lundi 31 juillet 2017

1er Août : SAINT PIERRE AUX LIENS

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)

SAINT PIERRE aux LIENS


Hérode Agrippa, roi des Juifs, après avoir condamné à mort saint Jacques le Majeur, l'an 43, fit emprisonner saint Pierre. Les fidèles, à la nouvelle de l'arrestation du chef de l'Église, se mirent aussitôt en prière, et DIEU les exauça. 

Le Prince des Apôtres, chargé de chaînes, était gardé nuit et jour par seize soldats, dont quatre faisaient tour à tour sentinelle dans la prison autour de lui; les autres gardaient les portes. La nuit même qui précédait le jour marqué pour l'exécution, Pierre dormait paisiblement au milieu de ses gardes, quand tout à coup la prison fut éclairée d'une lumière céleste. Un Ange apparaît, le réveille et lui dit: "Levez-vous promptement, prenez votre ceinture, vos vêtements et votre chaussure, et suivez-moi." 

Au même instant les chaînes tombent de ses mains; stupéfait, il obéit, et traverse sans obstacle, à la suite de l'Ange, le premier et le second corps de garde. Une porte de fer était à l'entrée du chemin qui conduisait à l'intérieur de Jérusalem; cette porte s'ouvre d'elle-même. Ils vont ensemble jusqu'au bout de la rue, et l'Ange disparaît. 

                                          
                                                                                  Les chaînes de saint Pierre. Basilique Saint-Pierre-Es-Liens. Rome

                                         

Pierre avait cru que tout ce qui se passait n'était qu'un songe; mais, persuadé alors de la réalité de sa délivrance, il en bénit le SEIGNEUR en disant: "Je reconnais maintenant que DIEU a envoyé véritablement Son Ange et qu'Il m'a délivré de la main d'Hérode et de l'attente cruelle du peuple juif." Il se rend alors à la maison de Marie, mère de Marc, son disciple, où se trouvait une foule en prière. 

Pierre frappe à la porte, et la jeune fille qui se présente pour ouvrir, ayant distingué la voix de Pierre, court l'annoncer dans l'intérieur de la maison. Personne n'y voulait croire: "Vous êtes folle!" dit-on à cette fille. "C'est son Ange," disaient les autres. Pierre continuait à frapper. Quelle ne fut pas l'explosion de joie lorsque la porte fut ouverte et que l'on reconnut saint Pierre! L'Apôtre raconta la merveille que DIEU venait d'accomplir. 

                                   

Les fidèles se firent un devoir de recueillir les précieuses chaînes de saint Pierre et les conservèrent avec un religieux respect. Plus tard, on recueillit aussi avec soin les deux chaînes vénérables portées à Rome par le chef des Apôtres. À peine furent-elles placées l'une près de l'autre, qu'elles s'unirent ensemble, de manière qu'il fut impossible d'y reconnaître aucune soudure. 

Depuis ce temps, l'Église fait plus de cas de ces précieuses chaînes que des plus riches trésors. Une fête a été établie pour les honorer. Les chrétiens peuvent puiser dans leur souvenir des chaines de Saint Pierre deux grandes leçons : la première, c’est la glorification de la souffrance, et la seconde, l’importance de la prière dans les besoins de l’Eglise. 

Pratique : Attachez-vous à JÉSUS-CHRIST par les chaines du sacrifice et de l’amour. 

                       "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

dimanche 30 juillet 2017

31 Juillet : SAINT IGNACE DE LOYOLA, Fondateur de la Compagnie de JÉSUS (dits Jésuites)

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT IGNACE de LOYOLA 

Fondateur de la Compagnie de JÉSUS  
(1491-1556) 

Saint Ignace naquit au château de Loyola, en Espagne. Il fut d'abord page du roi Ferdinand V; puis, sa nature ardente s’accommodant mal de la vie molle et oisive de la cour, il embrassa la carrière des armes. 

Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en chrétien, dirigé uniquement par l'orgueil et l'amour des plaisirs. De ce chevalier mondain, DIEU allait faire l'un des premiers chevaliers chrétiens de tous les âges.  


Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l'extrémité et reçut les derniers sacrements. Il s'endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure. A son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe.  

Pour se distraire, il demanda des livres; on lui apporta la Vie de JÉSUS-CHRIST et la Vie des Saints. Il les lut d'abord sans attention, puis avec une émotion profonde. Il se livra en lui un violent combat; mais enfin la grâce l'emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand Saint dès ce même jour.  


Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés. Une nuit, il se consacra à JÉSUS-CHRIST par l'entremise de la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, et Lui jura une fidélité inviolable. Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en Ses bras l'Enfant JÉSUS. 

Peu après, Ignace fit une confession générale et se retira à Manrèze, pour s'y livrer à des austérités qui n'ont guère d'exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes: vivant d'aumônes, jeûnant au pain et à l'eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison.  


Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C'est dans cette solitude qu'il composa ses Exercices spirituels, l'un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes.

Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la fondation de la Compagnie de JÉSUS (1534), que l'on pourrait appeler la chevalerie du CHRIST et le boulevard de la chrétienté. Cette fondation est assurément l'une des plus grandes gloires de l'Église catholique; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d'Ignace.  


Les vertus du fondateur égalaient ses grandes oeuvres; elles avaient toutes pour inspiratrice cette devise digne de lui: Ad majorem Dei gloriam! "Pour la plus grande gloire de DIEU!"  

Il mourut à soixante-cinq ans, le 30 juillet 1556. 

Pratique : Faites tout uniquement pour la plus grande gloire de DIEU

                 "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

samedi 29 juillet 2017

30 Juil : SAINT ABDON ET SAINT SENNEN, Martyrs / SAINT GERMAIN, Évêque d'Auxerre

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT ABDON et SAINT SENNEN

Martyrs (+254)

Saint Abdon et saint Sennen, nobles persans, avaient été comblés de biens et d'honneurs par les rois de Perse, qui les avaient investis des premières dignités de l’État. Cependant, leur piété et leur zèle pour la foi catholique surpassaient leurs immenses richesses et la noblesse de leur sang.

L'empereur Dèce, grand ennemi du christianisme, remporta une victoire décisive contre les rois persans, devenant par le fait même, maître absolu de plusieurs pays. Ce prince inique résolut d'exterminer les chrétiens dans tout son empire. Abdon et Sennen ressentirent une profonde affliction en voyant les cruelles injustices dont l'indigne empereur accablait les fidèles qui étaient chaque jour victimes d'odieux procédés. D'un commun accord, ils s'appliquèrent de tout leur pouvoir à fortifier et encourager leurs frères chrétiens. Ils ensevelissaient les martyrs, sous peine d'encourir eux-mêmes la terrible colère de leur nouveau souverain.

Dèce, instruit de leurs actions, commanda de les arrêter et de les conduire devant son tribunal. Usant d'abord de douceur à leur égard, il essaya de leur persuader qu'il était redevable de sa victoire aux dieux de l'empire, et qu'il était de toute justice qu'ils les adorassent. 

Les deux frères répondirent à Dèce que les vaincus avaient adoré les mêmes faux dieux que lui, et n'en avaient cependant pas moins perdu la bataille. Que pour eux, ils n'adoreraient jamais que le seul vrai DIEU, créateur du ciel et de la terre, et Son Fils JÉSUS-CHRIST qui donnait la victoire aux uns et permettait que les autres fussent vaincus à cause des desseins cachés de Sa Providence.

Dèce leur déclara qu'il tenait à tout prix et sous peine de mort, qu'ils adorassent les mêmes dieux que lui. «La seule raison nous démontre, grand Prince, qu'il ne peut pas y avoir plusieurs dieux: deux maîtres souverains ne sauraient subsister dans l'empire. Ce que vous appelez des dieux ne sont que des démons, les singes de la Divinité dont les hommes sont dupes. Il n'y a qu'un seul DIEU, et c'est ce seul DIEU, notre souverain Maître et le vôtre, que nous adorons.» «Je saurai bien venger nos dieux de vos blasphèmes, et vous faire repentir de votre impiété!» répliqua l'empereur.

Ne pouvant supporter plus longtemps les propos que saint Abdon et saint Sennen lui tenaient, Dèce ordonna de charger de chaînes les martyrs et de les enfermer dans une obscure prison; et quand il s'en retourna pour triompher, il les amena avec lui afin qu'ils servissent d'ornements à son triomphe. Il les fit ensuite comparaître devant les membres du sénat leur disant qu'il ne tenait qu'à eux de recouvrer leurs richesses et leurs dignités, et d'arriver aux premières charges de l'empire; que pour cela, il leur fallait seulement sacrifier aux dieux. Abdon et Sennen  répondirent à l'empereur qu'ils ne reconnaissaient qu'un DIEU, JÉSUS-CHRIST, et n'adoreraient jamais des idoles qui n'étaient que des démons.

