mercredi 21 février 2018

23 Février : SAINT SÉRÈNE, Jardinier et Martyr / SAINT PIERRE DAMIEN, Cardinal, Évêque d'Ostie

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
             qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT SÉRÈNE, Grec de naissance, quitta sa patrie pour s'ensevelir dans la solitude et passa sa vie dans les exercices de la prière et de la pénitence. Sa vie est remarquable par un trait de courage qui fît briller sa parfaite chasteté. Ce fut sa vertu elle-même qui le signala comme chrétien et devint l'occasion de son martyre, l'an 307.
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SAINT PIERRE DAMIEN

Cardinal
Évêque d'Ostie


SAINT PIERRE DAMIEN nous est, dès son enfance, un frappant exemple des merveilles de la Providence divine.

Né à Ravenne, d'une famille honnête, mais pauvre et nombreuse, il fut étant encore à la mamelle, abandonnée par sa mère découragée; mais une femme charitable le recueillit à demi-mort de faim, et lui donna tous les soins d'une vraie mère.

Rendu à ses parents devenus plus humains, il resta orphelin très jeune encore et fut le souffre-douleur d'un de ses frères, qui le traitait comme un esclave et l'envoyait garder les pourceaux.

Dans ce misérable état, le pauvre enfant montrait des dispositions intellectuelles et morales vraiment remarquables. Un jour, il trouva par hasard une pièce d'argent; un enfant ordinaire s'en serait servi pour satisfaire sa gourmandise, mais le jeune Pierre sut résister à cette tentation et eut l'attention délicate de porter cet argent à un prêtre pour faire dire des messes à l'intention de son père défunt.

Un autre frère de l'enfant, archiprêtre de Ravenne, prit pitié de sa misère et s'occupa de son éducation; ce frère s'appelait Damien, et on croit que Pierre ajouta plus tard ce nom au sien par reconnaissance.


Dès lors tout changea pour notre saint; après avoir émerveillé ses maîtres et ses disciples par ses talents et ses vertus, il chercha dans le cloître un refuge contre les périls du monde. Pendant le reste de sa longue vie de quatre -vingt-trois ans, il fut l'ami, le conseiller, la lumière de tous les papes de son temps. Ses vertus dépassaient encore sa science profonde, et il fit éclater surtout en lui la mortification et l'humilité.

Dans sa jeunesse, tourmenté de tentations impures, il se plongea, la nuit, dans un étang demi glacé, jusqu'à ce qu'il eût éteint le feu de la concupiscence. Cilice, jeûnes effrayants, lit de planches nues, disciplines, cercles de fer, aucune pénitence ne lui fut étrangère.

Étant moine, quand au chapitre, il avait dû reprendre ses religieux de leurs fautes, il descendait de son siège, se prosternait à terre devant tous, s'accusait de toutes ses imperfections, se donnait la discipline publique, et reprenant sa place, continuait ses avis.

Saint Pierre Damien mourut le 23 février 1072. On l'invoque contre les maux de tête, probablement en sa qualité d'homme d'étude.

Pratique : Confiez-vous en tout à la Providence ; elle dirige tous les événements.


"O Marie conçue sans péché, 
priez pour nous qui avons recours à Vous"

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22 Février : LA CHAIRE DE SAINT PIERRE A ANTIOCHE / SAINTE MARGUERITE DE CORTONE, Pénitente



CHAIRE de SAINT PIERRE à ANTIOCHE

"La voix de la Tradition toute entière, dit Dom Guéranger, nous apprend que SAINT PIERRE transporta sa résidence à Antioche, troisième ville de l'Empire, lorsque Saint Barnabé, aidé de quelques autres disciples, y eut fait prendre à la foi du CHRIST de sérieux accroissements. Ce changement de lieu, le déplacement de la Chaire de Primauté, montrait l'Église avançant dans ses destinées, et quittant l'étroite enceinte de Sion, pour se diriger vers l'humanité tout entière.

"Nous apprenons du Pape Saint Innocent I qu'une réunion des Apôtres eut lieu à Antioche. C'était désormais vers la Gentilité que le vent de l'Esprit-Saint poussait ces nuées rapides et fécondes sous l'emblème desquelles Isaïe nous montre les saints Apôtres.  Saint Innocent enseigne encore que l'on doit rapporter au temps de la réunion de Saint Pierre et des Apôtres à Antioche ce que dit saint Luc dans les Actes, qu'à la suite de ces nombreuses conversions, les disciples du Christ furent désormais appelés chrétiens.

