mercredi 6 mai 2015

7 MAI : SAINT STANISLAS, Evêque de Cracovie, Martyr

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint Francois de Sales)

SAINT STANISLAS naquit de parents fort avancés en âge, mariés depuis trente ans et encore sans postérité.

Sa naissance fut dans son pays l'objet d'un grand étonnement.  DIEU, qui avait des vues élevées sur cet enfant, lui inspira dès son bas âge de grandes vertus,  surtout la charité pour les pauvres, et une mortification qui le portait à jeûner souvent et à coucher sur la terre nue, même par les plus grands froids.

Après de brillantes études faites en Pologne, sa patrie, puis à Paris, il n'aspirait qu'au cloître.  A la mort de ses parents,  il vendit leurs vastes propriétés et en donna le prix aux pauvres.

Mais la Providence l'arrêta dans ses projets, et
Stanislas dut se soumettre à son évêque, qui l'ordonna prêtre et le fit chanoine de Cracovie.

Dès lors on disait de lui :  « Cet homme est admirable ; c'est un saint! ».  II fallut avoir recours au pape pour lui faire accepter le siège de Cracovie, devenu vacant.  Ses vertus ne firent que grandir avec sa dignité et ses obligations.  Il se revêtit d'un cilice, qu'il porta jusqu'à sa mort; il se fit remettre une liste exacte de tous les pauvres de la ville et donna l'ordre à ses gens de ne jamais rien refuser à personne.

La plus belle partie de la vie de
 Stanislas est celle où il fut en butte à la persécution du roi de Pologne, Boleslas II.  Ce prince menait une conduite publiquement scandaleuse.  Seul l'évêque osa comparaître devant ce monstre d'iniquité, et d'une voix douce et ferme condamner sa conduite et l'exhorter à la pénitence.

Le roi,  furieux, attendit l'heure de se venger. Le saint pontife avait acheté pour son évêché, devant témoins, et il avait payé une terre dont le vendeur était mort peu de temps après.  Le roi, ayant appris qu'il n'y avait pas d'acte écrit et signé, gagna les témoins par promesses et par menaces, et accusa 
Stanislas d'avoir usurpé ce terrain.

L'évêque demanda trois jours de délai, disant : « Au bout de ces trois jours, je vous amènerai comme témoin le vendeur lui-même, bien qu'il soit mort depuis trois ans. »

Le délai fut accordé, et, le jour venu, le saint se rendit au tombeau du défunt ; en présence d'un nombreux cortège, il fit ouvrir la tombe, où on ne trouva que des ossements. 
Stanislas, devant cette tombe ouverte, se met en prière, puis touche de la main le cadavre : « Pierre, dit-il, au nom du Père, du Fils et du Saint -Esprit, viens rendre témoignage à la vérité outragée. »

A ces mots, Pierre se lève, prend la main de l'évêque devant le peuple épouvanté, et l'accompagne au tribunal du roi.  Le ressuscité convainc de calomnie le roi et les témoins, et de nouveau accompagne l'évêque jusqu'au tombeau, qu'on referme sur son corps, redevenu cadavre.

Loin de se convertir, le roi impie jura la mort de 
Stanislas, et bientôt l'assassina lui-même pendant qu'il offrait le saint sacrifice, le 8 mars 1079.

Pratique
Ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps; craignez ceux qui peuvent tuer l'âme.
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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