mercredi 15 juillet 2015

16 Juil : NOTRE DAME DU MONT-CARMEL et le Saint Scapulaire


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)

L'Ordre du Carmel se donne une origine aussi ancienne que glorieuse; on croit, non sans raisons sérieuses, que cet Ordre n'est que la continuation de l'école des prophètes établie au mont Carmel par le prophète Élie. Les disciples de cette école furent au premier rang parmi les convertis au christianisme naissant, et le Carmel devint le berceau de la vie monastique depuis JÉSUS-CHRIST.     

Après la dispersion des Apôtres, l'an 38, ils bâtirent une chapelle en l'honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer Ses louanges. Plus tard, ils eurent beaucoup à souffrir des Sarrasins et des Musulmans, lorsque la France, de concert avec l'Europe entière, entreprit ces magnifiques, mais désastreuses Croisades qui avaient pour but d'arracher les Lieux Saints aux infidèles.


C'est à l'occasion de ces épreuves subies par l'Ordre du Carmel que les Carmes vinrent en France avec le roi saint Louis. Ils y établirent plusieurs maisons et allèrent même s'implanter en Angleterre, où ils eurent le bonheur de voir saint Simon Stock embrasser leur Institut. Ce grand Saint devint, en 1245, supérieur général des Carmes, et n'oublia rien pour rallumer la dévotion à Marie dans son Ordre.  

La fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l'Ordre du Carmel et par lui à toute l'Église. Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut. 


Au lever de l'aurore, Marie lui apparut, accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel. Son visage était souriant; dans Ses mains Elle tenait le scapulaire de l'Ordre. Devant le Saint Elle S'en revêtit Elle-même, en disant:
"Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel."


Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision. Ce fut l'origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire. Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé au Pape Jean XXII: la délivrance du purgatoire, le samedi après leur mort, des confrères du Mont-Carmel qui auront été fidèles à l'esprit et aux règles de la Confrérie. Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses indulgences attachées au scapulaire.

Pratique : Portez fidèlement le scapulaire du Mont-Carmel.

                      "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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15 Juillet : SAINT HENRI, Empereur et Confesseur


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)

Saint Henri, surnommé le Pieux, appartenait à la famille impériale des Othons d'Allemagne, qui joua un si grand rôle au moyen âge. Touché d'une grâce spéciale de DIEU, il fit, jeune encore, un acte de hardiesse que lui eût dissuadé la prudence humaine, en promettant à DIEU de ne s'attacher qu'à Lui et en Lui vouant la continence perpétuelle. Héritier du royaume de Bavière par la mort de son père, il se vit obligé de prendre une épouse, pour ne pas s'exposer à la révolte de son royaume; le choix du peuple et le sien se porta sur la noble Cunégonde, digne en tous points de cet honneur. Elle avait fait, dès son adolescence, le même voeu que son mari.

Henri
 , devenu plus tard empereur d'Allemagne, justifia la haute idée qu'on avait conçue de lui par la sagesse de son gouvernement ainsi que par la pratique de toutes les vertus qui font les grands rois, les héros et les Saints. Il s'appliquait à bien connaître toute l'étendue de ses devoirs, pour les remplir fidèlement, il priait, méditait la loi divine, remédiait aux abus et aux désordres, prévenait les injustices et protégeait le peuple contre les excès de pouvoirs et ne passait dans aucun lieu sans assister les pauvres par d'abondantes aumônes, et sans y répandre la bonne odeur de sa piété. Il regardait comme ses meilleurs amis ceux qui le reprenaient librement de ses fautes, et s'empressait de réparer les torts qu'il croyait avoir causés.

