vendredi 31 octobre 2014

1er Novembre : LA FETE DE TOUS LES SAINTS

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


"L'Église notre mère, dit Mgr Gaume, a eu le talent de retracer, dans la division de son année liturgique, toute l'histoire du genre humain.

Les quatre semaines de l'Avent, qui aboutissent à la naissance du SAUVEUR, nous rappellent les quatre mille ans pendant lesquels ce divin MESSIE fut attendu. Le temps qui s'écoule depuis Noël jusqu'à la Pentecôte nous redit toute la vie cachée, publique et glorieuse du REDEMPTEUR, et cette partie de l'année se termine par l'Ascension de JESUS-CHRIST dans le ciel et par la fondation de l'Église.


L'intervalle qui sépare la Pentecôte de la Toussaint nous représente le pèlerinage de l'Église sur la terre, et cette nouvelle partie de l'année se termine encore par la fête du ciel. »


Le ciel, c'est le couronnement de la vie chrétienne, c'est l'éternel rendez-vous, c'est la récompense de nos devanciers sur la terre, ce doit être la nôtre un jour. Quelle force puise le chrétien dans la pensée du ciel, au milieu des peines de la vie et des difficultés inhérentes à l'accomplissement du devoir !

Une sagesse toute divine a présidé l'établissement de cette fête. Trois raisons principales ont engagé l'Église à l'instituer, au VIIe siècle. Il ne faut pas croire que tous les Saints aient ou puissent avoir leur jour de fête. Tous les Saints 
n'ont pas reçu les honneurs de la canonisation ; il y a une multitude innombrable de saints inconnus, qui s'augmente chaque jour par l'entrée au ciel de nouveaux élus.


Il convenait donc que pour suppléer à l'impossibilité d'honorer chaque saint, une fête commune fût instituée, dans laquelle nous pussions célébrer la mémoire de tous ces martyrs, de toutes ces vierges, de toutes ces saintes femmes, de tous ces confesseurs , en un mot, de tous ces héros de la vérité et de la vertu, nos pères et nos frères aînés dans la grande famille chrétienne : la fête de la Toussaint nous montre de la manière la plus heureuse l'Église de la terre et l'Église du ciel se tendant la main.

De plus, les fêtes particulières des Saints passent généralement inaperçues pour la plupart des fidèles la fête de tous les Saints ensemble leur permet de réparer une lacune dans l'accomplissement de ce grand devoir qui s'appelle l'invocation des Saints ; elle leur permet aussi de réparer toutes leurs négligences de l'année vis-à-vis du culte des Saints, et de leurs saints Patrons spécialement.

Enfin nous avons d'immenses besoins sur la terre ; il nous faut des modèles pour nous exciter au bien et nous montrer le chemin de la vraie patrie ; il nous faut des protecteurs pour nous aider et nous protéger dans les misères et les dangers du monde : la fête de tous les Saints, plus que toute autre, répond à ces pressants besoins. Aimez cette fête avec prédilection.

Pratique : Pensez au ciel, regardez le ciel, désirez le ciel; dites-vous souvent : Beau ciel, je veux te voir un jour !

                     "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 30 octobre 2014

31 Octobre : SAINT QUENTIN, Martyr

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Saint Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, vers la fin du me siècle, comme saint Crépin et saint Crépinien (25 octobre), vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu'ils avaient reçu. 

Amiens fut le centre de son apostolat. Les miracles confirmaient son enseignement ; il traçait le signe de la croix sur les yeux des aveugles, et ils voyaient ; il faisait parler les muets, entendre les sourds, marcher les paralytiques. Ces éclatants prodiges excitaient l'admiration des uns et la haine des autres.

