mardi 2 juin 2009

02 JUIN - SAINT POTHIN ET SES COMPAGNONS, Martyrs

SAINT POTHIN fut le premier évêque de Lyon ; son nom paraît pour la première fois dans l'histoire à l'époque de son martyre ; mais la tradition constante, c'est qu'il venait de l'Asie, qu'il avait été formé à l'école de Saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules.

Pothin, après avoir gagné un grand nombre d'âmes à JESUS-CHRIST, fut arrêté sous le règne du persécuteur Marc-Aurèle. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans, faible et tout infirme ; son zèle et le désir du martyre soutenaient ses forces et son courage.

Conduit au tribunal au milieu des injures de la populace païenne, il fut interrogé par le gouverneur, qui lui demanda quel était le DIEU des chrétiens : « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne, » répondit l'évêque. A ces mots, la multitude furieuse se précipite contre lui; ceux qui étaient plus près le frappèrent à coups de pieds et à coups de poings, sans aucun respect pour son âge.

Le vieillard conservait à peine un souffle de vie quand il fut jeté en prison, où il expira peu après.


Les compagnons de Saint Pothin méritent de n'être point passés sous silence ; le récit de leur martyre est une des belles pages de l'histoire de l'Église des premiers siècles.

Le diacre Sanctus supporta sans faiblir toutes les tortures, au point que son corps était devenu un amas informe d'os et de membres broyés et de chairs calcinées ; au bout de quelques jours, miraculeusement guéri, il se trouva fort pour de nouveaux supplices. Il ne voulait dire à ses bourreaux ni son nom, ni sa patrie, ni sa condition ; à toutes les interrogations il répondait : « Je suis chrétien ! » Ce titre était tout pour lui; livré enfin aux bêtes, il fut égorgé dans l'amphithéâtre.

Maturus eut à endurer les mêmes supplices que le saint diacre ; il subit les verges, la chaise de fer rougie au feu, et fut enfin dévoré par les bêtes féroces.

Le médecin Alexandre, qui, dans la foule des spectateurs, soutenait du geste le courage des martyrs, fut saisi et livré aux supplices ; aucune plainte ne sortit de sa bouche ; recueilli en lui-même, il s'entretenait avec DIEU.

Attale, pendant qu'on le grillait sur une chaise de fer, vengeait les chrétiens des odieuses imputations dont on les chargeait indignement : « Ce ne sont pas, disait-il, les chrétiens qui mangent les hommes, c'est vous; quant à nous, nous évitons tout ce qui est mal. » On lui demanda comment s'appelait DIEU : « DIEU, dit-il, n'a pas de nom comme nous autres mortels. »

II restait encore le jeune Ponticus, âgé de quinze ans, et l'esclave Blandine, qui avaient été témoins de la mort cruelle de leurs frères ; Ponticus alla le premier rejoindre les martyrs qui l'avaient devancé

Blandine, rayonnante de joie, fut torturée avec une cruauté particulière, puis livrée à un taureau, qui la lança plusieurs fois dans les airs ; enfin elle eut la tête tranchée.

Pratique. Encouragez-vous, dans les épreuves de la vie, par la pensée et par le désir du ciel.

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