vendredi 4 octobre 2024

5 Octobre : SAINT PLACIDE et ses Compagnons, Martyrs

 "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


Saint Placide appartenait par sa naissance à une des plus anciennes et des plus célèbres familles de Rome. Il fut confié, âgé de sept ans, à saint Benoît, pour être élevé à Subiaco, sous sa conduite. On le vit dès lors pratiquer rigoureusement les exercices de la vie monastique. 

L'obéissance l'ayant envoyé un jour chercher de l'eau dans le lac voisin, il tombe et est entraîné par les flots.  Benoît, du fond de son monastère, à la connaissance miraculeuse de ce malheur ; il appelle son disciple Maur : "Courez vite, mon frère, lui dit-il; l'enfant est tombé à l'eau."  Maur s'élance, muni de la bénédiction de l'abbé, marche sur les eaux, saisit par les cheveux l'enfant, qui surnage encore, et le ramène sur le bord.

Depuis ce temps, Placide fit des progrès plus grands encore, au point que saint Benoît lui-même en était dans l'admiration. Le saint abbé envoya plus tard son bien-aimé disciple en Sicile pour y établir un monastère et y assembler une communauté religieuse.

Son austérité y devint de plus en plus étonnante et allait beaucoup au-delà des prescriptions de la règle ; il ne buvait jamais que de l'eau, faisant carême en tout temps et souvent ne mangeant que trois fois la semaine et du pain seulement.

Pour vêtement il portait un cilice ; son siège était son unique lit de repos ; son silence n'était interrompu que par les saintes exigences de la charité ; ses paroles n'avaient pour objet que les choses du salut et le saint amour de DIEU. Par sa vertu d'humilité il attirait à lui tous les cœurs.  Ses innombrables miracles le rendirent presque l'égal de saint Benoît : un jour, en particulier, il guérit par sa bénédiction tous les malades de son île réunis près de lui.

Placide et ses religieux furent faits prisonniers, dans leur couvent, par des pirates cruels qui les maltraitèrent affreusement. Le saint animait ses compagnons à la persévérance. Le tyran, outré de dépit à la vue de l'inébranlable constance des martyrs, les fit à différentes reprises fustiger très cruellement ; mais NOTRE-SEIGNEUR vint fermer et guérir leurs plaies.

Placide exhortait le tyran et ses bourreaux à se convertir au christianisme ; c'est alors qu'on lui brisa les lèvres et les mâchoires à coups de pierres et qu'on lui coupa la langue jusqu'à la racine. Mais le martyr parla aussi bien qu'auparavant.

Le bourreau, n'étant nullement touché du prodige, inventa un nouveau supplice : il fit coucher le saint moine à terre et lui laissa toute une nuit sur les jambes des ancres de navire avec d'énormes pierres.

Tous ses efforts vinrent échouer devant cet invincible défenseur de la foi. Placide et ses compagnons eurent enfin la tête tranchée, le 5 octobre 541. En châtiment de tant de barbarie, peu de jours après, toute la flotte sarrasine périt dans une tempête. 

Saint Benoît fut heureux et fier d'avoir engendré dans la foi des martyrs à DIEU.

Pratique :
 Si vous n'avez pas bien servi DIEU depuis votre enfance, réparez le temps perdu. 

 "Ô Marie conçue sans péché,
 priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 3 octobre 2024

4 Octobre : SAINT FRANÇOIS D'ASSISE

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)


La vie de saint François d’Assisest la condamnation des sages du monde, qui semblables aux Juifs et aux Gentils regardent comme un scandale et une folie l'humilité de la croix de JÉSUS-CHRIST

Ce Saint tout extraordinaire naquit à Assise, en Ombrie, l'an 1182. Comme ses parents, qui étaient marchands, faisaient beaucoup de commerce avec les Français, ils lui firent apprendre la langue française, et il parvint à la parler si parfaitement, qu'on lui donna le nom de François, quoiqu'il eût reçu celui de Jean au baptême.

