faisait souvent le soir la visite du monastère et de l'île, afin de s'assurer que tout était bien dans l'ordre, plusieurs fois le démon se montra à lui sous des formes terribles ou fantastiques ; mais il le chassait par le Signe de la Croix. 

La réputation du saint abbé s'accroissait de jour en jour, et, à chaque vacance des sièges épiscopaux des alentours, les regards du peuple se tournaient vers lui.  Pour déjouer la détermination des habitants de Fréjus, il s'embarqua sur un bateau et alla se cacher sur le continent, dans la solitude profonde des bois; il y essuya pendant trois jours et trois nuits les intempéries de la saison pluvieuse, et ne sortit que lorsqu'il fut sûr qu'on avait procédé à une autre élection. 

Peu d'années après, il échappa encore par la fuite à son élection au siège de Riez; mais l'obstination des habitants de cette ville alla le chercher jusqu'en Italie, et il fallut se saisir de sa personne par la force et le ramener sous bonne garde. L'humble moine, après s'être résigné à porter le fardeau sur ses épaules, montra combien il était digne de la confiance des peuples, et tout en restant moine par ses goûts et sa manière de vivre, il devint un grand évêque. 

Il vivait sans cesse en la présence de DIEU et s'entretenait avec lui longtemps chaque jour dans l'oraison. On raconte qu'il ne prenait jamais de nourriture sans dire ce verset du Psalmiste : « Quand donc paraîtrai-je devant la face de mon DIEU! » 

Malgré tant de vertus, Maxime tremblait à la pensée des jugements de DIEU.  En célébrant la sainte messe, il eut révélation du jour de sa mort. Après avoir recommandé qu'on l'ensevelît avec le cilice qu'il n'avait jamais quitté, il s'endormit en DIEU au chant des psaumes, le 27 novembre 400. 

Pratique : Redoutez les honneurs, et craignez, en les cherchant, d'y trouver votre perte. 


                       "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous

vendredi 25 novembre 2016

26 Novembre : SAINT PIERRE. Évêque d'Alexandrie et Martyr / SAINT SYLVESTRE GOZZOLINI

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)



Saint Pierre d'Alexandrie nous est peu connu jusqu'à son élévation sur le siège épiscopal de cette ville.  Son zèle pour la foi, à une époque de persécutions continuelles, l'obligea de fuir ; mais il consola et fortifia les chrétiens dans les différentes contrées qu'il parcourut, et il n'oublia pas son cher troupeau.

Par d'éloquentes lettres pastorales, il rappelait à ses brebis les grands devoirs de la vie chrétienne et la nécessité de la persévérance. La paix ayant reparu, Pierre revint dans son église, où il fut bientôt dénoncé par l'hérétique Arius et jeté dans les fers.

Il ne cessait dans sa prison, d'encourager les nombreuses victimes enfermées avec lui, de prier et de chanter les louanges de DIEU. Un jour qu'il priait avec plus de ferveur, NOTRE-SEIGNEUR lui apparut sous la forme d'un enfant tout éclatant de lumière, et vêtu d'une belle tunique blanche fendue de haut en bas, et il en tenait les bords comme pour cacher sa nudité.

Pierre, saisi de frayeur, lui dit : «SEIGNEUR, qui vous a mis dans cet état? — C'est Arius, répondit JÉSUS, qui a divisé mon Église et m'a ravi une partie des âmes que j'ai rachetées de mon sang. »

Peu de jours après plusieurs prêtres vinrent demander à l'évêque la grâce du misérable hérésiarque, le croyant plein d'un repentir sincère : « Cessez, leur dit Pierre averti par le SAUVEUR de l'hypocrisie d'Arius, cessez de plaider la cause de ce misérable ; DIEU l'a maudit ; ses sentiments affectés cachent l'impénitence et l'impiété. » Les prêtres cessèrent dès lors de se faire illusion.

« Le temps de mon supplice est proche, ajouta-t-il, je vous parle pour la dernière fois; soyez fermes dans la défense de la vérité et ne dégénérez pas de la vertu des saints.» L'empereur, en effet, porta contre lui une sentence de mort; mais les fidèles, à cette nouvelle, accoururent à la prison pour le défendre, de sorte que le tribun n'osa se présenter pour exécuter la sentence.

Pierre, s'apercevant que ses chères ouailles retardaient son bonheur, donna aux gardiens l'idée de faire un trou dans la muraille de la prison, du côté où il n'y avait personne, et de le faire sortir par là.

Son conseil fut mis à exécution, et après avoir prié, demandant à DIEU la fin des persécutions, il livra sa tête au bourreau le 26 novembre 310.

Au moment de son supplice, une jeune chrétienne entendit une voix céleste qui disait : « Pierre, le premier des apôtres ; Pierre, le dernier des évêques martyrs d'Alexandrie. » Les chrétiens recueillirent son corps et lui rendirent des honneurs solennels, de sorte que la sépulture de ce vaillant pontife devint un vrai triomphe pour lui et pour la religion chrétienne.

Pratique: Priez pour la destruction des hérésies et la conversion des hérétiques. Demandez spécialement
à DIEU le retour à l'unité pour toutes les églises d'Orient. 

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SAINT SILVESTRE GOZZOLINI


SAINT SILVESTRE GOZZOLINI

Quatrième leçon. Sylvestre naquit de parents nobles, à Osimo dans la Marche d’Ancône. Dès son enfance, il se fit remarquer par ses succès dans les lettres et par la pureté de ses mœurs. Quand il fut arrivé à l’adolescence, ses parents l’envoyèrent à Bologne pour s’instruire du droit ; mais, ayant étudié les saintes lettres, pour obéir à un avertissement de DIEU, Sylvestre encourut la colère de son père, et la supporta avec résignation pendant dix années entières. Son rare mérite engagea les chanoines de la cathédrale d’Osimo à l’associer à leur dignité, et dans cette fonction, il se rendit utile au peuple par ses prières, ses exemples et ses prédications.

