jeudi 26 septembre 2013

26 SEPTEMBRE : LES SAINTS MARTYRS CANADIENS / SAINT CYPRIEN ET SAINTE JUSTINE, Martyrs


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints qu’entre une musique notée et une musique chantée.” (Saint François de Sales.)


Les Saints Martyrs Canadiens


(XVIIe siècle)

Vers le milieu du XVIIe siècle (1642-1649) une vaillante légion de Jésuites travaillait, dans le Canada encore à peu près sauvage, à la conversion de peuplades féroces, parmi lesquelles étaient surtout les Iroquois. Alors s'ouvrit pour les missionnaires ce que l'on a justement appelé «l'ère des martyrs».

Parmi les premières victimes, on compte le Père Isaac Jogues qui aurait pu se soustraire une première fois au martyre en 1642; mais il ne voulut pas se séparer de ses chrétiens, prisonniers des Iroquois. Après des supplices aussi inouïs que variés, il fut arraché à la mort et ramené en France. Mais son cœur était resté au Canada. Il y revint en 1646, et y reçut bientôt la palme d'un martyre glorieux. Parmi ses compagnons d'apostolat, les coadjuteurs René Goupil et Jean de la Lande, tombèrent aussi sous la hache des iroquois, en haine de la religion chrétienne.

En 1648, le Père Antoine Daniel fut percé de flèches, achevé d'un coup de feu, dépouillé de ses habits et jeté dans le brasier de sa chapelle devenue la proie des flammes.

Quelques mois plus tard, le Père Jean de Brébeuf et le Père Gabriel Lalemant subissent à leur tour les plus affreux supplices. On pique d'abord le Père de Brébeuf avec des alènes rougies au feu, on promène sur ses membres des tisons embrasés, on lui enlève la peau de la tête en forme de couronne. Pour l'empêcher d'exhorter ses fidèles, les bourreaux lui coupent les lèvres, la langue et le nez, lui fendent la bouche jusqu'aux oreilles, enfoncent un fer rouge dans sa gorge; ils coupent des lambeaux de sa chair, les font rôtir et les mangent sous ses yeux. Ils jettent ensuite de l'eau bouillante sur sa tête, enduisent son corps de résine et le font griller lentement; enfin, un chef iroquois lui arrache le cœur, le dévore et boit le sang du martyr. Le Père Lalemant subit un supplice du même genre pendant seize heures et eut enfin le crâne fracassé à coups de hache.

Au nombre des autres victimes des Iroquois furent, en 1649, les Pères Charles Garnier et Noël Chabanel, massacrés dans l'héroïque exercice de leur apostolat.

Le pape Pie XI béatifia ces admirables martyrs, dignes de ceux des premiers siècles, le 21 juin 1925; il les canonisa le 29 juin 1930. Le pape Pie XII a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada. – Quelle est divine la religion qui inspire de tels courages et suscite de tels apôtres.

Résumé O.D

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SAINT CYPRIEN ET SAINTE JUSTINE, Martyrs

Les parents de Cyprien extrêmement superstitieux, le vouèrent au démon dès son enfance ; ils le firent élever dans tous les mystères impies du paganisme, ainsi que dans l'astrologie judiciaire et la magie. Avec le secours de ses connaissances, il s'abandonna à toutes sortes de crimes et se déclara ennemi acharné de la religion chrétienne.

Il y avait à Antioche une jeune vierge nommée Justine, non moins distinguée par ses rares qualités que par sa naissance. Ses parents étaient idolâtres; mais elle avait eu le bonheur de connaître JESUS-CHRIST, et sa conversion fut bientôt suivie de celle de sa famille. Un jeune homme nommé Agladius, païen de religion, conçut pour elle une violente passion.

Les efforts qu'il fit pour la lui faire partager ayant été inutiles, il pria Cyprien de l'aider par les secours de son art. Ce magicien mit tout en œuvre, sans que rien ne pût lui réussir. Il consulta le démon, qui lui promit de lui servir d'auxiliaire ; mais de nouvelles tentatives ne furent pas plus heureuses; la vierge priait, elle imprimait sur elle le signe du saint, et le démon s'enfuyait confondu.

Cyrprien, désespérant du succès, dit au démon : " Eh bien! Te voilà vaincu? — Oui, dit l'esprit infernal, j'ai vu un signe, et j'ai été vaincu. — Quel est ce signe? reprit Cyprien. — J'ai vu le signe du Crucifié. — Le Crucifié est donc plus grand que toi? Fuis loin de moi, imposteur ! Tu m'as trompé trop longtemps".

Le démon chercha à étouffer Cyprien ; mais il le mit en fuite par l'invocation du DIEU de Justine et par le signe de la croix. Le jeune Agladius, plein d'admiration au récit que lui fit Cyprien, se convertit lui-même à JESUS-CHRIST. Quant à Cyprien, il alla trouver l'évêque, qui, d'abord plein de défiance, puis cédant à ses prières et admirant la bonté de DIEU sur cette âme victorieuse de Satan, le fit instruire et lui conféra le saint baptême.

Quelques années plus tard, le mérite de Cyprien, son zèle, sa pénitence, le firent élever au sacerdoce, puis à l'épiscopat. Quand il fut sur le siège d'Antioche, il établit une congrégation de vierges dont il confia la direction à Justine.

Quelques années plus tard sévissait là persécution de Dioclétien. Parmi les chrétiens qui furent arrêtés, il y eut Cyprien et Justine.

Cyprien, interrogé par le juge, lui raconta sa vie première et les miséricordes opérées en sa faveur par le Dieu des chrétiens ; il fut aussitôt déchiré par des ongles de fer. Justine fut fouettée longtemps et cruellement avec des lanières de cuir, par des bourreaux qui se relevaient tour à tour; la vierge, souriante, chantant les louanges de DIEU, lassa ces vils instruments de la cruauté païenne.

Après plusieurs jours de prison, nouvel interrogatoire et nouveau triomphe pour les deux martyrs ; Cyprien résista à l'huile bouillante, et Justine au bûcher embrasé. Ils eurent enfin la tête tranchée. C'était l'an 304.

Pratique: Contre la puissance du démon employez la prière et le signe de la croix.


“O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à Vous”

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