La naissance de François avait été marquée par une merveille ; d'après un avis du Ciel, sa mère le mit au monde sur la paille d'une étable. DIEU voulait qu'il fût, dès le premier moment, l'imitateur de celui qui est né dans une étable et mort sur une croix.

Les premières années de François se passèrent pourtant dans la dissipation ; il aimait la beauté des vêtements, recherchait l'éclat des fêtes, traitait comme un prince ses compagnons, avait la passion de la grandeur ; au milieu de ce mouvement frivole, il conserva toujours sa chasteté.

Ce jeune homme mondain avait une grande compassion pour les pauvres. Ayant refusé un jour l'aumône à un malheureux, il s'en repentit aussitôt et jura de ne plus refuser quiconque lui demanderait au nom de DIEU.

Après des hésitations, François finit par comprendre la volonté de DIEU sur lui et se voua à la pratique de cette parole qu'il a réalisée plus que tout autre saint : "Si quelqu'un vent venir après moi, qu'il se renonce lui-même, qu'il porte sa croix et qu'il me suive!" Sa conversion fut accompagnée de plus d'un prodige : un crucifix lui adressa la parole ; un peu plus tard, il guérit plusieurs lépreux en baisant leurs plaies.

Son père fit une guerre acharnée à cette vocation extraordinaire, qui avait fait de son fils, si plein d'espérance, un mendiant jugé fou par le monde. François se dépouilla de tous ses vêtements, ne gardant qu'un cilice, et les remit à son père en disant : "Désormais je pourrai dire avec plus de vérité : Notre Père, qui êtes aux cieux."

Un jour, il entendit, à l'évangile de la messe, ces paroles du SAUVEUR : "Ne portez ni or ni argent, ni aucune monnaie dans votre bourse, ni sac, ni deux vêtements, ni souliers, ni bâton". Ce fut la révélation définitive de sa vocation ; dès lors il commença cette vie tout évangélique et tout apostolique dont il devait lever l'étendard sur le monde.

On vit, à sa parole, des foules se convertir-, bientôt les disciples affluèrent sous sa conduite ; il fonda un ordre de religieux qui porte son nom, et un ordre de religieuses qui porte le nom de sainte Claire, la digne imitatrice de François.

Quelques années plus tard, ces deux frêles tiges étaient devenues des arbres immenses abritant tout l'univers. Saint François d'Assise mourut à quarante-cinq ans, le 4 octobre 1226.


Pratique : Apprenez de saint François l'amour de la pauvreté et l'amour de la Croix. 
             

"Ô Marie conçue sans péché,
 priez pour nous qui avons recours à Vous"

mercredi 2 octobre 2024

3 Oct : SAINT GÉRARD, abbé en Belgique / SAINTE THÉRÈSE DE L'ENFANT JÉSUS et DE LA SAINTE FACE, Vierge, Carmélite, Docteur de l'Église

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales)


Saint Gérard était d'une noble famille du comté de Namur. Une douceur charmante de caractère et un amour décidé pour la vertu lui gagnèrent, dès son enfance, l'estime et l'affection de tous ceux qui le connaissaient. L'éclat de sa vertu était encore rehaussé par sa politesse, son affabilité et son inclination à faire le bien.

Il trouvait tant de douceur dans la prière, qu'il ne la quittait qu'avec un extrême regret : "Heureux, se disait-il à lui-même, ceux qui n'ont d'autre emploi que de louer le SEIGNEUR jour et nuit, de vivre toujours en sa présence et de se consacrer à lui pour toujours !" Étant à la cour du roi de France, où il était venu pour les affaires de son prince, il fut édifié de la ferveur des moines de Saint-Denis et résolut de se fixer parmi eux.

L'appel de DIEU n'était pas équivoque et s'était manifesté à lui dans une vision. Dès son entrée au couvent, il déposa le costume militaire pour revêtir la coule bénédictine et les livrées du Roi des Cieux. Comme la culture de son esprit avait été complètement négligée dans la carrière des armes, il demanda la permission de se livrer à l'étude ; il ne connaissait pas même ses lettres ; un moine fut chargé de lui apprendre l'alphabet, comme à un enfant de cinq ans. L'élève fit si bien, que chose étonnante! Peu de jours après, il surpassait son maître dans les sciences divines et humaines. 