Quentin fut bientôt dénoncé à ce monstre de cruauté qui avait nom Rictiovarus, gouverneur romain, et il comparut devant lui : "Comment t'appelles-tu ? lui demande le tyran. — Je m'appelle chrétien. Mon père est sénateur de Rome ; j'ai reçu le nom de Quentin. — Quoi ! Un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions ! — La vraie noblesse, c'est de servir DIEU ; la religion chrétienne n'est pas une superstition, elle nous élève au bonheur parfait par la connaissance de DIEU le Père tout-puissant et de son Fils, engendré avant tous les siècles. — Quitte ces folies et sacrifie aux dieux. — Jamais. Tes dieux sont des démons ; la vraie folie, c'est de les adorer. — Sacrifie, ou je te tourmenterai jusqu'à la mort. — Je ne crains rien ; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais le CHRIST sauvera mon âme. »

Une si généreuse confession est suivie d'une flagellation cruelle; mais DIEU soutient son martyr, et l'on entend une voix céleste, disant : "Quentin, persévère jusqu'à la fin, je serai toujours auprès de toi." En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombré cachot, Quentin en est deux fois délivré par un ange, va prêcher au milieu de la ville et baptise six cents personnes. 

Tous ces prodiges, au lieu de calmer le cruel Rictiovarus, ne servent qu'à allumer sa fureur. Il envoie reprendre le martyr et le fait passer successivement par les supplices des roues, des verges de fer, de l'huile bouillante, de la poix, des torches ardentes : « Juge inhumain, fils du démon, dit Quentin, tes tourments me sont comme un rafraîchissement. »

Le tyran invente alors un supplice d'une férocité inouïe et fait traverser le corps du martyr, de haut en bas, par deux broches de fer ; on lui enfonce des clous entre la chair et les ongles. Enfin l'héroïque saint Quentin eut la tête tranchée, le 31 octobre 287. 

Les assistants virent son âme s'envoler au ciel sous la forme d'une blanche colombe, et ils entendirent une voix d'en haut qui disait : « Quentin, mon serviteur, viens, et reçois la couronne que je t'ai préparée. Voici les chœurs des anges qui viennent te faire cortège. » — Combien les martyrs sont dédommagés au ciel de leurs souffrances passagères !

Pratique : Priez pour la conversion ou pour l'humiliation des ennemis de la Foi. 

                          Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous

30 Octobre : SAINT MARCEL, Centurion, Martyr / SAINT ANGE D'ACRI, Capucin / BSE BIENVENUE BOJANI, Tertiaire Dominicaine

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


MARCEL était un brave centurion des armées romaines. Il combattait en Espagne, lorsqu''on voulut lui faire prendre part au sacrifice païen qui se célébrait en l'honneur de la naissance de l'empereur Maximien-Hercule. Il refusa énergiquement, déclarant qu'il était chrétien et que sa foi lui défendait cette impiété. Il fut condamné à mort et décapité, le 30 octobre 298.

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LE BIENHEUREUX ANGE D'ACRI, 
Capucin


Le bienheureux ANGE D'ACRI, né dans la Calabre, de parents pauvres, eut le bonheur d'avoir pour maître, dans son enfance, un pieux capucin qui lui apprit à méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ et à s'approcher souvent du sacrement de Pénitence et de la Table sainte.

Qu'elle édification pour tous de voir cet enfant passer parfois deux ou trois heures de suite dans la contemplation des souffrances du Sauveur ! A dix-huit ans, il entra chez les capucins ; mais il en sortit plusieurs fois par inconstance et par suite d'une tentation du démon, qui lui montrait le salut facile au milieu du monde.

La troisième fois il se mortifia si bien, il se mit à l'œuvre avec tant de courage, qu'il obtint la grâce de la persévérance et même dépassa de beaucoup la mesure commune de la perfection des religieux. Au jour de sa première messe, il tomba en extase après la consécration, ce qui lui arriva souvent dans la suite.

Son désir était de passer sa vie dans le silence du couvent, tout occupé de Dieu et de son âme; mais le Ciel le destinait à de grandes œuvres. Ses premières prédications furent laborieuses, car la mémoire lui fit défaut, et il lui fut impossible de prêcher ses sermons comme il les avait écrits.

