mercredi 6 juin 2018

6 Juin : SAINT NORBERT, Archevêque, Fondateur de l'Ordre des Prémontrés

Sixième jour du Mois du Sacré Coeur


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint Francois de Sales)


Norbert, né en 1080, près de Cologne, fut engagé dès son jeune âge dans la cléricature; mais il fréquentait plus la cour que l'Église et reculait devant les ordres sacrés, afin de suivre la voie des plaisirs. 

Il avait déjà trente-trois ans quand traversant à cheval une belle prairie, accompagnée d'un seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête. La scène de Saint Paul sur le chemin de Damas se renouvela; car Norbert entendit une voix céleste lui dire : « Pourquoi me fuis-tu? Je te destinais à édifier mon Église, et tu scandalises mon peuple. » 

En même temps, la foudre éclate et le renverse par terre, où il demeure évanoui pendant une heure entière. Quand il eut recouvré ses sens, il dit à DIEU : « SEIGNEUR, que demandez-vous de moi? » Et la réponse à sa question lui fit comprendre qu'il devait quitter le monde et vivre dans la pénitence. 

La conversion fut immédiate et complète, et bientôt l'on put voir, non sans étonnement, le brillant gentilhomme échanger ses riches vêtements contre la bure du moine. Il se prépara pendant quarante jours, dans un monastère, à offrir pour la première fois le saint sacrifice de la messe. 

Norbert obtint du pape les pouvoirs de missionnaire apostolique et commença à prêcher la pénitence. Ses œuvres étaient plus éloquentes encore que sa prédication : il marchait nu-pieds, même en plein hiver an milieu de la neige, n'avait pour vêtement qu'un rude cilice en forme de tunique et un manteau de pénitent; il observait perpétuellement le carême selon la rigueur des premiers siècles de l'Église, et y ajoutait de ne manger presque point de poisson et de ne boire du vin que très rarement : on eût dit un nouveau Jean-Baptiste, par son zèle et ses austérités. 

Cependant DIEU réservait à Norbert la gloire de fonder un ordre religieux célèbre, celui des Prémontrés, ainsi nommé parce que le Saint avait eu révélation du lieu où il devait l'établir. 

Saint Augustin lui ayant apparu, une Règle d'or à la main, il comprit qu'il devait adopter pour son Ordre la Règle de ce grand docteur. Lui et ses premiers religieux firent profession le jour de Noël 1122.  Règle vivante de ses frères, Norbert leur recommandait surtout trois choses : la pureté du cœur et la propreté extérieure dans les divins offices et le service des autels, — l'expiation de leurs fautes et négligences en plein chapitre, — l'hospitalité et le soin des pauvres. 

En 1126 se réalisa une vision que sa mère avait eue avant sa naissance :  Norbert fut obligé d'accepter l'archevêché de Magdebourg, et il eut désormais, outre le souci de son Ordre, le soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions et couronné d'abondants fruits de salut. 

Rien du reste n'avait changé dans sa vie, et jusqu'à sa mort, qui arriva le 7 juin 1134,  il mena dans son palais la vie d'un moine dans sa cellule. 

Pratique.  Ne résistez pas à la grâce qui vous sollicite, et donnez-vous à DIEU entièrement.  

                                                         "Ô Marie conçue sans péché,
                                          priez pour nous qui avons recours à Vous"

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5 Juin : SAINT BONIFACE, Archevêque de Mayence, Martyr


Cinquième jour du Mois de Sacré-Coeur


"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Evangile et la vie des Saints 

qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint Francois de Sales)


BONIFACE, appelé d'abord Winfrid, naquit en Angleterre, l'an 680. Après une mission prêchée dans sa ville natale, il demanda à suivre les moines dans leur couvent. Son père refusa d'accéder à ce qu'il appelait le caprice d'un enfant de sept ans ; mais une maladie grave que DIEU lui envoya pour le punir le décida enfin à laisser partir cet enfant de bénédiction.
Devenu professeur après de brillantes études, Wilfrid, par sa science et son éloquence, acquiert une réputation dont il est effrayé; alors refusant tous les honneurs, il tourne toute l'ambition de son zèle vers les contrées encore païennes de la Germanie, et n'a qu'un désir : devenir apôtre de l'Allemagne.

En 718, il va s'agenouiller aux pieds du pape Grégoire II et reçoit de lui tous les pouvoirs apostoliques. Après avoir traversé, en exerçant sa charité pour les âmes, la Lombardie, la Bavière et la Thuringe, il va se joindre à Saint Willibrord, apôtre des Frisons; mais il s'enfuit dès qu'il s'aperçoit que celui-ci veut lui conférer l'épiscopat. Winfrid évangélise alors la Thuringe, dont les sauvages forêts se couvrent bientôt de monastères et se peuplent de saints.

La moisson est trop abondante, il lui faut des auxiliaires ; le pape l'appelle à Rome, le sacre évêque et change son nom en celui de Boniface.  L'apôtre, secondé par de vaillants missionnaires, travaille avec plus d'ardeur que jamais à étendre le règne de l'Évangile. Ses saintes audaces sont bénies du Ciel.

Un jour, il fait abattre un arbre de superstition, qui servait d'idole à un peuple aveugle, et quand la foule en fureur va se jeter sur lui, un prodige vient soudain la calmer : l'arbre énorme se plie sous une main invisible et vient tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint.  Le CHRIST avait vaincu ; des milliers de païens demandèrent le baptême.  Boniface était de nouveau débordé par l'immensité de ses succès ; il fait un appel à sa patrie, et bientôt de nombreux missionnaires viennent se joindre à lui ; il obtient du pape d'instituer de nouveaux évêchés et d'organiser dans ce pays la hiérarchie catholique.  Archevêque, légat du pape, Boniface ne s'attribue point la gloire de ses œuvres ; DIEU est sa seule force et son seul recours : voilà le secret de ses conquêtes pacifiques.

A ce héros, il ne manquait plus qu'un combat ; à ce triomphateur, il ne manquait plus qu'une victoire. Un matin, Boniface se préparait à offrir le saint sacrifice, quand une foule armée se précipite vers lui en poussant des cris sauvages ; son entourage court aux armes ; mais Boniface sort de sa tente : « Cessez le combat, mes enfants, dit-il; voici venue l'heure de la délivrance ! »

Bientôt l'apôtre tombe sous les coups de ces barbares avec tous ceux qui l'accompagnent.  On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre ouvert de saint Ambroise : Du bienfait de la mort. C'était l'an 755.

Pratique. Excitez votre zèle en pensant qu'une âme coûte le sang de JÉSUS-CHRIST.
            "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

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