mercredi 31 décembre 2014

1er JANVIER : LA CIRCONCISION DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST / LE SAINT NOM DE JESUS / SAINTE MARIE de DIEU

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


C'est dans ce jour béni que la terre irait couler les prémices du sang divin qui doit purifier et sauver l'humanité déchue ; JESUS, le huitième jour après sa naissance, se soumet à la circoncision, et commence à souffrir pour nous. 



La circoncision était le signe de l'alliance faite autrefois par le SEIGNEUR avec Abraham ; et le peuple juif, descendant de ce grand patriarche, avait toujours été fidèle à cette pratique sacrée, considérée comme l'initiation au service du vrai DIEU.


L'enfant, dans la loi ancienne, devenait enfant de DIEU par la circoncision, comme il devient d'une manière plus parfaite enfant de DIEU dans la loi nouvelle par le baptême. JESUS, Fils de DIEU et la sainteté même, n'avait nul besoin de se soumettre à une loi dure et humiliante, faite pour les hommes pécheurs. Mais le double but de sa venue sur la terre lui fait accepter de grand cœur ce premier sacrifice; il se montre, en ce jour, à la fois notre SAUVEUR et notre Modèle : Sauveur, il inaugure l'œuvre de notre rédemption ; Modèle, il nous apprend à aimer la loi de DIEU, à la garder fidèlement, à ne point chercher de vains prétextes pour excuser notre lâcheté et nos désobéissances, et à guérir notre orgueil par la pratique de l'humilité.


La circoncision corporelle cache du reste, pour le chrétien, un beau et grand mystère, car elle est l'image de la circoncision spirituelle dont parle saint Paul (Coloss., II, 11) quand il dit que nous devons circoncire notre cœur de toutes ses coupables affections, détruire en nous le péché et les passions mauvaises pour vivre de cette vie nouvelle et sainte que JESUS-CHRIST est venu apporter au monde.


C'est au jour de Sa Circoncision que l'Enfant de Bethlehem reçoit le nom de JESUS, qui signifie SAUVEUR. L'ange Gabriel le lui avait assigné à l'avance an jour de l'Annonciation, ce nom divin, ce nom venu du ciel : « Vous l'appellerez JESUS, car il délivrera son peuple de l'esclavage du péché. » Qui dira la puissance de ce nom incomparable, devant lequel tout genou doit fléchir, au ciel, sur la terre et dans les enfers ; de ce nom qui a opéré tant de merveilles, par lequel toute grâce vient à l'humanité, par lequel seul enfin le monde peut être sauvé!

Qui comprendra jamais les amabilités, la douceur de ce nom, qui résume l'amour infini de DIEU pour sa créature ? Saint Bernard a dît de délicieuses paroles du saint Nom de JESUS : « Le Nom de JESUS, c'est du miel pour la bouche, une mélodie pour l'oreille, un ravissement pour le cœur. »

Puisse-t-il revenir sans cesse sur nos lèvres et rester gravé dans notre cœur pendant la vie ! Puisse-t-il être notre consolation et notre espérance à l'heure de la mort !

Pratique. 
Invoquez souvent avec respect et amour le saint Nom de JESUS.



SAINTE MARIE,  Mère de DIEU

Huit jours après la Nativité du SEIGNEUR et SAUVEUR JESUS-CHRIST, nous célébrons Sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par l'Esprit-Saint qui vient sur Elle la plaçant dans l'orbite de la paternité divine. C'est pourquoi le concile d'Ephèse en 431, La proclama la Theotokos, la Mère de DIEU, puisque son fils est DIEU.

"O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 27 novembre 2014

27 Novembre : L'APPARITION DE LA MEDAILLE MIRACULEUSE / SAINT MAXIME, Evêque de Riez

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


L'APPARITION de la MÉDAILLE MIRACULEUSE 

(En l'an 1830) 


Entrée au noviciat depuis quelques jours seulement, sainte Catherine Labouré fut gratifiée de plusieurs faveurs célestes. La Très Sainte Vierge Marie daigna lui apparaître à six reprises. La seconde apparition eut pour objet la manifestation de la Médaille Miraculeuse. Voici en substance le rapport que la voyante en a fait à son confesseur, le Père Jean-Marie Aladel : 

«Le 27 novembre 1830, un samedi avant le premier dimanche de l'Avent, à cinq heures et demie du soir, j'étais à la chapelle quand il m'a semblé entendre du bruit du côté de l'épître, comme le froufrou d'une robe de soie. Ayant regardé de ce côté-là, j'aperçus la Sainte Vierge. Elle était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore à manches plates, un voile blanc qui descendait jusqu'en bas. En-dessous du voile, j'ai aperçu Ses cheveux en bandeaux; la figure était assez découverte et Ses pieds appuyés reposaient sur une boule. Elle tenait aussi une boule dans Ses mains représentant le globe terrestre. Ses mains étaient élevées à la hauteur de l'estomac, d'une manière très aisée et les yeux élevés vers le ciel. Sa figure était de toute beauté; je ne pourrais la dépeindre.