Craignant de ne pas être appelé à la vie de missionnaire, il pria Dieu avec ferveur de lui manifester sa volonté. Il entendit un jour, pendant sa prière, une voix qui lui dit : "Ne crains rien, je te donnerai le don de la prédication, et désormais toutes tes fatigues seront bénies. Tu prêcheras à l'avenir dans un style familier, afin que tous puissent comprendre tes discours." Ému de cette révélation, il comprend la cause de son peu de succès jusqu'à ce jour : désormais il abandonne ses écrits et ses livres, pour se borner à l'étude de l'Écriture sainte et du grand livre du Crucifix.

Son éloquence, puisée à ces sources, devint si chaude et si profonde, que les plus savants eux-mêmes en étaient ravis d'admiration. Pendant trente-huit années d'apostolat, malgré les efforts de l'enfer, il opéra un bien immense dans la Calabre.

Sa grande force, son argument invincible, était surtout le souvenir de la Passion du Sauveur; il n'en parlait jamais sans faire fondre en larmes tout son auditoire. Dieu permit qu'il mourût aveugle, le 30 octobre 1739.

Pratique : Retenez la parole du B. Jean d'Acri mourant : « Oh ! Qu'il est beau d'aimer Dieu ! »


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BSE BIENVENUE BOJANI

Tertiaire dominicaine, (1225-1292)


Née à Cividale dei Friuli (Italie), elle passa sa vie dans des austérités hors du commun.
Elle entra dans le Tiers Ordre de Saint Dominique et se sanctifia ainsi sans entrer dans un couvent. Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, mais « on se demande quand elle eut le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles. » (Englebert) Elle voulait imiter les souffrances du Christ. Un cilice ne lui suffisant pas, elle serra autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entra dans la chair. Elle en tomba malade, couverte d'ulcères douloureux. Le pape Clément XII la béatifia en 1763, ratifiant ainsi le culte que le peuple lui rendait.

                          Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous

mardi 28 octobre 2014

29 Octobre : SAINT NARCISSE, Evêque de Jérusalem


Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Saint Narcisse, né en Palestine, vers la fin du 1er siècle, s'appliqua dès sa jeunesse, avec un grand soin, à l'étude des sciences divines et humaines, où il réussit d'une manière merveilleuse. Il entra dans l'état ecclésiastique, et l'on put voir en lui le modèle achevé de toutes les vertus sacerdotales; aussi l'appelait-on le saint prêtre. 

Pendant toute sa vie il fut entouré de l'estime universelle; toutefois ce n'est qu'à l'âge de quatre-vingts ans qu'il fut choisi pour évêque de Jérusalem. Il dut se rendre, malgré sa vive opposition, aux vœux unanimes du clergé et du peuple et fut sacré vers l'an 180. — 

Cette haute dignité lui inspira un nouveau zèle et une nouvelle ferveur, et il gouverna son troupeau avec une vigueur qu'on n'aurait pas dû naturellement attendre de son grand âge. Sa vie austère et pénitente fut tout entière vouée au bien de l'Église. En 195, il présida, avec Théophile de Césarée, un concile tenu relativement à la célébration de la fête de Pâques, et où il fut décidé que cette fête se célébrerait toujours un dimanche, et non le jour où il était d'usage de la célébrer chez les Juifs. 

Le Ciel opéra un grand nombre de prodiges par les mains de ce vénérable pontife : on en raconte un particulièrement remarquable. Une veille de Pâques, l'huile manquait aux lampes de son église pour les offices solennels qui avaient alors lieu dans la nuit. Narcisse commanda de tirer de l'eau à un puits qui était proche et de la lui apporter ; il la bénit et la fit verser dans les lampes ; on s'aperçut alors qu'elle s'était changée en huile, ce qui excita l'admiration des fidèles. On conserva longtemps avec respect des restes de cette huile miraculeuse. — 

La vénération que ce saint évêque s'était attirée ne put le garantir de la malice des méchants. Trois scélérats l'accusèrent d'un crime atroce et confirmèrent leur calomnie par des imprécations horribles contre eux-mêmes. L'un dit : « Je veux être brûlé vif, si cela n'est pas vrai ! » l'autre : « Je veux être couvert de la lèpre ! » le troisième : « Je consens à perdre la vue ! » Narcisse crut devoir céder à l'orage et se retira dans un désert, où il s'ensevelit pendant huit années. 

