jeudi 3 décembre 2009

04 Décembre - SAINTE BARBE Vierge et Martyre / SAINT JEAN DAMASCENE, Docteur de l'Eglise

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

SAINTE BARBE –parfois Barbara- est une sainte très populaire et qui mérite d'être plus connue. Elle naquit aux environs de Nicomédie et fut martyre vers l'an 255. Son père, homme puissant et brutal, très ennemi des chrétiens, avait mis tout son farouche orgueil en cette fille et la gardait avec un soin jaloux.

Prédestinée de DIEU, l'enfant eut, malgré la surveillance paternelle, la joie d'être instruite dans la religion chrétienne et consacra sa virginité à JESUS-CHRIST. Dioscore (c'était le nom de son père) ne s'aperçut des sentiments de la jeune fille qu'au moment où elle refusa obstinément le riche mariage dont on lui offrait là perspective.

Le barbare, saisi de fureur, se précipita sur elle pour la transpercer; mais Barbe s'enfuit en pénétrant, par miracle, à travers un rocher. Peu après, la courageuse vierge, découverte dans la retraite où elle s'était cachée, fut amenée à Dioscore, qui la conduisit lui-même à Marcien, préteur de la ville, en le priant d'user contre elle de toute la rigueur des lois.

Marcien prit d'abord en pitié cette délicate enfant et l'interrogea doucement, mais il en reçut des réponses qui lui donnèrent peu d'espoir sur le succès de sa procédure. Barbe fut frappée d'abord à coups de nerfs, et bientôt son corps si tendre ne présenta qu'une plaie sanglante. JESUS la visita la nuit suivante dans son noir cachot, guérit ses plaies et lui promit son assistance pour de nouveaux combats.

Le lendemain, sa fermeté la fit condamner à être déchirée par des peignes de fer et brûlée avec des torches ardentes. La douce victime endura tout, le sourire sur les lèvres, toute ravie en son SAUVEUR. Tout à coup, du sein de la foule, une femme nommée Julienne s'écria, à la vue de tant de constance : «Moi aussi, je suis chrétienne ! » et elle reçut sans tarder le sanglant baptême du martyre.

La foule des païens commençait à s'émouvoir d'un si étonnant spectacle. Le juge résolut donc de tenter un supplice plus horrible que tous les autres pour la pudeur de la vierge. Il la fit dépouiller complètement pour lui faire traverser avec ignominie les rues de la ville, pendant que les bourreaux la fouetteraient cruellement.

Barbe leva les yeux vers le SEIGNEUR et le supplia de protéger son corps contre la profanation des regards impudiques. Aussitôt un globe de feu descendit du ciel et l'enveloppa d'un vêtement de lumière, qui la rendit invisible à tous les regards. Le juge, saisi de terreur, se hâta de lui faire trancher la tête.

Mais Dioscore était là, endurci de plus en plus et au paroxysme de la rage : « C'est à moi de la frapper ! » s'écrie-t-il ; et saisissant son épée, il tranche la tête de l'innocente victime agenouillée devant lui. Sainte Barbe est la patronne de tous les corps de métiers qui ont à redouter la foudre ou le feu ; on l'invoque aussi contre la mort subite et sans sacrements.

Pratique:
Cherchez à plaire avant tout à DIEU, et aux créatures uniquement pour DIEU.



SAINT JEAN DAMASCENE
(+ 753)


JEAN MANSOUR est né à Damas en Syrie, dans une famille de fonctionnaires des impôts, arabe et chrétienne. Son grand-père et son père ont servi successivement sous les Perses, les Byzantins et les Arabes.

Mansour, à son tour, supervise durant des années, la perception des impôts que les chrétiens doivent à l'émir de Damas. Vers 720, le nouveau calife décide d'islamiser son administration et en chasse les chrétiens. Mansour a 45 ans et il est désormais sans travail.

Cette liberté lui permet de se rendre en Palestine où il entre au monastère de Mar Saba (saint Sabas) entre Jérusalem et Bethléem.

Devenu prêtre, il prend le nom de Jean et partage désormais sa vie entre la prédication à Jérusalem où le patriarche l'a choisi comme conseiller théologique et l'étude dans son monastère.
Son principal écrit, la "Source de la connaissance", résume toute la théologie byzantine. Il est aussi un grand défenseur des images saintes lors de la première crise iconoclaste. On lui doit de nombreux topiaires, des hymnes et des poèmes.

C'est lui composa le canon que la liturgie chante à Pâques et il rédigea la plupart des hymnes de l'Octoèque (hymnes pour les dimanches selon les huit tons musicaux) en l'honneur de la résurrection du Seigneur.

Le Pape Léon XIII l'a proclamé docteur de l'Eglise en 1890.

"Ce n’est pas la matière que j’adore mais le créateur de la matière qui, à cause de moi, s’est fait matière, a choisi sa demeure dans la matière. Par la matière, il a établi mon salut. En effet, "le Verbe s’est fait chair et il a dressé sa tente parmi nous"… Cette matière, je l’honore comme prégnante de l’énergie et de la grâce de Dieu."

(Saint Jean Damascène, à propos des icônes - Discours sur les images)

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