jeudi 9 octobre 2014

10 Octobre : FRANCOIS DE BORGIA, Jésuite

Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Saint François de Borgia vint au monde en Espagne, l'an 1510. A peine put-il articuler quelques mots, que sa pieuse mère lui apprit à prononcer les noms sacrés de JÉSUS et de MARIE. Âgé de cinq ans, il retenait avec une merveilleuse mémoire les sermons, le ton, les gestes des prédicateurs, et les répétait dans sa famille avec une onction telle, qu'on présageait pour lui un avenir extraordinaire. 

Pourtant sa jeunesse se passa dans le monde, à la cour de Charles-Quint, et dans le métier des armes. Ce n'est pas que sa vie ne fût pure et toute chrétienne, il tenait même peu aux honneurs auxquels l'avaient appelé son grand nom et ses mérites. Il avait vingt-huit ans, quand la vue du cadavre défiguré de l'impératrice Isabelle le frappa tellement, qu'il se dit à lui-même : "François, voilà ce que tu seras bientôt... A quoi te serviront les grandeurs de la terre?... Non, non, je ne veux plus servir de maître que la mort puisse m'enlever. " 

Toutefois, cédant aux instances de l'empereur, qui le fit son premier conseiller, il ne quitta le monde qu'à la mort de son épouse, Éléonore de Castro. Il avait trente-six ans; encore dut-il passer quatre ans dans le siècle, afin de pourvoir aux besoins de ses huit enfants. 


François de Borgia fut digne de son maître saint Ignace; tout son éloge est dans ce mot. L'humilité fut la vertu dominante de ce prince revêtu de la livrée des pauvres du CHRIST. A plusieurs reprises, le pape voulut le nommer cardinal ; une première fois il se déroba-par la fuite; une autre fois, saint Ignace conjura le danger. — Étant un jour en voyage avec un vieux religieux, il dut coucher sur la paille avec son compagnon, dans une misérable hôtellerie. Toute la nuit, le vieillard ne fit que tousser et cracher; ce ne fut que le lendemain matin qu'il s'aperçut de ce qui lui était arrivé : il avait couvert de ses crachats le visage et les habits du saint.

Comme il en témoignait un grand chagrin : « Que cela ne vous fasse point de peine, lui dit François, car il n'y avait pas un endroit dans la chambre où il fallût cracher plutôt que sur moi. » Ce trait peint assez un homme aux vertus héroïques. Plus l'humble religieux s'abaissait, plus les honneurs le cherchaient. Celui qui signait toutes ses lettres de ces mots : François, pécheur; celui qui mendiait plus d'une fois son pain, servait les pauvres, ne lisait qu'à genoux les lettres de ses supérieurs, devint le troisième général de la Compagnie de JÉSUS. 

Il mourut à l'âge de soixante-deux ans, après avoir demandé pardon à ses religieux des mauvais exemples qu'il leur avait donnés. C'était le 1er octobre 1572.

Pratique :
  Retenez, méditez, gravez dans votre cœur la parole évangélique : "Celui qui s'abaisse sera élevé" 

 

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


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9 Octobre : SAINT DENIS, Évêque, et ses Compagnons, Martyrs


Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Bien qu'une certaine école critique tende à enseigner aujourd'hui que SAINT DENIS, évêque de Paris, n'est pas l'Aréopagite converti à Athènes par saint Paul, mais un évêque du IIIe siècle, la tradition est si formelle et appuyée sur des témoignages si irrécusables, qu'on semble devoir s'y tenir.

Saint Denis, évêque de Paris, au Ier siècle, est bien cet illustre Athénien converti par l'Apôtre des nations. Il sacrifia la gloire, la fortune, l'amitié, tout dans ce monde, pour prêcher l'Évangile. Formé à l'école du grand Apôtre, doué d'une rare intelligence, il devait par sa science, ses écrits, ses vertus, qui lui ont fait donner le nom d'homme céleste et divin, devenir l'une des premières gloires du christianisme naissant.

Après avoir gouverné quelque temps l'église d'Athènes en qualité d'évêque, il prit avec lui le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, traversa la mer et vint à Rome, où il se présenta au pape saint Clément pour évangéliser les peuples qu'il lui assignerait. Le saint pape l'envoya, avec un groupe de prédicateurs apostoliques, à la conquête spirituelle des Gaules.

Confiant à quelques-uns de ses disciples plusieurs parties de cette vaste contrée, il s'avança jusqu'à Paris, qui alors s'appelait encore Lutèce. Il y entra du côté de la porte Saint-Jacques, avec ses deux premiers compagnons, et parla si éloquemment des mystères du christianisme, qu'il convertit dès l'abord une foule de païens; plusieurs chapelles furent construites, l'Évangile faisait des progrès rapides, quand le démon suscita une terrible persécution contre ce nouveau culte, qui menaçait de tout envahir.

Denis, âgé de plus de cent ans, donna l'exemple de la fermeté dans les supplices, et son courage fortifia celui de sa chrétienté au berceau; ni la prison, ni les fouets, ni le feu, n'ébranlèrent sa constance. Attaché à une croix, il y prêcha le grand mystère de la Rédemption du monde ; enfin, après avoir eu le bonheur de célébrer le saint sacrifice de la messe dans sa prison, devant ses compagnons de supplices, consolé par l'apparition du SAUVEUR, il eut la tête tranchée, avec une foule de chrétiens, au lieu qui porte le nom de Montmartre, ou Mont des martyrs, vers l'an 117. 

DIEU permit qu'après l'exécution son corps se levât de lui-même, pour porter sa tête entre ses mains, à deux lieues de là, au lieu appelé Saint-Denis, en souvenir de ce fait mémorable.

Pratique : Priez souvent les patrons et les apôtres de la France pour qu'ils gardent la foi à notre patrie.

 "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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