lundi 11 février 2008

11 FEVRIER - 150ème ANNIVERSAIRE DES APPARITIONS DE LOURDES

La messe était concélébrée. Les prêtres n'intervenaient pas beaucoup. Le gros du travail était mené par une sexagénaire en pull et jean bleus, aux cheveux courts et à la voix aiguë. Elle avoir l'air innocent mais évoquait davantage le Planning Familial qu'autre chose.

Durant l'homélie, le prêtre a parlé de la Grotte de Massabielle (la Tute aux cochons)…..Quand il a fait allusion aux détritus, j'ai trouvé cela maladroit car l'actualité du catholicisme ne permet pas, ne permet plus la proximité de certains termes. Des esprits malheureux en profiteraient pour s'engouffrer dans l'amoncellement de déchets que cela remuerait dans leur for intérieur.

Quand il parla du "respect mutuel" entre la Sainte Vierge et Bernadette j'ai pensé que la contemporanéité nous jouait des tours. Cette fringale du respect à toutes les sauces existait-elle déjà? Quelles assocs la défendaient en 1858?

J'ai demandé à la Sainte Vierge de prendre les choses en mains, afin de nous éviter une messe qui nous laisserait sur notre faim. Nous catholiques avons l'habitude de transposer, d'amender, de comprendre, d'accepter. Nous oeucuménons sans cesse tout le temps. Mais nous restons catholiques, nous retournons à l'Eglise, car c'est "notre" Eglise catholique. Elle le restera toujours. Elle en a vu d'autres… En fait pas si différents que ça. Nous catholiques, savons garder notre Eglise au fond du cœur, là où nous n'oeucuménons pas.

Quelques instants après, j'entends ce même prêtre si mal parti d'abord, nous parler des noces de Cana et de cette phrase sublime que nous ne pouvons, ne savons pas encore interprété: "Femme, qu'y a-t-il de commun entre vous et moi?"

On ne nous à pas encore livré le secret, la juste signification de cette parole. Nous catholiques acceptons notre impuissance à la comprendre, nous nous inclinons, nous sommes les serviteurs et les servantes du Seigneur. C'est-à-dire que nous faisons SA volonté. Suscipe…. Tandis que d'autres sacrifiant encore une fois au simplisme et au primaire y voient – curieusement un même terme désigne l'aveuglément - un rejet de Marie par son Fils, une "remise à sa place". L'envie est grande chez ceux-ci de traduire cela par "Femme qu'avons-nous déjà gardé ensemble?"

Quand il a dit cela, le prêtre de mon Eglise catholique apostolique romaine. Quand il a dit "Nous ne savons pas ce que signifient ces mots", j'ai senti monter les larmes. Car c'était juste, c'était vrai, c'était divin.

La Vierge Marie n'était pas OBLIGEE d'être présente aux Noces de Cana, Jésus aurait pu s'y rendre seul avec des amis. Mais Elle devait y être, car Il devait y faire son premier miracle. Cette phrase entre eux "Femme, qu'y a-t-il de commun entre vous et moi", cette phrase est une parole, un secret partagé, un signal donné que la Vierge a d'autant reconnu pour l'avoir attendu depuis le début, qu'elle se tourne vers les serviteurs et s'efface avec un (nouveau Fiat) "Faites ce qu'Il vous dira".

Ave Maria. Ave. Tota tuus.


Castille

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