Cependant son âme si élevée gémissait sous le poids du fardeau de la dignité royale. Un jour, comme il visitait le cloître de Vannes, il s'écria: "C'est ici le lieu de mon repos; voilà la demeure que j'ai choisie!" Et il demanda à l'abbé de le recevoir sur-le-champ. Le religieux lui répondit qu'il était plus utile sur le trône que dans un couvent; mais, sur les instances du prince, l'abbé se servit d'un moyen terme: 


Voulez-vous, lui dit-il, pratiquer l'obéissance jusqu'à la mort? 

– Je le veux, répondit Henri.
– Et moi, dit l'abbé, je vous reçois au nombre de mes religieux; j'accepte la responsabilité de votre salut, si vous voulez m'obéir.
– Je vous obéirai.
Eh bien! Je vous commande, au nom de l'obéissance, de reprendre le gouvernement de votre empire et de travailler plus que jamais à la gloire de DIEU et au salut de vos sujets." Henri se soumit en gémissant.

Sa carrière devait être, du reste, bientôt achevée. Nouveau Moïse, il avait dû les triomphes de sa vie moins à ses armes, qu’à la puissance de la prière, il pouvait aspirer à la couronne éternelle. 


Près de mourir, prenant la main de Cunégonde, il dit à sa famille présente: 

"Vous m'aviez confié cette vierge de JÉSUS-CHRIST, je la rends vierge au SEIGNEUR et à vous."
Sa mort arriva le 14 juillet 1024. 


Pratique : Rappelez-vous que la sainteté peut s’acquérir dans tous les états. 

                         Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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14 Juil : SAINT BONAVENTURE, Cardinal-Evêque, Docteur de l'Eglise

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Saint Bonaventure, né en Toscane, reçut au baptême le  nom de Jean. À l'âge de quatre ans, il fut attaqué d'une maladie si  dangereuse, que les médecins désespérèrent de sa vie. Sa mère alla se  jeter aux pieds de saint François d'Assise, le conjurant d'intercéder  auprès de DIEU pour un enfant qui lui était si cher.  

Le Saint, touché de  compassion, se mit en prière, et le malade se trouva parfaitement  guéri.  Par reconnaissance, Jean entra dans l'Ordre fondé par saint  François, et en devint l'ornement et la gloire. Le saint patriarche,  près de finir sa course mortelle, lui prédit toutes les grâces dont la  miséricorde divine le comblerait, et s'écria tout à coup, dans un  ravissement prophétique: "O buona ventura! O la bonne aventure!" De là  vint le nom de Bonaventure qui fut donné à notre Saint.

Bonaventure fut envoyé à l'Université de Paris, où il devait lier avec  saint Thomas une amitié qui sembla faire revivre celle de saint Grégoire  de Nazianze et de saint Basile. Tous deux couraient plus qu'ils ne  marchaient dans la carrière des sciences et de la vertu, et, d'étudiants  de génie, ils parvinrent en peu de temps à la gloire des plus savants  professeurs et des docteurs les plus illustres. L'invocation du  SAINT-ESPRIT commençait toujours l'étude de Saint Bonaventure, qui  n'était du reste que la prolongation de sa fervente oraison. 
  

Saint Thomas d'Aquin vint un jour le visiter et lui demanda dans quels  livres il puisait cette profonde doctrine qu'on admirait en lui.  Bonaventure
 lui montra quelques volumes: mais, son ami faisant  l'incrédule, il finit par montrer un crucifix qui était sur sa table, et  lui dit: "Voilà l'unique source de ma doctrine; c'est dans ces plaies  sacrées que je puise mes lumières!"   

Élu général de son Ordre malgré ses larmes, il continua ses travaux;  mais, de tous, celui qui lui fut le plus cher fut la Vie de saint  François d'Assise, qu'il écrivit avec une plume trempée dans l'amour  divin, après avoir visité tous les lieux où avait passé son bienheureux  père.   Saint Thomas vint un jour lui rendre visite, et, à travers sa  porte entrouverte, l'aperçut ravi, hors de lui-même et élevé de terre,  pendant qu'il travaillait à la vie du saint fondateur; il se retira avec respect, en disant: "Laissons un Saint faire la vie d'un Saint." 
  