"Antioche est donc devenue le siège de Pierre. Capitale de l'Orient, elle devint naturellement la capitale du Christianisme, en attendant que Rome, capitale du monde entier, fût éclairée des lumières de l'Évangile. Après sept années de séjour à Antioche, Pierre se mettra en marche, portant avec lui les destinées de l'Église; là où il s'arrêtera, là où il mourra, il laissera sa succession. Au moment marqué, il se séparera d'Antioche, où il établira pour évêque Évodius son disciple. Évodius sera le successeur de Pierre en tant qu'évêque d'Antioche; mais son Église n'héritera pas de la primauté que Pierre emporte avec lui.

"Le prince des Apôtres envoie Marc, son disciple, prendre possession d'Alexandrie en son nom; et cette Église sera la seconde de l'univers, élevée d'un degré au-dessus d'Antioche, par la volonté de Pierre, qui cependant n'y aura pas siégé en personne. C'est à Rome qu'il se rendra et qu'il fixera enfin cette Chaire sur laquelle il vivra, il enseignera, il régira dans ses successeurs.

"Telle est l'origine des trois grands sièges patriarcaux si vénérés dans l'antiquité: le premier, Rome, investi de la plénitude des droits du prince des Apôtres, qui les lui a transmis en mourant; le deuxième, Alexandrie, qui doit sa prééminence à la distinction que Pierre en a daigné faire en l'adoptant pour le second; le troisième, Antioche, sur lequel il s'est assis en personne, lorsque, renonçant à Jérusalem, il apportait à la Gentilité les grâces de l'adoption.

Si donc Antioche le cède pour le rang à Alexandrie, cette dernière lui est inférieure, quant à l'honneur d'avoir possédé la personne de celui que le CHRIST avait investi de la charge de pasteur suprême. Il était donc juste que l'Église honorât Antioche pour la gloire qu'elle a eue d'être momentanément le centre de la chrétienté, et telle est l'intention de la fête que nous célébrons aujourd'hui."

Dans l'église de Saint-Pierre à Venise, on garde une chaire qu'une tradition dit avoir servi au prince des Apôtres pendant son pontificat à Antioche. L'empereur Michel Paléologue l'ayant donnée au doge, elle fut reçue avec de grands honneurs à Venise, où elle continue à être vénérée.

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SAINTE MARGUERITE DE CORTONE

Pénitente


SAINTE MARGUERITE DE CORTONE née en 1249, était une enfant du peuple ; la négligence de ses parents, sa rare beauté, les occasions dangereuses, l'engagèrent en des liens coupables pendant neuf ans.

Aveuglée par ses passions, elle avait le sentiment de sa vie criminelle et aspirait à en sortir : mais elle n'en avait pas le courage. La mort violente et tragique de son séducteur fut pour elle le coup de la grâce.

Ardente au bien comme elle l'avait été au mal, elle fit l'aveu de ses fautes, et, après trois ans d'épreuves, reçut l'habit du Tiers-Ordre de Saint-François. Rien désormais de plus admirable que sa vie, et NOTRE-SEIGNEUR lui fut prodigue, comme autrefois à Madeleine, de ses faveurs les plus singulières.

La terre froide et nue est son lit, une pierre ou un morceau de bois son oreiller; son sommeil est souvent interrompu par ses soupirs et par ses larmes. Sa beauté d'autrefois n'est plus aujourd'hui qu'un objet d'horreur pour cette grande pénitente ; elle se défigure par les jeûnes et par de sanglantes meurtrissures qui la rendent presque méconnaissable.

La plus insigne grâce de sa vie depuis sa conversion, c'est la participation aux souffrances de la Passion : « Prépare-toi, lui dit JÉSUS-CHRIST, à être purifiée par les tribulations, les tentations, les infirmités, les douleurs, les larmes, les craintes, la faim, la soif, le froid, les privations de toutes sortes ; je serai avec toi. — Ô SEIGNEUR, dit Marguerite, je m'offre avec allégresse pour souffrir avec Vous.


Elle eut bientôt une participation aussi grande que possible aux douleurs de JÉSUS, qu'elle vit et qu'elle endura toutes les unes après les autres; et, à un certain moment, sa douleur fut si grande, qu'elle poussa un cri et s'évanouit.

Quand elle sortit de cet état surnaturel, pâle et livide, elle demeura longtemps sans parole et glacée d'un froid mortel. DIEU donna à Marguerite une grâce puissante auprès de lui pour obtenir la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du purgatoire.

Elle eut, avant sa mort, à soutenir de terribles combats contre l'ennemi des âmes ; mais, dans ces combats, DIEU fut avec elle, et elle vit un ange lumineux descendre du ciel pour la fortifier et la défendre. Son âme s'envola au ciel le 22 février 1297.

Pratique :  Réparez vos fautes passées par une conversion sincère et par les œuvres de la pénitence.

                                              "O Marie conçue sans péché, 
                                    priez pour nous qui avons recours à Vous"

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