«Et puis, tout à coup, j'ai aperçu des anneaux à Ses doigts revêtus de pierreries plus belles les unes que les autres; leur éclat couvrait tout le bas et je ne voyais plus Ses pieds. A ce moment, il s'est formé un tableau un peu ovale autour de la Vierge Sainte, avec au haut, ces mots écrits en lettres d'or: "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous". Une voix se fit alors entendre qui me dit: Faites frapper une médaille sur ce modèle; toutes les personnes qui la porteront au cou recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour tous ceux qui la porteront avec confiance. Le tableau se retourna soudain et je pus contempler le revers de la Médaille sur lequel était gravé le monogramme de la Sainte Vierge, composé de la lettre M, surmonté d'une croix, avec une barre à la base. Au-dessous de cette lettre M, côte à côte, les deux saints Cœurs de Jésus et de Marie.»


Pendant un an, sainte Catherine Labouré fut traitée de visionnaire par son directeur. Marie vint de nouveau la visiter en cet endroit et Se plaignit de ce que la Médaille n'avait pas encore été frappée. Dès son premier entretien avec le Père Aladel, soeur Catherine lui avait fait promettre de ne jamais révéler son nom à qui que ce soit; elle-même garda inviolablement son secret. Le Père Aladel confia ses scrupules à Monseigneur de Quélen, archevêque de Paris. Le pieux prélat l'encouragea à faire frapper la Médaille, ce qui n'engageait en rien l'autorité ecclésiastique et ne pouvait que contribuer à faire honorer la Très Sainte Vierge Marie. Le Père Aladel n'hésita plus et commanda vingt mille médailles. En trois ans, plus de cinq millions de médailles furent vendues. Sa diffusion internationale fut accompagnée d'incessants prodiges, de guérisons et d'innombrables conversions.  

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SAINT MAXIME 

Evêque de Riez 


Saint Maxime, né à Décomer, aujourd'hui Château-Redon, près de Digne, vers Tan 388, fut baptisé aussitôt après sa naissance. Poussé par l'exemple et les conseils de ses pieux parents, il se sentit dès l'enfance un grand désir de la sainteté; il sut, malgré tous les dangers, conserver la pureté de ses mœurs et son innocence baptismale. 


Son âme possédait un ensemble de vertus qui le rendaient à la fois aimable à DIEU et aux hommes. Bien qu'il eût voué sa chasteté à JÉSUS-CHRIST dès l'âge de dix-huit ans, il voulut s'éprouver longtemps dans la pratique austère des vertus évangéliques, avant d'entrer dans le monastère de Lérins, qui était alors sous la direction de saint Honorât. 

Il s'éleva, dans la vie religieuse, à un si haut point de perfection, que tous les religieux le regardaient presque déjà comme leur maître ; bien qu'il s'estimât lui-même comme le dernier de tous. 

Devenu abbé de Lérins, après l'élévation de saint Honorât sur le siège d'Arles, il sut maintenir par sa vigilance toute la régularité de la discipline. Comme il faisait souvent, le soir, la visite du monastère et de l'île, afin de s'assurer que tout était bien dans l'ordre, plusieurs fois le démon se montra à lui sous des formes terribles ou fantastiques ; mais il le chassait par le Signe de la Croix. 

La réputation du saint abbé s'accroissait de jour en jour, et, à chaque vacance des sièges épiscopaux des alentours, les regards du peuple se tournaient vers lui.  Pour déjouer la détermination des habitants de Fréjus, il s'embarqua sur un bateau et alla se cacher sur le continent, dans la solitude profonde des bois; il y essuya pendant trois jours et trois nuits les intempéries de la saison pluvieuse, et ne sortit que lorsqu'il fut sûr qu'on avait procédé à une autre élection. 

Peu d'années après, il échappa encore par la fuite à son élection au siège de Riez; mais l'obstination des habitants de cette ville alla le chercher jusqu'en Italie, et il fallut se saisir de sa personne par la force et le ramener sous bonne garde. L'humble moine, après s'être résigné à porter le fardeau sur ses épaules, montra combien il était digne de la confiance des peuples, et tout en restant moine par ses goûts et sa manière de vivre, il devint un grand évêque. 