DIEU se chargea de sa vengeance. Ses calomniateurs reçurent le prix de leur crime : le premier périt dans un incendie, avec toute sa famille ; le second fut couvert d'une lèpre horrible ; le troisième, frappé d'effroi et plein de repentir, pleura son péché au point qu'il en perdit la vue. 

Narcisse ne put résister plus longtemps aux instances de son peuple et vint reprendre le soin de son église ; mais il se donna un coadjuteur, à cause de son grand âge. Après quelques années de prière et d'union avec DIEU, il mourut à l'âge de cent seize ans. 

Pratique: Souffrez la calomnie avec patience et laissez à DIEU le soin de vous justifier.

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

28 Octobre : SAINT SIMON ET SAINT JUDE, Apôtres

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)

  
Ces deux apôtres ont leur fête le même jour parce qu'ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils. SAINT SIMON qui était originaire de Cana, où JÉSUS changea l'eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des apôtres. — SAINT JUDE était frère de saint Jacques le Mineur et de saint Siméon, évêque de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur.

Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur. — 
Saint Simon prêcha d'abord en Égypte, en Mauritanie, en Libye ; saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l'Évangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie. Simon et Jude se rejoignirent en Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble.

Les choses extraordinaires que DIEU opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle ; ils réussirent au point d'être obligés d'ordonner plusieurs prêtres et de fonder diverses églises. 


Un fait vint ajouter à leur prestige : Deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de JÉSUS-CHRIST, les apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses, se firent chrétiens. Des églises s'élevèrent sur les ruines des temples des idoles, le triomphe du CHRIST était complet. 


Mais l'ennemi des âmes déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l'Évangile. Simon et Jude étant allés annoncer JÉSUS-CHRIST en d'autres villes, les païens voulurent les contraindre de sacrifier au soleil, qu'ils adoraient comme un dieu : "Mon frère, dit alors Jude à Simon, je vois le SEIGNEUR qui nous appelle". — Et moi, reprit Simon, j'ai vu aussi JÉSUS-CHRIST entouré de ses anges, et un des anges m'a dit : "Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout l'édifice. — Qu'il n'en soit pas ainsi! Ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertir ont-ils." 


Et voici qu'en ce moment un ange leur dit à tous deux : « Que choisissez-vous, ou la mort pour vous, ou l'extermination de ce peuple impie? — Miséricorde pour ce peuple! crièrent les deux apôtres. Que le martyre soit notre partage! » Cependant les prêtres des dieux les exhortaient à sacrifier : "Le soleil, dit Simon, n'est que le serviteur de DIEU; ce sont les démons qui résident en vos idoles ; je leur ordonne de sortir." Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des statues brisées. 


Alors le peuple aveugle se jeta sur les deux apôtres et les massacra, pendant qu'ils bénissaient DIEU et priaient pour leurs bourreaux. 


Pratique : 
L'union fait la force; unissez-vous, pour faire le bien, aux personnes qui ont du zèle.

                      "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous" 

lundi 27 octobre 2014

27 Octobre : SAINTE EMMELINE,Religieuse / SAINT FRUMENCE, Evêque

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


 Sainte Émeline
Religieuse

La Bienheureuse Emeline naquit en 1115, dans le diocèse de Troyes. Elle était soeur converse et rattachée à l'Abbaye cistercienne masculine de Boulancourt (située dans le département actuel de la Haute-Marne).