Ils furent renvoyés en prison, et le lendemain, traînés dans l'amphithéâtre où l'on devait, par force, leur faire fléchir le genou devant la statue du soleil. Les martyrs, ayant insulté cette statue, furent fouettés cruellement, et on lâcha contre eux deux lions et quatre ours. Ces animaux se couchèrent à leurs pieds et devinrent leurs gardiens de telle façon, que personne n'osait s'approcher d'eux; enfin, des gladiateurs vinrent mettre fin aux jours des martyrs.

Une fois décapités, les bourreaux attachèrent les pieds des martyrs et traînèrent leurs corps en présence de l'idole du soleil. On les laissa là pendant trois jours, sans sépulture, dans l'intention d'inspirer de la frayeur aux chrétiens. Au bout de ce temps, le sous-diacre Quirin enleva les précieuses dépouilles et les ensevelit dans sa maison. 

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SAINT GERMAIN

Évêque d'Auxerre (380-450)


Germain naquit à Auxerre, de parents nobles et pieux. Il fut envoyé aux écoles les plus célèbres des Gaules, où il obtint de grands succès. Il alla ensuite à Rome étudier le droit et acquit bientôt une réputation éclatante par son éloquence au barreau. Les talents du jeune docteur le mirent en vue, et l'autorité impériale le revêtit d'une haute dignité militaire, à Auxerre, sa patrie. 

L'an 418, saint Amator, évêque d'Auxerre, eut la révélation de sa mort prochaine et reçut de DIEU l'ordre de désigner Germain pour lui succéder. Il réunit le peuple dans sa cathédrale, et lui exposa quelle était la Volonté de DIEU; Germain, qui était présent, atterré d'une semblable nouvelle, entendit la foule acclamer son nom. Après avoir reçu successivement les différents ordres sacrés, il se résigna au sacrifice et accepta le fardeau de l'épiscopat. 

Il ne fit plus désormais chaque jour qu'un seul repas, composé de pain d'orge trempé dans l'eau; il ne consentait à boire un peu de vin qu'aux solennités de Noël et de Pâques; il passait les nuits en oraison, n'accordant à la nature qu'un court sommeil sur des planches couvertes de cendre. 

Nommé légat apostolique pour aller combattre le pélagianisme dans la Grande-Bretagne, il passa par Paris, où il fit la rencontre de la pieuse bergère de Nanterre, sainte Geneviève, dont il prédit la gloire. 

Dans la traversée de la mer, Germain apaisa une horrible tempête en versant dans les flots quelques gouttes d'huile sainte. Ses miracles sans nombre opérèrent encore plus de bien que ses éloquents discours dans la Grande-Bretagne, et il eut la consolation de revenir à Auxerre, après avoir accompli un bien immense chez ces peuples infestés par l'hérésie. Le saint évêque continua sa vie d'apostolat, de prière et de mortification, et devint de plus en plus illustre par le don des miracles. 

Un jour, un pauvre trouva le moyen de lui dérober son cheval; mais il fut obligé de le rendre à l'évêque en lui disant qu'il n'avait jamais pu le diriger, et que, voyant là un châtiment de DIEU, il restituait à son maître l'animal volé: "Mon ami, lui dit le Saint, c'est moi qui suis coupable; si j'avais eu hier la charité de te donner un vêtement, tu n'aurais pas eu l'idée de commettre ce vol," et il le renvoya avec une large aumône et sa bénédiction. 

Une autre fois, Germain guérit un jeune homme paralytique, en lui passant la main sur la longueur de la jambe. On rapporte de lui la résurrection d'un mort et de nombreuses guérisons. Un jour, après avoir offert le saint sacrifice, il annonça sa mort très prochaine, cette nouvelle causa une grande consternation. En effet, après sept jours de maladie, il rendit son âme à DIEU, le 31juillet 448.  Ses obsèques furent un triomphe extraordinaire. 

Pratique :
 Priez souvent pour les évêques, afin que Dieu bénisse leur ministère. 


                    "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

29 Juillet : SAINTE MARTHE, Vierge

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINTE MARTHE

Vierge
(+ vers l'an 81)

Sainte Marthe était soeur de Marie-Madeleine et de Lazare. C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s'en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l'hospitalité si dévouée qu'elle offrait au SAUVEUR et à Ses disciples. Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de JÉSUS. Marthe se plaignit: 

"SEIGNEUR, dites donc à Marie de venir m'aider, ne voyez-Vous pas qu'elle me laisse toute la charge?  
Marthe, Marthe, lui dit le Maître, vous vous agitez trop. Une seule chose est nécessaire; Marie a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera point enlevée."  