Il vivait sans cesse en la présence de DIEU et s'entretenait avec lui longtemps chaque jour dans l'oraison. On raconte qu'il ne prenait jamais de nourriture sans dire ce verset du Psalmiste : « Quand donc paraîtrai-je devant la face de mon DIEU! » 

Malgré tant de vertus, Maxime tremblait à la pensée des jugements de DIEU.  En célébrant la sainte messe, il eut révélation du jour de sa mort. Après avoir recommandé qu'on l'ensevelît avec le cilice qu'il n'avait jamais quitté, il s'endormit en DIEU au chant des psaumes, le 27 novembre 400. 

Pratique : Redoutez les honneurs, et craignez, en les cherchant, d'y trouver votre perte. 

                       "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mercredi 26 novembre 2014

26 Novembre : SAINT PIERRE. Evêque d'Alexandrie et Martyr / SAINT SYLVESTRE GOZZOLINI

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


Saint Pierre d'Alexandrie nous est peu connu jusqu'à son élévation sur le siège épiscopal de cette ville. Son zèle pour la foi, à une époque de persécutions continuelles, l'obligea de fuir; mais il consola et fortifia les chrétiens dans les différentes contrées qu'il parcourut, et il n'oublia pas son cher troupeau.

Par d'éloquentes lettres pastorales, il rappelait à ses brebis les grands devoirs de la vie chrétienne et la nécessité de la persévérance. La paix ayant reparu, Pierre revint dans son église, où il fut bientôt dénoncé par l'hérétique Arius et jeté dans les fers.

Il ne cessait, dans sa prison, d'encourager les nombreuses victimes enfermées avec lui, de prier et de chanter les louanges de DIEU. Un jour qu'il priait avec plus de ferveur, NOTRE-SEIGNEUR lui apparut sous la forme d'un enfant tout éclatant de lumière, et vêtu d'une belle tunique blanche fendue de haut en bas, et il en tenait les bords comme pour cacher sa nudité.

Pierre, saisi de frayeur, lui dit : «SEIGNEUR, qui vous a mis dans cet état? — C'est Arius, répondit JÉSUS, qui a divisé mon Église et m'a ravi une partie des âmes que j'ai rachetées de mon sang. »

Peu de jours après, plusieurs prêtres vinrent demander à l'évêque la grâce du misérable hérésiarque, le croyant plein d'un repentir sincère : « Cessez, leur dit Pierre averti par le SAUVEUR de l'hypocrisie d'Arius, cessez de plaider la cause de ce misérable; DIEU l'a maudit ; ses sentiments affectés cachent l'impénitence et l'impiété. » Les prêtres cessèrent dès lors de se faire illusion.

« Le temps de mon supplice est proche, ajouta-t-il, je vous parle pour la dernière fois; soyez fermes dans la défense de la vérité et ne dégénérez pas de la vertu des saints.» L'empereur, en effet, porta contre lui une sentence de mort; mais les fidèles, à cette nouvelle, accoururent à la prison pour le défendre, de sorte que le tribun n'osa se présenter pour exécuter la sentence.

Pierre, s'apercevant que ses chères ouailles retardaient son bonheur, donna aux gardiens l'idée de faire un trou dans la muraille de la prison, du côté où il n'y avait personne, et de le faire sortir par là.

Son conseil fut mis à exécution, et après avoir prié, demandant à DIEU la fin des persécutions, il livra sa tête au bourreau le 26 novembre 310.

Au moment de son supplice, une jeune chrétienne entendit une voix céleste qui disait : « Pierre, le premier des apôtres ; Pierre, le dernier des évêques martyrs d'Alexandrie. » Les chrétiens recueillirent son corps et lui rendirent des honneurs solennels, de sorte que la sépulture de ce vaillant pontife devint un vrai triomphe pour lui et pour la religion chrétienne.

Pratique: Priez pour la destruction des hérésies et la conversion des hérétiques. Demandez spécialement à DIEU le retour à l'unité pour toutes les églises d'Orient. 

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SAINT SILVESTRE GOZZOLINI

Quatrième leçon. Sylvestre naquit de parents nobles, à Osimo dans la Marche d’Ancône. Dès son enfance, il se fit remarquer par ses succès dans les lettres et par la pureté de ses mœurs. Quand il fut arrivé à l’adolescence, ses parents l’envoyèrent à Bologne pour s’instruire du droit ; mais, ayant étudié les saintes lettres, pour obéir à un avertissement de DIEU, Sylvestre encourut la colère de son père, et la supporta avec résignation pendant dix années entières. Son rare mérite engagea les chanoines de la cathédrale d’Osimo à l’associer à leur dignité, et dans cette fonction, il se rendit utile au peuple par ses prières, ses exemples et ses prédications.