Elle prolongeait ses colloques avec Le Seigneur, et vivait comme ermite, dans la grange de Perte-Sèche qui appartenait à l'abbaye.

Cette grange se situait à quelques kilomètres, et ainsi retirée, la Bienheureuse Emeline put se partager entre labeur et Prière.

Cette abbaye avait été fondée en 1095 par les Chanoines Réguliers de Saint-Pierre-du-Mont, mais elle était tombée dans le relâchement.

C'est pourquoi l'évêque de Troyes, Henri, qui était Cistercien, la plaça sous la règle de saint Bernard.

Le moine Goslin écrivit d'elle qu'elle vivait dans la Pénitence, jeûnait totalement trois jours de la semaine, portait le cilice.

Beaucoup venait la trouver pour la consulter, car sa réputation de sainteté était grande. Elle représente, pour l'Ordre cistercien, le modèle de l'ermite du Moyen-Age et de toutes les époques.

Elle mourut en 1178 et fut enterrée en l'église de l'Abbaye de Boulancourt.

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Saint Frumence vivait au IVe siècle. Il était encore enfant, lorsque le philosophe romain Mérope, son oncle, l'emmena, lui et son frère Édèse, dans un voyage qu'il fit en Ethiopie. Son voyage achevé, il s'embarqua pour revenir dans sa patrie. 

Le navire qui le portait avec ses neveux s'arrêta dans un certain port pour y faire les provisions nécessaires à l'équipage. Les barbares du pays pillèrent le navire, passèrent au fil de l'épée tous ceux qui le montaient. Frumence était alors assis sur le rivage, sous un arbre, avec son frère, et préparait sa leçon. 

Les barbares eurent pitié de leur innocence, de leur candeur et de leur beauté et les conduisirent à leur roi. Le prince éthiopien s'intéressa à leur sort et prit un soin particulier de leur éducation; il fit Édèse son échanson, et Frumence son trésorier et son secrétaire d'État. Étant près de mourir, il leur donna la liberté ; mais la reine les pria de rester et de continuer à l'aider de leurs conseils jusqu'à ce que l'héritier du trône fût en âge de régner.

Frumence profita de son autorité pour disposer ce peuple à recevoir la connaissance de l'Évangile, et fit bâtir une église pour les réunions des nouveaux chrétiens. Quand le prince eut atteint sa majorité, Frumence résigna entre ses mains l'administration du royaume et lui demanda la permission de retourner dans sa patrie.

Arrivé à Alexandrie, il alla trouver saint Athanase, lui raconta son histoire, lui parla de la chrétienté naissante de l’Éthiopie, des bonnes dispositions de ses habitants, et le supplia d'envoyer un évêque et des prêtres pour travailler à la conversion du peuple entier. 

Athanase, plein de joie et d'admiration, lui dit : « Qui mieux que vous peut accomplir cette œuvre? » II l'éleva promptement au sacerdoce et à l'épiscopat et l'envoya prêcher l'Évangile. 
L'évêque fut accueilli avec bonté par le prince, qui se convertit et aida lui-même Frumence à éclairer la nation entière.

Frumence fit bâtir de nombreuses églises. Ses miracles ne contribuèrent pas peu au succès de sa mission. Il eut à souffrir des menées des ariens, qui cherchèrent à nuire à son apostolat; mais il demeura toujours invincible champion de la foi de Nicée et eut l'honneur d'être appelé par le grand Athanase : Père du salut. 

Le saint évêque continua d'édifier l'Église d’Éthiopie par ses discours, ses vertus et ses miracles, jusqu'à sa mort. Il s'endormit pieusement dans le Seigneur, à l'âge d'environ cent ans. — Admirons comment DIEU conduit tous les événements et arrive à ses fins par les moyens les plus imprévus. 