Dix ans après, ordonné prêtre, il alla fonder une abbaye dans sa propriété de Brogne (ou Broyne), pour obéir à un ordre du Ciel ; il y bâtit une belle église, où il déposa une relique de saint Eugène, auquel il avait une dévotion particulière. 

L'année suivante, Gérard fit le pèlerinage de Rome pour mettre son abbaye naissante sous la protection du Saint-Siège. Il revenait au comble de ses vœux, quand, au passage périlleux des Alpes, le mulet qui portait de riches ornements destinés à la châsse de saint Eugène tomba au fond d'un précipice. Les compagnons de l'abbé étaient consternés. Quant à lui : "DIEU soit béni, dit-il, pour tous ses bienfaits! " Du reste, après des recherches on trouva au fond d'un ravin, debout et vivant, l'animal qui aurait dû, selon toute prévision humaine, être brisé contre les rochers.

Obsédé dans son couvent par une multitude de visiteurs importuns, Gérard se bâtit à l'écart une cellule pour y vivre en reclus avec DIEU seul ; mais peu après l'ordre de DIEU l'appela ailleurs pour relever une abbaye en ruines. Là aussi il se rendit bientôt célèbre par ses vertus et par ses miracles.

Un jour, en particulier, une aveugle fut guérie en se lavant les yeux avec l'eau qui avait servi à laver les mains du serviteur de DIEU. Cependant Gérard avançait en âge, et fut averti divinement du jour où il quitterait la terre. Avant la fin de sa vie, il fit une dernière visite aux monastères dont il avait la direction pour y ranimer la ferveur. 

Pratique : Soyez moins curieux de la science du monde que de celle des choses divines.

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SAINTE THÉRÈSE DE L'ENFANT JÉSUS 
ET DE LA SAINTE FACE
Sainte Thérèse au Carmel interprétant Sainte Jeanne d'Arc
dans une pièce de théâtre qu'elle lui a consacrée 

Peu de Saints ont excité autant d'admiration et d'enthousiasme aussitôt après leur mort; peu ont acquis une plus étonnante popularité dans le monde entier; peu ont été aussi rapidement élevés sur les autels, que cette jeune sainte Carmélite. 


Thérèse Martin naquit à Alençon, en Normandie, de parents très chrétiens, qui regardaient leurs neuf enfants comme des présents du Ciel et les offraient au SEIGNEUR avant leur naissance. Elle fut la dernière fleur de cette tige bénie qui donna quatre religieuses au Carmel de Lisiers  et elle montra, dès sa plus petite enfance, des dispositions à la piété qui faisaient présager les grandes vues de la Providence sur elle. 


Atteinte, à l'âge de neuf ans, d'une très grave maladie, elle fut guérie par la Vierge Marie, dont elle vit la statue s'animer et lui sourire auprès de son lit de douleur, avec une tendresse ineffable. 


Thérèse eût voulu, dès l'âge de quinze ans, rejoindre ses trois sœurs au Carmel, mais il lui fallut attendre une année encore (1888). Sa vie devint alors une ascension continuelle vers DIEU, mais ce fut au prix des plus douloureux sacrifices toujours acceptés avec joie et amour; car c'est à ce prix que JÉSUS forme les âmes qu'Il appelle à une haute sainteté. 

Thérèse de Jésus et Jésus de Thérèse 
Elle s'est révélée ingénument tout entière elle-même dans les Mémoires qu'elle a laissés par ordre de sa supérieure: "JÉSUS, comme elle l'a écrit, dormait toujours dans Sa petite nacelle." Elle pouvait dire: "Je n'ai plus aucun désir, si ce n'est d'aimer JÉSUS à la folie." C'est, en effet, sous l'aspect de l'amour infini que DIEU Se révélait en elle.