Cinquième leçon. Assisté tant un jour aux funérailles d’un homme illustre, son parent, et considérant dans le cercueil découvert, le cadavre de cet homme, autrefois remarquable par sa beauté, mais alors défiguré, il se dit : « Je suis ce qu’a été celui-ci ; ce qu’il est maintenant, je le serai. » Puis, à l’issue de la cérémonie funèbre, se rappelant cette parole du SEIGNEUR : « Que celui qui veut venir auprès moi se renonce, prenne sa croix et me suive », il se retira dans un lieu désert, pour s’y appliquer à la pratique d’une vie plus parfaite. 

Dans sa solitude, il se livra aux veilles, aux jeûnes et à la prière, ne prenant souvent pour toute nourriture que des herbes crues. Pour mieux se dérober aux hommes, il changea plusieurs fois de retraite, et s’arrêta enfin à Monte-Fano, lieu alors désert, quoique voisin de Fabriano. Il y éleva une église en l’honneur du très saint père Benoît, et jeta les fondements de la congrégation des religieux Sylvestriens, sous la règle et l’habit que le même Saint lui avait montrés dans une vision.

Sixième leçon. Satan, voyant avec jalousie tant d’œuvres de piété, s’efforça à plusieurs reprises de jeter le trouble et la frayeur parmi les moines, en secouant violemment pendant la nuit les portes du monastère. Mais l’homme de DIEU repoussa si bien les attaques de l’ennemi, que ses disciples n’en devinrent que plus fermes dans leur sainte vocation et connurent davantage la sainteté de leur père. On voyait briller en lui l’esprit de prophétie, ainsi que d’autres dons surnaturels. 

En les conservant par une humilité profonde, il excita contre lui la rage du démon, qui le précipita du haut de l’escalier de l’oratoire : sa mort était presque certaine, mais la puissante intervention de la Sainte Vierge le fit sortir sain et sauf de ce danger. En reconnaissance de ce bienfait, il ne cessa, jusqu’à son dernier soupir, de l’honorer d’un culte tout spécial. Illustre par sa sainteté et ses miracles, il rendit son âme à DIEU âgé de près de quatre-vingt-dix ans, l’an du salut mil deux cent soixante-sept, le sixième jour des calendes de décembre. Le souverain Pontife Léon XIII étendit à l’Église universelle l’Office et la Messe de Saint Sylvestre.

                             "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mardi 25 novembre 2014

25 Novembre : SAINTE CATHERINE, Vierge et Martyre


Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


SAINTE CATHERINE D'ALEXANDRIE 
Vierge et Martyre 
(+ vers 307)

Sainte Catherine naquit à Alexandrie, d'une famille de première noblesse. Comme elle ne se hâtait pas de recevoir le Baptême, DIEU lui envoya une vision où la Sainte Vierge la présentait au divin Enfant qui détournait les yeux avec tristesse, et disait: "Je ne veux point la voir, elle n'est pas encore régénérée."

A son réveil, elle résolut de recevoir promptement le Baptême. Quand elle l'eut reçut, JÉSUS lui apparut, lui donna mille témoignages d'amour, la prit pour épouse en présence de Marie et de toute la cour céleste, et lui passa au doigt l'anneau de Son alliance.

Catherine,  douée d'une haute intelligence, suivit avec le plus grand succès les leçons des plus grands maîtres chrétiens de l'école d'Alexandrie, et acquit la science des Docteurs. Dans une grande fête du paganisme, célébrée en présence de l'empereur Maximin, elle eut la sainte audace de se présenter devant lui, de lui montrer la vanité des idoles et la vérité de la religion chrétienne. La fête terminée, Maximin, étonné du courage et de l'éloquence de la jeune fille, réunit cinquante des plus savants docteurs du paganisme et leur ordonna de discuter avec Catherine.

Préparée par la prière et le jeûne, elle commença la discussion et fit un discours si profond et si sublime sur la religion de JÉSUS-CHRIST comparée au culte des faux dieux, que les cinquante philosophes, éclairés par sa parole en même temps que touchés de la grâce, proclamèrent la vérité de la croyance de Catherine et reçurent, par l'ordre du cruel empereur, le baptême du sang,  gage pour eux de l'immortelle couronne.

Cependant Maximin, malgré sa fureur, plein d'admiration pour la beauté et les hautes qualités de Catherine, espéra la vaincre par l'ambition en lui promettant sa main. Il essuya un refus plein de mépris. Pendant deux heures l'innocente vierge subit le supplice de la dislocation de ses membres sur un chevalet, et celui des fouets. Le lendemain, Maximin, surpris de la trouver plus belle et plus saine que jamais, essaya de triompher de sa résistance par un nouvel interrogatoire; ce fut en vain.

Alors, il la fit soumettre au terrible supplice des roues, mais les roues volèrent en éclats et tuèrent plusieurs personnes présentes. Le tyran, confus de tous ces prodiges, ordonna de lui trancher la tête.

Avant de mourir, elle avait demandé deux choses à son divin Époux : que son corps fût respecté après le supplice, et que l'ère des persécutions prît bientôt fin.