Pratique : 
Sachez que non seulement les prêtres, mais les simples fidèles, ont un apostolat à remplir. 

dimanche 26 octobre 2014

26 Octobre : SAINT EVARISTE, Pape et Martyr / LE Bienheureux BONAVENTURE DE POTENZA


Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Saint Evariste succéda au pape Anaclet, sous le règne de Trajan, gouverna l'Église neuf ans et mourut l'an 112. Il fut le premier qui divisa Rome en paroisses, et à chaque paroisse il préposa un cardinal. Évariste fit plusieurs ordinations, se montra plein de zèle pour les intérêts de l'Église et des âmes. Il fut martyr, mais on n'a pas de détails sur sa mort.

Le Bienheureux Bonaventure de Potenza, 

Frère Mineur

Le bienheureux Bonaventure était fils d'un tailleur de la petite ville de Potenza, près de Salerne, en Italie. Il naquit en 1651 ; son enfance fut remarquable par sa gravité, sa piété, son horreur du mal et sa mortification : tout annonçait en lui le saint futur. 

Il entra, vers l'âge de quinze ans, chez les Frères Mineurs Conventuels ; ses supérieurs jugèrent bientôt qu'il était plutôt fait pour la science des saints que pour toute autre science. Son obéissance était celle d'un enfant. Un jour qu'il cherchait la clef de la sacristie : « Prenez un hameçon, lui dit en riant son supérieur, et repêchez-la, elle est au fond du puits. » Bonaventure le fit et retira la clef par le moyen indiqué. 

DIEU récompensa l'obéissant religieux par d'autres faits non moins extraordinaires. On admirait sa dévotion au très Saint Sacrement. Il passait des jours et des nuits auprès du tabernacle, et souvent il y était ravi en extase ; il avait soin que la lampe du sanctuaire ne s'éteignit jamais et veillât, pour ainsi dire, avec son âme. A sa première messe, ses traits parurent illuminés, ses yeux étaient baignés de larmes ; plusieurs fois dans sa vie il fut élevé au-dessus de terre pendant le Saint Sacrifice. 

Son zèle pour les âmes était si brûlant, qu'il disait un jour : « Si j'étais appelé auprès de quelques pauvres infirmes ou moribonds et que les portes fussent fermées, de façon que je ne susse par où sortir, je ne balancerais pas à me jeter par la fenêtre pour aller sauver leur âme. » Les historiens du bienheureux Bonaventure signalent plusieurs miracles et prophéties qu'il fit de son vivant et qui le rendirent célèbre dans les différents pays où l'obéissance le fit passer. 

Un jour, par exemple, ayant rencontré un lépreux, il le pressa sur son cœur, l'embrassa avec amour, et à l'instant même le lépreux fut délivré de son mal. 

Six mois à l'avance, le saint religieux reçut de DIEU l'annonce de sa mort. Le temps venu, il demanda lui-même les sacrements, pria ses frères de lui pardonner tous les scandales de sa vie, et voulut descendre de son lit pour baiser les pieds de son supérieur ; l'obéissance l'en empêcha. 

Il se mit à chanter des cantiques, récita trois Ave Maria et rendit son âme à DIEU sans agonie, le 26 octobre 1711. Son corps répandit une suave odeur, et son tombeau fut illustré par de nombreux miracles.

Pratique : Croyez qu'il est plus avantageux d'obéir que de commander, de servir que d'être servi. 

"Ô Marie conçue sans péché,priez pour nous qui avons recours à Vous"

vendredi 24 octobre 2014

25 Octobre : SAINT CREPIN et SAINT CREPINIEN, Cordonniers, Martyrs


Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


CREPIN ET CREPINIEN, cordonniers, faisaient des chaussures pour les pauvres, quand on les saisit comme chrétiens et on les conduisit à l'empereur Maximien, qui était de passage dans le nord des Gaules : « D'où êtes-vous, leur dit le tyran, et quelle religion professez-vous? — Nous sommes, répondirent-ils, de nobles Romains qui avons émigré dans les Gaules pour y prêcher la foi chrétienne. — Si vous persistez dans cette folie, leur dit l'empereur, je vous ferai périr d'une mort cruelle; si vous sacrifiez aux dieux, je vous comblerai de richesses et d'honneurs. —Tu crois nous effrayer par tes menaces, répondent les saints martyrs; mais pour nous le CHRIST est la vie, et la mort est une grâce. Quant aux richesses et aux honneurs, nous les avons quittés volontairement ; garde-les pour tes amis. Si toi-même tu ne renonces pas à tes dieux, tu brûleras au fond de l'enfer ». 

