« Le père et moi, nous sommes UN »
Le jour de la fête de Saint Augustin, au moment où je venais de communier, j’ai compris, je pourrais presque dire « j’ai vu » -- je ne pourrais pas expliquer de quelle manière, je sais seulement que cela se passait dans mon intellect et était très rapide -- comment les trois Personnes de la sainte Trinité, que je porte gravées dans mon âme, sont une même chose. Cela m’a été montré par une représentation tout à fait extraordinaire et dans une lumière extrêmement vive. L'effet qu'en a éprouvé mon âme a été bien différent de celui que produit en nous la vue de la foi. Depuis ce moment, je ne peux pas penser à l'une des trois divines Personnes sans voir aussitôt qu'il y en a trois.
Je me demandais comment, la Trinité formant une unité si parfaite, le Fils seul s'est fait homme. Le Seigneur m’a fait comprendre comment les trois Personnes n'étant qu'une même chose, elles sont cependant distinctes. En présence de telles merveilles, l'âme éprouve un nouveau désir d'échapper à l'obstacle du corps, qui l'empêche d'en jouir. Quoiqu'elles semblent inaccessibles à notre bassesse et que la vue en passe en un moment, l'âme en retire beaucoup plus de profit, sans comparaison, que de longues années de méditation, et sans savoir comment.
Sainte Thérèse d'Avila
(1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Les Relations, 47 (trad. OC, Cerf 1995, t. 1, p.418 rev.)
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