C'est Marthe qui fit prévenir JÉSUS de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare: "SEIGNEUR, Lui dit-elle, dès qu'elle L'aperçut, si Vous aviez été là, mon frère ne serait pas mort." Et JÉSUS lui donnant des paroles d'espérance: "Seigneur, ajouta-t-elle, je crois que Vous êtes le CHRIST, Fils du DIEU Vivant." 

Après la mort de la Très Sainte Vierge,  Marthe subit le sort de Lazare et de Madeleine: exposée par les Juifs endurcis sur une frêle barque, à la merci des flots irrités, elle est portée avec les siens vers les beaux rivages de la Provence.  Là elle participe à l'apostolat de son frère Lazare, qui devint évêque de Marseille, et à la sainte vie de Madeleine.

Marthe est devenue célèbre par l'enchaînement d'un dragon. Au moment où elle commençait à prêcher la foi sur les rives du Rhône, un monstre effroyable, connu sous le nom de Tarasque, jetait la terreur dans toute la contrée.  Un jour que Marthe annonçait la parole divine dans la ville de Tarascon, la foule s'écria: "Si vous détruisez le dragon, nous embrasserons votre foi." 

Si vous êtes disposés à croire, répondit Marthe, tout est possible à celui qui croit." Et seule elle s'avance vers la caverne du monstre. Pour combattre cet ennemi, Marthe se munit du signe de la Croix; le monstre baisse la tête et tremble. Elle s'avance, l'enlace avec sa ceinture et l'amène comme un trophée de victoire aux habitants, et bientôt la Tarasque tombe écrasée sous les coups vengeurs de tout le peuple. En triomphant de ce monstre, Marthe avait triomphé du dragon infernal. 

Marthe s'établit dans la ville, devenue chrétienne, se fit la servante des pauvres, et fonda une communauté de vierges. La maison de Marthe était connue de tous et chaque jour elle devenait illustre par de nouveaux miracles.

Elle mourut à l’âge de soixante-cinq, huit jours après sa sœur Madeleine.

Pratique : 
A la vie active, joignez le plus possible la vie d’union à DIEU.

                       "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 27 juillet 2017

28 Juillet : SAINT NAZAIRE et SAINT CELSE, Martyrs

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT NAZAIRE ET SAINT CELSE 

Martyrs 
(Ier siècle)

Nazaire naquit à Rome, d'un père païen, nommé Africanus, et d'une pieuse mère nommée Perpétue, qui avait été baptisée par saint Pierre. L'enfant répondit admirablement aux leçons maternelles et brilla par ses vertus précoces et son innocence.


Parvenu à sa neuvième année, Nazaire fut sollicité par son père d'abandonner le christianisme; mais il préféra la vérité au mensonge, fut baptisé par saint Lin et devint un des plus fervents chrétiens de Rome. Son père, irrité employa la violence pour vaincre sa fermeté; mais, enfin plein d'admiration pour ce fils, il lui fournit lui-même les moyens d'accomplir le projet hardi qu'il avait formé d'aller prêcher la foi.  

Nazaire parcourut l'Italie, semant l'Évangile parmi les populations païennes et les édifiant par ses vertus. A Milan, son premier soin fut d'aller visiter les martyrs Gervais et Protais dans leur prison et de les fortifier dans la lutte par ses paroles. Saisi lui-même comme chrétien, il est cruellement flagellé et chassé de la ville. Près de Nice, il s'attache comme disciple un enfant nommé Celse, après l'avoir instruit et baptisé. Nazaire et Celse ne se séparent plus. Les conversions se multiplient d'une manière étonnante; Nazaire est de nouveau soumis à de cruelles tortures, puis rendu à la liberté, à la condition de ne plus reparaître dans ce pays.

Les deux saints jeunes gens remontent alors les Alpes, traversant sans se décourager d'immenses et solitaires forêts, des rochers inaccessibles, de rares villages où vivaient de pauvres idolâtres, et arrivent à Embrun, où leur zèle opère des prodiges de conversions. Vienne, Genève, Trèves entendent tour à tour leur voix, rendue éloquente par l'amour de  JÉSUS-CHRIST. Les contradictions et la persécution donnent à leur prédication une fécondité nouvelle.  