Bonaventure n'avait que trente-cinq ans quand il fut élu général des  Franciscains, et il avait à peu près cinquante-et-un ans quand le pape  Grégoire X le nomma cardinal-évêque d'Albano.  Les envoyés du Pape le  trouvèrent, lui, général de l'Ordre, occupé, avec plusieurs frères, à  laver la vaisselle. Bonaventure leur demanda d'achever sa tâche, et, en  attendant, fit suspendre le chapeau du Cardinal qu'on lui apportait, à une branche d'arbre voisin.  Ce grand Saint mourut deux ans après: le 14  juillet 1274. 
  

Pratique :
  Rappelez-vous souvent la maxime évangélique : "Quiconque s'abaisse sera élevé". 

                        
                     "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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13 Juil - SAINT ANACLET, Pape et Martyr / SAINT EUGÈNE, Évêque de Carthage


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT ANACLET 
Pape et martyr 
(+ 96)

Saint Anaclet, grec de nation, était originaire de la fameuse ville d'Athènes. Les bonnes qualités de cet adolescent frappèrent vivement saint Pierre qui le convertit lorsqu'il prêcha à Athènes. Charmé de sa piété exemplaire, de son zèle pour la religion, de l'intégrité de ses moeurs et des rares talents dont le SEIGNEUR l'avait doué, le vicaire du CHRIST admit Anaclet dans le clergé, le reçut diacre, et lui conféra la dignité sacerdotale.

Revêtu de ce caractère sacré, saint Anaclet servit généreusement saint Pierre dans les fonctions de son apostolat et devint le compagnon inséparable de ses travaux et de ses voyages.  Ange par la pureté de sa vie et par son zèle indéfectible au service de DIEU, Anaclet devint vite un des plus saints ministres de l'Église naissante. 


Après que saint Pierre eut couronné son apostolat par un glorieux martyre, son fidèle disciple Anaclet se dévoua sous le pontificat de saint Lin et de saint Clet, avec le même empressement et le même succès.  Il coopéra pour une large part aux merveilleux progrès que connut l’Église de Rome en ces temps si difficiles.  L'excellence et la sainteté d'Anaclet devenait de jour en jour plus manifeste aux yeux de tous, lorsqu'en l'an 83,  sous l'empire de Domitien, les voix des fidèles se réunirent à l'unanimité pour l'élire au souverain pontificat.  Son élévation sur le trône de saint Pierre causa une joie universelle dans la chrétienté. 

Dans ces premiers jours de l’Église, tout était à craindre: la puissance, la cruauté et la multitude des ennemis du SAUVEUR, la fureur des païens, la rage des Juifs, la timidité et le relâchement des fidèles.  Durant la troisième persécution que Trajan excita contre l’Église en l'an 107, saint Anaclet constata avec douleur les ravages causés dans le troupeau de JÉSUS-CHRIST.  Quoique Trajan n'avait porté aucune loi officielle contre les chrétiens, une guerre sournoise d'extermination sévissait contre les fidèles et surtout les évêques.  Le sang des martyrs coulait avec abondance dans l'Orient et dans l'Occident. 


Au sein de la tourmente, Anaclet encourageait les uns et confondait les autres. Comme la violence de la persécution augmentait de jour en jour, ce pasteur vigilant n'oublia rien pour animer les fidèles à témoigner de leur foi en JÉSUS-CHRIST.  Il publia de belles ordonnances pour retenir ses ouailles dans leur devoir.  Il regardait comme chrétiens à demi vaincus ceux qui ne recevaient que rarement la divine Eucharistie.

Pour donner quelque marque de sa dévotion et de sa reconnaissance au prince des apôtres auquel il était redevable de sa conversion, 
saint Anaclet fit bâtir et orner une église à son sépulcre.  Par une providence toute particulière, elle se conserva intacte au milieu des persécutions.

