Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
qu’entre une musique notée et une musique chantée.
(Saint François de Sales)
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O ORIENS SPLENDOR
Antienne du 21 décembre
O ORIENS SPLENDOR
Antienne du 21 décembre
Ô Orient, splendeur de la Lumière éternelle, Soleil de justice, venez, illuminez ceux qui sont assis dans les ténèbres et la nuit de la mort. »
Divin
Soleil, ô Jésus ! vous venez nous arracher à la nuit éternelle : soyez à
jamais béni ! Mais combien vous exercez notre foi, avant de luire à nos
yeux dans toute votre splendeur ! Combien vous aimez à voiler vos
rayons, jusqu'à l'instant marqué par votre Père céleste, où vous devez
épanouir tous vos feux ! Voici que vous traversez la Judée ; vous
approchez de Jérusalem ; le voyage de Marie et de Joseph tire à son
terme. Sur le chemin, vous rencontrez une multitude d'hommes qui
marchent en toutes les directions, et qui se rendent chacun dans sa
ville d'origine, pour satisfaire à l'Edit du dénombrement. De tous ces
hommes, aucun ne vous a soupçonné si près de lui, ô divin Orient !
Marie, votre Mère, est estimée par eux une femme vulgaire ; tout au
plus, s'ils remarquent la majesté et l'incomparable modestie de cette
auguste Reine, sentiront-ils vaguement le contraste frappant entre une
si souveraine dignité et une condition si humble ; encore ont-ils
bientôt oublié cette heureuse rencontre. S'ils voient avec tant
d'indifférence la mère, le fils non encore enfanté à la lumière
visible, lui donneront-ils une pensée ? Et cependant ce fils, c'est
vous-même, ô Soleil de justice ! Augmentez en nous la Foi, mais
accroissez aussi l'amour. Si ces hommes vous aimaient, ô libérateur du
genre humain, vous vous feriez sentir à eux ; leurs yeux ne vous
verraient pas encore, mais du moins leur cœur serait ardent dans leur
poitrine, ils vous désireraient, et ils hâteraient votre arrivée par
leurs vœux et leurs soupirs. O Jésus qui traversez ainsi ce monde que
vous avez fait, et qui ne forcez point l'hommage de vos créatures, nous
voulons vous accompagner dans le resté de votre voyage; nous baisons sur
la terre les traces bénies des pas de celle qui vous porte en son sein;
nous ne voulons point vous quitter jusqu'à ce que nous soyons arrivés
avec vous à l'heureuse Bethlehem à cette Maison du Pain, où enfin nos
yeux vous verront, ô Splendeur éternelle, notre Seigneur et notre Dieu !
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SAINT THOMAS
Apôtre
SAINT THOMAS était
probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était
dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une
volonté ferme jusqu'à l'obstination; d'autre part, il avait du cœur et
du dévouement.
Ces deux caractères de sa physionomie
paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui. Peu avant sa
Passion, JÉSUS veut retourner en Judée ; les apôtres lui rappellent les
menaces de ses ennemis. Thomas seul s'écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec Lui ! »
Voilà
le dévouement du cœur de l'apôtre. Après sa résurrection, le SAUVEUR
était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l'absence de Thomas.
Quand à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné
d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement : « Je ne le
croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans Ses plaies. » Voilà le
second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur.
Mais
son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un
crime, et le bon SAUVEUR répondit à son défi. Que fit alors Thomas?
Nous le savons ; un cri du cœur s'échappa de ses lèvres : « Mon
SEIGNEUR et mon DIEU ! » DIEU permit l'hésitation de cet apôtre pour
donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la
résurrection de JÉSUS-CHRIST.
Saint Augustin attribue à saint Thomas,
parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerne la
Résurrection. — Quand les apôtres se partagèrent le monde, le pays des
Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat.
La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs
de JÉSUS parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le baptême
et les associa à son ministère.
Partout,
sur son passage, l'apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des
prêtres, consacrait des évêques. Quand, au XVIe siècle, les Européens
s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions
des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier
celui de saint Thomas.
Un
miracle de l'apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que
les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables
conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de
succès, jurèrent la mort de l'apôtre ; il fut percé d'une lance devant
une croix où il priait, et on l'accabla de pierres et de flèches.
Remarquons,
pour notre encouragement et notre consolation, la parole que le SAUVEUR
adresse à saint Thomas après avoir éclairé ses doutes : "Bienheureux
ceux qui n'ont point vu et qui ont cru! ". Heureux sommes-nous donc, si
nous croyons d'une foi simple, prompte et entière tous les mystères de
la religion. Nous trouverons dans cette foi, avec le repos de notre
esprit dans cette vie, une source de mérites pour l'éternité.
Pratique. Estimez-vous heureux de croire, et agissez vaillamment selon votre foi.
"Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à Vous"
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