Condamnés à être noyés, ils marchent sur les ondes comme sur une terre ferme. Après cet éclatant miracle, Nazaire et Celse reprennent la route de Milan, où ils sont bientôt arrêtés comme chrétiens et zélateurs de la foi. A la lecture de la sentence de mort, ils se jettent, joyeux, dans les bras l'un de l'autre: "Quel bonheur pour nous, s'écrie Nazaire, de recevoir aujourd'hui la palme du martyre! Je Vous rends grâces, ô mon DIEU, dit Celse, de ce que Vous voulez bien me recevoir, si jeune encore, dans Votre gloire." Ils sont alors conduits sur une place publique de Rome, où ils ont la tête tranchée, vers l'an 56 de l'ère chrétienne, sous le règne de l’infâme Néron. 

Pratique : 
Ne craignez point votre peine ; imposez-vous tous les sacrifices pour DIEU. 

                        "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mercredi 26 juillet 2017

27 Juillet : SAINT PANTALÉON, Médecin, Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT PANTALÉON 

Médecin, Martyr
(vers 303)

Saint Pantaléon vivait à Nicomédie. Son père était païen et sa mère chrétienne; celle-ci mourut malheureusement bien trop tôt pour son enfant. Pantaléon, élevé dans la religion de JÉSUS-CHRIST, quoique non encore baptisé, subit l'influence de son père et finit par oublier les principes que sa mère lui avait inculqués dans son enfance.  

Il s'attacha à l'étude de la médecine et y devint si célèbre, que l'empereur Maximien-Galère le choisit pour son médecin et voulut l'avoir à sa cour. Un prêtre chrétien, nommé Hermolaüs, résolut de ramener à la foi chrétienne un homme qui avait de si brillantes qualités; il s'introduisit dans sa confiance et en vint à lui rappeler les vérités de la religion: "A quoi, lui dit-il, vous serviront vos connaissances, si vous ignorez la science du Salut?"  

Hermolaüs, voyant que ses paroles faisaient impression sur Pantaléon, le pressa davantage, et celui-ci lui déclara qu'il y penserait sérieusement. Ces heureuses dispositions s'affermirent par un miracle qu'il opéra en invoquant le nom de JÉSUS-CHRIST. Un jour qu'il se promenait dans la campagne, il rencontra un enfant mort, et, tout près de lui une vipère. Il ne douta point que l'enfant n'eût été la victime de ce reptile venimeux. Inspiré par la grâce, il s'adressa, plein de confiance, à JÉSUS-CHRIST, et dit: "Enfant, lève-toi, au nom de JÉSUS-CHRIST!" Puis, se tournant vers la vipère: "Et toi, méchante bête, reçois le mal que tu as fait." A l'instant l'enfant se relève vivant, et la vipère demeure inerte sur le sol. Pantaléon n'hésita plus à se faire baptiser. 

Le salut de son père fut sa première pensée, et il employa tout pour y réussir, la raison, le sentiment, la piété filiale et surtout la prière; il acheva sa conquête par un miracle. Un jour, un aveugle vint le trouver et lui dit: "J'ai depuis longtemps employé sans effet tous les remèdes; on m'a dit que vous êtes très habile médecin; pourriez-vous me secourir? Je vous guérirai, dit le médecin, si vous vous engagez à devenir chrétien." L'aveugle promit avec joie et fut aussitôt guéri par l'invocation de JÉSUS-CHRIST.  Son père, témoin de ce miracle, reçut le baptême avec l'aveugle guéri. 

Pantaléon devint de plus en plus un apôtre de la foi; à la mort de son père il vendit tous ses biens, les employa en bonnes œuvres et ne se réserva que le produit de l'exercice de sa profession. Que d’âmes il sauva en soignant les corps ! Aussi des médecins jaloux le dénoncèrent comme chrétien à l'empereur, et en donnèrent comme preuve la guérison de l’aveugle. 

L’empereur fit venir cet homme et apprit de lui-même que Pantaléon l’avait guéri au nom de JÉSUS-CHRIST.  Pantaléon fut donc appelé, reçut les reproches de l’empereur, guérit devant lui un malade désespéré, et malgré l’impression produite sur les spectateurs, fut condamné à divers supplices et enfin décapité, le 27 juillet 305. 

Pratique : Gardez-vous bien de soigner votre corps mieux que votre âme.