Un ange lui avait donné l'assurance que sa prière était exaucée. C'était le 25 novembre 307.  Plus tard, son corps fut transporté par les anges sur le mont Sinaï.

Pratique :  Ne subissez jamais le joug du respect humain; prêchez hautement, servez publiquement JÉSUS-CHRIST. 

                "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 24 novembre 2014

24 Novembre : SAINT JEAN DE LA CROIX, Religieux Carme, Docteur de l'Eglise

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)

Saint Jean de la Croix naquit près d'Avila, en Espagne, en 1542.  Jouant un jour au bord d'un étang, il glissa au fond de l'eau; une grande et belle dame vint lui offrir la main pour le sauver : «Non, dit l'enfant, vous êtes trop belle, ma main salirait la vôtre.»  Alors un vieillard se présenta, marchant aussi sur l'eau, tendit son bâton à l'enfant et le ramena sur le bord.  C'étaient Marie et Joseph.

Une autre fois il tomba dans un puits; on croyait l'y retrouver mort; il était assis paisiblement : « Une belle dame, dit-il, m'a reçu dans son manteau et m'a gardé. » Ainsi Jean croissait sous le regard de Marie. Un jour qu'il priait NOTRE-SEIGNEUR de lui faire connaître sa vocation, une voix intérieure lui dit : « Tu entreras dans un ordre religieux, dont tu relèveras la ferveur primitive. »

II avait vingt et un ans quand il entra au Carmel, et dépassa de beaucoup tous ses frères, tout en cachant ses œuvres extraordinaires. Il habitait un réduit obscur, mais dont la fenêtre donnait dans la chapelle, en face du très saint Sacrement. Son lit était une sorte d'auge en forme de berceau; un morceau de bois lui servait d'oreiller. Il portait autour du corps une chaîne de fer hérissée de pointes, et par-dessus cette chaîne un vêtement étroit et serré, composé de joncs enlacés par de gros nœuds.

Ses disciplines étaient si cruelles, que le sang jaillissait en abondance. Le sacerdoce ne fit que redoubler son désir de la perfection ; il songeait à s'ensevelir à la Chartreuse, quand Sainte Thérèse, éclairée de DIEU sur son mérite, lui confia ses projets de réforme du Carmel et l'engagea à se faire son auxiliaire.

Jean se retira dans une maison étroite, pauvre, insuffisante, et commença seul un nouveau genre de vie, conforme aux règles primitives de l'ordre du Carmel. Peu de jours après, il avait deux compagnons : la réforme était fondée.

Ce ne fut pas sans tempêtes qu'elle se développa, car tout l'enfer sembla s'acharner contre elle, et tandis que le peuple, étonné de ses miracles, vénérait Jean comme un saint, il eut à souffrir de la part de ceux qui auraient dû le seconder d'incroyables persécutions, les injures, les calomnies, jusqu'à la prison.

Pour le consoler, Marie lui apparut et lui annonça sa délivrance prochaine; en effet, quelques jours après, il se trouva, sans savoir comment, au milieu de la ville de Tolède. Il retourna dans son couvent.

DIEU le récompensa de ses épreuves par des extases fréquentes; Sainte Thérèse, ravie d'admiration pour lui, l'appelait un homme tout divin. Il écrivit des ouvrages spirituels d'une élévation sublime.

Une colombe le suivait partout, et une odeur suave s'exhalait de son corps.

Au moment de sa mort, le 14 décembre 1591, un globe de feu brillant comme un soleil entoura son corps.

Pratique: Rappelez-vous la parole du saint à JESUS lui demandant ce qu'il désirait pour récompense de ses souffrances : "Souffrir, SEIGNEUR, et être méprisé pour Vous."
                        "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous" 

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MORCEAUX CHOISIS DE JEAN DE LA CROIX :


                                                              DÉTACHEMENT

Pour arriver à goûter tout, veillez à n'avoir goût pour rien. 
Pour arriver à savoir tout, veillez à ne rien savoir de rien. 
Pour arriver à posséder tout, veillez à ne posséder quoi que ce soit de rien. 
Pour arriver à être tout, veillez à n'être rien, en rien. 
Pour arriver à ce que vous ne goûtez pas, vous devez passer par ce que vous ne goûtez pas. 
Pour arriver à ce que vous ne savez pas, vous devez passer par où vous ne savez pas. 
Pour arriver à ce que vous ne possédez pas, vous devez passer par où vous ne possédez pas. 
Pour arriver à ce que vous n'êtes pas, vous devez passer par ce que vous n'êtes pas. 


Moyen de ne pas empêcher le tout. 