La voie de l'Amour, telle fut en résumé, la voie de la "petite Thérèse de l'Enfant-Jésus"; mais c'était en même temps la voie de l'humilité parfaite, et par là de toutes les vertus. C'est en pratiquant les "petites vertus", en suivant ce qu'elle appelle sa "petite Voie", Voie d'enfance, de simplicité dans l'amour, qu'elle est parvenue en peu de temps à cette haute perfection qui a fait d'elle une digne émule de sa Mère, la grande Thérèse d'Avila. 


Sa vie au Carmel pendant neuf ans seulement fut une vie cachée, toute d'amour et de sacrifice. Elle quitta la terre le 30 septembre 1897, et, brûlant les étapes, fut béatifiée en 1923 et canonisée en 1925.  Comme elle l'a prédit, "Elle passe son Ciel à faire du bien sur la terre."

    "Ô Marie conçue sans péché, 
 priez pour nous qui avons recours à Vous"

 

mardi 1 octobre 2024

2 Octobre : LES SAINTS ANGES GARDIENS

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée."
(Saint François de Sales)


C'est une vérité de foi que les Anges, tout bienheureux qu'ils sont, reçoivent une mission de DIEU auprès des hommes.  Les paroles de NOTRE-SEIGNEUR, l'enseignement des docteurs et des saints, l'autorité de l'Église, ne nous permettent pas d'en douter.

Si les démons, en légions innombrables, rôdent autour de nous comme des lions prêts à nous dévorer, selon la parole de saint Pierre, il est consolant pour nous de songer que DIEU nous a donné des défenseurs plus nombreux et plus puissants que les démons. 

C'est au plus tard dès sa naissance que tout homme venant au monde est confié à la garde d'un esprit céleste; les païens, les hérétiques, les pécheurs eux-mêmes, ne sont pas privés de ce bienfait de DIEU. 

Il est même certain que divers personnages, à raison de leur situation, comme les rois, les pontifes, ou à raison des vues spéciales de DIEU sur eux, comme nombre de saints, ont parfois plusieurs anges gardiens. 

Il semble indubitable que non seulement les individus, mais les sociétés et les institutions, sont confiées aussi spécialement à la garde des anges ; l'Église, les royaumes, les provinces, les diocèses, les paroisses, les familles, les ordres religieux, les communautés, ont leurs angéliques protecteurs. 
Les Anges nous préservent d'une foule de maux et de dangers, ils éloignent de nous les occasions du péché; ils nous inspirent de saintes pensées et nous portent à la vertu, nous soutiennent dans les tentations, nous fortifient dans nos faiblesses, nous animent dans nos découragements, nous consolent dans nos afflictions.  
Ils combattent avec nous contre le démon et nous prémunissent contre ses pièges ; si nous tombons, par fragilité ou par malice, ils nous relèvent par le remords, par les pensées de la foi, par la crainte des Jugements de DIEU, et nous procurent divers moyens de conversion : ils portent nos bonnes œuvres et nos prières à DIEU, réparent nos fautes, intercèdent pour nous auprès de la divine miséricorde, suspendent la vengeance céleste au-dessus de nos têtes; enfin ils nous éclairent et nous soutiennent dans la maladie et à l'heure de la mort, nous assistent au jugement de DIEU, visitent les âmes du purgatoire, et inspirent aux fidèles la pensée de les secourir. 
Que rendre aux Anges gardiens pour tant de bienfaits? Saint Bernard résume nos devoirs en trois mots : "Quel respect, quel amour, quelle confiance de notre part ne méritent pas les Anges ! Respect pour leur présence, amour à cause de leur bienveillance, confiance en leur protection. 
Ajoutons un quatrième devoir, la docilité à leurs bonnes inspirations. Imitons les saints dans le soin qu'ils ont montré de saluer les anges, de les honorer, de les prier. 

Pratique : Ne passez pas un jour sans faire quelque acte de dévotion envers votre Ange gardien ; vivez dans la compagnie des anges, imitez les anges. 

     "Ô Marie conçue sans péché, 
 priez pour nous qui avons recours à Vous"