dimanche 8 septembre 2019

9 Sept : SAINT OMER, Évêque / SAINT PIERRE CLAVER, Apôtres des esclaves Noirs

 "Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


Saint OMER naquit à la fin du VIème siècle. Après une éducation toute chrétienne, il se retira avec son père au monastère de Luxeuil et observa fidèlement, à l'édification de ses frères, toutes les règles de la vie religieuse. Son mérite l'ayant élevé au siège épiscopal de Térouanne, il travailla avec le plus grand succès à la conversion des nombreux idolâtres de son diocèse. Il mourut en visite pastorale, l'an 670.

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SAINT PIERRE CLAVER

Apôtres des Esclaves Noirs


Saint Pierre Claver était Espagnol ; sa naissance fut le fruit des prières de ses parents. A vingt ans, il entra au noviciat des Jésuites. Il se lia avec le saint vieillard Alphonse Rodriguez, jésuite comme lui, et qui fut canonisé le même jour que lui, le 8 janvier 1888. Alphonse avait compris, d'après une vision, que Pierre Claver devait être un apôtre de l'Amérique; il lui en souffla au cœur le désir, et le jeune religieux obtint, en effet, de ses supérieurs, de s'embarquer pour les missions du nouveau monde. 

A son arrivée en Amérique, il baisa cette terre qu'il allait arroser de ses sueurs. Pierre Claver comprit sa vocation à Carthagène, à la vue des malheureux nègres vendus comme esclaves; il se dévoua corps et âme à leur salut, pénétra dans les magasins où on les entassait, les accueillit avec tendresse, pansa leurs plaies, leur rendit les plus dégoûtants services et s'imposa tous les sacrifices pour alléger les chaînes de leur captivité. 


Il en convertit, par ces moyens héroïques, une multitude incalculable. Quand fut venu le moment de ses vœux, Pierre Claver obtint d'y ajouter celui de servir les esclaves jusqu'à sa mort ; il signa ainsi sa formule de profession : « Pierre, esclave des nègres pour toujours. » Les milliers d'esclaves de Carthagène étaient tous ses enfants; il passait ses jours à les édifier, à les confesser, à les soigner. Il ne vivait que pour eux. Aux hommes qui lui demandaient à se confesser, il disait : « Vous trouverez des confesseurs dans la ville ; moi, je suis le confesseur des esclaves. » II disait aux dames : « Mon confessionnal est trop étroit pour vos grandes robes ; c'est le confessionnal des pauvres négresses. » 


Le soir, épuisé de fatigues, asphyxié par les odeurs fétides, il ne pouvait plus se soutenir; cependant un morceau de pain et quelques pommes de terre grillées faisaient son souper; la visite au saint Sacrement, la prière, les disciplines sanglantes, occupaient une grande partie de la nuit. Que de pécheurs il a convertis en leur disant, par exemple : « DIEU compte tes péchés ; le premier que tu commettras sera peut-être le dernier ! » 

Pierre Claver multipliait les miracles avec ses actes sublimes de charité. Sa vie merveilleuse s'acheva le 8 septembre 1654, après quarante-quatre ans d'apostolat. Il avait baptisé plus de trois cent mille esclaves. 

Pratique Ne soyez pas sensuel ; Exercez la charité malgré les répugnances de la nature. 


Saint Pierre Claver, jésuite catalan du XVIIème, envoyé en mission au Nouveau Monde, exerça son ministère auprès des esclaves noirs qui débarquaient par centaines au port de Carthagène (Colombie). C'est en ce lieu qu'il entendit l'appel du CHRIST pour se faire « l'esclave auprès des Nègres pour toujours ». 

Dans une lettre du 31 mai 1627, adressée à son supérieur, transparaît en effet la flamme vivante de sa foi qui le pousse à se faire proche des esclaves de la même manière que le CHRIST s'est abaissé, ne retenant pas le rang qui l'égalait à DIEU, pour servir et sauver l'humanité. 

« Hier, 30 mai 1627, jour de la Sainte Trinité , débarquèrent d'un énorme navire un très grand nombre de Noirs enlevés des bords de l'Afrique. Nous sommes accourus portant dans deux corbeilles des oranges, des citrons, des gâteaux et je ne sais quoi d'autre encore. Nous sommes entrés dans leurs cases. Nous avions l'impression de pénétrer dans une nouvelle Guinée ! Il nous fallut faire notre chemin à travers les groupes pour arriver jusqu'aux malades. 

Le nombre de ceux-ci était considérable ; ils étaient étendus sur un sol humide et boueux, bien qu'on eût pensé, pour limiter l'humidité, à dresser un remblai en y mêlant des morceaux de tuiles et de briques ; tel était le lit sur lequel ils gisaient, lit d'autant plus incommode qu'ils étaient nus, sans la protection d'aucun vêtement. 

Aussi, après avoir enlevé notre manteau, avons-nous pris tout ce qu'il fallait pour assembler des planches ; nous en avons recouvert un endroit où nous avons ensuite transporté les malades en passant à travers la foule. Puis nous les avons répartis en deux groupes : mon compagnon s'occupa de l'un d'eux avec l'aide d'un interprète, et moi-même du second. Il y avait là deux Noirs, plus morts que vivants et déjà froids, dont il était difficile de trouver le pouls. 

Nous avons mis des braises sur des tuiles et avons placé celles-ci au centre, près des moribonds ; puis nous avons jeté sur ce feu des parfums contenus dans deux bourses que nous avons entièrement vidées. Après quoi, avec nos manteaux (ils n'avaient en effet rien de ce genre et c'est en vain que nous en avions demandé à leurs maîtres), nous leur avons donné la possibilité de se réchauffer : ils parurent, grâce à cela, retrouver chaleur et respiration ; il fallait voir avec quelle joie dans les yeux ils nous regardaient ! C'est ainsi que nous nous sommes adressés à eux, non par des paroles, mais avec nos mains et notre aide ; et comme ils étaient persuadés qu'on les avait amenés ici pour les manger, tout autre discours aurait été complètement inutile. 

Nous nous sommes assis ou mis à genoux auprès d'eux, nous avons lavé avec du vin leur figure et leur corps, faisant tout pour les égayer et leur montrant tout ce qui peut mettre en joie le cœur des malades » 

(Jesuites.com) 

* NdCastille :  En observant le personnage enrubanné à droite du tableau, on voit bien, s'il en était besoin, que la traite des Noirs a été l'affaire des "mahométiseurs" de l'Afrique. (lire Ousmane Sembene, Les Bouts de bois de Dieu). La Chrétienté -le catholicisme- n'a jamais réduit en esclavage. Au contraire, la doctrine catholique affranchit -individuellement-  de toute forme d'esclavage c'est-a-dire celui du péché et de celui des hommes. Il n'est pas une condition où il ne soit possible de se sanctifier : la vie des Saints en témoigne.   Non, le catholicisme n'a pas été "imposé" dans les colonies, comme le propage une réécriture de l'Histoire.  C'est par la vérité de la parole de Dieu, par les miracles qu’Il a accomplis à travers ses saints missionnaires,  par le sang des Martyrs - véritable semence de chrétiens-, par la droiture,  par leur charité, que les cœurs se sont ouverts à la vraie foi.
                                                "Ô Marie conçue sans péché, 
                                     priez pour nous qui avons recours à Vous"

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