Transporté de rage, Maximien abandonna les deux chrétiens à l'un des plus cruels exécuteurs des persécutions contre les chrétiens, nommé Rictiovarus, pour les torturer avec une violence extraordinaire. Rictiovarus leur fit enfoncer sous les ongles des roseaux pointus, mais ces roseaux se retournèrent contre les bourreaux et en tuèrent ou blessèrent plusieurs ; il les fit jeter ensuite, en plein hiver, avec des meules de moulin au cou, dans une rivière glacée, mais ils surnagèrent et ne sentirent pas le froid. 

Ce fut ensuite le tour du supplice de la chaudière remplie de plomb fondu ; ce supplice fut inoffensif pour eux, comme les autres; mais une goutte du terrible liquide jaillit sur l'œil du tyran, qui ressentit une affreuse douleur et devint borgne. Sa fureur lui donna le courage de poursuivre son œuvre barbare, et les deux généreux martyrs furent jetés dans une autre chaudière bouillante, remplie d'un mélange de poix, de graisse et d'huile ; ils y entrèrent en chantant de pieux cantiques, et des anges vinrent les en faire sortir. 

Rictiovarus, fou de rage et sans doute saisi du démon, se jeta au milieu du brasier et s'y tordit dans le désespoir. Telle fut la fin de ce grand persécuteur, qui fit périr tant de chrétiens dans les Gaules. 

Quant à Crépin et à Crépinien, ils eurent la tête tranchée le lendemain. La nuit précédente, un ange leur était apparu et leur avait annoncé la fin de leurs combats ; ils allèrent à la mort avec autant de joie que d'autres vont à leurs plaisirs. 

Deux vieillards, pendant la nuit, recueillirent leurs corps pour leur donner la sépulture. Le culte de saint Crépin et de saint Crépinien est un de ceux qui sont restés les plus populaires parmi les chrétiens ; des confréries ouvrières furent établies sous leur vocable, de nombreuses églises bâties en leur honneur; d'éclatants miracles furent obtenus par leur intercession. 

Pratique : Quelles que soient vos occupations, relevez-les toujours par des motifs surnaturels. 

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


24 Octobre : SAINT RAPHAEL, Archange / SAINT MARTIN DE VERTOU / SAINT MAGLOIRE, Evêque

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT RAPHAËL ARCHANGE 


Les Anges sont de purs esprits qui jouissent de la vue de Dieu. L'Église n'a pas à les promouvoir à la gloire céleste. Cependant elle a inscrit quelques-uns d'entre eux au catalogue de Ses saints, parce qu'ils ont joué un rôle déterminé parmi les hommes et qu'ils ont été nommés à cette occasion de leur nom particulier: Gabriel, Michel, Raphaël. L'Archange Raphaël est mêlé intimement à l'histoire de Tobie qui est si touchante et si pleine d'enseignements. 

Tobie est un Israélite captif à Babylone, qui est resté fidèle à son Dieu au milieu de la lâcheté générale qui a porté le grand nombre à adorer les idoles. Il réconforte ses compatriotes, et, malgré les ordres du tyran, il ensevelit leurs morts pendant la nuit. Il a perdu accidentellement la vue, et il se trouve dans le besoin. Gabélus de Ragès, qu'il a assisté autrefois, lui doit une somme d'argent qu'il pourrait réclamer. Mais, comment risquer son jeune fils, tout seul, dans un voyage si long et si périlleux? Or, il se présente un homme qui paraît digne de confiance et qui s'offre à lui servir de guide. Avec lui, le jeune Tobie part pour Ragès à travers la vallée du Tigre et à travers les montagnes. Le voyage est fécond en péripéties, et Azarias sauve la vie de son jeune ami. Suivant ses conseils, Tobie emporte le foie et le fiel d'un gros poisson qu'il a capturé; il épouse Sara, la fille de son riche parent Raguel; il entre en possession de la dette de Gabélus.