Quand vous vous arrêtez à quelque chose, vous cessez de vous abandonner au tout. Car pour venir du tout au tout, il faut se renoncer du tout au tout. Et quand vous viendrez à avoir tout, il faut l'avoir sans rien vouloir. Car si vous voulez avoir quelque chose en tout, vous n'avez pas purement en Dieu votre trésor. 

Peu importe que l'oiseau soit tenu attaché par un lien faible ou fort. Le lien serait-il faible, tant qu'il n'est pas rompu, l'oiseau restera prisonnier sans pouvoir s'envoler. Ainsi en sera-t-il de l'âme qui se laisse attacher à une chose insignifiante. 

Aimer, ce n'est pas éprouver de grandes choses, c'est connaître un grand dénuement et une grande souffrance pour l'Aimé. 

Jésus-Christ est très peu connu de ceux qui se croient ses amis, car nous les voyons rechercher en lui non ses amertumes, mais leur propre consolation. Il est mieux de souffrir pour Dieu que de faire des miracles. 


Saint Jean de la Croix

samedi 22 novembre 2014

23 Novembre : SAINT CLEMENT, Pape et Martyr

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)



SAINT CLÉMENT 

Pape et Martyr (100)
 

Il naquit à Rome. Riche, instruit, ardent à chercher la vérité, il trouva dans la religion chrétienne la satisfaction entière des exigences de sa raison et des aspirations de son âme. 

Non seulement il se fit chrétien, mais il seconda les Apôtres dans la prédication de l'Évangile; et saint Paul, dans son épître aux Philippiens, rappelant les travaux de Clément, assure que son nom est écrit au Livre de vie. Cet attachement de Clément aux Apôtres, ce zèle qu'il montra pour la foi, l'on fait appeler par les Pères "homme apostolique". 

Élevé à l'épiscopat par Saint Pierre, il devait être son troisième successeur, et remplaça vers l'an 91. Le nouveau pape vit la chute et la mort de Néron, ainsi que la prise et la ruine de Jérusalem. 
Sous l'empereur Vespasien, Clément fut conduit au tribunal du préfet, qui demeura émerveillé de la sagesse de ses réponses; mais la volonté de l'empereur était nette: "Que Clément sacrifie aux dieux ou soit exilé en Chersonèse!" Quelle ne fut pas la joie du saint exilé, de trouver dans ce lointain pays deux mille chrétiens! C'étaient des martyrs condamnés aux mines sous le règne de Néron. La consolation de ces chrétiens fut indicible: "Saint Père, lui dirent-ils, Ô Clément, priez pour nous, afin que nous devenions dignes des promesses de JÉSUS-CHRIST" - "DIEU, leur dit l'humble Pontife, m'a fait une grâce dont je n'étais pas digne, en m'envoyant au milieu de vous partager vos couronnes." 

Les généreux confesseurs de la foi, au milieu de leurs rudes travaux, étaient souvent privés d'eau et devaient aller la chercher à une très forte distance. Plein de confiance en DIEU, Clément dit aux chrétiens: "Prions le SEIGNEUR, qui a fait jaillir l'eau d'un rocher du désert; Il nous viendra en aide." Il se mit donc en prière, et bientôt, levant les yeux, il aperçut sur la colline un agneau blanc comme la neige, qui de son pied droit indiquait une source d'eau vive jaillissant soudain. 

A partir de ce jour, les martyrs eurent de l'eau en abondance. La nouvelle de ce miracle fit une grande impression dans tout le pays, les conversions se multiplièrent, des églises se bâtirent, et quelques années plus tard le paganisme était complètement détruit. 

Saint Clément nous a laissé dans ses lettres le plus charmant tableau de ses missions apostoliques. Ce fut seulement sous Trajan, après plus de vingt ans d'exil, que le saint Pape, devenu très suspect à cause de son zèle et de ses succès, fut jeté à la mer, une ancre au cou. 

Les chrétiens priaient sur la plage. La mer se retira, chose inouïe, d'une lieue et demi, et le corps du martyr parut à découvert, dans une chapelle de marbre construite par les anges. Ce miracle fut suivi  d'autres, qui devinrent l'occasion d'innombrables conversions dans les contrées voisines. 

Les marins ont pris Saint Clément pour patron. 

Pratique:Les lieux ne sanctifient pas les hommes; mais les hommes sanctifient les lieux.

                  "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous" 

22 Novembre : SAINTE CECILE, Vierge et Martyre

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


C'est sous l'empereur Alexandre Sévère, vers l'an 230, que souffrit cette jeune sainte, l'une des fleurs les plus suaves de la virginité chrétienne et du martyre.

Fille d'un illustre patricien, seule chrétienne de sa famille, bien qu'elle eût consacré sa virginité à JÉSUS-CHRIST, elle dut se résigner à sortir de la maison paternelle, où elle vivait dans la prière, la lecture des livres saints et le chant des cantiques, qu'elle accompagnait de la harpe, pour épouser le jeune Valérien, noble et bon, mais païen. 


