(avec le Saint Curé d'Ars)
"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée"
(Saint Francois de Sales)
SAINT PASCAL BAYLON naquit en Espagne, le 17 mai 1540, d'humbles cultivateurs pauvres des biens de la terre, mais riches des vertus chrétiennes. Son enfance fut extraordinaire. Occupé dès l'âge de sept ans à la garde des troupeaux, il passait son temps en prières et en lectures; on dit que les anges eux-mêmes lui donnèrent des leçons.
Le petit Pascal se plaisait surtout à réciter le Pater et à redire : Notre Père, qui êtes aux cieux... Quoique pauvre, il trouvait le moyen de faire l'aumône en donnant une partie de sa nourriture à ceux qui en avaient besoin.
Il était le modèle aimé et respecté de tous les bergers de la contrée, auxquels il prêchait souvent la vertu avec beaucoup de chaleur et de conviction, gagnant d'ailleurs leur confiance par sa bienveillance et sa facilité à rendre service.
Dans un âge si tendre, il connaissait l'usage assidu des cilices, des jeûnes, des disciplines sanglantes ; on le voyait marcher pieds nus à travers les ronces et les épines, en expiation de ses péchés.
Le maître chez qui ses parents l'avaient placé voulait le faire héritier de tous ses biens ; mais Pascal ne convoitait que l'héritage de l'amour de DIEU et de la pauvreté religieuse.
A vingt ans, il entra chez les Franciscains, malgré les sollicitations de ses camarades, auxquels il prouva la réalité de l'appel divin en frappant trois fois la terre avec sa boulette et en faisant jaillir trois fontaines dans ce lien sec et aride.
Les vertus de l'enfant, déjà si extraordinaire, devinrent dans le religieux des vertus véritablement merveilleuses. Son obéissance était aussi parfaite que possible. Traité rigoureusement par son supérieur, il disait à ceux qui le plaignaient : « Taisez-vous; le Saint-Esprit a parlé par la bouche de notre supérieur. »
Quand on lui proposait de faire quelque chose, il disait souvent : « Je ferai comme l'obéissance dira. » Sa mortification était effrayante et ne le cédait en rien à celle des anciens solitaires.
Sa charité pour les pauvres, quand il était portier, dépassait les limites ; du moins ses supérieurs le blâmaient à ce sujet ; mais il leur répondait naïvement : " S'il se présente douze pauvres et que je donne à dix, il est bien à craindre que l'un de ceux que je renvoie ne soit précisément JÉSUS-CHRIST".
Pascal est célèbre par sa dévotion à la Sainte Eucharistie ; il passait des heures entières, souvent ravi en DIEU, devant le tabernacle, et parfois on le voyait suspendu en l'air par l'effet du divin amour.
Quand il ne pouvait être de corps devant le très Saint Sacrement, il y était ordinairement en esprit. Cet ignorant avait le don de la science des choses spirituelles, au point d'écrire des livres que n'auraient point reniés les plus grands maîtres de la doctrine.
Sa mort arriva le 17 mai 1592. Pendant la messe de ses funérailles, on vit ses yeux s'ouvrir deux fois, à l'élévation de l'hostie et du calice.
Pratique. Appliquez-vous à une dévotion tendre et continuelle envers la Sainte Eucharistie.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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