Quand les voyageurs sont de retour à Ninive, où Tobie commençait à se désespérer, le fiel du poisson, appliqué sur les yeux du vieillard lui rend la vue. Émus de tant de bienfaits, Tobie et son fils offrent à Azarias la moitié de leurs biens. Le mystérieux guide se fait alors connaître: il est l'Archange Raphaël, un des sept qui se tiennent devant le Seigneur; il a été chargé par Dieu de noter toutes les bonnes actions de Tobie, sa fidélité, sa charité, sa patience, et de l'en récompenser.

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SAINT MAGLOIRE naquit dans la Grande-Bretagne vers la fin du Ve siècle; il fut formé dès sa jeunesse à la science et à la piété. Après avoir passé les premières années qui suivirent son éducation dans sa famille, où il continua de pratiquer fidèlement les vertus chrétiennes, il se retira du monde en laissant ses biens aux pauvres et aux églises. Il passa plus tard en Armorique, où il devint évêque régionnaire ; son zèle et son activité opérèrent dans le pays un bien considérable.Magloire alla finir saintement ses jours dans un monastère de Jersey qu'il avait fondé. Sa mort arriva l'an 575.
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Saint Martin de Vertoudigne émule de saint Martin de Tours, naquit à Nantes l'an 527. Il était issu d'une famille très riche et très illustre. Tout adonné à la piété dès son enfance, il se sentit, jeune encore, attiré au service des saints autels. 

L'évêque de Nantes l'ordonna diacre et l'envoya prêcher l'Évangile dans les contrées voisines. Il y avait, aux environs de la mer, une ville nommée Herbauge, dont il est difficile aujourd'hui de préciser l'emplacement. Ni l'éloquence, ni les prières, ni les vertus de l'apôtre, ne purent gagner cette nouvelle Sodome. 

Il s'enfuit avec une famille qui avait seule écouté sa parole et pria DIEU de punir la cité coupable. Bientôt, à sa prière, la terre s'entrouvrit, les monuments et les maisons s'écroulèrent; et la mer furieuse, se précipitant sur ces ruines, engloutit la ville avec ses habitants, sans en laisser de trace. 




C'est alors qu'il se rendit au pays de Vertou, voisin de la ville vendéenne des Sables-d'Olonne, où il passa quelques années dans la solitude et la prière, consolé par les pieuses relations qu'il entretenait avec un saint solitaire du voisinage, appelé saint Vivent. 

Averti par un angeMartin quitta sa retraite et alla fonder un monastère en Bretagne, non loin de Nantes, au lieu appelé aujourd'hui Vertou, en souvenir de l'ermitage que le saint avait précédemment habité. 

Là, ses travaux furent tellement bénis de DIEU, qu'il se vit bientôt à la tête de trois cents religieux et dut fonder encore, dans les environs, plusieurs monastèresMartin était l'âme de sa vaste communauté; il était le premier à la psalmodie, au jeûne, à la prière, au silence, au travail, surtout aux pratiques austères de la pénitence. Parmi ses miracles, on rapporte la résurrection de plusieurs morts. 

Martin, accompagné de quelques disciples, visitait souvent ses monastères et profitait de ces courses pour évangéliser les populations de la contrée, où sa mémoire est restée en vénération. 

Il mourut en son monastère de Durinum, aujourd'hui Saint-Georges-de-Montaigu, en Vendée, le 24 octobre 601. 

Pratique: Honorez particulièrement les saints qui ont évangélisé le pays que vous habitez.

                      "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"