Le soir des noces, quand les époux se trouvèrent seuls, 
Cécile s'adressa doucement à Valérien : « Ami très cher, lui dit-elle, j'ai un secret à te confier; mais peux-tu me promettre de le garder? » Ayant reçu le serment du jeune homme, elle reprit : « Écoute. Un ange de DIEU veille sur moi, car j'appartiens à DIEU. S'il voit que tu m'aimes d'un mauvais amour, il me défendra, et tu mourras; mais si tu respectes ma virginité, alors il t'aimera comme il m'aime, et sa grâce s'étendra aussi sur toi. »

Troublé, Valérien répondit : « 
Cécile, pour que je puisse croire à ta parole, fais-moi voir cet ange. — Si tu crois au vrai DIEU et si tu reçois le baptême des chrétiens, tu pourras voir l'ange qui veille sur moi. » Valérien accepta la condition, se rendit près de l'évêque Urbain, à trois milles de Rome, fut instruit, reçut le baptême et revint près de Cécile. Près d'elle, il aperçut un ange au visage lumineux, aux ailes éclatantes, qui tenait dans ses mains deux couronnes de rosés et de lis.

L'esprit bienheureux posa l'une de ces couronnes sur la tête de 
Cécile, l'autre sur la tête de Valérien, et leur dit: «Je vous apporte ces fleurs des jardins du ciel; conservez-les par votre pureté, et jamais elles ne perdront leur parfum. »

Valérien avait un frère nommé Tiburce ; au récit de ces merveilles, il abjura les idoles et se fit chrétien. Les deux frères furent bientôt dénoncés, demeurèrent invincibles dans la confession de leur foi et eurent la tête tranchée. 


Quant à 
Cécile, elle comparut elle-même devant le tribunal du préfet de Rome : « Quel est ton nom et quelle est ta condition? lui dit-il. — Devant les hommes, je m'appelle Cécile; mais chrétienne est mon plus beau nom. — Ne connais-tu pas la loi de mort portée contre les chrétiens? — Cette loi prouve que vous êtes cruels, et rien de plus. — Sacrifie aux dieux! — Tes dieux ne sont que des pierres, de l'airain ou du plomb.

N'osant pas livrer publiquement au supplice une femme de cette distinction, le préfet la fit reconduire chez elle et ordonna de la laisser mourir dans la salle de bains embrasée de vapeurs; DIEU renouvela pour elle le miracle des Hébreux dans la fournaise. 


Le bourreau vint pour lui trancher la tête; mais il le fit si maladroitement, qu'elle ne mourut que trois jours après.  
Sainte Cécile est la patronne des musiciens.

Pratique:
 Aimez le chant des psaumes et des cantiques ; prenez part aux chants de l'église.

                           "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

vendredi 21 novembre 2014

21 Novembre : LA PRESENTATION DE LA TRES SAINTE VIERGE AU TEMPLE

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)

Les parents qui aiment vraiment DIEU lui ont de tout temps consacré leurs enfants, avant et après leur naissance. Parmi les Juifs, existait de plus l'usage de consacrer quelquefois à DIEU les enfants en bas âge; on les amenait au temple, où avait lieu la cérémonie de la consécration, puis ils habitaient dans les dépendances du temple et servaient les prêtres et les lévites dans les fonctions de leur saint ministère. 

Nous avons des exemples de cette consécration spéciale dans la personne de Samuel et de quelques autres saints personnages. 

Il y avait aussi des appartements pour les femmes qui se dévouaient au service divin dans le temple. 

L'Évangile ne nous apprend rien de l'enfance de Marie; son titre de Mère de DIEU efface tout le reste, il dit tout à lui seul. Mais la Tradition est plus explicite ; elle nous apprend que la Sainte Vierge, dans son enfance, fut solennellement offerte à DIEU dans son temple. 

Cette présentation est le sujet de la fête qu'on célèbre aujourd'hui. Ce sacrifice de Marie enfant renferme toutes les conditions du plus parfait sacrifice : il a été prompt, généreux, joyeux, sans retour, sans réserve. 

Figurons-nous combien il dut être agréable au SEIGNEUR ! Marie n'avait encore que trois ans, mais son âme était déjà la merveille de la sainteté; la Trinité prenait en elle ses complaisances, et DIEU marquait le jour désormais prochain où elle ajouterait à tant d'autres gloires l'auréole incomparable de la maternité divine. 

Où mieux que loin du monde, dans l'enceinte du temple, Marie se fût-elle préparée à sa mission? Douze années de recueillement, de prière, de contemplation, telle fut la préparation de l'Élue de DIEU. 