Cinquième leçon. Assisté tant un jour aux funérailles d’un homme illustre, son parent, et considérant dans le cercueil découvert, le cadavre de cet homme, autrefois remarquable par sa beauté, mais alors défiguré, il se dit : « Je suis ce qu’a été celui-ci ; ce qu’il est maintenant, je le serai. » Puis, à l’issue de la cérémonie funèbre, se rappelant cette parole du SEIGNEUR : « Que celui qui veut venir auprès moi se renonce, prenne sa croix et me suive », il se retira dans un lieu désert, pour s’y appliquer à la pratique d’une vie plus parfaite. 

Dans sa solitude, il se livra aux veilles, aux jeûnes et à la prière, ne prenant souvent pour toute nourriture que des herbes crues. Pour mieux se dérober aux hommes, il changea plusieurs fois de retraite, et s’arrêta enfin à Monte-Fano, lieu alors désert quoique voisin de Fabriano. Il y éleva une église en l’honneur du très saint père Benoît, et jeta les fondements de la congrégation des religieux Sylvestriens, sous la règle et l’habit que le même Saint lui avait montrés dans une vision.

Sixième leçon. satan, voyant avec jalousie tant d’œuvres de piété, s’efforça à plusieurs reprises de jeter le trouble et la frayeur parmi les moines, en secouant violemment pendant la nuit les portes du monastère. Mais l’homme de DIEU repoussa si bien les attaques de l’ennemi, que ses disciples n’en devinrent que plus fermes dans leur sainte vocation et connurent davantage la sainteté de leur père. On voyait briller en lui l’esprit de prophétie, ainsi que d’autres dons surnaturels. 

En les conservant par une humilité profonde, il excita contre lui la rage du démon, qui le précipita du haut de l’escalier de l’oratoire : sa mort était presque certaine, mais la puissante intervention de la Sainte Vierge le fit sortir sain et sauf de ce danger. En reconnaissance de ce bienfait, il ne cessa, jusqu’à son dernier soupir, de l’honorer d’un culte tout spécial. Illustre par sa sainteté et ses miracles, il rendit son âme à DIEU âgé de près de quatre-vingt-dix ans, l’an du salut mil deux cent soixante-sept, le sixième jour des calendes de décembre. Le souverain Pontife Léon XIII étendit à l’Église universelle l’Office et la Messe de Saint Sylvestre.

                         "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

25 Novembre : SAINTE CATHERINE, Vierge et Martyre

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)



SAINTE CATHERINE D'ALEXANDRIE 

Vierge et Martyre 
(+ vers 307)

Sainte Catherine naquit à Alexandrie, d'une famille de première noblesse. Comme elle ne se hâtait pas de recevoir le Baptême, DIEU lui envoya une vision où la Sainte Vierge la présentait au divin Enfant qui détournait les yeux avec tristesse, et disait: "Je ne veux point la voir, elle n'est pas encore régénérée."

A son réveil, elle résolut de recevoir promptement le Baptême. Quand elle l'eut reçut, JÉSUS lui apparut, lui donna mille témoignages d'amour, la prit pour épouse en présence de Marie et de toute la cour céleste, et lui passa au doigt l'anneau de Son alliance.

Catherine,  douée d'une haute intelligence, suivit avec le plus grand succès les leçons des plus grands maîtres chrétiens de l'école d'Alexandrie, et acquit la science des Docteurs. Dans une grande fête du paganisme, célébrée en présence de l'empereur Maximin, elle eut la sainte audace de se présenter devant lui, de lui montrer la vanité des idoles et la vérité de la religion chrétienne. La fête terminée, Maximin, étonné du courage et de l'éloquence de la jeune fille, réunit cinquante des plus savants docteurs du paganisme et leur ordonna de discuter avec Catherine.

Préparée par la prière et le jeûne, elle commença la discussion et fit un discours si profond et si sublime sur la religion de JÉSUS-CHRIST comparée au culte des faux dieux, que les cinquante philosophes, éclairés par sa parole en même temps que touchés de la grâce, proclamèrent la vérité de la croyance de Catherine et reçurent, par l'ordre du cruel empereur le baptême du sang,  gage pour eux de l'immortelle couronne.

Cependant Maximin malgré sa fureur, plein d'admiration pour la beauté et les hautes qualités de Catherine, espéra la vaincre par l'ambition en lui promettant sa main. Il essuya un refus plein de mépris. Pendant deux heures l'innocente vierge subit le supplice de la dislocation de ses membres sur un chevalet, et celui des fouets. Le lendemain, Maximin, surpris de la trouver plus belle et plus saine que jamais, essaya de triompher de sa résistance par un nouvel interrogatoire; ce fut en vain.

Alors, il la fit soumettre au terrible supplice des roues, mais les roues volèrent en éclats et tuèrent plusieurs personnes présentes. Le tyran, confus de tous ces prodiges, ordonna de lui trancher la tête.

Avant de mourir, elle avait demandé deux choses à son divin Époux : que son corps fût respecté après le supplice, et que l'ère des persécutions prît bientôt fin.

Un ange lui avait donné l'assurance que sa prière était exaucée. C'était le 25 novembre 307.  Plus tard, son corps fut transporté par les anges sur le mont Sinaï.

Pratique :  Ne subissez jamais le joug du respect humain ; prêchez hautement, servez publiquement JÉSUS-CHRIST. 

                "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"