Ce digne représentant de JÉSUS-CHRIST sut conserver intact le dépôt sacré de la foi. Il travailla avec succès à établir la discipline de l’Église, conserva le bon règlement dans les affaires temporelles de l’Église et s'opposa aux désordres qui s'y étaient glissés. Ce saint pape ne pouvait échapper longtemps aux recherches du tyran qui envoyait chaque jour une multitude de condamnés au martyre. 

L'année précédent sa mort, en prévision du sort qui l'attendait, saint Anaclet conféra l'ordination épiscopale au prêtre Évariste qui devait lui succéder dans la charge du souverain pontificat. Après avoir gouverné l’Église neuf ans, trois mois et dix jours, saint Anaclet remporta la palme du martyre et fut enseveli au Vatican

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SAINT EUGÈNE  Évêque de Carthage   (+ 505)


SAINT EUGÈNE 
Évêque de Carthage 
(+ 505)

On ne sait rien sur la naissance et les premières années de saint Eugène. Son nom apparaît pour la première fois dans l'histoire quand il est choisi pour évêque de Carthage, en 481, à une époque où le fanatisme arien, joint à la barbarie des Vandales, faisait, presque à coup sûr, de tous les évêques catholiques africains des martyrs de la vraie foi.

Sa conduite dans l'épiscopat fut celle d'un vrai pasteur des âmes. Malgré la pauvreté de son Église, il trouvait le moyen de répandre dans le sein des pauvres de si larges aumônes, que DIEU semblait multiplier à plaisir les ressources entre ses mains ; il ne se réservait rien, disant : « Le bon pasteur devant donner sa vie pour son troupeau, serais-je excusable de m’inquiéter de ce qui concerne mon sort ? » 


Hunéric, roi des Vandales, lui fit défendre de recevoir dans son église aucun chrétien de la race des Vandales ou en portant le vêtement; mais Eugène refusa d'obéir: 


"La maison de DIEU, répondit-il, est ouverte à tout le monde; nul ne peut en chasser ceux qui y entrent." Ce fut le signal d'une affreuse persécution.

DIEU voulut prouver par un miracle éclatant la vérité catholique contre la fourberie de ses ennemis. Un aveugle de Carthage, nommé Félix, vint trouver l'évêque et lui dit: "Je viens ici sur l'ordre de DIEU, et je n'en sortirai pas que vous ne m'ayez rendu la vue." Eugène le repoussa d'abord avec bonté, protestant qu'il n'était pas homme à faire des miracles; mais l'aveugle insista; il lui fit alors un signe de Croix sur les yeux, qui s'ouvrirent aussitôt à la lumière. 


Peu après, il rendit la vue à un homme que l'évêque arien avait suborné pour se donner à lui-même la réputation d'un thaumaturge, et qui était devenu réellement aveugle au moment même où il jouait son triste rôle. Malgré le bruit de ces prodiges dans le pays, la persécution ne fit qu'augmenter. 


Saint Eugène fut exilé; il eut à subir toutes sortes de mauvais traitements. Le persécuteur Hunéric, dévoré vivant par les vers, fut bientôt victime de la vengeance céleste; il périt en déchirant lui-même ses membres avec ses dents; ses entrailles lui sortirent du corps, et cette mort effrayante fit horreur à ceux mêmes des hérétiques qui avaient fait de lui un prince pervers et cruel. 


Eugène put revenir à Carthage et y continuer son apostolat; mais la paix ne fut pas de longue durée, car, sous le second successeur d'Hunéric, la persécution sévit de nouveau; Eugène, toujours invincible, fut d'abord menacé des plus horribles supplices, puis envoyé en exil à Albi, dans les Gaules, où le vaillant athlète de la foi vit la fin de ses glorieux travaux, le 13 juillet 505. 


Pratique :
 Soyez disposé à tout souffrir plutôt que de sacrifier la moindre parcelle de votre foi. 

            "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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