Voici, d'après Saint Jérôme, comment se divisait la journée de Marie au temple : depuis l'aurore jusqu'à neuf heures du matin, elle priait; de neuf heures à trois heures, elle s'appliquait au travail des mains; ensuite elle se remettait à la prière, jusqu'au moment où arrivait l'ange qui lui apportait sa nourriture. 

Elle était toujours la première aux veilles, la plus appliquée à l'étude, la plus fervente dans le chant des psaumes, la plus zélée dans les œuvres de charité, la plus pure parmi les vierges ses compagnes, la plus parfaite dans la pratique de toutes les vertus. 

Remarquons que Marie, au jour de sa présentation, nous apparaît comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après elles viendront des légions innombrables de vierges consacrées au SEIGNEUR, dans le monde ou à l'ombre des autels ; Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, le guide sûr dans les voies de la perfection. 

Pratique. Que Votre personne, que votre vie, qui appartiennent au SEIGNEUR, lui soient entièrement consacrées.

                         "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous" 

jeudi 20 novembre 2014

20 Novembre : SAINT FELIX DE VALOIS, de l'Ordre de la Trinité / SAINT EDMOND, Martyr, roi d'Est-Anglie

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


Saint Félix de Valois, petit-fils du roi de France Henri 1er, naquit le 9 avril 1127. Sa mère, avant sa naissance, vit en songe un bel enfant armé d'une croix et entendit une voix lui dire : "Cet enfant est le fils que vous allez mettre au monde ; il aura la gloire d'échanger le lys de France pour la croix de JÉSUS-CHRIST."

Pendant une famine, la nourrice du petit Félix eut l'inspiration de faire tracer à l'enfant, avec sa main, le signe de la croix sur le pain que l'on distribuait aux pauvres, et ce pain se multiplia tellement, qu'on put en distribuer pendant plusieurs jours à tous les malheureux qui se présentaient. La nourrice lui fit aussi bénir les champs d'alentour, et les nuées du ciel, obéissant à la main deFélix, versèrent une pluie féconde qui ramena l'abondance. 


Cependant le jeune prince croissait en sagesse et en grâce devant DIEU et devant les hommes, et ne montrait aucun des défauts de l'enfance. Il aimait tant à faire la charité aux pauvres, qu'un de ses oncles l'appelait son grand aumônier.


Après ses études, qu'il fit à Clairvaux, sous la direction de Saint Bernard, Félix dut aller à la cour du roi de France, prit part à la croisade prêchée par le saint moine de Clairvaux, son maître; puis, revenu à la cour, il la quitta bientôt pour se réfugier au désert. Dans la solitude, il sentit son esprit s'illuminer de clartés nouvelles et son âme redoubler de vaillance dans la pratique des vertus évangéliques. 


Le démon lui déclara une guerre acharnée ; mais le Saint triompha de lui par la prière et les plus effrayantes mortifications. Félix, ayant désormais pour palais une misérable grotte, pour vêtement un cilice, pour mets des herbes amères, renouvela dans sa retraite les merveilles des Antoine et des Hilarion. 


Par la permission de DIEU, tous les dimanches, un corbeau lui apportait un pain du ciel. Il habitait le désert depuis bientôt quarante ans, quand Saint Jean de Matha, de la part de DIEU, vint le trouver dans sa solitude, pour s'édifier par ses exemples. C'est alors que les deux Saints eurent la vision d'un cerf blanc portant au front une croix bleue et rouge, et qui venait se désaltérer à la fontaine voisine.


DIEU leur révéla l'explication de ce prodige; ils se disposèrent aussitôt à partir pour Rome, afin d'obtenir la fondation d'un institut dont les religieux, vêtus de blanc, porteraient sur la poitrine nue croix bleue et rouge, et travailleraient au rachat des captifs, que les Turcs d'Afrique retenaient par milliers dans les fers. 


Le pape Innocent III approuva le projet, l'Ordre fut fondé et produisit un bien immense. Saint Félix de Valois mourut quelques années après, le 4 novembre 1212, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. 


Pratique: 
Méditez cette parole de Saint Félix mourant : « Bienheureux le jour où j'ai quitté la cour pour le désert ! » 


SAINT EDMOND 
Martyr 
Roi d'Est-Anglie 
(+ 870)

SAINT EDMOND ou EDME. Il était le roi d'un petit royaume de l'est de l'Angleterre que les Danois envahissaient souvent. Fait prisonnier lors d'une bataille dans le Suffolk, il refusa leurs conditions en particulier celle d'apostasier et périt décapité après avoir été criblé de flèches. Les Anglais lui donnèrent la couronne du martyr.  Il a laissé son nom à l'abbaye et à la ville de Bury-Saint-Edmund. 

                         "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"