                        "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mardi 25 juillet 2017

26 Juillet : SAINTE ANNE, Mère de la Très Sainte Vierge Marie

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINTE ANNE

Mère de la Très Sainte Vierge

Sainte Anne appartenait à ce peuple choisi qui, dans les desseins de DIEU, devait donner naissance au SAUVEUR des hommes; elle était de la tribu de Juda et de la race de David. Ses parents, recommandables par leur origine, devinrent surtout illustres entre tous leurs concitoyens par l'éclat d'une vie pleine de bonnes œuvres et de vertus. 


DIEU, qui avait prédestiné cette enfant à devenir l'aïeule du SAUVEUR, la combla des grâces les plus admirables. Après Marie, aucune femme plus que sainte Anne ne fut bénie et privilégiée entre toutes les autres. Mais si elle reçut tant de grâces, comme elle sut y répondre par la sainteté de sa vie! 


Toute jeune enfant, elle était douce, humble, modeste, obéissante et ornée des naïves vertus de son âge. Plus tard, comme elle sut bien garder intact le lis de sa virginité! Comme elle dépassait toutes les filles, ses compagnes, par sa piété, par la réserve de sa tenue, son recueillement et la sainteté de toute sa conduite! 


Puis, quand il plut à DIEU d'unir son sort à celui de Joachim, combien Anne fut une épouse prévenante, respectueuse, laborieuse, charitable et scrupuleusement fidèle à tous les devoirs de son état, vaquant à propos au travail et à la prière. 


                                       
DIEU lui refusa longtemps de devenir mère; elle se soumit humblement à cette épreuve et l'utilisa pour sa sanctification. Mais à l'épreuve succéda une grande joie, car de Joachim et d'Anne, déjà vieux, naquit miraculeusement Celle qui devait être la Mère du SAUVEUR et la Co-Rédemptrice du genre humain. 

C'est sans doute un grand honneur pour sainte Anne, que d'avoir donné naissance à la Mère de DIEU; mais il lui revient beaucoup plus de gloire d'avoir formé le cœur de Marie à la vertu et à l'innocence! L'Église célébrera dans tous les âges la piété maternelle de sainte Anne, et la gloire de sa Fille rejaillira sur elle de génération en génération. 


Le culte de sainte Anne a subi diverses alternatives. Son corps fut transporté dans les Gaules, au premier siècle de l'ère chrétienne, et enfoui dans un souterrain de l'église d'Apt, en Provence, à l'époque des persécutions. A la fin du VIIIe siècle, il fut miraculeusement découvert et devint l'objet d'un pèlerinage. 

Mais c'est surtout au XVIIe siècle que le culte de sainte Anne acquit la popularité dont il jouit. De tous les sanctuaires de sainte Anne, le plus célèbre est celui d'Auray, en Bretagne; son origine est due à la miraculeuse découverte d'une vieille statue de la grande Sainte, accompagnée des circonstances les plus extraordinaires et suivies de prodiges sans nombre. 

Sainte-Anne d'Auray est encore aujourd'hui l'objet d'un pèlerinage national. 

Pratique : Aimez sainte Anne comme la mère de Marie. Invoquez-la chaque jour. 

                       "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 24 juillet 2017

25 Juillet : SAINT JACQUES LE MAJEUR, Apôtre

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)

SAINT JACQUES LE MAJEUR

Apôtre 
(+ vers l'an 44)

Saint Jacques le Majeurfils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l'Évangéliste.  On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l'Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem.  Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant JÉSUS-CHRIST. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. 

Apparition de la Sainte Vierge à Saint Jacques (Nicolas Poussin, vers 1629-30)
Un jour qu'ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, JÉSUS appela les deux frères; à l'instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à Sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres. 

Le choix que JÉSUS fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de Sa Transfiguration, et plus tard de Sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l'affection dont Il les honorait. Après la dispersion des ApôtresJacques le Majeur vint en Espagne, dont DIEU le destinait à faire la conquête.


Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs; mais il ne put convertir que neuf disciples. N'est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès?  DIEU Se plaît ainsi à éprouver Ses envoyés; ils sèment, d'autres recueilleront la moisson. 


Du reste, Jacques eut une grande consolation: la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en Son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l'Espagne.  La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu'ils étaient sous Sa sauvegarde.


Le glorieux martyr appartenait à l'Espagne, qu'il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n'est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de CompostelleSaint Jacques a été souvent le défenseur de l'Espagne contre les Sarrasins. (musulmans, au Moyen-Age)

Pratique : Remettez-vous-en à la Providence dans les revers comme dans les succès. 


                   "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"